Nous en étions donc au commencement du spectacle. Les gars sapés de vestes rouges à gros boutons dorés avaient ramassé leurs bombes caloriques pour éventuellement nous les refourguer à l’entracte, les lumières s’étaient baissées, la voix off s’était tue (enfin).
Les tigres sont alors rentrés sur la piste. Trois magnifiques tigres, dont un qui avait dû bouffer le quatrième tellement il était énorme. Fail cirquesque: les tigres n’ont jamais voulu coopérer, le gros tigre se jetait systématiquement sur les bouts de barbac en bout de lance sans en laisser à ses copains, qui ne bronchaient pas, même pas face à Barbarella la dompteuse qui semblait exaspérée devant le manque d’entrain de ses élèves à dents pointues (je les ai vues, quand un d’eux c’est attaqué avec joie aux barreaux de la grande cage).
Bon, passons, ils ont finalement réussi, tant bien que mal, à les faire ressortir de la piste. A ce moment là, N°1 m’a demandé si ça allait toujours être comme ça… il faut dire que voir des tigres rien faire, on peut voir ça souvent au Parc de la Tête d’or.
Heureusement, Méga Jongleur est arrivé, il a tout de même réussi à faire tomber quelques quilles, mais son numéro de balles de jonglerie buccale était assez impressionnant, N°1 me criant que c’était génial, et moi lui rappelant qu’il était hors de question qu’il essaie de jongler avec les balles de ping-pong et sa bouche en rentrant à la maison.
Nous avons pu voir toute une horde d’animaux variés, comme des chameaux, qui m’ont permis de confirmer qu’un chameau n’a vraiment pas l’air intelligent du tout, des oies, qui avaient l’air tout aussi cultivées que les chameaux, et un numéro de vaches qui m’a ébloui. C’est vrai ça, j’ai jamais vu de vaches dressées, j’ai trouvé ça original et couillu de nous montrer des vaches faire les belles et nous saluer… certes, c’était moyennement gracieux, visuellement, mais c’était quand même sympathique. Quant aux cochons, je pense qu’ils étaient là pour représenter le côté clown du troupeau, ce qui a bien marché, soit dit en passant.
Ensuite, on a eu le droit aux trapézistes. C’est là que j’ai compris l’accent du mec qui nous avait placé. Il était Bresilien ET trapéziste. Ça doit pas payer des masses comme job quand même.
N’empêche qu’il m’aurait placé avec sa petite combi moulante et ses bras musclés, peut être que je lui aurais trouvé 1 ou 2 euros… il faudrait repenser les costumes!
Moi qui ai fait du trapèze (si c’est vrai, y’a même des photos là), oui, je me la pète, ben c’est super impressionnant, une fois que tu sais à quel point ton corps pèse lourd quand t’es là-haut et que tu te balances comme un singe et que t’as grave les chocottes quand le mec te dis « HOP » et que tu dois tout lâcher et lui faire confiance pour qu’il ne soit pas devenu miro pendant la nuit, parce qu’il faudrait qu’il te rattrape, et bien, le type. Bref, j’ai encore du boulot niveau trapèze, je vais m’entrainer à racketter les gens, déjà, puisque visiblement ça fait parti du taf.
J’ai pu aussi me rincer l’oeil avec les 4 Russes aux barres fixes qui étaient plutôt miamement fait de pectoraux (voir des photos chez Sonia). Pareillement, étant vieille gymnaste (j’insiste sur vieille), j’apprécie d’autant plus le spectacle, même si j’ai pu constater que N°1 avait l’air de trouver ça tout aussi impressionnant.
Je ne vais pas m’attarder sur l’entracte, puisque la bande son que j’adore a été remise et que j’ai de nouveau voulu mourir.
Ah si, tout de même.
Ils nous ont mis l’éléphant le plus vieux du monde (enfin, je théorise) au milieu de la piste, Barbarella s’est pointée avec son petit numérique tout naze et on nous a demandé si les enfants voulaient bien poser pour la photo SUR l’éléphant. N°1 a voulu y aller, nous avons donc fait la queue pour qu’il teste le dos d’éléphant très ridé. Sauf que. Je pensais que c’était vraiment pour faire plaisir aux enfants (naïve que je suis) et qu’après on prenait ou non la photo. Que nenni, arrivés devant la piste, le clown nous demande 10 euros pour passer (j’ai pas demandé le prix de la photo)… j’ai fouillé, je n’avais que 6 euros 42cents… nous sommes retournés nous assoir, moi m’excusant auprès d’un N°1 déçu déçu (mais à moitié soulagé aussi, quand il a vu de près l’éléphant). De loin, nous avons regardé les enfants se faire balancer et descendre aussi sec de papy Dumbo avec autant de délicatesse que pourrait avoir Rambo dans la jungle vietnamienne (ça se sent que Tony joue à un jeu de guerre sur la console quand j’écris?). Du coup on s’est bien vite remis de la déception.
Après l’entracte, un grand moment avec les clowns, j’ai même filmé N°1 qui rigolait tellement c’était bon de le voir pétiller.
Il a eu aussi le spectaculaire Zorro, des chevaux vraiment magnifiques avec dressage parfait, très beau moment.
Et enfin, le clou du spectacle, celui que N°1 attendait. J’avais vu ce numéro la dernière fois que j’étais aller au cirque et j’en avais gardé un souvenir magique (et bruyant). Je rajoute stressant aussi: une boule en fer dans laquelle ils font rentrer 5 motos les unes après les autres qui se mettent à tourner dans tous les sens, très impressionnant, j’ai frôlé la syncope quand la boule s’est ouverte par le milieu laissant 2 motos tournées toutes seules en haut, genre si elles s’arrêtent les gars sont morts (puisqu’ils tombent… si tu comprends pas ma description, encore chez Sonia, tu verras cette fameuse boule).
Voilà, nous sommes donc ressortis de là épuisés, au bout de 3 heures de spectacle, j’avais une migraine d’enfer mais N°1 était aux anges et en a parlé toute la soirée et le lendemain… j’étais heureuse, vraiment, de lui avoir permis de rêver et de rire avec tous ces artistes, et je ressors plutôt contente, malgré les petits inconvénients du cirque dont je ne me souvenais pas (évidemment, j’étais petite, je devais faire la tronche quand ma mère ne m’achetait pas le fanion, moi aussi!)
Et vous alors? Vous êtes déjà aller voir un vrai cirque (et encore, celui là, c’est pas le plus grand)?
ET C’est quoi votre numéro préféré? (et répondez pas le « 9 » comme N°1!)