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4, 5? Bienvenue M. Peillon.

Il l’a fait. Il déboule et BIM, un jour férié, ils nous sort qu’il va rien faire que tout changer l’organisation du rythme scolaire de nos enfants.

M. Peillon, fraichement nommé au ministère de l’éducation devait avoir envie de connaitre l’adrénaline dès le départ pour se lancer direct dans la fosses aux ours.

Depuis cette annonce, j’entends ceux qui sont pour, ceux qui sont contre et ceux qui débarquent parce que quand même, c’est le week end de l’ascension, c’est quoi ce bordel, qu’est ce qu’il se passe?

Il se passe qu’on nous annonce que la semaine de 5 jours à l’école primaire serait de retour dès la rentrée 2013.

Évidemment, ça se félicite d’un côté et ça rechigne de l’autre. Tradition oblige.


Et enlève ton coude de la table, feignasse!

Pour ce qu’il vaut, je vais donner mon avis.

J’ai connu toute ma scolarité la semaine de 5 jours (4 jours et demi, en fait). Le seul souvenir horrible que j’en garde c’est ma mère qui pestait de temps en temps parce que se lever le samedi matin alors qu’on ne bosse pas, c’est naze (je rejoins ma mère; me rajouter 1 journée de lever à l’aubre, c’est mettre mon couple en danger, ça, et vraiment, ça craind, on va pas arrêter de s’engueuler pour savoir qui s’y colle). Sans ça, je faisais 6 h de gym par semaine, j’étais première de la classe (ça n’a pas duré, pas d’inquiétude), je voyais mon père un week end sur deux et la moitié des vacances scolaires et ma mère avait su se créer un bon réseau pour ne pas avoir à payer une garde plus d’une fois par semaine avec son salaire de prof de tennis qui volait pas haut et ses horaires aléatoires.
De ma primaire je n’ai que de bons souvenirs, que j’ai collectionné assidument tout ce temps.

Au collège, j’ai vécu en Allemagne. J’ai connu le rythme allemand, les activités extra-scolaires, l’école qui finissait tôt et les pauses gouter de 10h à base de saucisse sèche et de cheddar. L’organisation était telle que tout roulait, personne n’avait ni l’impression de faire la navette, ni l’impression d’être laisser pour compte.

L’organisation, c’est surtout de ça qu’il faudrait parler.

Pour jouer régulièrement à la maman accompagnatrice (je ne suis que don de moi), je vois bien que certains (ce n’est pas le cas de N°1 et je ne vais pas m’en plaindre) enfants  sont plus pêchus le lundi matin pour la piscine que le vendredi 13h30 pour la sortie au spectacle/musée ou jardin botanique. La faute à un couchage trop tardif ou à ce fichu programme qu’il faut absolument finir en temps et en heure? Aucune idée, mais certains trainent la patte, en plus d’avoir l’oeil un peu terne.

Revenir en arrière pour réintégrer une demi journée de cours, en soi, je ne suis pas contre, mais seulement si cela est fait intelligemment (je vous entends rire).
Oui, je suis prête à me lever une fois de plus par semaine à 7h, été comme hiver pour accompagner N°1 à l’école, mais à ces conditions:

-Que les enfants dont les parents travaillent et qui, en temps « normal » (maintenant quoi) restaient en garderie se voient proposés une activité autre qu’une étude ou des jeux libres dans la cours de récré. C’est déjà le cas dans mon école, mais les intervenants n’étant pas assez nombreux, tous les enfants ne peuvent pas y avoir accès, c’est au petit bonheur la chance.

-Qu’on soit bien d’accord que les associations de quartiers organisant des activités extra-scolaires revoient leur programmes, parce que finir plus tôt et retourner au sport à 18h30-19h, je ne vois pas l’intérêt niveau fatigue.

– Que les heures de soutien soient intégrées à ces horaires scolaires et arrêter de bourrer le mous des enfants en difficultés en les épuisant et les dégoutant de l’apprentissage en général.

-Qu’on voit évidemment ce qu’il est possible de faire pour les financements de ces activités.

Car oui, aussi, j’espère que cette réforme permettra au plus grand nombre d’avoir accès à un sport, un art, peu importe, mais au delà de l’école, l’apprentissage artistique est tout aussi important et j’espere que cette volonté de réformer la semaine de 4 jours sera aussi faite pour ça (essentiellement, en fait, je suis pleine d’espoir). Parce que le sport ne fatigue pas comme l’école, parce que cela permettrait à nos enfants de pratiquer leurs activités sans finir à 21 voire 22h en semaine quand on se bat pour qu’ils soient au lit à 20h15 en temps normal.

Bref, oui, je suis prête à revoir mon organisation si c’est réellement pour le bien et l’interêt des enfants que cette réforme aura lieu.
Je comprends que ce soit difficile à envisager, ce retour en arrière, ne serait-ce que pour revoir notre façon de fonctionner, mais si on me promet que TOUS les enfants y trouveront leur compte, je suis prête à y croire.

N°1 est partagé: il aime l’école mais il trouve que 4 jours, c’est déjà suffisant. Mias je me dis que les enfants ont une capacité d’adaptation bien plus accrue que nous, adultes bornés et qu’en peu de temps, il oubliera déjà ce que signifiait ne pas travailler le mercredi matin (ou le samedi. Pitié, non, pas le samedi)(ceci était un message sponsorisé par mon moi-feignasse)

De toute façon, d’ici là, on a encore le temps d’entendre tout et son contraire. J’espère que ce sera le meilleur en tout cas, tant pis, je mettrais mon réveil 1 fois de plus par semaine un peu plus tôt (je prends sur moi en disant ça, sachez le)

hamac vacances
On parle de la réduction du nombre de jours de vacances ou pas? Hum….

Carnaval!

Aujourd’hui, à l’école de N°1, c’est Carnaval. Et venez pas nous titiller sur les dates exactes de mardi gras, hein, en tant que membre de la dernière zone (bouhhh), on n’a pas pu profiter de la date précise, et en même temps, on s’en fout un peu non? Enfin, surtout à 5 ans. Le principal, c’est quand même d’avoir une journée où on est déguisé dans l’école, peu importe de la date.

A la crèche, j’avais déguisé N°1 en Chinois. Faut dire qu’on venait de m’offrir une magnifique tunique en taille 1 an que je ne me voyais pas vraiment mettre à mon gosse dans la vraie vie, rapport à toutes les fioritures dorées qui parsemaient l’habit noir et rouge. Il était MA-GNI-FIQUE. Je pense qu’il me fera certainement un procès, mais on n’a qu’une vie, et une fois on m’a fait porter une tenue de chaperon rouge, alors j’avais besoin d’assouvir mes pulsions vengeresques!


La denrière année de crèche, en toute dernière minute, en tant que mèere bien organisée, j’ai dû acheter un costume de lion au magasin de costumes. J’y ai laissé un bras, le petit a faillu succomber à des bouffées de chaleur et il ait la guele sur toutes les photos parce qu’il se trouvait ridicule (c’etait pas faux).

Et après, c’était sa periode « chevalier ». Par chance, il avait eu en cadeau un super costume, pas kitsh et plutot bien fini. Il lui a fait deux ans. Très bien, d’autant qu’il s’en est aussi servi à la maison pour combattre les dragons, et accessoirement pour me donner des coups d’épée en mousse.

Mais cette année… haaa, cette année…

« N°1? en quoi tu veux te déguiser pour le carnaval? »

« En Ginga »

« … »

Ginga, normalement, tu comprends pas, sauf si tu as un enfant d’environ 5-6 ans qui rêve de changer la voiture pour une 207 juste parce que c’est « pareil que la chaine de Gulli maman ».

Ginga, c’est le héros du dessin animé Beyblade.

Ginga, c’est celui que tu as détesté à Noël parce que ses p*** de toupies étaient introuvables sauf qu’elle étaient en 15 exemplaires sur la liste de ton rejeton.

Et comme ses toupies, Ginga, il est introuvable en costume. Du coup, faut se mettre à la couture.

Ou appeler sa mère.

Tu le reconnais? Non? t’as rien perdu!

Ce que j’ai fait, vu ma capacité à coudre un bouton, il me fallait de l’aide. Et comme ma mère, c’est la meilleure (ah, si elle lisait ce blog), elle m’a cousu ça en 2 minutes (+ 2heures) pendant que je la soutenais psychologiquement!

Et par la magie de la Singer, du fil et de la patience, et après un coup de bol pour les cheveux, voilà le résultat:

Attends… c’est pas la classe ça?

Remarque de N°1: « il est cool mon costume, mais j’ai pas les mêmes yeux par contre »

Nan, rien pu faire pour avoir des yeux aussi énormes, quel échec!

Je vous passe les soupirs d’admiration des copains à notre arrivée ce matin. En revanche, je suspecte les mamans de me détester après ça vu qu’ils voulaient TOUS être déguisés en Ginga et que je dois être la seule (à ce que j’ai vu) à avoir cédé… J’imagine les conversation à leurs tables ce soir!!


Et vous? vous allez jusqu’où pour faire plaisir à vos enfants?

(nan parce que là, c’est ma b.a de l’année)

Dis moi comment tu travailles, je te dirai…

…qui tu es?

…ce que tu vas devenir?

… si tu as des capacités intellectuelles hors normes?

Avant les vacances de Noël, j’ai eu un rendez-vous avec la maîtresse de N°1. Non, non je n’étais pas convoquée parce qu’il avait tenté d’étrangler un petit camarade avec une chaîne de bracelets formes confectionnée sous le bureau. Tous les parents se sont vus invités à venir discutailler de sa propre marmaille autour d’une tasse de thé dans son bureau.

J’ai eu du mal à vous le raconter, parce que je n’arrivais pas à trouver de quoi en rire. je ne sais même pas si je vais avoir de quoi faire aujourd’hui.

L’entretien consistait à faire le point avec les parents sur notre enfant, en grande section de maternelle, connaitre ses points forts, ses faiblesses etc…

Mon fils, c’est le plus beau, le plus intelligent, le plus drôle, je pense même que c’est un génie. Aucun défaut à son actif, c’est en plus un sportif hors pair qui a une vocation sociale très précoce.

C’est un peu comme ma mère ou mon frère. J’ai le droit de critiquer, mais si quelqu’un d’autre le fait ouvertement devant moi, ou même approuve ce que je dit, ça me rend complètement dingue!

J’ai le doit de dire ce que je veux, mais toi, tu touches pas, tu dis rien, voire même, tu devrais défendre la personne concernée tellement c’est quelqu’un de merveilleux!

En soi, j’ai trouvé cette conversation très interessante. J’ai appris que N°1 était un enfant très sage, très scolaire et qui n’avait pas de retard, voire même une bonne logique de calcul pour son âge (un génie, j’vous dis!).

J’ai aussi appris que N°1 avait un comportement tout à fait particulier. C’est un enfant qui est assez réservé et surtout, qui a très peur de décevoir.

Rien de neuf. je le savais. N°1 a toujours pris beaucoup de précaution pour tout et surtout a en horreur de se faire enguirlander. Il est constamment sur la réserve. Même lorsqu’il veut nous faire une blague, sa bouche se tord genre « aïe, est-ce que je ne vais pas trop loin là?« . C’est bizarre, mais on s’y fait. Et c’est vrai que je ne peux pas me vanter d’avoir un petit garçon de 5ans et demi si sage s’il n’avait pas ce petit « soucis » de manque de confiance en lui.

MAIS, sortant de la bouche de la maîtresse, cette particularité avait une toute autre saveur. Encore plus lorsqu’elle a rajouté: « Il préfère se mettre en échec plutôt que de tenter une réponse dont il n’est pas sûr ». Pour faire simple, si N°1 n’est pas sûr de sa réponse ou n’a pas compris l’énoncé, il ne demande pas de répéter, ni une explication, non, tout simplement, il ne fait pas. Parfois, pour se rassurer alors qu’il a commencé son devoir, il louche même un peu chez le voisin pour voir si ce qu’il fait est juste.

N°1, c'est celui qui louche sur la feuille de l'étourdi, là!

Le mot « échec » résonne encore dans ma tête. Oh, oui, je sais, je sais, il est loin d’être en échec scolaire. Mais le CP, la grande école, la disposition des classes, les temps de jeux réduits, les nouveaux élèves… je ne suis pas si certaine que mon petit génie trouve facile de s’intégrer dans ce nouvel environnement. Et j’ai beau trouver les mots, redonner confiance à un enfant qui a toujours douté, c’est pas évident.

D’autant que l’an prochain, N°1 risque de changer d’école à cause du découpage scolaire. Damned! Comme si ça ne suffisait pas!

Donc, si jamais vous avez une solution pour aider, je suis preneuse, et si jamais vous avez un moyen de me pistonner pour qu’il puisse rester dans cette école, je prends aussi!!!

Mais au final… De nous deux… je crois savoir qui est le plus angoissé!