J’ai stressé les 2 fois 9 mois de mes grossesses. D’un stress sans nom. Pourtant, j’étais plutôt bien, malgré les 3 premiers mois horribles, le reste c’est passé comme une formalité.
Mais j’avais constamment cette boule au ventre – non, je ne parle pas du fœtus- l’impression permanente qu’il allait arrivé quelque chose. Quelque chose de grave. Comme si je ne méritais pas ce bonheur. Je ne peux pas l’expliqué, au fond, je me dis que je tentais inconsciemment de conjurer le mal.
Mais rien n’est arrivé de malheureux, mes enfants ont enchainé les tests en labo et autres échographies avec succès. Encore maintenant, les petites cases sur leurs carnets de santé sont scrupuleusement cochées (ah non, Clapiotte ne marche toujours pas vraiment, en fait).
Bref, je ne sais pas d’où cette angoisse sortait, mais j’en ai fini, et c’est tant mieux.
Aujourd’hui, je me bats avec une autre angoisse, évidemment, mais celle-ci, je pense que toute bonne mère un peu psychotique -comme moi- se traîne le même soucis: la peur qu’il arrive quelque chose à notre progéniture.
HEUREUSEMENT, on n’y pense pas tout le temps. Nonnnnn, ça serait trop horrible sinon!
Nooon, pour détourner notre attention de mère parano, on a de la matière, et quand je dis matière, je choisis mon mot.
Par exemple, AVANT d’avoir planté la graine, on était plus jeune, plus sereine, plus mince, plus lisse, plus pétillante plus…. (complétez à votre guise).
APRÈS… comment dire… avec un peu de chance, on ne cumule pas tout.
Mais personnellement, je cumule suffisamment pour parfois avoir envie d’un séjour en centre de re-formation corporel. Oui, car il nous reste des stigmates de nos grossesses, ne mentez pas!
Attention, cette liste me concerne moi, Cranemou, 30 ans, mais si tu t’y reconnais (un peu), tu as le droit de me dire que je ne suis pas seule.
1/ La peau d’orange ou moins poétiquement appelée la cellulite. Je sais, je mens un peu, j’en avais déjà avant. Mais là, lààààà. J’en ai tellement que je n’ose même plus me regarder l’arrière train sans quoi l’ai l’impression qu’on m’a greffé un sac Chanel capitonné. Sur chaque fesse. J’ai un cul de luxe.
2/ L’arrière de canasson plus communément appelé « culotte de cheval ». Rien que de nom, t’as envie de t’immoler devant une statue de Bartabas. Deux espèces de flancs te sont poussés sur le bas des hanches… Et bientôt, tu penseras serieusement à t’en défaire à coup de taille-haie.
Si en plus il te pousse une queue, le deuxième taille-haie est à 50%.
3/ Les vergetures. Tout un programme. Si tu as de la chance, tu en auras à des endroits peu visibles par le commun des mortels (tout autre personne que toi et -malheureusement- ton homme). Genre, si on était des beaufs, on aurait pu surnommer mes seins Louis XIV tant ils ont tenté un remake des Tournesols de Van Gogh. Là, j’ai rien à dire. C’est moche ET irréversible ET bien moins appétissant qu’un marbré de mémé.
4/ La ligne brune. 17 mois que Clapiotte a trouvé le chemin et cette fichue ligne est toujours là. Certes, au début, ça peut toujours servir à nous rappeler la direction à prendre au Mari, mais bon… franchement, après 6mois c’est bon, non? on se rappelle tout seul du chemin, pas besoin de se la jouer Petit Poucet!
C’est nettement moins joli sans le ventre
5/ La cerne. Façon maquillage permanent. Impossible de l’enlever à moins de tenter la technique de la truelle et d’investir dans des cours de camouflage. On ne dormira PLUS JAMAIS sur ses deux oreilles. S’y faire. Et en profiter pour détester l’homme ronflant à nos côtés, atteint chaque nuit d’une surdité sélective.
6/ Le dérèglement hormonal. Quoi t’est-ce? Si, on a toute ça, je suis sure. Genre, AVANT, bah on était « normale ». Depuis on a, au choix (ou tout à la fois), trois horribles poils bien drus qui nous poussent sur le menton qu’un jour le gosse va te sortir un assassin « tu piques » qui te rappellera à quel point tu étais méchante avec tata Chrysanthème. Tu peux aussi avoir une sudation excessive. Qui pue. Parce que « juste » les auréoles, c’est pas fun. La migraine peut également te rendre visite de temps en temps, histoire de conforter le mâle dans l’idée que la ligne brune, finalement, pour se rappeler du chemin, c’est pas mal.
7/ Une (ou plusieurs) cicatrice. Genre, moi, j’en ai 3. Sur 2 accouchements, on note qu’il y en a une de trop. La faute au forceps. Foncièrement, au bout d’un temps, ça va, on les oublie. Surtout étant donné leur emplacement? Mais mince, quoi, avoir la salle des fêtes qui se prend pour Ribéry, on aurait pu éviter!
8/ Je vous laisse écrire la suite, je trouve que perso, j’en cumule déjà suffisament!
9/ Oui, bon, ok, en tout derniers stigmates, il reste quand même ça: