Et donc, j’ai fini par faire ce fichu vide grenier.
Dans mes souvenirs lointain, c’était super chouette, j’avais 10 ans, je me baladais pendant que ma mère s’évertuait à brader mes poupées Barbie et j’achetais des trucs inutiles à 1 franc. Le bonheur en quelque sorte.
Adulte, c’est un chouille différent.
D’abord, on cherche celui qui conviendra le mieux. j’ai privilégié la campagne plutot que la grande ville, pas le courage de me coltiner les passants du dimanche.
J’ai trié, trié et encore trié.
Par âge, par genre, par qualité. J’ai repassé ce qui ressemblait à des chiffons, du 2 ans de N°1 qui stagnait dans des cartons depuis 5 ans, évidemment, ça ne ressemble plus à grand chose. J’ai relavé certaines pièces et j’ai rempli des caisses. Beaucoup de caisses.
Le soir même, avec ma copine d’aventure, nous avons chargé la voiture (une Espace, tout de même). Plus un seul cm3 de disponible, à peine de quoi faufiler la glaciere avec les sandwichs. Sandwichs qui seront engloutis dès 10h, réveil un peu trop matinal oblige.
Au petit matin, nous avalons de force un pain au chocolat, en se marrant bêtement, les yeux collés, imaginant la longue journée qui nous attend (et ce lit qu’on abandonne lâchement).
C’est là que ça se gâte, finalement, on croyait que le plus dur serait de se lever. Que nenni, le plus dur, c’est de s’installer.
Ce que je ne savais pas, c’est que même à 7h du matin, plein (vraiment plein) de gens sont déjà là à rôder. Ils nous demandent de baisser la vitre de la voiture pour demander si on a des téléphones portables, des cocottes minutes des DVD….
On a le malheur de trouver une place pour notre tank à 10 m ètres de notre emplacement. Misère. Impossible de laisser le coffre ouvert ni le stand sans surveillance, j’ai déjà trois personnes qui ouvrent mes caisses et mettent un bordel pas possible dans mon organisation, les autres harcèlent mon amie, à 4 autour d’elle dans le coffre de la voiture.
Il est 7h15 et OUI, la journée va être longue… et on est déjà en sueur. Sympa.
Les gars nous lâchent pas, 1h plus tard ils reviennent à la charge els uns après les autres. On s’est faite littéralement pillées, il nous reste déjà plus aucunes grosses pièces qu’on a bradé juste pour les faire partir.
8h30, impression de mort cérébrale, de s’être bêtement faites avoir, comme des bleues que nous sommes. Je suis déçue.
La journée se passe ensuite tranquillement, les « vrais gens » viennent en famille et nous rions avec eux. je refourgue discretement les petits jouets bruants aux enfants qui les contemplent avec envie, leur précisant bien d’appuyer dessus UNIQUEMENT une fois dans la voiture. Je suis mauvaise, mais heureusement, les parents ont aussi de l’humour.
Tony passe nous faire un coucou vers midi avec N°1 et Clapiotte. Il m’avouera plus tard qu’il a vu la dînette Barbapapa de Vilac que Clapiotte vénère et que je refuse d’acheter 25euros à 2 euros (et qu’il ne l’a pas acheté, donc) (je pleure encore).
N°1 souhaite rester. Il s’attaque à un pain au lait avec une barre de chocolat et s’éclate la dent sur le chocolat à moitié fondu (les dents des 7 ans, c’est l’arnaque). Tony doit revenir en trombe pour voler au secours de ce pauvre enfant (pourtant bien pratique pour vendre les jouets, les gens ne négocient pas avec les mioches, c’est bon à savoir) (et mon fils a les dents longues niveau prix du Gormiti)
A 14h30, tout à coup, le ciel devient noir et voilà qu’on se prend la radée du siècle. La bâche était la meilleure idée du jour. Nous couvrons tout, attendons que ca se calme et finissons par remballer. La journée est finie plus tôt que prévue mais je suis tellement sur les rotules de la matinée que j’y trouve mon compte.
La récolte a été bonne malgré mes défaites en négociation du petit matin.
On ne m’y reprendra plus.
J’ai été encore plus naïve qu’eux tiens!
Si je dois donner des conseils:
Présenter des vêtements propres, en bon état et pas/peu froissés.
Ne pas espérer vendre plus que 2 euros les fringues, 3-4€ les chaussures (oui, même celles à 80 euros neuves), 4€ le jeu.
Etre au moins 2 sur un stand, 3 si il est grand, ne serait ce que pour nous aussi profiter des bonnes affaires du matin (nan mais la dinette Vilac quoi!)
Ne pas céder avant 9h. Même sous la pression, si ils sont pas contents, ils s’en vont, on a le temps de brader dans la journée. Nous avons été faibles.
Préparer les fringues dans des caisses avec la taille affichées en gros. Les mettre sur cintre n’a été qu’une perte de temps, le portant n’a pas du tout marché alors que les caisses se sont vidées en quelques heures.
Prévoir de quoi boire, manger.
Prévoir une grande bâche et éviter la table à tapisser, si elle se mouille, la colle ressort, c’est l’enfer.
Prévoir de quoi s’assoir.
Prévoir un beau sourire et beaucoup, beaucoup d’humour.
Garder à l’esprit qu’on est là pour se débarrasser.
Y aller avec une copine, c’est toujours plus marrant quand même!
Une expérience en matière de brocante de votre côté? J’ai oublié quoi pour la prochaine fois?
Merci Alex ;)