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Bref, j’ai refait un enfant après deux césariennes

En 2012, jadis, naguère, quand on te demandait où tu te voyais dans 10 ans et qu’à AUCUN moment tu aurais répondu « confiné chez moi avec un coton tige dans le nez », je te racontais ici que j’avais fait le deuil d’un dernier enfant, le deuil d’une hypothétique 3ème grossesse.
Je te promets que ce jour là j’étais absolument sûre de moi. Certaine. Croix de bois, croix de fer.

Je terminais par ces mots : « Petit frère, petite sœur ou qui que tu aurais pu être, tu peux choisir une belle et gentille famille. Mais ça ne sera pas la mienne. »

Mon premier accouchement a été une boucherie sans nom qu’il a fallu digérer pendant de longues années.
Mon second  n’a été que la suite presque logique du premier.
A chaque coup j’ai manqué de perdre l’enfant que je portais depuis 9 mois. Ça laisse des traces. Partout. Dans ton corps, beaucoup et dans ta tête, évidemment.
En 2012, il était pour moi inconcevable de retenter la chance qui m’avait finalement sourit déjà deux fois.

Et puis la vie.

En 2018, je retombais enceinte.
C’était pas plus prévu que l’énorme piche de la veille pour mon anniversaire.
Pas plus prévu que de me remettre en couple.
Pas plus prévu qu’une pandémie mondiale.
Pourtant, depuis quelque temps, le sujet me travaillait.
J’étais avec cet homme qui n’avait pas d’enfant et qui en rêvait. Il connaissait dès le départ ma position et mon histoire, tu penses bien qu’à notre âge, on en est plus à faire perdre du temps à l’autre. Mais il avait ce truc qui gribouillait mes hormones.
Alors, après le choc de la nouvelle, j’ai consulté tous les professionnels que je pouvais.
J’en connaissais un paquet, alors je les ai tous vus pour aborder le sujet.

J ‘étais terrifiée et somme toute assez extatique en même temps, c’était une situation très compliquée dans ma tête à ce moment là. Après deux césariennes en urgence, là où la vie de mes enfants avaient manqué un battement, je me disais « et si… »

Une troisième grossesse sur un utérus bi-cicatriciel et après une rupture utérine, c’était un peu la roulette russe de l’endomètre, faut bien se le dire.

Les médecins étaient confiants. Ma dernière cicatrice avait 10 ans. De quoi se refaire une santé.

Alors on a décidé d’y aller.

Évidemment, avec un dossier pareil, c’est le chef de service qui te suit, avec tout un tas d’internes intéressés par ce cas d’école : ton corps, c’est un sujet de thèse à part entière.
J’ai été suivie comme Britney Spears par les paparazzis, avec au moins autant de photos de mon lardon. Des échos tous les mois, avec inspection de la cicatrice, mesures, parce que bon, il s’agissait de pas faire un bébé de 4kg, déjà que mon utérus avait pas supporté le dernier de 3.
On m’inspectait, on me prenait du sang, des urines, des clichés, de l’insouciance, beaucoup, surtout. Parce que c’était le prix à payer pour notre sécurité.
A 4 mois de grossesse on me donnait ma date d’accouchement. Pile un mois avant. Toujours pour cette histoire de volume.
Mon corps, ce bon petit soldat géré par mon cerveau quelque peu autocrate, s’est permis seulement 4 petits kilos supplémentaire sur la balance durant ces 8 mois. Oui, j’étais cette connasse là que tu croises dans les couloirs de la maternité qui ressemble plus à un cintre qu’à une parturiente.
(Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai pris TOUT ce que j’aurais dû prendre APRÈS l’accouchement, autant te dire que j’ai pas crané longtemps dans mes jeans taille 36, bouton fermé, dès e lendemain de l’accouchement).

8 mois psychologiquement instables. Alors que tout allait bien (plus ou moins, j’ai bien entendu eu le droit à toute la panoplie des merdes de grossesse, des nausées au diabète gestationnel, en passant par les hémorroïdes), dans ma tête, c’était le Beyrouth émotionnel niveau stress.

Au final, parce que je vais te la faire courte, tout s’est bien fini, mon accouchement a été quasi idyllique, j’ai même pu « pousser » le bébé au moment de le sortir par, donc, mon ventre. J’ai eu un moment avec lui, une vraie rencontre, avant les soins. Au final, c’était un accouchement normal, la cicatrice en plus. L’équipe était au taquet de notre confort, y compris psychologique, c’était… parfait.

MAIS.
Parce qu’il y a un mais, et du coup, tu vas comprendre pourquoi je te balance ce billet presque 3 ans après.
MAIS les gens ne comprennent pas.
90% de mon entourage n’a pas senti la peur qui me terrassait chaque jour, ni le soulagement excessif après chaque nouvelle échographie qui disait « jusqu’ici tout va bien ».
J’étais profondément seule à gérer mes angoisses. De l’extérieur tout allait bien. A l’intérieur, c’était autant le bordel qu’une chanson de Jul.

De façon inattendue et pourtant plutôt évidente quand on y pense, le seul à prendre toute la mesure de ce que je vivais était le père de mes deux premiers enfants, puisqu’il avait aussi vécu le pire, donc, forcément, il savait.

Du coup devine ? J’ai gagné un billet pour une dépression post partum carabinée.
Évidemment.

Aujourd’hui c’est mieux, mais il m’aura fallu du temps pour remettre les choses à leur place, admettre que OUI, ça allait, tout était allé, comme on me le disait sans que j’y crois une seconde.

Alors voilà…
Je voulais consigner tout ça là pour dire à celles qui liront de parler plus, à qui elles peuvent et si possible à des professionnels, pour limiter les dégâts.
Et dire à ceux qui sont à côté de les protéger de leurs propres démons, de leurs propres angoisses, de leur propre passé, en les écoutant sans minimiser, en les croyant sans douter. Jamais.
Et tout le temps.
Soyez présents.

Et croyez en vous, parce que croyez le ou non, lorsqu’on m’a rouvert, au moment de couper la membrane utérine, j’ai entendu la gynécologue s’exclamer « Mais… il n’y a aucune trace des anciennes cicatrices c’est fou ! »

Parce que la vie, c’est ça aussi.

« Petit frère, tu as choisi une gentille et belle famille. Je suis bien heureuse que ce soit la notre »

 

C’était long…

T’as remarqué comme je reviens ici pour mieux repartir pendant encore mille ans ?
Oui. je sais. C’est pas faute d’avoir des choses à raconter, et pourtant, je n’y arrive pas. Plus. Je m’y colle et puis les mots m’échappent.
Alors je recommence un article. Pour mieux renoncer derrière. Peut être que ce sera la même histoire encore aujourd’hui va savoir.
Mais si j’arrive au bout alors tu comprendras pourquoi c’est dur. Et peut-être que ça me permettra de passer à autre chose aussi.

Depuis la naissance de Clapiotte, j’avais entamé le deuil de la maternité. Deux accouchements difficiles où le risque de perdre mes enfants était bien trop proche avaient eu raison de l’avenir de mon utérus.
Et puis, parfois, la vie est plus forte et JackJack s’est niché là sans trop prévenir. J’ai passé trois mois à osciller entre la détresse absolue et l’euphorie totale, et je peux t’assurer que ce soit pour moi ou mes proches, ça a pas été les trois mois les plus simples de nos existences.
Et puis Jackjack est resté blotti là.
J’ai traversé cette grossesse avec autant de peurs que d’espoir, j’étais suivie comme le lait sur le feu, je ne faisais rien de trop pour que mon corps supporte le challenge et je regardais la date que l’on m’avait donné comme un but libératoire qui achèverait ce trop plein d’angoisses et la trouille de perdre ce bébé inespéré.

Après Clapiotte, on m’avait prévenu de tout ça. Des risques d’une troisième grossesse dans mon cas, pour le bébé et pour moi. J’ai donc franchi les caps des semaines en félicitant chaque jour un peu plus mon corps de tenir le choc. Encore un peu. Et un peu plus, jusqu’au presque bout, quand le bébé serait suffisamment grand pour s’en sortir seul mais pas trop gros pour ne pas risquer le pire. On m’avait prévenu, mais je n’y avais jamais pensé.

Le moment de l’accouchement a été un cauchemar émotionnel jusqu’à ce que je prenne part aux festivités.
J’étais dans cette salle avec tous ces gens masqués qui me tournaient autour. J’avais froid et peur et je tremblais à plus m’arrêter. Parce que, hein, « jamais deux sans trois », pourquoi cette fois j’aurais la chance que ça se passe bien après tout ?
J’ai été serrée dans des bras inconnus, chaque paire d’yeux croisé m’envoyait compassion et courage et puis cette main qui s’est accrochée à la mienne, fort, très fort et encore un peu plus quand on a entendu « on y va ».

A ce moment-là, à peine m’avait-on ouvert le ventre qu’il est parti se niché encore plus profond pour ne pas qu’on vienne le retrouver.

Et c’est arrivé. On m’a dit de pousser. Pour aider. Comme « en vrai ». Alors à l’intérieur de moi j’ai parlé à ce petit JackJack qui n’avait pas décidé de sortir, je me suis excusée de devoir le brusquer, et puis j’ai poussé, deux fois, quelqu’un a dit quelque chose à propos de ses cheveux et tout à coup il est apparu au dessus de moi. Je ne pouvais pas le toucher, je ne pouvais pas bouger, et j’étais follement amoureuse de ce moment. On ne m’avait jamais présenté mes enfants avant cet instant, au moment de leur naissance. Il était tout comme je l’imaginais. Ça a duré quelques secondes et je revois encore parfaitement les gants sous ses bras, sa petite grimace, son œil ouvert à moitié, sa perfection dans le détail.

On me l’a enlevé pour l’emmené en nursery. La sage femme faisait exprès de passer devant la porte automatique pour qu’elle s’ouvre et que je vois mon bébé et celui qui devenait tout à coup son papa. On se parlait de loin avec les yeux, il voulait savoir si j’allais bien et je lui répondais en demandant comment était le bébé.
On s’est enfin rejoint et les heures qui ont suivi n’appartiennent qu’à nous trois.

Et puis les lendemains sont arrivés. Avec des soupçons de ci ou de ça, des tests, des analyses, pour lui, pou moi.
Moi, je ne voyais que cette fronce sur son arcade, comme s’il était né soucieux.
J’ai dû lui dire longtemps que maintenant, ça allait, que tout allait, que tout irait, pour que se déplisse enfin ce front rempli de mes propres angoisses.

Je me raccrochais à voir mon chéri être père et mes deux grands être en admiration devant ce tout petit, mais au fond de moi bouillonnait encore cette trouille de le perdre.

La sage femme qui m’a suivie en suite de couche m’a aidée à sortir la tête de l’eau avant que je me noie totalement. J’ai mis des semaines, des mois à reprendre confiance en moi, en nous et surtout en lui. J’accepte petit à petit qu’il aille bien alors que j’épiais le moindre problème potentiel. JackJack m’aide à surmonter mes peurs en étant bien plus courageux et vaillant que sa maman. Mais ça a été dur, tout a été dur, de ces angoisses qui me collaient, de mon corps douloureux une éternité, de cette fatigue paralysante.

La dépression post partum m’a taquinée un bon moment et revient fréquemment me chatouiller derrière les oreilles mais je vois depuis quelques temps de nouvelles lumières où nous sommes en train de devenir ce nous en entier.

C’était long et je sais qu’il y a encore quelques démons à éviter, mais on arrive petit à petit à les oublier, j’arrive petit à petit à les ignorer.

C’était long.

Et ça a étouffé pas mal de créativité, suffisamment pour que je ne sois plus capable d’écrire tout ce temps.

C’était long.

Mais t’as vu, j’ai réussi à te le raconter.

C’est pas peu pour moi.

Merci d’être témoin de ça.

mode femme enceinte: une tunique Veronique Delachaux à gagner.

Quand j’étais enceinte, que ce soit pour N°1 ou pour Clapiotte, j’étais un sac. C’était comme si tout à coup tout mes principes basiques de mode s’étaient envolés. La mode femme enceinte m’avait oublié, purement et simplement.

D’abord, les trois premiers mois, alors que je souhaitais faire exploser ma cuisine et plus particulièrement mon frigo pour cause de nausées quasi permanentes, j’errais l’œil morne en jogging et TShirt délavé. On m’aurait confondu avec Al Bundi que ça ne m’aurait même pas étonné.

Les 3 mois qui ont suivi n’étaient guère plus tendance. J’avais gonflé suffisamment du ventre pour qu’on pense que j’abusais allègrement de la bière, mais pas encore assez pour me trouver sympathiquement regardable dans des vêtements de femme enceinte. J’avais des T-Shirts trop moulants et des gilets cache misère et je faisais tenir mes pantalons avec des élastiques reliant la boutonnière au bouton, 4 cm plus loin, la braguette bien ouverte.

Les deux mois suivant, j’ai quand même été heureuse de me trouver quelques pièces assez jolies pour ne pas craindre une lapidation de la Fashion Police dans la rue.

Quant au dernier mois, j’avais tellement chaud que je voulais vivre en haut de l’Annapurna en tongs.

J’ai toujours regretté de ne pas m’être fait plaisir pendant ces périodes là. M’acheter deux ou trois vêtements ajustés, parfait pour mes nouvelles rondeurs, histoire de pavaner ventre en avant devant les copines. je n’ai même pas d’explication à ce laisser aller, peut être que la grossesse n’est définitivement pas faite pour moi et que je n’y m’y sentais pas à l’aise tout simplement. Aucune idée.

Ceci étant dit, aujourd’hui, vous pouvez compter sur moi pour y aller de mon petit conseil auprès de mes copines qui galèrent à rentrer leur ventre dans un TShirt: j’ai appris de mes erreurs et je ne veux pas que les copines aient ce genre de regrets un peu idiot dans leurs bagages.

Il y a aujourd’hui beaucoup de marques et de créateurs qui permettent aux femmes enceintes d’avoir une silhouette plus attrayante qu’une barrique. Parmi elles, Véronique Delachaux propose des vêtements à la fois mode, chic ou casual décontracté (je parle trop bien la mode), des tenues qui ne prennent pas une ride et qui savent embellir la future maman avec de belles coupes, de belles matières… bref, tout ce que j’ai raté en fait.

Aujourd’hui, j’ai l’occasion de vous faire gagner une blouse Véronique Delachaux, une jolie blouse en soie  qui, je dois bien avouer, irait parfaitement avec mon nouveau pantalon…. Oui, parce que je pense que même sans être enceinte, il y a moyen de pouvoir craner pas mal avec ce petit haut.

blouse veronique delachaux

 

98% SOIE, 2% ELASTHANE
Du 36 au 44.

 

Si vous souhaitez tenter votre chance pour la gagner, je vous laisse aller sur le site de Véronique Delachaux et me dire quelle est votre vêtement préféré en commentaire ci dessous.
Vous pouvez relayer, aimer la page Facebook de la marque ou même la mienne si ce n’est pas déjà fait, ça nous fera vraiment plaisir.
Vous avez jusqu’au 8 avril inclus pour participer. le gagnant sera tiré au sort.
Le lot sera envoyé en France Métropolitaine seulement.

Et comme vous le savez certainement déjà, vous pouvez aussi me retrouver de temps en temps sur leur blog.

 

EDIT: C’est FoxyMama qui remporte la blouse. je te contacte au plus vite par mail pour la suite. Bravo ! Et merci à tous !

Intropspection gynécologique

Un titre qui t’annonce un billet glam-chic, sans aucun doute.

Sans déconner les filles – oui, je vais parler aux filles sur ce coup là, parce que je ne suis pas certaine que beaucoup d’hommes se soient déjà retrouvés dans ce genre de situation là, ou alors, je pense qu’il y a un soucis quelque part mais ça ne me regarde pas.

Donc, les filles, j’ai une question: suis-je la seule à voir une différence entre un gynéco lambda qui nous suit dans la vie de tous les jours (« qui nous suit » en consultation, pas qui nous suit dans la rue comme un pervers sous imper beige) et un gynéco en période de gestation?

Là, voyez vous, je sors d’une partie de jambes dans les étriers chez mon docteur ès foufoune. Comme tous les ans, une fois par an. Ma vie est passionnante, je conçois . Toujours est-il que je me suis faite cette petite réflexion philosophique à propos de mes rapports avec lui (rapports cordiaux, rien de sexuels… quoi que… enfin, vous avez compris hein, si encore il ressemblait à Georges Clonney mais comme il a plutôt un air de De Funès, je préfère vous éviter tout fantasme tout de suite, ça vaut pas le coup.):

POURQUOI est ce que j’ai l’impression d’être une personne normale quand on m’inspecte la salle des fête tous les derniers lundi de janvier alors que j’avais l’impression d’être une taverne avec Happy Hour tous les premiers jeudi des 2 fois 9 mois que j’ai passé enceinte.

POURQUOI?

Est ce que parce que, les lieux étant occupés, le docteur se sentait dans l’obligation d’être moins prévenant de peur d’être harponné par le cordon d’un fœtus qui lui aurai hurler « mais tu n’es paaaaas mon pèèèèère !!!! »

Pas enceinte, on me demande de me déshabiller et de m’installer, on attend que j’ai fini avant de venir voir si mon palier est bien propre. On s’excuse même parce que « ça va pas être très agréable » quand on me grattouille avec un coton tige géant (sauf qu’il se met pas dans l’oreille celui là). Ça dure 4 minutes montre en main et on détourne le regard pour que je puisse me rhabiller voire même, on fait « genre », je remplis mes papiers, la secu, faut pas trop déconner avec, hein Madame Cranemou huhuhu…

Enceinte, on m’installe les pattes en l’air face à la porte d’entrée pour être certaine que les infirmières auront une vue imprenable sur le fond de ma glotte si elles rentrent sans frapper. On me laisse ainsi toutes miches dehors en me posant des questions qui n’ont pas grand chose à voir avec mon tour de taille, puis, on investit les lieux façon spéléologue en goguette. Et vas-y que je trifouille, que je regarde, que je re-regarde, des fois que j’y retrouverai les clés de bagnoles que j’ai perdu la semaine dernière.
Tout ca le plus naturellement du monde, surtout si on était un poulet empaillé en fait.
Et le docteur d’en finir en nous parlant droit dans les yeux alors que 30cm plus bas, la porte est grande ouverte et qu’on commence sérieusement à avoir des fourmis dans les orteils tout la haut perchés.

Hein??? POURQUOI quand je suis madame tout le monde, on respecte ma petite intimité en étant prévenant et quand un greffon a pris place, on se prend pour le DJ d’une boite de nuit du Cap d’Agde en plein mois d’aout?

POURQUOI?

dj discoARE YOU READYYYYYYYYYYYY !!!!!!!???????

Warning: femme enceinte

Être enceinte est censé être un des moments les plus magiques dans la vie d’une femme. Oui, nous avons cette chance de donner la vie.
Mais je conseillerai au reste du monde de ne jamais oublié qu’en plus de posséder le don le plus merveilleux de la Terre, nous avons le droit aussi, dans le package, à un raz de marée d’hormones qui font de nous de véritables bombes à retardement.

On les aura prévenu:

 

  • Depuis que je suis enceinte, je passe mon temps à faire des recherches hautement philosophique sur internet et j’accède à des forums pour angoissées de la gestation. Ce qui m’angoisse encore plus que je ne l’étais en tapant « bouchon muqueux » dans ma barre de recherche, initialement. En revanche, je pourrai devenir obstétricien dès demain, donc, quand je vais voir mon propre docteur, je demande encore plus de détails pour être sûre qu’il est vraiment qualifié, celui-là.
  • Je suis le centre du monde et toute l’attention de mon entourage tourne autour de mon nombril (c’est surtout valable pour une première grossesse). Je suis humaine, donc, j’aime ça. D’ailleurs, je vous déconseille fortement de tenter de faire basculer la conversation sur un sujet qui ne me concernerait pas de près ou de loin sans quoi je fondrais en larmes en hurlant que de toute façon, je suis grosse et moche et que tout le monde s’en fiche de mon état misérable.

 

  • Je suis enceinte mais tous les matins, je me vois comme un lamantin du Sénégal échoué sur une plage de Dunkerque un matin de février. Il sera donc fort à propos de ne JAMAIS me dire « oh lala, qu’est ce que t’as grossi, c’est fou! ». OUI, je suis enceinte et ça implique que je vais grossir. Encore et encore. Jusqu’à ce que je donne l’impression d’être un ballon de baudruche sous tension. Et vraiment, vraiment, ce n’est pas du tout la peine de me le faire constater en pensant être la personne la plus perspicace du monde.

 

  • On connaît bien, aussi, la légende urbaine comme quoi une femme enceinte doit manger pour deux. J’insiste sur le côté légende urbaine de ce point précis, hein et je pense que c’est surtout une raison pour manger comme un veau sans avoir la conscience passée au broyeur à chaque fin de repas.

         Ceci dit, la femme enceinte est hautement susceptible sur le sujet (une fois de plus). Il faut dire qu’après avoir laver ma salade 3 fois avant de la rincer enfin au vinaigre, après une semelle de bœuf tellement cuite qu’à côté, un Malabar serait facile         à         avaler, après plusieurs soirées à baver devant des assiettes de saumon fumé, de champagne et de foie gras sans pouvoir même y jeter un œil sans craindre que la foudre de la listériose ne s’abatte sur mon fœtus, on est un peu à fleur de peau, la! Et encore je n’aborde pas le thème du fromage pasteurisé sans goût, outrage blasphématoire du gourmet qui aime boire le lait au pi de la vache (et manger du fromage qui coule et qui pue, surtout).

Donc, la tout de suite, en faisant une petite remarque que vous pensez anodine à propos de la quantité légèrement exagérée de carbonara sur le rab de coquillette, vous prenez forcément le risque de vous faire crever les yeux à coup de fourchettes. Je suis enceinte, donc, tais toi. Simplement.

 

  •  Ah oui, je suis enceinte et je suis censée être le centre de l’univers neuf mois durant. Mais étrangement, quand j’entends que je suis radieuse, j’ai des envies de jeter du Napalm à mon interlocuteur en guise de remerciement.

Oui, peut être que je suis radieuse, mais avant de dire quoi que ce soit, ayez bien conscience que selon le stade de sa grossesse, je vomis peut être 12 fois par jour, les 3/4 du temps le matin, avant même d’avoir eu le temps de sentir l’haleine fétide du futur papa. Plus tard, j’aurai certainement un soucis hormonale qui me rappellera douloureusement ma puberté, sur le visage, mais aussi sur la poitrine, le dos…. autant d’endroits que vous n’imaginez pas et qui vous sont invisibles… à vous seulement!

Si ce n’est pas ça, ce sera parce que  mon gentil-Choupi fœtus me laboure les côtes avec ses choupi-minis talons ou que je viens de passer 20 minutes à enfiler ma paire de chaussettes et ai renoncé à lacer mes chaussures tout en récitant en verlan les mots d’oiseaux disponible dans mon vocabulaire.

  • Et une chose encore, bien que la liste pourrait s’allonger encore et encore. OUI, je suis enceinte mais à ce que je sache, je ne suis pas encore tombée dans le domaine public et de ce fait, dorénavant, dès qu’une main (inconnue ou non) se tendra pour me caresser MON ventre, sans prendre la peine de demander si cela me poserai un soucis d’ordre personnel de me faire peloter le nombril en pleine rue, je tâcherai de poser des pièges à loups autour de ma tunique de femme enceinte.

 

On vous aura prévenu (et bon courage).

Idée cadeau Femme enceinte? Le jardin Zen… si on ne craint pas le jet de sable dans les yeux.

(Non, je ne suis pas enceinte, du tout même, mais j’avais écrit cet article mais jamais publié… c’est chose réparée, parce que je l’aimais bien, en fait)

 

Créer un faire part maison personnalisé et original ?

Que vous soyez mère, future mère, future mariée,vous avez forcément été confronte au grand moment, plus ou moins réjouissant, du choix des faire-parts.

J’ai un avis plutôt critique sur ce que nous proposent les imprimeurs ou les sites spécialisés, trop kitsch, trop déjà vu, trop gnan-gnan, trop cher, trop peu original. Même si on trouve de plus en plus de choix, je n’ai jamais été convaincue. Oui mais donc, alors, comment on fait quand on a l’esprit de contradiction et qu’on n’aime rien de ce qu’on trouve? Parce que Tata Simone, si elle a pas son Faire-Part avec le poids du gigot, y’a moyen de la vexée à vie, et ça serait mauvais, parce qu’elle s’est dévouée pour acheter les paires de pompes du futur héritier pour les 10 prochaines années. Quand on connait le prix d’une paire de chaussures pour gosse, on sait à quel point Tata Simone mérite son Faire-Part.

Et ben on fait comme de plus en plus de parents (ou de futurs mariés, ça marche aussi): on improvise, on trouv’ que’que chose, on a qu’à dire à nos amis qu’on les aime pas et puis tant pis?!

On improvise oui, mais on ne laisse pas tomber pour autant! On prend son courage à deux mains, voire à bras le corps et on fonce, comme Claire, Angélique, Soma, Karen, Sonia ou moi même.

Première étape: On établi nos critères: on veut quoi? On fait des schémas, on glane des infos, on détermine ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas.

Deuxième étape, on dresse la liste des personnes qui recevront le Graal, histoire de ne pas avoir trop de rab, et on achète les fournitures en conséquence (pas comme moi qui, la première fois, ai cru bon d’acheter trois ramettes de papier bleu ciel alors que vu le format, la moitié d’une a suffit.).

Troisième étape, on fait jouer son réseau, si jamais tu ne sais ni dessiner mais que tu rêves d’une illustration, si tu vois exactement comment sera le graphisme mais que tu ne sais pas photoshoper ne serait-ce que les contrastes, alors, on demande aux potes, il y en a bien un qui va nous aider… par exemple, au hasard, celui qui avait piscine le jour du déménagement.

Quatrième étape, on fait le tour des imprimeurs, y compris sur le net. A Lyon, à un moment, il y en avait deux l’un en face de l’autre, mais les prix étaient VRAIMENT différents… pour le même devis! Sachez d’avance si vous voulez du recto-verso, des couleurs, une rainure (plus jolie pour plier) etc… L’impression maison est évidemment possible, mais pour avoir testé, il y a pas mal de ratés au départ. Petite info qui mange pas de pain: si jamais on fait imprimer directement chez l’imprimeur, souvent, on va arriver avec une clé USB contenant nos fichiers images. L’imprimeur appréciera grandement que le geek qui a posé les images dedans ait pris soin de mettre les côte de découpe. (me demandez pas, c’est pas copine qui a fait ça)

J’ai demandé à plusieurs personnes de témoigner, suite à leur propre experience de Faire-Part Home Made, voici leur retour. J’ai volontairement mélangé les témoignages (y compris le mien) pour vous extraire le meilleur:

#Pourquoi avoir décidé de confectionner toi même tes faire parts?

Pour le plaisir de créer, pour avoir quelque chose qui nous ressemble, parce qu’on ne trouvait pas ce qu’on voulait dans le commerce… Nous sommes toutes unanimes!

#Comment t’y es-tu prise?

Comme dit plus haut, une idée directrice, une bonne organisation, pour commencer, puis, une bonne adresse pour les loisirs créatifs. Dans mon cas, surtout, une bonne copine graphiste qui allait gérer la mise en page, puisque j’ai dessiné les Faire-Part.

#As tu puisé des idées sur des sites spécialisés et si oui lesquels?

Blog, site de scrapbooking, site de faire part… en général, c’ets sur le net que ça se passe, et on remercie bien fort Google! Sinon, aussi, les amis peuvent aussi nous libérer notre créativité refoulée…  sans rire, on a parfois de chouettes idées à partager!

#Penses tu que le coût final a été plus élevé que si tu les avais fait faire par un imprimeur ou sur internet?

alors, là, j’ai tout eu: Oui, je sais pas et non.
Oui, dans les cas où tout est fait main, le matos de loisir créatif coûte souvent une plèvre, mais c’est aussi un réel plaisir.
Non, si c’est surtout de l’impression et que le travail graphique n’a pas nécessité de retourner douze fois chercher un tampon, une lettre ou que sais-je dans une boutique de loisirs créatifs.

#Et tu les as fait quand? Avant ou après la naissance? (oui, j’imagine que pour le mariage, c’était avant)

J’ai été étonnée de récolter pas mal de « après »… Par superstition, parce qu’on voulait mettre une photo, parce qu’on ne connaissait pas le sexe… évidemment, chacun a ses raisons. perso, j’ai tout fait avant. Il a juste fallu compléter pour taille/poids juste après la naissance… Perso, j’ai trouvé ça mieux pour l’organisation, mais si vous vous sentez, pourquoi pas après, après tout!

#Les proches ont ils eu une réaction particulière devant ces faire-parts Home made?

Certes, on ne saura jamais si c’est objectif, mais je pense sincèrement que le faire part maison est apprécié, en général.

#si c’était à refaire….

Tout le monde est unanime, mise à part pour les quelques ratés ou les abandons: on recommencerait, et souvent, la deuxième fois est encore meilleur car (Tata Simone avait raison), on apprend de ses erreurs! C’est aussi très gratifiant de produire quelque chose qui nous ressemble (je ne parle pas du truc rouge qui vient de vous vomir du lait caillé dans le décolleté)

#Un conseil pour ceux qui voudraient tenter?

Etre organisée parait être ce qui ressort le plus. Forcément, partir la fleur au fusil, s’est se retrouver face à des difficultés qu’on n’imaginait pas, ne serait-ce que financièrement, donc, établir une sorte de maquette avec ses idées, une liste précise des fournitures et s’y mettre suffisamment à l’avance. Imaginez qu’on va faire du loisir créatif à la maternité ou en rentrant avec le nouveau bébé tout neuf n’est qu’utopie… tout au plus, vous aurez le temps d’écrire les adresses sur les enveloppes.

Si jamais vous n’avez jamais pratiquer d’activités manuelles si ce n’est le fabuleux bloc-notes en classe d’E.M.T en 1995, mieux vaut partir sur quelque chose de simplifié. Non parce que sans douter de vos capacités d’artiste, j’ai comme un doute sur la carte en 3D qui fait de la musique et lance des cotillons…

Le principal est aussi, et surtout, de se faire plaisir!

Et pour finir, un petit aperçu de ce qu’on peut faire de ses blanches mains:

Faire-Part Soma

Faire Part Claire

Faire-Parts naissance et mariage par Sonia

Faire part de N°1

Faire Part de Clapiotte, inspiré par I. Kessidjian

FP et Carte de remerciement, Cranemou&Tony, inspirée par Mika,, artiste peintre.

Merci à toutes celles qui ont répondu à mes questions pour cet article… et n’hésitez pas à raconter votre expérience dans les commentaires!

C’est Tata Simone qui va être contente!!!

Stigmates…

J’ai stressé les 2 fois 9 mois de mes grossesses. D’un stress sans nom. Pourtant, j’étais plutôt bien, malgré les 3 premiers mois horribles, le reste c’est passé comme une formalité.
Mais j’avais constamment cette boule au ventre – non, je ne parle pas du fœtus- l’impression permanente qu’il allait arrivé quelque chose. Quelque chose de grave. Comme si je ne méritais pas ce bonheur. Je ne peux pas l’expliqué, au fond, je me dis que je tentais inconsciemment de conjurer le mal.

Mais rien n’est arrivé de malheureux, mes enfants ont enchainé les tests en labo et autres échographies avec succès. Encore maintenant, les petites cases sur leurs carnets de santé sont scrupuleusement cochées (ah non, Clapiotte ne marche toujours pas vraiment, en fait).

Bref, je ne sais pas d’où cette angoisse sortait, mais j’en ai fini, et c’est tant mieux.

Aujourd’hui, je me bats avec une autre angoisse, évidemment, mais celle-ci, je pense que toute bonne mère un peu psychotique -comme moi- se traîne le même soucis: la peur qu’il arrive quelque chose à notre progéniture.

HEUREUSEMENT, on n’y pense pas tout le temps. Nonnnnn, ça serait trop horrible sinon!
Nooon, pour détourner notre attention de mère parano, on a de la matière, et quand je dis matière, je choisis mon mot.

Par exemple, AVANT d’avoir planté la graine, on était plus jeune, plus sereine, plus mince, plus lisse, plus pétillante plus…. (complétez à votre guise).
APRÈS… comment dire… avec un peu de chance, on ne cumule pas tout.

Mais personnellement, je cumule suffisamment pour parfois avoir envie d’un séjour en centre de re-formation corporel. Oui, car il nous reste des stigmates de nos grossesses, ne mentez pas!

Attention, cette liste me concerne moi, Cranemou, 30 ans, mais si tu t’y reconnais (un peu), tu as le droit de me dire que je ne suis pas seule.

1/ La peau d’orange ou moins poétiquement appelée la cellulite. Je sais, je mens un peu, j’en avais déjà avant. Mais là, lààààà. J’en ai tellement que je n’ose même plus me regarder l’arrière train sans quoi l’ai l’impression qu’on m’a greffé un sac Chanel capitonné. Sur chaque fesse. J’ai un cul de luxe.

Tes fesses à l’Elizée

 

2/ L’arrière de canasson  plus communément appelé « culotte de cheval ». Rien que de nom, t’as envie de t’immoler devant une statue de Bartabas. Deux espèces de flancs te sont poussés sur le bas des hanches… Et bientôt, tu penseras serieusement à t’en défaire à coup de taille-haie.

Si en plus il te pousse une queue, le deuxième taille-haie est à 50%.

 

3/ Les vergetures. Tout un programme. Si tu as de la chance, tu en auras à des endroits peu visibles par le commun des mortels (tout autre personne que toi et -malheureusement- ton homme). Genre, si on était des beaufs, on aurait pu surnommer mes seins Louis XIV tant ils ont tenté un remake des Tournesols de Van Gogh. Là, j’ai rien à dire. C’est moche ET irréversible ET bien moins appétissant qu’un marbré de mémé.

 

4/ La ligne brune. 17 mois que Clapiotte a trouvé le chemin et cette fichue ligne est toujours là. Certes, au début, ça peut toujours servir à nous rappeler la direction à prendre au Mari, mais bon… franchement, après 6mois c’est bon, non? on se rappelle tout seul du chemin, pas besoin de se la jouer Petit Poucet!

C’est nettement moins joli sans le ventre

 

5/ La cerne. Façon maquillage permanent. Impossible de l’enlever à moins de tenter la technique de la truelle et d’investir dans des cours de camouflage. On ne dormira PLUS JAMAIS sur ses deux oreilles. S’y faire. Et en profiter pour détester l’homme ronflant à nos côtés, atteint chaque nuit d’une surdité sélective.

6/ Le dérèglement hormonal. Quoi t’est-ce? Si, on a toute ça, je suis sure. Genre, AVANT, bah on était « normale ». Depuis on a, au choix (ou tout à la fois), trois horribles poils bien drus qui nous poussent sur le menton qu’un jour le gosse va te sortir un assassin « tu piques » qui te rappellera à quel point tu étais méchante avec tata Chrysanthème. Tu peux aussi avoir une sudation excessive. Qui pue. Parce que « juste » les auréoles, c’est pas fun. La migraine peut également te rendre visite de temps en temps, histoire de conforter le mâle dans l’idée que la ligne brune, finalement, pour se rappeler du chemin, c’est pas mal.

7/ Une (ou plusieurs) cicatrice. Genre, moi, j’en ai 3. Sur 2 accouchements, on note qu’il y en a une de trop. La faute au forceps. Foncièrement, au bout d’un temps, ça va, on les oublie. Surtout étant donné leur emplacement? Mais mince, quoi, avoir la salle des fêtes qui se prend pour Ribéry, on aurait pu éviter!

8/ Je vous laisse écrire la suite, je trouve que perso, j’en cumule déjà suffisament!

9/ Oui, bon, ok, en tout derniers stigmates, il reste quand même ça:

Le bon dieu sans confession

 

 

Le prix du bonheur?

Cette idée est partie de quelques tweets échangés… moi qui ne suis pas trop souvent sur Twitter, me voilà vite embringué dans une journée un peu spéciale. Avec plusieurs blogueuses, Oum, Mamanwhatelse, E-Zabel, et Mamafunky, on s’est donné rendez-vous aujourd’hui pour raconter, avec nos mots et nos ressentis personnels, notre expérience de la césarienne.

Oui, bon, toi qui claque des dents parce que ton troll est ENCORE en dedans de toi, je t’autorise à stopper ta lecture ici! Même si je vais tenter de ne pas faire dans le gore… tenter j’ai dit, après tout, le sujet parle clairement d’une éventration!

J’ai accouché deux fois, deux fois par césarienne, deux fois dans l’urgence et deux fois de manières très différentes.

L’accouchement de N°1 étant ce qu’il a été, j’ai fini par ouverture de zip au niveau du bas ventre. Au moment où nous sommes passés au bloc, j’étais tellement en colère contre cette équipe médicale que je savais déjà, de manière inconsciente, que j’allais mal vivre cet accouchement. Un mauvais suivi, un accouchement long, douloureux, mal entourée par des soignants sans merci. A 24 ans et une tête de jeunette, je n’avais aucun poids dans mes décisions. On m’a volé mon accouchement. Alors que je sentais que N°1 voulait définitivement sortir par ma cuisse et était donc bloqué, on me riait au nez, me déclarant que « je ne savais pas ».
ce que je savais, c’est que j’allais finir en césarienne. Bizarrement, cette éventualité ne me traumatisait pas plus que ça, voire me rassurait, parfois, quand je pensais au jour J qui se profilait.
Je n’ai donc pas « mal » vécu la césarienne en tant qu’accouchement, mais je l’ai mal vécue car j’ai été humiliée. Humiliée puisqu’on me traitait avant comme après, comme un enfant, moi qui devenait mère pour la première fois.
Et ce bébé… ce bébé que je n’arrivais pas à prendre dans mes bras tellement la douleur était forte, ce bébé que je regardais tantôt avec amour, tantôt avec regret, sans  lui, aucune souffrance de ce type, sans lui, pas de corps mutilé, pas d’idées noires, moi qui étais habituellement si joyeuse.
J’ai mis du temps. cette césarienne handicapait dans mon quotidien. Longtemps, je me suis abstenue de porter des charges lourdes, de marcher vite, de me tenir droite. Comme un repentis, j’avançais courbée et refusais toutes activités physique. Je ne portais pas mon fils. Il passais de transat en lit, de lit en canapé, mais ne restait jamais dans mes bras.
J’ai eu un déclic le jour où nous avons emmener N°1 chez l’ostéopathe, il devait avoir 2mois environ. L’osthéo m’a fait raconter l’accouchement, et je me suis vidée de ce souvenir devant cet inconnu qui m’expliquait que mon fils avait bien plus souffert que moi. c’est ses paroles qui m’ont permis d’avancer au delà de ce traumatisme. J’aurai dû voir un psy, très certainement, le chemin aurait peut être été moins long.

Mais j’y suis arrivée, puisque Clapiotte s’est nichée en moi à la minute où nous avions décidé que nous étions (enfin) prêts pour ce deuxième.

(…)préparée et sereine

Après 4 ans et demi de cheminement, je n’avais plus peur d’accoucher, quelle que soit la manière, j’étais préparée et sereine.

Évidemment, j’ai changé d’hôpital. Et tout à changer. Mon accueil et mon suivi ont été merveilleusement fait, j’ai rencontré des personnes à l’écoute de mes craintes.

Tout se passait bien pour Clapiotte, mais l’ancienne cicatrice n’a pas tenue le choc et l’urgence était de nouveau au rendez-vous. Mais tout s’est fait en douceur, on m’a EXPLIQUE ce qu’il se passait, malgré le temps qui comptait, et j’ai pu me faire ouvrir, une seconde fois, sans (trop) d’appréhension. Si on omet la poche à pipi pendant 8jours  dû à un petit ripage de scalpel, j’étais tout à fait en forme le lendemain. C’est simple, le surlendemain, je me faisais un shampoing en restant des heures sous la douche.

La seule mauvaise impression que j’ai eu après coup, c’est d’avoir raté cet accouchement, j’étais tellement prête cette fois ci que je pensais vraiment aller jusqu’au bout. je sais bien que ce n’est pas de ma faute, mais je penserai toujours que j’ai raté quelque chose, puisque jamais je ne connaitrais un accouchement par voies basses.

Même pas peur, même pas mal.

Deux accouchements, deux césariennes et deux vies post-partum complètement différentes.

Ma relation avec Clapiotte était évidente alors que N°1 et moi avons dû ramer pour nous ressouder.

Même ma cicatrice est plus belle, quasi invisible, alors que la première fois (il recoupe par dessus la première) elle était restée le stigmate de mon cauchemar.

Ce (long) billet pour dire, que réfléchir à l’équipe médical qui nous entourera le jour J, penser à son accouchement sans l’idéaliser, se préparer un peu, mais sans trop prévoir non plus et surtout, trouver des professionnels à l’écoute seraient les conseils que je donnerais à mes amies. Oh, non, je ne m’étendrai pas sur les préparations à l’accouchement, ni sur savoir si oui ou non il faut préférer se déchirer ou subir une épisio bien nette (pour en avoir eu une, oui, même sans avoir accouché, je peux dire que je préfère RIEN du tout!!!). Je trouve juste important d’insister sur le dialogue et ne pas hésiter à changer de docteur si celui qui nous suis ne convient pas à nos attentes d’écoute.

Sinon, bah, ça fait du bien d’en parler dites donc!

Et dorénavant, vous pourrez m’appeler Albator de la Foufoune (enfin, juste pour aujourd’hui, parce qu’après, je reprend mon problème de crâne)


Et vous? quelle expérience avez vous concernant la césarienne? La votre, celle de votre amie, votre sœur, votre mère?

On remet ça???!!!

Vous me connaissez bien, hein! j’ai pu voir le doute, un peu, mais en soi, je suis ravie de voir que personne n’y croyais vraiment! pis de toute façon, je suis jamais dans la tendance moi!

De quoi je parle?

Il y a peu, maman@Home organisait un concours où plus on mettait de com, plus on avait de chance de gagner. BBFlo a alors dû lâcher bien la moitié des 888 coms, et a dit qu’elle offrirait son cadal à une copine enceinte. Comme je suis la malhonnêteté incarnée en plus d’être une vendue, j’ai dit « moi, moi, je suis enceinte, raboule le cadeau! ». Et Maman@Home de sauter sur l’occase pour en rajouter quelques jours après sur son Hellocoton! Ca a jasé, un peu, mais vous n’êtes pas dupes. Cranemou n’enfantera plus! PLUS JAMAIS! NEVER AGAIN! KEIN CHANCE!

Pas que j’ai pas aimé que mes fœtus jouent au Boggle avec mes organes, pas que je ne rêverais pas de me réveiller chaque matin avec la sensation d’être un mexicain qui se serait noyé dans la téquila la veille, pas que mon corps ne soit plus capable d’accepter une nouvelle location, pas que je n’aime pas que les angoisses sous-louent les lieux pendant 9 mois, pas que je ne fantasme pas sur les dégradations intérieures et extérieures qu’un troisième morpion pourrait avoir l’idée d’accomplir, en voulant égaler voire surpasser ses prédécesseurs. Pas que je n’aime pas me restreindre en pensant à la toxoplasmose/listériose/grippe Z/diabète gestationnel (rayez la mention inutile si vous en trouvez). Pas que je n’adore pas mettre 2ans pour perdre les 4 deniers kilos, pas que je n’affectionne pas la haute couture de mes entrailles, pas que je ne raffole pas des nuits sans sommeils… mais NON! Finito elle a dit Cranemou! Le troisième sera un poisson ou ne sera pas!

Ah, oui, avaec Mamn@home, on s’est bien marrée hier de vous voir douter, mais il suffit, je ne voudrait pas faire de l’ombre à mes copines qui, elles sont vraiment ravies de la nouvelle…parce que si jamais vous venez d’un autre monde, vous n’êtes pas sans savoir que la moitié de la blogo couve consciencieusement leur haricots… tout ça pour ne pas perdre l’inspiration, avouez le!!!

Aller, les filles, je vous souhaite bien du courage, j’envoie des ondes, et malgré tout, je suis émue de vous savoir si heureuses!

Ce billet qui était bien plus drôle et complet il y a moins de 20 minutes a jugé bon de s’effacer…je n’ai pas casser l’ordinateur, ce qui est une bonne chose, déjà, mais en tout cas, je vous le dédie, à vous toutes, bande de dingues: Mary, Nanette, La Mere Joie, Mere Bordel, Miss Brownie, Zaza

Et la cousine de Tony… et sûrement que j’en oublie encore!!!


« inchallah » comme le dit si bien Miss Brownie!