Archives par mot-clé : mère

Lui apprendre les concessions.

Clapiotte aurait un tout petit peu hérité de mon caractère de cochon que je serai gentille dans mes propos. Clapiotte a hérité de mon caractère de cochon, d’un manque complet de self contrôle et d’un talent hors du commun pour la dramaturgie. Et je pourrai compéter en citant  l’absence totale de patience dans son attitude.

Ceci étant dit, je suis sa mère, et donc, dans  l’immense mission qui m’a été confiée, je me dois de lui apprendre certaines règles pour que la vie en société ne soit pas trop compliquée. Surtout pour le bien-être des personnes qui la croiseront, en fait.

Dans la liste des tares de ma fille chérie, je cite: l’écoute relative, associée à l’obéissance aléatoire.

Par exemple, si elle a décidé que ce que je lui disais n’était pas suffisamment intéressant pour elle, elle ne daigne même pas lever la tête et feint une ignorance parfaite. Autant vous dire que ce n’est pas DU TOUT énervant.

Mais il y a aussi les fois où je lui demande quelque chose, où elle me répond « oui maman » avec un large sourire, où je me dis que je fais quand même du bon boulot et que je vais finir par la mater.

Pour le bain, tout à l’heure, par exemple, je l’appelle:

« Clapiooootte, on va faire le bain! »

« Voui, j’a’iiive »

« Tu prends un jouet »

« Ah oui, a chouet, oui, a’iiiive »

« Voilà, très bien, tu le mets dans la baignoire »

(je lui enlève le pantalon, T-Shirt, j’entame une chaussette quand elle me pousse)

« A enco’ chouet »

« … »

(elle revient avec autre chose)
« Très bien (j’enlève la chaussette et demi qui reste), ça suffit maintenant« 

« Voui fa fouffit, accord »

(et elle retourne dans sa chambre)

« Reviens ici Clapiotte, tout de suite, ca suffit on a dit »

(elle revient avec une pille d’assiettes en plastique et veut les mettre dans l’eau)

« NON! il y a déjà trop de choses, ça suffit on a dit »

« Accord » (et elle fait mine de tout balancer dans le bain).

« NON! Bon, on en met une et c’est tout »

« Accord, un seul » (elle jette une assiette dans l’eau)

« Très bien Clapiotte »

Je me tourne pour mettre les habits sales au lave-linge et j’entends:

*plouf* « Un seuuul »
*Plouf* « Un seuuuul »
*Plouf* « Un seuuul »
*Plouf* « Et un seuuul. Et ‘Oilàààà ». Et de s’applaudir des deux mains.

ESCROC

Reconversions professionnelles

Après une scolarité qu’on pourra juger de « normale », j’ai entamé des études en sciences de la vie et de la Terre. Un truc qui parait passionnant, et qui l’est si on évite de parler de toutes les autres matières qui viennent largement gâcher la fête.
Du coup, je me retrouve avec un diplôme qui ne me sert à rien, parce que je n’ai pas poussé le vice à rester plus longtemps que deux ans.

Ne sachant que faire, j’ai commencé à enchaîner des petits boulots, et une fois que tu as goûté à la vie active, pas facile de se replonger dans les études.

Et me voici, quelques années après. Finalement, j’en suis au même point.

En fait, non, j’en qui QUASI au même point. Oui, parce que pendant ce temps là, je suis devenue maman. Et devenir mère et tenter de faire ses heures correctement, c’est encore mieux qu’une professionnalisation.

Oui parce que depuis que je suis une mère, une vraie (n’en déplaise à certaines), je sais:

– Ausculter mes enfants et reconnaitre la différence entre une toux de laryngite, laryngite aiguë et une simple rhino. Je sais aussi si j’ai besoin de dégainer le Babyhaller et je connais toutes les posologie des médicaments autorisés pour les moins de trois ans. La pédiatre, elle valide juste ce que je dis.
En fait, je pourrai faire payer mes gosses 40 euros à chaque fois que je devine de quoi ils souffrent. Je devrais être riche, en fait, en plus d’être docteur.

– Associer les bons gestes sur les bonnes paroles de comptines, aussi sottes soient-elles. Je sais aussi faire diversion quand l’enfant se met à chouiner en lui proposant une super activité qui lui fait oublier que là, tout de suite, il voulait juste déchirer mon permis de conduire. Je sais même construire des cabanes en rouleaux de PQ et faire semblant de boire des thés virtuels dans des tasses en plastiques.
En fait, je devrai avoir un diplôme d’animatrice.

-Décoder le moindre mot qui sort de la bouche de mes enfants depuis qu’ils tentent d’articuler. Évidemment, il y a des ratés, mais leur langage étant en constante évolution, ce n’est pas forcément une science exacte.
En fait, je devrais avoir un doctorat en langues étrangères, option Kurde.

-Décoder le moindre besoin, que ce soit au niveau du tortillage de cul au jettage-sur-le-sol-en-hurlant en passant par l’arrêt momentané de la respiration ou du cri de détresse qu’il lance en croisant un inconnu dans la rue: je sais. Je devine. J’anticipe, même.
En fait, j’aurais dû faire devin.

-Faire semblant de m’intéresser à des dessins animés de toupies ou à la grave maladie de ce chat en peluche à qui il faut une piqûre, là, tout de suite, « é pompiers maman pin-pon a mal é chat maou maou« . Rire et trouver ça formidable et même être capable d’en reparler plus tard dans la journée, pour prouver qu’on a suivi au moins le minimum.
En fait, j’aurais dû faire coiffeuse.

-Mentir comme un arracheur de dents. Parce que oui, le DVD est cassé, mais il sera sûrement réparé demain et que là, si tu mets pas ton manteau, on sera en retard et ils ne voudront jamais ré-ouvrir la porte de l’école, tu m’entends: JAMAIS! Et filez au bain avant que les microbes vous fassent des trous dans la peau des pieds et toi, petite si tu continues comme ça, je vais finir par me fâcher et te mettre au coin. Mais non mon chéri, ce ne sont pas des corps calcinés, c’est un film, tu sais, c’est pour de faux (penser à ne plus regarder les informations). A 22h tu dis? Des drôles de bruits? Aaahhh, non, je rigolai, Papa m’avait fait une bonne blague.
En fait, je devrais faire de la politique.

-garder mon calme pendant les devoirs, les bains ou les engueulades frère/soeur.
En fait, j’aurais dû être maîtresse, maitre nageur ou médiateur dans un centre social.

-Organiser un anniversaire en prévoyant de la déco aux animations en passant par les versions optionnelles pour le petit qui ne veut pas jouer à ça parce que c’est trop nul m’dame et aviser pour que chacun reparte vraiment content de sa journée.
En fait, j’aurais dû monter une boite d’événementiel.

-Répondre au téléphone, écrire un article et préparer le repas du soir. Tout en disant à N)1 de ne pas embêter sa soeur et à sa soeur de venir là pour qu’ele se mouche.
En fait, j’aurai dû faire Shiva.

-aimer au point d’avoir le cœur tout fissuré quand j’entends un de mes deux trognons se plaindre un peu trop fort que la viiiiiie c’est trop porriiiiible.
En fait j’aurais dû…  ah non, en fait, je le suis.

Pile le dessin qu’il fallait!

Ta mère en short sur le palier.

Moi, vois-tu, je suis trop une nana connectée.

Et depuis mi-novembre, je ne suis que joie tous les matins.

Ça a commencé quand un beau pompier est venu me vendre un calendrier tout moche et que je lui ai refilé 10 euros rien que parce qu’il avait de beaux abdos une bonne tête. J’avais pas regardé qui était derrière la porte quand ça a toqué, et j’ai ouvert alors que j’étais en tenue de combat.

Ma tenue de combat à 8h du matin, c’est mon pyjama, sous ses diverses formes.

Le caleçon de Tony avec un TShirt délavé, le bas de jogging détendu avec la robe de chambre de grossesse, les pantoufles dépareillées, les cheveux  brushés façon Samantha Fox, le reste de mascara mal démaquillé de la veille sous la paupière gauche… bref, un vrai plaisir pour les yeux, une Cranemou sur le palier à 8h.

Et pourtant, ça ne m’empêche pas, depuis un mois, d’ouvrir à mon facteur dans mon plus beau costume.

Quasi quotidiennement, depuis un mois, le facteur vient toquer à ma porte pour me livrer un cadeau. Pas de panique, hein, non, ce ne sont pas QUE des cadeaux du blog ou des concours! J’ai aussi et surtout fait mes courses de Noël sur le web mondial, capitale de la toupie Beyblade introuvable en magasin. Évidemment, les boutiques en lignes m’envoient les trucs un par un.

Je soupçonne le facteur d’aimer ça, en fait, et d’avoir fait un arrangement avec Amazon et consort pour pouvoir se moquer de moi chaque matin.

Je m’auto-proclame d’ailleurs « rayon de soleil du facteur de mon quartier ». Je suis sûre que grâce à moi, il a toujours une anecdote poilante (c’est le cas de le dire parfois) à raconter à la pause café avec les collègues (les facteurs ont ils une salle de pause?).

En fait, mon facteur est la seule personne vivante à avoir vu ma collection complète de pyjamas et à être témoin de mon manque de style et de ma négligence matinale.

Il va falloir qu’il disparaisse, je ne vois que ça.

Envoyer CV et L.M pour contrat sur tête.

Alors qu je pourrais faire un effort, je veux dire, 2 coups de ciseaux dans les rideaux de Tata Simone et voilà….

 

Ces petites manies…

Hier soir, en allant me coucher, comme d’habitude je suis allée voir N°1 et Clapiotte dans leur lit.

Et c’est toute pleine d’une émotion digne d’une mère que j’en suis ressortie.

Parce que là, enroulés dans leurs couettes, je les ai vu « mes » enfants. Mes enfants qui ne me ressemblent pas physiquement, qui sont tellement des clones de leur père que seules nos cicatrices prouvent qu’ils sont bien sortis de mon ventre.

Mon fils, qui dort enroulé dans sa couverture en se coinçant une jambe par dessus. Ma fille, qui caressait du dos de son pied le drap frais et tout doux, dans un mouvement machinal digne du tic.

Ce sont mes manies. Ils en ont hérité. Ca et tout un tas de petites choses qui me prouvent chaque jour à quel point nous ne sommes pas obligés de nous ressembler physiquement pour démontrer que quelque part, mes gènes sont ancrés en eux.

C’est un peu idiot de vouloir à tout prix une preuve de notre lien. Le lien affectif devrait certainement me suffire. Mais les voir comme ça, inconscient de leur acte, me voler un peu de mes tics, j’ai trouver ça attendrissant.

Je ne suis qu’une mère.

Bon, ils ont un peu de mon grain aussi… ça m’a vite rassuré..Ou pas!

Le risque du métier

C’est quoi, pour vous, le risque du métier de mère?

Ici, j’ai trouvé. J’ai perdu toute crédibilité en société. Même ma réputation de fille cool y est passée. Il ne me reste rien… que la toux pour pleurer.

Ça a commencé dès la maternité, où je suis devenue, dès pondaison, « la maman de N°1 » (et parfois, juste un numéro de chambre). Évidemment, je n’étais déjà plus que l’ombre de mon enfant, à la crèche, à l’école, chez la pédiatre. Même mes proches, mes amis, ne me considéraient plus comme un être à part entière. Je n’existais qu’à travers ce petit morveux collé dans mes bras.

« comment va N°1? »: pour ce que j’en sais, il en est à sa troisième laryngite, mais moi? t’as vu mes cernes? Comment ça tu t’en fous?

« T’as besoin de quoi pour N°1? », Rien, c’est l’été, je le laisserai en couche, en revanche, j’aurai besoin d’une tunique pour cacher ce gros bide! Comment ça tu t’en bats les couettes?

« Il veut quoi pour Noël N°1? », comme d’hab, des voitures, mais évite celles qui font un bruit monstrueux s’te plait! Comment ça, tant que c’est pas chez toi?

« et le p’tit? t’as de quoi le faire manger? » Oui, c’est bon, et nous on se pose où? Comment ça, on va pas l’emmener dans un endroit bonder ce pauvre enfant?

Voilà une liste d’exemples prouvant que les personnes qui prenaient soin de nous auparavant renient tout lien d’amitié juste parce que quand même il est trop craquounet ce petit bébé là mais t’es sure que tu t’en occupes bien?

Avant, j’étais Cranemou. Maintenant, je suis maman.

En même temps, je les comprends.

C’est vrai que le pull estampillé lait caillé au niveau de l’épaule alors qu’on jurait qu’on resterait branchée, c’est moins seyant.

C’est vrai aussi qu’ouvrir la bouche à chaque fois qu’on donne une bouchée de courgette-veau à notre troll nous donne un air complètement demeuré.

C’est vrai que se faire prendre en flagrant délit de gouzi-gouzi alors qu’on ne jurait que par notre image de marque ne risque pas d’arranger notre réputation.

C’est vrai que la trace de morve séchée en bas de notre mâchoire suite à un câlin bien senti tire un trait définitif sur nos charmes restant (déjà qu’il en restait pas des masses).

C’est vrai que sortir une tétine, 4 mouchoirs sales, une roue de petite voiture, un gormiti, une couche et un reste de Playmobils avant de retrouver sa carte bleue dans son sac fout un coup à notre regard charmeur au vendeur de chez Darel.

Nan j’déconne pour la phrase du dessus, je parlais du caissier de Carrefour.

C’est vrai que le « ARRRGHHH! C’est quoi cette tête? » crié intérieurement (chut, peut être que l’Homme n’a encore rien remarqué) devant notre miroir le matin devrait m’obliger à me pomponner, mais deux fois sur trois, je n’ai même pas le temps ni l’idée de repasser dans ma salle de bain.

Et je ne parle pas de ma démarche chalouper aux alentours de 18h parce que je n’ai pas pris le temps d’aller aux toilettes.

Est-ce bien raisonnable de préciser que je n’ouvre même plus à mon facteur quand il m’amène des colis tellement j’assume pas le gilet en polaire sur jogging mou (tenue de combat quoi)?

Bon, bref, tout métiers comportent un risque, me direz vous!

Et vous? c’est quoi le risque de votre métier?

risque_du_metier

Y’en a qu’on des métiers moins drôles que d’autres!

Suis je une vraie fille?

Bien que là, tout de suite, mon utérus réponde par la positive, certaines personnes ont encore des doutes quant à la quantité d’hormones femelles qui m’habitent.

Cette question qui aurai pu être existentielle (mais en fait non) m’a été posée par une amie, par le biais d’un « ouais mais toi, c’est pas pareil, t’es pas une vraie fille! ».


encore…si je ressemblais à ça….

Passé le fait que je sois mariée et ai 1 enfant 1/2, le doute persiste. Je me dois donc de révéler la vérité, après une recherche très approfondie: la réponse est OUI! (bah quoi, vous vous attendiez à la révélation de l’année ou bien?).

Voici quelques explications de mon comportement donc:

> C’est pas que je ne me maquille pas, en vrai, je me maquille, mais ça ne tient pas, alors à peine arriver y’a plus rien. Et effectivement, le fait de m’être vue maquiller le matin devant mon miroir me suffit, je ne retouche pas puisque ça me ferait perdre du temps que je préfère utiliser à la machine à café. Et puis de toute façon, je sais pas faire correctement!

> C’est pas que je m’habille pas en robe, mais l’été, ça implique de mettre des chaussures qui dévoileraient les pieds que j’ai volé à E.T.

> C’est pas que je ne met pas de talons, en vrai, j’en ai des tonnes dans mon placard, mais mes Converses me donnent se sentiment de pouvoir courir après N°1 sans avoir l’air cruchonne et sans risqué de me péter le tibia.

> C’est pas que j’aime pas les fims de Meg Ryan, mais je préfère mater Wolverine quand il court tout nu dans un champ.

> C’est pas que je suis une mauvaise maîtresse de maison, mais Tony s’occupe de l’intendance par sa propre volonté.

>C’est pas que je suis une mauvaise maîtresse de maison (bis), mais t’aurais pu dire que tu voulais juste du jus d’orange et pas du coca, si tu veux c’est dans la porte du frigo (sinon, t’as qu’à boire du coca).

>C’est pas que je me tiens mal, mais essaye de croiser les jambes d’une façon sexy avec cet énorme bide et tu reviens me parler après.

>C’est pas que j’aime pas le romantisme mais ça rend mieux quand c’est Georges Clooney.

>C’est pas que j’aime pas la mode mais ça va trop vite et je ne fais plus du 34 depuis 10 ans.

> C’est pas que je ne sais pas me tenir mais franchement qu’est ce que je me marre quand on boit de la Vodka!

>C’est pas que j’essaie pas mais je préfere le BigMac à la salade verte.

>C’est pas que faire les boutiques me saoule mais en fait si, ça me saoule!

>C’est pas que je me coiffe pas mais le brushing me file des crampes.

>C’est pas que je suis pas raffinée mais mince c’est dur de pas roter après un coca.

> C’est pas que je suis pas une vraie fille mais je crois qu’on m’a pas donner les bons codes de conduite!!!!!!!

Tout s’explique non?