Avant propos :
Je m’étais promis de ne jamais aborder ce sujet là. Trop personnel et anxiogène au possible pour toute future maman qui se respecte.
Y’a bien que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et surtout, depuis quelques jours, je bondis de lire certains commentaires suite à cet article de Marie Hélène Lahaye. De commentaires outrés par la violence des propos à ceux balayant d’une seule main le fait même que cela existe réellement. Des personnes qui se permettent de juger des choses qu’ils n’ont pas connu sous prétexte qu’elles paraissent inconcevables.
A vous, futurs parents, je vous déconseille de lire ce qui suit à moins d’aimer vous faire peur. Je suis désolée d’exposer là des faits angoissants, mais après réflexion, ce blog reste mon chez moi et j’ai besoin aujourd’hui d’en faire ma tribune.
A vous qui vous permettez de nier cette souffrance, voici mon expérience.
A vous qui avez connu cela, voici mon témoignage.
Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement branché sur le retour au naturel en puissance et le « c’était mieux avant ». Je suis une personne lambda qui vit avec son temps et qui s’en accommode fort bien. Tel était le cas lors de ma première grossesse et rien ne me fera changer d’avis à propos de la sécurité que peuvent nous offrir aujourd’hui les hôpitaux pour donner naissance à nos enfants.
Lorsque j’attendais ce premier enfant, j’ai beaucoup lu à propos de l’accouchement. Point particulièrement inquiétant lorsque nous sommes enceintes. J’ai lu du beau et du merveilleux comme du triste et de l’effrayant.
Je sais (et j’en suis bien heureuse) que la plupart des accouchements se passent parfaitement bien (ne rêvez pas, ça fait mal quand même).
Je ne nie pas l’existence de médecins, infirmiers, sages-femmes et autre personnel hospitalier ultra compétents tant dans les gestes que dans l’accompagnement à la personne.
Mais pour ce premier enfant, je n’ai croisé qu’une seule de ces personnes là.
Les autres ont été mes bourreaux.
Pendant 20 heures.
Alors que j’avais perdu les eaux, je me suis rendue à la maternité dans l’euphorie la plus totale: j’allais accoucher. Cela allait mettre un terme à mon statut de baleine échouée d’une part et me faire découvrir les joies (enfin) de la maternité. J’ai même quelques photos qui peuvent prouver que j’étais bien loin d’un quelconque stress au moment d’arriver.
1h10: On sonne à l’interphone et on nous ouvre, nous demandant d’attendre dans une petite salle.
Alors on attend. On est content, on va avoir un bébé, c’est pas rien.
Et on attend encore. Ceci dit, je n’ai pas de contraction du tout et les protèges slips de nos jours sont aussi efficaces que des Pampers.
La porte s’entrouvre et une voix nous demande d’avancer dans le couloir. Soit. Je suis bien élevée, je fais ce qu’on me dit.
Je m’allonge en ayant pris soin d’enlever pantalon et slip, jambes en l’air, on me fait le premier toucher vaginal de ma soirée. Tout est normal.
On somme mon mari de repartir chez lui pendant qu’on m’installe dans ce qui ressemble à un placard avec un lit mis là à la va-vite. Peu importe où après tout, il faut attendre, j’attends, mais attendre seule ne m’enchante guère. Pourtant, on nous explique que mon mari ne PEUT pas rester.
On abdique, je lui dis que ça va aller.
Je ne dors pas, rapport que tout de même, c’est une histoire de fou ce truc de devenir maman dans quelques heures !
Jusqu’à 6h30, personne ne vient me voir et je ne peux pas me lever étant donner que je suis branchée sous monito (qui se débranche régulièrement et que je remets en place seule, donc).
Après avoir éradiquer la forêt amazonienne pour imprimer un doppler foetal de 6h, mon mari refait son apparition.
Je lui demande d’appeler quelqu’un, hein, juste pour savoir où on en est. Et puis ça commence à piquer un peu au niveau contraction, finalement.
« Vous êtes à 1 »
Ha.
On m’autorise à aller me balader un peu mais je reviens assez vite, je suis douillette, et quand j’ai l’impression qu’on m’enfonce des banderilles dans les reins, je préfère grimacer loin d’un public.
Il est 7h30, j’ai soif, mais on me dit qu’il est désormais interdit de boire. Tant pis.
Je me plains d’avoir quand même un peu mal. Quelqu’un vient me voir et m’injecte en intraveineuse un « petit » calmant.
Pour me calmer, ça me calme, je suis à Hawaï.
Je suis toujours aussi dilatée que l’esprit d’un pétainiste, mais on me demande de me lever quand même parce que je vais tout de même passer en salle de travail.
« Youhou, ça commence » me dis-je en jouant à la bille de flipper dans le couloir tellement je suis droguée.
C’est là que tout à vraiment commencé, effectivement.
« Bon, on va vous provoquer les contractions pour que ce soit plus rapide ».
Je n’y connais que dalle, ils savent ce qu’ils font, hein, c’est leur boulot.
Joie des ocytocines qui m’emplissent de cette sensation incroyable de ne plus rien maitriser. En 30 minutes, j’ai des contractions qui ne rentrent même plus dans le petit écran qui tente tant bien que mal à les enregistrer.
Je suis ligotée au monito et mon mari m’asperge d’un brumisateur que je me félicite d’avoir acheté en version géante.
J’ai mal. Très. Les contractions fusent toutes les minutes au point culminant. Je pleure un peu, je suis un peu perdue aussi. La péridurale me semble une excellente option.
On me fait donc assoir après avoir couru après anesthésiante de service. J’ai les fesses à l’air mais comme tout le monde a déjà vu l’entrée de mon vagin, finalement, je m’en contre-carre.
« Faites le dos rond ».
Je n’y arrive pas, rapport que j’ai 60 secondes pour trouver cette position avant que le pic ne reprenne ses droits.
On m’engueule. Je ne fais pas d’effort. AUCUN. J’exagère même.
Je sers les dents et je sens l’aiguille me rentrer dans le dos. Je jure à qui veut l’entendre que j’aime ce sentiment de futur soulagement en sentant le liquide anesthésiant passer le long de mon dos dans le tube relié au cathéter.
J’ai toujours mal, mais armée de mon petit régulateur, je clique comme une sauvage pour connaitre le répit.
Rien n’y fait. J’ai toujours aussi mal. Je commence sérieusement à faiblir. Je me laisse aller à pousser des cris de douleurs qu’on me demande instamment de réprimer rapport que ça pourrait faire peur aux autres futures mamans.
A chaque pic de contraction, je tombe dans les pommes pour mieux me réveiller au suivant. Je ne tient pas et balance un lâche « j’en peux plus, je fais une pause, je reviens demain ». Je ne suis plus tout à fait là, plus tout à fait consciente. J’essaie de bouger mais ma jambe gauche est paralysée par la péridurale qui a pris visiblement le mauvais chemin. Ceci explique cela.
Taisez vous Madame, moins fort enfin.
Vous n’allez pas pleurer tout de même ?
Si. Si, je pleure, mais je le fais pas exprès, je suis désolée, pardon.
J’arrive à exprimer verbalement le fait que la péri ne fonctionne pas, je demande quand il sera possible d’avoir une seconde chance.
« On verra »
4 heures.
En essayant de garder le silence, en essayant de me faire discrète. Je suis terrorisée. Fatiguée.
Je ne suis plus grand chose à ce moment précis.
Un nouvel anesthésiste se présente. Je ne me souviens pas très bien, j’obtempère il me semble.
J’ai « de la chance », on peut faire une deuxième péridurale vu que mon col fait grève.
On m’abandonne là, la dose maximum m’ayant été administrée afin que je me calme.
Je vais mieux. On va toujours mieux quand la douleur ne fausse pas notre perception.
Une stagiaire aide-soignante se faufile dans la pièce et s’assoit près de moi en me prenant la main. Elle m’a entendu crier à côté. Elle devrait suivre l’accouchement de ma voisine, mais elle a voulu venir me voir. Me prendre la main. Plonger son regard dans le mien et me dire que ça allait aller. Me dire de respirer. Un regard bienveillant au milieu de robots. Un discours d’une douceur extrême qui me permet pour quelques temps de reprendre mes esprits.
MERCI.
On revient vers moi quelques heures plus tard. Je ne sais plus combien. C’était long, il me semble, mais trop court pour reprendre quelques forces.
Vous êtes à 8. Si dans 30 minutes ça ne bouge pas, on passera en césarienne.
Je n’ai aucun problème avec cette option.
1 heure plus tard, on revient. Ça n’a pas bougé.
Quelques minutes se passe quand la gynécologue que je ne connais pas intervient: on va commencer à pousser madame.
Ah. Bon. A 8 donc. Bon. Ok.
Vous ne poussez pas.
Je n’ai plus de force, je m’excuse platement.
On va vous aider.
Une dame se met à cheval sur mon visage, une autre prend mon ventre entre ses mains et à deux, elles me pressent comme un tube de dentifrice. Je ressens une douleur atroce au niveau de mes côtes, de mon plexus et de tout ce qu’il me reste d’organes.
J’hurle.
Moins fort. Vous exagérez là. Vous êtes vraiment douillette.
20 minutes de ce supplice plus tard, elles se résignent et rappellent la gynéco en renfort. Elle colle une ventouse sur la tête de mon fils et me demande de pousser à son commandement. J’ai envie de pousser en permanence à vrai dire et j’ai bien du mal à me contenir.
Je suis nulle.
Je n’aide vraiment pas.
Faites un effort madame.
Je sens une pression énorme de la tête de mon enfant qui tente tant bien que mal de sortir par ma cuisse droite. Je signale cette impression.
« Vous ne savez pas »
Ah.
Le docteur vire la ventouse et dégoupille une paire de forceps. On n’a pas bien le choix hein madame.
On fait sortir mon mari. Y’en a pour 10 minutes.
Je sens quelque chose de chaud me couler sur la cuisse. Je saurais quelques temps plus tard que c’était le sang d’une épisiotomie, plus pratique pour insérer les pinces.
Debout devant moi, je vois cette dame masquée, un pied à terre, l’autre en appuie sur ma table de travail. La sueur goutte sur son front. Elle tire pour essayer de me sortir ce qu’il me reste de tripes. Je pleure en silence.
30 minutes plus tard, elle abandonne ses outils au sol. Je n’existe plus. Mon enfant est en souffrance. Je passe au bloc.
Je suis quasi soulagée que ce calvaire s’achève, même ainsi.
Sur mon brancard je croise le regard hagard de mon mari qui, seul dans le couloir, n’a eu aucune nouvelle et me voit soudain transférée en urgence. On lui dit d’attendre. Encore.
On m’attache, on m’ouvre. J’entends le cri de mon fils s’éteindre. On l’emmène. Je ne sais pas où. Je demande si tout va bien mais toutes les blouses sont trop occupées à brasser du vent autour de moi pour me répondre.
J’hurle en exigeant de savoir.
Personne. On me laisse attendre 15 minutes dans l’angoisse et une certitude grandissante que mon fils est mort.
Je somme l’infirmière anesthésiste qui veille à mon bien être de se lever et d’aller voir elle même. Je vais bien aller moi, mais je veux savoir. C’est MON enfant.
Elle revient en me rassurant. Il va… mieux.
Recousue de milles points et de quelques agrafes balafrant à jamais mon ventre, plusieurs personnes se mettent autour de moi pour me transbahuter sur le brancard qui m’attend. Je vire tout le monde, de rage, je refuse qu’on me touche. Plus jamais. Laissez moi.
Cette nuit là j’ai souffert physiquement, beaucoup. Je regardais mon fils défiguré mais bien portant et je ne savais pas si j’étais vraiment mère.
A 8 h le lendemain matin, la gynécologue est venue me rendre visite. Suivie d’une dizaine d’internes.
« Je viens montrer à mes étudiants votre cas fort intéressant. Une épisio et une césarienne, c’est rare, il faut qu’ils voient ça »
Avant de baisser à jamais mon regard je fixe ces jeunes en me demandant s’ils seront plus humains. Aucun n’ose regarder mon intimité.
La bête de foire est intéressante jusqu’au point où ça devient inhumain de ne pas prendre en compte qu’elle a une dignité, elle aussi.
En repartant de ma chambre, la gynécologue jette un œil dans le berceau de mon fils.
« Ouh bah vous pourriez quand même éviter le bonnet hein, on est en juin ».
Voilà. CA, c’est ma réalité. J’ai mis 3 mois à ne plus souffrir des hématomes internes provoqués par les sages femmes.
J’ai mis près de 4 ans à me reconstruire psychologiquement et physiquement, bien que je ne sois pas bien certaine que tout soit encore bien réglé.
Alors oui, on parle de torture. On parle de sévices et de mutilations sexuels.
Je suis bien désolée de dire que ça existe et le fait que la majeure partie des accouchements se passent bien ne justifie pas qu’on n’ait pas le droit de dire que certaines d’entre nous ont été détruites de façon consciente par des personnes qui ont profité de leur blouse pour assouvir un narcissisme maladif.
Nous avons été meurtries, nous avons le droit de le dire, parce que c’est le seul moyen qu’il nous reste que de faire reconnaitre cette souffrance et de passer à autre chose.
Un jour.
Putain merde.
Quelle violence. C’est insoutenable
Je te félicite d’avoir eu le courage de faire venir la Clapiotte.
je reste sans voix… ;(
Mon Dieu, c’est tellement dur à lire ! Parfois, nous ne sommes que du bétail…
Je n’ai pas kiffé le jour de mon accouchement (césa en urgence) mais c’était correct dans l’ensemble. Il y a eu du bon et du moins bon. Par contre, j’ai exigé certaines choses (notamment le fait de rester libre des mes mouvements).
Tu as déjà envisagé d’écrire une lettre de plainte à l’hôpital ? je sais que beaucoup de mamans l’ont fait…
Ca s’est mieux passé pour Clapiotte ?
ca me rappelle un certain manque de soins à ma femme lors de l’accouchement. Courage à toi
Merci … je ne sais pas quoi te dire d’autre … dans un registre un peu different mon premier accouchement a été une souffrance aussi grande que celle que tu exprime … et j’ai mis autant de temps que toi a m’en remettre … bientot le prochain arrive , j’ai peur oui , mais je suis heureuse d’avoir lu ton article . Car maintenant je sais que je ne suis pas seule a avoir vécu et ressenti ca …
Oh punaise. Dur. Trop dur.
Et tu as tout à fait raison et le droit de dire ce que tu penses, encore plus chez toi.
Inhumain.. Je ne trouve pas d’autre mot que celui la. C’est inhumain.
Quand on bosse dans le médical, on devrait être plein d’empathie et pas se comporter comme des machines, ni traiter les patients comme des rien du tout.
Merci d’avoir partagé ce billet. Voilà qui donne matière à réfléchir.
On n’apprend pas à être humain dans le cursus médical, et c’est bien triste. J’espère que l’expérience a été meilleure pour Clapiotte.
Quelle violence!! Je compatis….
Les miennes étaient programmées mais glauques quand même :/
Oh put*** de bordel….Je suis sans voix sue ce que tu as vécu!
Comment peux-on faire subir cela?? C’est inhumain! C’était une belle équipe de grands malades (là, je fais soft…).
J’ai juste envie de te dire bravo d’avoir réussi à en parler. Tu as été extrêmement courageuse! As-tu demandé ton dossier médical? As-tu écrit pour te plaindre de ces agissements?
Je t’envoie des tonnes de bisous
je te lis, la bouche ouverte, en repensant au mien, d’accouchement. Il y avait plus d »humains que de robots dans la salle, mais un seul robot a suffi à transformer ce moment en souvenir négatif. Et ça, ça ne devrait pas être permis. La douleur physique morale, ça devrait être interdit. Nous faire passer pour des nulles alors qu’on ne sait pas, qu’on ne sait plus, qu’on est épuisées, ça devrait juste être d’un autre temps. Et moi, je ne ferai pas d’autre enfant. (tu me diras, j’ai encore un an entier avant d’en arriver au + 4 que tu as attendu ;)
J’ai vécu à peu de choses près la même chose pour mes 2 accouchements qui se sont terminés après 10 à 12 heures de souffrance par une césarienne. Le pire est qu’après la seconde, une sage femme m’a dit qu’à cause des complications, je ne pourrais plus jamais avoir d’enfants (ce n’est pas que j’en revoulais un, surtout là quelques heures après l’accouchement).. jusqu’à ce que le médecin revienne quelques heures plus tard pour me dire qu’elle s’était plantée, que le 3ème serait à suivre avec attention mais que cela était possible. De mauvais souvenirs assurément.
j’ai lu, pas tout car les larmes montent… jusqu à ta 1ere péri j ai vécu pareil ( sauf que pas de mari, totalement seule jusqu a ce que ma mère puisse arriver..)
Oui j ai lu des commentaires horribles sur l article d origine…
Et ce que j ai vécu était horrible aussi ( moins que certaines c est sur… )
(k)
D.
Cette violence est odieuse, et le mot est faible, mais en ce qui concerne le débat sur l’article d’origine je n’en pense pas moins qu’il y a une nuance entre ce que tu dis (que POUR TOI ça a été une torture, etc) et le fait de faire ces comparaisons avec de la torture et des viols collectifs en généralisant….
OUI malheureusement certaines femmes tombent sur des personnels inhumains qui font de leur accouchement un cauchemar, ça ne veut pas dire que c’est le cas pour tout le monde.
Dire « j’ai vécu ça comme un viol ou une torture » est différent de dire « les hôpitaux assument leur position de tortionnaires », c’est une généralisation et c’est faux, tout comme dire « Les personnels sont doux, humains et respectueux »…Non malheureusement certains ne le sont pas, et dans ton cas t’es tombée sur une belle brochette de connards…..
Personnellement c’est la forme, cette comparaison généralisante (ça se dit ça??) entre actes médicaux et torture qui m’a gênée, pas du tout le fond…
Le débat a été biaisé tout simplement parce que certaines parlaient de la forme, des mots, et que d’autres ont pensé que les 1ères niaient l’existence de problèmes comme ceux que tu as rencontrés, ce qui n’était absolument pas le cas…. Le fond n’était absolument pas remis en cause…. Nous qui avons été choquées par la forme n’avons absolument jamais dit que tout était parfait et que la maltraitance médicale n’existait pas, juste que la généralisation est mauvaise, et que certains mots doivent être utilisés plus prudemment par exemple…..
Ce que je dis n’enlève rien à ta souffrance ni à celle des autres femmes victimes de tels cauchemars (je n’ai pas eu non plus des accouchements de rêve), je tenais juste à donner mon point de vue qui portait uniquement sur ces mots dans cet article, pas sur l’existence ou non de personnels inhumains.
J’en pleure tellement c’est dur ! Inhumain, incompréhensible, … si bien que je ne sais que dire après avoir lu tout ça en entier !
Bon, c’est la première fois depuis que je suis ton bloc mais tu m’as fait pleurer . C’est horrible de vivre ça, je n’en reviens pas de cette inhumanité du personnel soignant, moi qui suis infirmière et essais de toujours déceler un mal être dans le non dit de mes patients . Merci à cette élève, j’espère qu’elle n’a pas changé avec son diplome… Et quel courage vous avez eu de remettre ça avec clapiotte . Oui, je dis vous car souvent, lors d’accouchement comme le tien, on ne parle que de la mère, mais ça a du être horrible pour ton mari de se faire virer, de ne pas savoir ( m’étonnerai que quelqu’un lui ai expliqué vu le comportement qu’ils avaient envers toi…) de te voir partir en urgence au bloc …mon mari ne veut pas d’autre enfant après Anaëlle ( césa en urgence…) mais je sais qu’il aurai eu du mal ( et moi aussi ) à supporter ça . ça a du être dur d’écrire ça . Merci à toi .
Incroyable! Merci d’avoir eu le courage de partager pour alerter les jeunes parents.
Ce que tu as vécu me touche et me rappelle une souffrance semblable que moi aussi j’ai vécue pour mon premier et troisième accouchement.
Il est important de parler de la réalité et de ne pas nier les souffrances. Oui il y a du personnel qui ne fait pas son boulot avec humanité, oui oui, ça existe.
On m’avait dit pour ma troisième que j’aurais dû écrire à un cadre du service mais le temps de cicatriser assez (dans mon coeur) pour le faire, je trouvais ça trop tard, je me disais que la personne en question (la S-F) ne se souviendrait même pas de moi.
Merci d’avoir témoigné de ton vécu, ça n’a pas dû être facile.
Gros bisous
As-tu accouché à la maternité D’Esquirol ? J’ai eu un accouchement a peu prêt similaire mais qui n’a pas fini en cesarienne . Bloquée a 8 aussi etc etc …
Merci d’avoir écrit ça. C’est important de montrer qu’un accouchement, ça n’est pas toujours rose bonbon…
Entre deux vagues de larmes, juste envie de dire MERCI a des personnes comme Toi qui osent rompre le silence… Oui on peut parler de torture…oui on peut parler de viol…oui on peut parler de mutilations sexuelles… je vis avec depuis presque 14 ans….
Mon Dieu.
je n’ai même plus de mots.
Je t’embrasse
Bravo à toi d’avoir réussi à dire ce que tu as pu ressentir…
un jour … si ça passe ici ça fait 6 ans et j’y pense toujours
pourquoi je n’y ai pas eu le droit moi à cette césarienne hein ? et pourquoi on m’a fait pousser si tôt, pourquoi et si … je ne saurais jamais …
bref quand c’est le premier on est faible … quand c’est le euxième aussi … ils en profitent c’est certain!!
Wow, on se demande comment c’est possible un tel manque d’humanité et en même temps on le voit trop souvent.
Ton texte montre la réalité, ce que l’on évite de montrer. Tout n’est pas toujours rose !
J’espère vraiment que ça t’aura aussi fait du bien de nous parler.
Témoignage vraiment bouleversant.
Ce témoignage, je me dis que cela aurait pu être moi…. mais j’ai accouché en Inde.
Je me reconnais dans certains instants de ton témoignage.
J’ai poussé qd je sentais qu’il fallait pousser, mais cela n’était pas efficace.
Je me suis faite « engueulée » par la gynéco, mais je crois que c’était plus pour me secouer que méchamment.
J’ai raté la péridurale, donc j’ai connu toute la douleur.
J’ai voulu abandonner tellement j’avais mal. Je ne voulais plus pousser. Je voulais taire chaque contraction qui arrivait pour ne pas avoir à pousser (mais en fait, impossible de faire autrement). Mais je poussais mal, pas comme il fallait.
J’étais au bloc (ralentissement du rythme cardiaque… qui finalement allait mieux, dc non pas de césarienne). Je criais « mais si, ouvrez-moi & sortez-la, je n’en peux plus.
j’ai eu l’épisio.
L’accouchement reste un moment ultra violent (j’avais prévenu mon mari). Mais si la naissance est un moment magique, l’accouchement n’a rien d’un rêve.
Juste des bisous car je suppose qu’il fallait que ça sorte !
J’avais cru comprendre que ton accouchement n’avait pas été une partie de plaisir mais j’était très loin du compte. Ton texte est poignant, ton expérience terrible. Il avait été demandé à ma mère aussi de ne pas crier. Je ne comprends pas comment on peut demander ça à une femme qui accouche. Tout cela me dépasse.
En tout cas, merci.
Atroce expérience :-((
J’espère qu’avec le temps, ce traumatisme s’estompera. J’ai mis bcp de temps à me remettre de la naissance de ma dernière, qui a été terriblement angoissante et violente. Mais je n’ai pas subi la maltraitance, physique et psychologique, que tu décris.
Pareil pour le coup du dentifrice. Mais depuis, j’ai fait un gros black out. Je serais incapable de raconter précisément cet accouchement. J’ai tout oublié (sauf les semaines à m’asseoir sur ma bouée gonflable qui ont suivies !)
Effectivement, c’est dur à lire, mais quel témoignage ! Ce genre de choses me fait parfois douter du système médical, alors que ce n’est pas mon genre normalement… Mais nier à ce point les douleurs d’une personne, ça ne peut que faire réagir.
Terrible… J’ai accouché à Lyon pour mon premier et le personnel était à peu près aussi humain que ça… Te lire m’a bouleversée, j’espère que certaines personnes concernées par ce genre de pratiques tomberont sur ton article et comprendront à quel point leur attitude peut être grave!
Bravo d’avoir osé le dire.
moi aussi je connais le coup de la péridurale qui se barre dans les jambes et qui ne fonctionne pas … ( ni la seconde injection d’ailleurs).
Moi aussi césarienne en urgences et comme la péridurale n’avait pas fonctionné et qu’ils ne me croyaient pas j’ai bien bien senti l’incision : j’ai gueulé comme un cochon.
Mais personne ne m’est monté dessus et ils ont fait à peu près attention à moi… peut-être parce que j’étais aux USA et qu’ils avaient peur que je les poursuive en justice !
En tout cas, bravo à toi d’avoir partagé tout cela par écrit et d’avoir récidivé pour Clapiotte car avec un telle passif tu ne devais pas en mener large pour ton second accouchement !
Putain.
Pardon, hein, j’suis pas vulgaire en général mais PUTAIN.
On dirait une partie de mon accouchement. A la différence que j’ai pas eu d’aide et que ça s’est bien fini.
Mais genre ça n’avance pas on va vous déclencher, arrêtez de crier (j’ai pas demandé de péridurale)… cet inhumanisme (j’sais pas si ça s’dit)… j’ai eu.
Vu que ça s’est bien terminé, j’ai vite oublié. Mais merde quoi. Ca
…
…
J’vais pleurer tellement c’est affreux.
Je ne connais pas l’article dont tu parles, mais tu as mille fois raison d’exprimer ta colère, ton dégoût et ta souffrance. Un accouchement peut être difficile pour mille raisons médicales, mais absolument rien ne justifie l’attitude de l’équipe soignante. Je suis soufflée. Et bravo pour ton courage.
ton article m’a transportée 10 ans en arrière pour la naissance de mon fils : après 14h à attendre que mon col se dilate avec des contractions de dingue et encore 45 min à pousser pour qu’il sorte (avec un péridurale qui ne faisait plus effet) , les sage-femmes ont appelé le gynéco. Le pompon c’est quand il m’a dit en installant les forceps qu’il n’aimait pas les femmes qui crient !! heureusement (ou malheureusement je ne sais pas ) je ne l’ai plus jamais revu car sinon je lui aurait dit que j’aimerai bien le voir avec des cuillères introduites dans l’orifice de son penis pour voir s’il était capable de garder le sourire !
Parfois avec le monde médical nous ne sommes plus des êtres humains avec qui il faudrait avoir de l’empathie mais juste des cas à traiter , un peu comme un garagiste avec une voiture !
Je suis enceinte du troisième et comme toi à part lire et l’avis de ma belle-mère, je ne savais rien de l’accouchement.
J’ai eu la chance de tomber sur des gens supers mais si j’avais été dans ton cas, j’imagine très aisément que je me serais moi aussi « laissé faire »; ignorante, pensant à tort que « eux » savent mieux que nous.
Ton témoignage aurait pu me faire peur si je n’en étais pas à mon troisième mais au contraire, je te remercie de l’avoir écrit.
Les femmes, les hommes, les futurs parents doivent savoir.
Et je suis grandement convaincue que ce soit les témoignages, aussi difficile à lire et imaginer soient-ils, qui expriment le mieux les aléas des accouchements.
Parce qu’on ne sait pas qu’on peut dire non et les envoyer bouler.
Parce qu’on ne sait pas qu’on va s’approprier notre corps sans nous demander notre avis.
On pense qu’ils savent mieux que nous, et eux pensent que c’est le cas… à qui la faute? Notre manque d’informations est-il dû à notre envie de ne pas vouloir savoir ou au corps médical de nous désapproprier notre corps, notre dignité, notre enfant?
C’est tout bonnement immonde ce qu’ils t’ont fait subir, te grimper dessus, les instruments… oui ce que tu décris est une vraie torture et j’imagine aisément qu’il est plus que difficile de se remettre d’une telle chose.
Merci pour ce témoignage, je reste persuadée que tu as bien fait de l’écrire, et merci de nous le faire partager.
c’est vraiment affreux, je suis navrée pour toi… punaise :-(
Ce qu’il peut me toucher ton article, justement le jour ou je parle de mon dernier accouchement…
Cette perfusion on aurait du me la faire a mon arrivée mais heureusement, la sage femme a jugé que rien n’ avait assez bougé pour ça et je ne l’ ai eu que 12 heures plus tard. Ce que tu as du avoir mal en effet !
Le premier ne s’était pas bien passé non plus. J’ai aussi connu la péri loupé, piquée deux fois, ventouse, épisiotomie, coeur du bébé qui ralentit mais à la différence j’ai eu une super équipe médicale. J’en suis quand même resté traumatisé jusqu’a mon deuxième accouchement qui s’est bien passé et qui a été comme un exorcisme du premier.
Mais c’est vrai qu’on se tait, on a tendance a avoir presque honte, et tout se passe tellement bien chez les autres…
Je suis en colère de lire ce qu’on t’as fait, choquée, et triste aussi.
J’en ai la chair de Poule. Quel témoignage…
Je crois que je ne vais pas arriver à te dire tout ce que cela évoque en moi (dans une bien moindre mesure, oh oui, bien moindre, c’est évident…), mais tu sais, j’ai mis du temps à me remettre physiquement de mes deux accouchements. Je suis tombée sur des personnes humaines (sauf la première fois avec un anesthésiste atroce à qui j’ai failli mettre mon poing sur la figure), mais l’épisio a été un élément particulièrement douloureux, dans le cas de mon premier accouchement. Heureusement, je suis tombée quelque temps plus tard, pendant ma rééducation périnéale, sur une super Kiné. C’est vraiment grâce à elle que j’ai pu comprendre comment faire pour « guérir » complètement et rapidement. Bon… je ne sais pas pourquoi je me mets soudain à te raconter ma vie… on s’en moque.
Je voulais juste te dire à quel point ton témoignage est fort. Tu as dû avoir tellement peur pour ton enfant, sans parler de la douleur… J’espère que ton texte fera mouche auprès de certains esprits qui préfère ne pas savoir, oublier ou penser que l’on puisse exagérer.
Belle soirée.
C’est effrayant et je ne peux que te comprendre, j’ai vécu un accouchement horrible… 6 mois à me remettre des mes cicatrices et plus pour les cicatrices psychologiques? l’impression d’être meurtri un corps qu’on ne reconnaît pas et qui est mutilé, personne ne nous prépare à ça !
Je pense que tu n’oublieras jamais cet accouchement mais, j’espère que le souvenir en sera moins douloureux au fil du temps !
Bravo, fallait partager ça ! Calin serré.
J’ai pleuré en lisant ton billet… Tu as raison, il faut parler de ces choses-là même si elles sont dures à entendre. Et j’imagine qu’aujourd’hui, même si une telle expérience ne s’oublie pas, le plus beau des réconforts est de regarder N°1 et Clapiotte.
la violence de ce que tu as vécu me laisse sans voix…ça ne devrait pas arriver, JAMAIS.
Wa la vache, je reste sans mots, c’est vraiment flippant, j’en reviens même pas qu’on puisse faire vivre ça..
mon dieu!!!
J’ai l’impression que de nos jours, la maternité soit l’usine… Plutot qu’un lieu ou la joie doit arriver…
Tu as eu du courage d’avoir Clapiotte ensuite!
Bouleversant, rien à rajouter…
Merci… d’avoir partagé ton intimité avec nous, de nous dire que, non, c’est pas toujours tout rose…
Je ne connais pas votre blog, je suis tombée sur cet article un peut par hasard.
Dans une moindre mesure mon premier accouchement c’était un peut ça aussi! Avec moins de douleur et moi on m’a encouragée à crier.
ça me fait aussi penser un peut à l’accouchement de ma mère. « Mais enfin madame un peut de tenue » Quand elle à crié.
Merci de raconter tout ça. J’ai fait pour ma part un article par accouchement. Et ça m’a fait du bien.
Pfiou! Ca me remue surtout que j’ai vécu des moments pas sympa-sympa au niveau humain surtout pour mon 1er (prématuré).
J’espère que des témoignages comme le tien aideront à faire bouger les choses
Ton billet me donne la nausée, me fait mal au coeur, me prend aux tripes… mais je suis contente de l’avoir lue, parce que je ne savais pas que c’était possible… et malgré tout, il faut en parler, pour que ça cesse ! Gros bisous et à très viiiiite pour un café :)
Merci, mille merci pour ton témoignage
il me projette 4 ans et demi en arrière pour le mien qui s’est déroulé à peu près comme le tien mais avec une peri qui a marché et sans l’episio et aussi avec un personnel un poil moins inhumain
terminé aussi en césa en urgence
j’etais la cesa 1… je suis restée la petit cesa 1 tout au long de mon séjour la bas
je me suis sentie tellement nulle lors de cet accouchement que j’ai douté de moi, douté en mes capacités à être mère, et j’ai tout remis en question en commençant par l’allaitement, je ne me sentais plus capable…
j’ai mis bcp de temps à me sentir en confiance en tant que mère
j’ai mis bcp de temps à comprendre qu’il fallait tout simplement que je fasse confiance en mon fils
et c’est lui, tout seul, avec le temps, qui m’a appris à devenir mère
ma crainte c’est pour mon 2ème enfant, en projet certes
mais même en projet je me demande déjà: où vais je accoucher?? chez moi il n’y a pas le choix, pas de clinique privé, que la maternité de l’hopital
passer par une sage femme libérale, c’est certain pour l’accompagnement, mais après? aurais je la confiance pour décider d’un accouchement à domicile??
d’ou ma question: as tu accouché au meme endroit pour ta deuz et comment ça s’est passé?
Putain t’es vraiment tombée sur une équipe de merde… Je mesure ma chance…
Un IMMENSE merci à toi vraiment!
C’est vraiment courageux et sincère ce que tu as écrit.
ça méritait d’être dit.
Ce qui me tue c’est qu’on ne m’a pas cru sur le moment et on ne me croit 4 ans après.
J’ai vécu quasiment la même chose dans une maternité parisienne réputée et nature etc etc
J’ai mis 1 an à me remettre (je ne pouvais plus m’asseoir) et fais toujours de la rééduc du périnée 4 ans après (moi j’ai la version épsio+ déchirure complète du périnée+luxation du coccyx (truc impossible à écrire) mais c’est avant tout la dimension PSYCHOLOGIQUE que j’ai eu du mal à gérer!!
Comme toi, c’est une étudiante qui m’a dit les seuls mots humains entendus ce jours là.
Une SF et une obstétricienne n’ont eu que faire de mon âme et de mon corps.
Heureusement qu’on est forte!
J ai eu le meme accouchement a quelques details pres, j ai eu droit aussi au declenchement (2 fois) puis forceps puis cesarienne avec hemoragie… tout ca en 48h… trop de souffrance pour ce premier enfant … j ai 24 ans et a l heure actuelle inutile de me parler du deuxieme…
Trop de souffrance psychologique et physique!
Quand vous avez une cesarienne a 19h, a 3h du matin vous appelez de l aide pour aller au toilettes, on vous repond « il va falloir penser a vous debrouiller toute seule mademoiselle »,..
Ca fait mal, tres mal… courage a toutes celles qui ont vecu ce type de situation. ..
Elles ont eu le culot de te dire ça ? Putain,les garces trop occupées à roupiller alors…je suis infirmiere et j’ai des envies de meurtre quand j’entends des choses pareilles ,aucune humanité ,ni empathie ,voilà les maternités à l’heure actuelle avec des équipes pas toujours au top malheureusement
Pour l’anecdote ,on fait le premier lever pour une césarienne le lendemain matin ,parce que ça fait affreusement mal quand même …..
…
Toi que je connais si bien … Mon amie … Je savais que tu avais souffert … Mais ignorait ce degrés de violence …je te félicite de cette article courageux et poignant … En te lisant j ai pleuré … Oui …
<3
J’ai vécu presque le même… St luc st jo ?
Je n’ai pas lu l’article à l’origine de ton billet mais ce qu’il t’es arrivé est écœurant … C’est juste hallucinant que des personnes puissent être si inhumaines, que de nos jours toute une équipe médicale (car ce n’est pas là le fait d’une personne isolée) puisse être à ce point infecte et manquer d’empathie … Il est compréhensible que tu sois traumatisée par ce que tu as vécu, on le serait à moins. Tu as raison de témoigner ainsi pour éveiller les consciences. As-tu envoyé une plainte à la direction de l’hôpital ? (Ou une instance départementale/régionale ?)
C’est effectivement à donner peur d’accoucher.
Je ne peux que me considérer comme une grande chanceuse : 2 heures entre la première contraction et l’expulsion. Le tout en cata à la maison (pas eu le temps d’aller à l’hôpital), avec le SAMU et sans péridurale (moi la grande douillette !!) et tout ça pour un premier…
On dit qu’on oublie la douleur. Dans mon cas c’est vrai, dans ce cas, j’en doute.
PS : et à la lecture des Comms ici on voit que c’est plus fréquent qu’on ne le croit, ça aussi c’est inadmissible !
Quelle violence…
Je peux comprendre par quoi tu es passée, j’ai vécu à peu près la même chose avec un bébé en siège, la sage femme qui appui su le ventre, une hémorragie intra uterine qui a failli me couter la vie, un sentiment d’être la « gamine qui a fait une connerie » et de ce fait, on m’a ignoré et j’ai accouché en 36h…
Heureusement, la plupart des accouchements se passe bien, on a juste eu la malchance de tomber sur une mauvaise équipe… C’est la roulette russe quoi…
J’ai mis 6 ans avant de faire un deuxième et j’ai passé une grossesse horrible à cause de ça…
Je crois pas qu’on se sorte de ça réellement…
Comme je te comprend ! ton accouchement me rappelle un peu celui de mon fils, déclenchement, grosses contractions dans les reins, que t’a l’impression qu’un chalumeau te crame, sans l’épisiotomie mais avec un réseau nerveux monté à l’envers c’est à dire qu’a partir du moment ou on m’a ouvert le ventre, ou plus particulièrement l’utérus, j’ai tout senti ! sympa aussi !
Et aussi ma gynécologue qui m’a fait une vingtaine de décollements, youpi ! Et parce que le travail s’était arrété, une sage femme a dit à sa collègue que j’exagérais après m’avoir entendu dire à mon mari que j’en pouvais plus. Je l’aurais bouffé !
Les femmes sont quand même supers fortes pour recommencer ;-)
Je reste sans voix face à ton témoignage…
J’avais mal avec toi en te lisant.
La façon dont cette équipe t’a traitée est juste inhumaine.
Wahou comment peut on se comporter comme ça avec les gens ? C’est inhumain, sans compassion aucune, je comprends ta souffrance et le fait qu’elle te pèse depuis si longtemps.
J’ai vécu le même calvaire que ce que tu décris en 2005 pour mon fils aîné . J’ai mis 27 h à accoucher pour finir comme toi en césa après ventouse /for eps, et serrage du ventre avec un drap pour faire descendre bb mis en transverse au moment des poussées … Cotes cassées , anesthésie général très brève pour la césa … Et bébé avec hématome … Et pour le final spaphylocoque doré donc isolement pendant 10 j ….. On est vraiment aimante pour recommencer mais c parceque je sais que c des cesas direct maintenant !!! Sinon il serai fils unique ! Bises ! Et merci de partager cela car moi je n’ai jamais su le raconter … Comme si j’avais honte !
Merci pour ce témoignage, il faut que ça se sache.
Je suis vraiment atterrée que ces pratiques existent en tout cas…
C’est révoltant !! Merci d’avoir partagé ça avec nous…
Moi qui suis infirmière et qui vis ça de l’intérieur je n’ai jamais compris comment on pouvait devenir si « robot »! Je pense que le système joue beaucoup : faire toujours + avec le même nombre de personnel voir moins… Mais ça n’excuse pas les réflexions et le manque d’empathie du personnel!!!
Je me souviens de mon accouchement, lorsque l’obstétricien m’a recousu pour une ptite déchirure et quand j’ai crié (légèrement) de douleur me dit « Ben enfin c’est rien ça, il n’y a qu’un point! » Dans c’est cas là tellement heureuse que ce soit finit et tellement fatiguée je n’ai rien répondu mais cette phrase je ne l’oublierai jamais mais la prochaine fois j’aurai de la répartit!
C’est dommage que tu n’ai pas écrit à la maternité car il existe un service de médiation et tu aurais pu trouver une réponse, exiger réparation ou au moins qu’il fasse en sorte que ça ne se reproduise pas… On n’aime pas râler mais malheureusement dans les hôpitaux c’est comme ça que ça marche si personne ne se plaint c’est que tout va bien!
Bon allez pour finir sur une note positive à quand le 3ème? Bon sérieusement pour Clapiotte ça s’est mieux passé?
Merci encore pour ton témoignage poignant et criant d’un quotidien beaucoup trop commun…
11 mois que j’ai accouché et le titre de ton billet m’interpelle : on m’a installé en chambre double à 23h car j’avais une fêlure de la poche des eaux mais je n’avais pas de contraction toutes les 5 mns. Mon compagnon n’a pas pu rester car en chambre double c’est interdit. il est rentré se coucher vu que de toute façon je n’accoucherai pas cette nuit qu’ils nous ont dit… Une heure après je crevais de douleur, l’infirmière avait beau appeler la salle de naissance, ils ne me voulaient pas car je n’avais pas de contraction régulière. J’ai cru mourir de douleur avec comme seul soutien la dame avec qui je partageais ma chambre qui était derrière un rideau bleu …je ne la voyais pas mais elle me parlait. J’avais beau dire que j’avais mal, que je n’en pouvais plus … je me suis entendu dire « toutes les femmes ressentent la douleur différemment », comme si je faisais du cinéma, personne ne m’a écouté. Ce qui comptait c’était uniquement la régularité des contractions qui ne venait pas. Après trois heures de contractions, seule, j’ai rampé jusqu’aux toilettes ou j’ai perdu les eaux complétement, la dame derrière le rideau bleu (mon accompagnante finalement …) a sonné, l’infirmière est arrivée, je lui ai dit que maintenant ils faisaient ce qu’ils voulaient mais que moi je poussais, là par terre, dans les toilettes, elle a appelé le brancardier, ils m’ont mis sur une chaise roulante, m’ont amené en courant à travers les couloirs en salle de naissance, même pas le temps de me déshabiller et là j’ai entendu « trop tard pour la péridurale » … non sans déconner !!!! quatre poussées et une épisio plus tard et elle était là. j’ai passé 9 mms en salle de naissance ! Je leur ai dit après que dans une case en Afrique j’aurais été mille fois plus entourée et écoutée … mon accouchement a été médicalement presque parfait mais psychologiquement très difficile. et je n’ai finalement jamais eu de contraction toutes les 5 mns !
Tu avais pudiquement évoquè un acouchement difficile lors d’une de nos conversations.
Je suis scotchée et touchée par ce billet qui devrait être lu par les étudiants du corps médical .
Plein plein de câlins
terrible !! j’ai de la peine pour toi. Je te comprends mon premier accouchement ne s’est pas très bien passé et il m’a fallu plusieurs mois pour m’en remettre. J’ai quand même eu 4 enfants, mais à chaque fois je suis partie à la dernière minute et plutôt crever que la péridurale, sentir le travail permet de mieux gérer la descente rendant ainsi les contractions efficaces.
Je me permet de répondre à ton article car je sais ce qque tu a vécu ! Pour la péridurale idem ! Et alors pour le manque d’humanité la même pas la droit de crier rien ! J’ai eu des hématomes plein le ventre m’a SF c’est cassé le poignet sur moi ! Mon fils lui va bien mais mon souvenir est dur !
Bizarrement, en te relisant j’ai revécu mon 1er accouchement… j’ai eu une moins mauvaise expérience avec les sages femmes mais idem avec l’anesthésiste pour la péri… et les sages femmes appuyées sur mon ventre ont suffi à m’aider à expulser ma choupette de 4kg100! pas de césa pour la 1ère donc… mais pour mon 2ème accouchement!
Témoignage poignant mais tu m’as fait comprendre que ça pouvait exister. Jamais je n’aurais prétendu le contraire mais je n’avais pas réellement pensé à la possibilité d’un accouchement aussi atroce.
J’ai accouché à Lyon moi aussi (Natécia) et tout a été tout rose, alors c’est terrible de savoir que dans une même ville, des soignants peuvent avoir des pratiques complètement absurdes et aussi pénalisante pour la Maman…
Il t’aura fallu plein de courage pour surmonter ça et écrire cet article.
Plein de bises
J’en reste sans voix. Merci d’en avoir parlé.
Oh putain :(
Comme je te comprends … Bravo et merci de l’avoir exprimé. Plein de bisous.
J’ai pleuré en te lisant, beaucoup… j’ai tellement cru me lire,
comment est ce possible que tant de femmes vivent ca?
pourquoi ces praticiens, censé avoir la vocation, deviennent ils si inhumains?
Comment le moment le plus beau d’une vie peut il devenir un tel traumatisme?
Et cette blouse qui donne tous les pouvoirs, et nous, « simples » femmes que nous sommes, vivant dans notre chair cette douleur extreme, comment peut elle être reniée ainsi
Abus de pouvoir, abus de faiblesse
Quand l’hopital devient réunion de bourreau,
Ce sujet n’est pas assez traité, pas assez médiatisé
On a tellement envie de juste oublier tout ca, passer à autre chose
parceque le simple fait d’y penser nous arrache les tripes
Bravo et merci d’avoir parlé
Je suis sans voix, avec les larmes au bord des yeux. Tant de manque d’humanité, une véritable équipe de bouchers.
Je pensais dire que c’était de la barbarie mais même pas : c’est la médicalisation, la volonté de faire un accouchement « rapide » et silencieux qui conduisent à de tels comportements, c’est un accouchement « moderne » que tu as subis là (je ne peux pas m’empêcher de faire le rapprochement avec les atrocités commises par les nazis qui faisaient des expérimentations, glauque au possible)
J’ai eu la chance d’avoir un accouchement plutôt facile, dans une maternité respectueuse de la maman, du couple et du bébé. J’ai tellement bien vécu ce premier accouchement que j’ai peur pour le second (je suis pas enceinte mais j’y cogite), peur de ne pas avoir autant de chance…
Merci d’avoir partagé ça.
Je suis terriblement choquée et triste pour toi, heureusement que tu as pu (presque) te remettre de toute cette aventure à présent…
Je n’ai pas eu un tel accouchement mais malgré tout, j’ai également ressenti le côté « robot » et blasé du corps médical…
J’ai juste eu l’énorme chance d’avoir une étudiante sage-femme à mes côtés presque tout le temps et, quand je n’en pouvais plus et que j’ai dit « j’en ai marre, j’arrête et je rentre à la maison », elle m’a gueulé dessus comme une amie le ferait, à m’encourager, à me tenir la main, à me dire de penser à mon bébé et pousser encore…
Je ne la remercierai jamais assez et j’espère qu’elle gardera toujours sa passion !
Il y a 40 ans que j’ai accouché , une paille …. J’avais tout juste 18 ans . À l’époque, pas de péridurale. 1 janvier , on va pas déranger le médecin quand même . Des heures de dérive . Une
« Sage « femme qui me disait que j’allais tuer mon bébé . Une femme de ménage à califourchon sur mon ventre. Envie de mourir ,la, tout de suite .
Elle a fini par appeler le gynécologue et l’anesthésiste……..puis , plus rien .
Ma fille pesait 4 kilos et mesurais 52 centimètres ( une merveille ) .
Même après toutes ces années c’est encore très présent . Je n’ai pas eu d’autre enfant ……..
Je lis puis soudain j’ai froid et j’ai les larmes aux yeux. Je suis plutôt « accouchement naturel » puisque j’ai accouché 5 fois à la maison.
Il y a encore énormément de boulot à faire pour que chaque femme puisse accoucher dans le respect d’elle-même et dans le respect du bébé.
Être à l’écoute et laisser la future maman être à l’écoute de son corps et de son bébé.
Je reste sans voix et bravo pour ce témoignage car il faut que cela se sache.
Catherine
http://www.letreflea5feuille.com
Je me suis permise de partager cet article sur la page d’un jeune médecin qui oeuvre pour la réconciliation soignants-soignés (alors voilà) parce que ce que vous avez vécu mérite d’être entendu et, c’est mon ressenti, condamné.
Cordialement