Archives par mot-clé : secours populaire

Des enfants, du chocolat, J.Wilfried Tsonga et moi

(suite du billet d’hier que vous pouvez relire ICI)

Je suis encore sous le coup de l’émotion de cette journée passée au Village Kinder, mais je vais tenter d’être le plus claire possible dans mon récit…

Nous avons donc passé une journée entière sur le site du village Kinder, avec Chocoladdict, maman@home  que j’ai vu quelques heures (ou minutes, on peut dire, vu que je me suis éclipsée très vite après le repas, pour « jouer », j’y reviendrai)

De 9h30 à 10h30-11h, nous avons eu le droit de visiter les infrastructures du village où sont accueillis, donc, 165 enfants par semaine durant les deux mois d’été. Gymnases, salle de danse, plages, piscines, terrains extérieurs, dortoirs et restaurant, tout est réuni sur place pour faire de cette semaine un moment riche en apprentissages pour ces jeunes.

Il faut savoir qu’à l’arrivée, tous les enfants passent un test de natation. Si jamais l’enfant ne sait pas nager, il sera alors automatiquement inscrit en cours de natation. Parfois, pour le plus grand bonheur de tous, cet enfant repartira de sa semaine en pouvant se vanter d’enlever le fameux bracelet qui le distingue des autres: il aura appris à nager. Une vraie victoire pour lui.

Juste avant 11h, nous avons pu discuter avec les responsables du Secours Populaire et  de Ferrero.

J’ai pu alors apprendre que pour Ferrero, ce programme était un réel engagement pour l’enfance. Par exemple, les enfants qui développaient l’envie de continuer dans un des sports pratiqués (la rencontre avec les athlètes faisant parfois office de déclic pour eux), la société leur offrait la licence dans ce sport ainsi que l’équipement. Un vrai coup de pouce pour démarrer. Au delà du Village, Kinder relai le message du Secours Populaire en laissant sa place sur les maillots de basket de l’équipe de France pour l’Euro. Il apporte aussi son soutien sur ses emballages. Ainsi, vous pourrez voir le logo du Secours Populaire sur votre emballage de Kinder Maxi!

De son côté, le Secours Populaire continu son action tout au long de l’année. Ainsi, en plus des enfants choisis pour faire parti du Village Kinder, d’autres iront en vacances dans des familles d’accueil volontaires et bénévoles (renseignez vous). Évidement, le Secours Populaire ne s’arrête pas à l’accès aux vacances et continue sa lutte pour la sécurité alimentaire, la dignité de la personne ou encore le droit à la santé. Si vous souhaitez en savoir plus sur le Secours Populaire et ses actions, je vous invite à visiter leur site. Et évidemment, il est toujours possible de faire un don à cette association: FAIRE UN DON.

A partir de 11 heures, un brouhaha d’excitation se faisait entendre. Jo Wilfried Tsonga venait d’arriver et les enfants étaient aux aguets.

Quand j’ai demandé à l’un d’entre eux ce qu’il cherchait, il m’ répondu « y’a Jo venfrik longa qui est arrivé! » avec un grand sourire. Autant vous dire que ça m’a fait la journée!

Tous les enfants ont été emmenés dans le grand gymnase… oui, oui, nous aussi. Cerise sur le gâteau, cette semaine, ils avaient la surprise d’accueillir un deuxième joueur: Charles Antoine Brezac, certes moins connu, mais tout aussi impressionnant pour eux.


Après une brève présentation, certains enfants ont pu poser des questions aux champions. Ils étaient si fiers et heureux que c’en était déroutant. Heureusement, ils sont restés des enfants, et les questions étaient simplement génialissimes entre « Et est ce que t’aimes les Kinder Bueno? », « Pourquoi tu manges des Kinder Bueno? » et « Bah, pourquoi tu fais pas plutôt du foot? » je me suis régalée!


On a pu apprendre que Brézac craignait Tsonga sur les courts (tu m’étonnes, il est super impressionnant physiquement!) et que Tsonga redoutait Soderling, et préférait jouer sur la terre battue, même si ce n’était pas sa spécialité (il est joueur ce Jo).

Après ce petit moment de détente (pas forcément pour les joueurs, mais pour nous, oui), grande photo de groupe et signatures d’autographes en pagaille.


Puis, tout le monde s’est dirigé vers le restaurant.

J’en profite pour discuter un peu avec mes nouveaux copains et leur moniteurs qui me racontent à quel point ils s’amusent, que c’est cooool, et que « poourquoi t’es là toi? ». On s’échange des adresses emails pour que j’envoie mes photos (je le fais aujourd’hui, promis). J’ai 12 ans et je voudrais finir la semaine avec eux. Sauf que moi, je mange juste derrière Tsonga, et même si évidemment, j’aurai préféré à côté pour pouvoir crâner, j’ai eu vue sur ses fesses pendant 30 minutes (t’as qu’à me suivre sur facebook si tu veux savoir de quoi je parle, ici, c’est un blog « famille », je ne peux pas en dire plus).

A la fin du repas, j’ai osé sortir la balle de tennis confiée par N°1 et c’est avec une main parkinsonnienne que je lui ai tendue, bredouillant vaguement en français que c’était pour mon fils (j’ai même pas pu faire la grosse blague « Monfils », trop impressionnée). Et une photo en prime! J’en demandais pas tant vu ma tête de j‘ai dormi 5heures, mais j’allais pas lui dire non (c’est à dire que si il s’énerve, il m’envoie voler en Alaska rien qu’avec une pichnette)

Le premier qui dit que je suis petite, gare à lui: c’est LUI qui est grand. Epicétout.

Merci Sandrine pour la photo :)

Il avait ensuite un tas d’interviews pas toutes passionnantes (nan, parfois, certains journalistes (enfin, une en particulier ce jour là) devraient au moins préparer leurs questions… ou juste se taire). Avec Choco, on a demandé à poser une question au champion. Je ne sais pas si pour ma part c’était par curiosité ou juste pour me prouver que j’étais capable de le faire sans trembloter, mais j’ai assouvi les deux, donc voilà. Ma question était de savoir si il venait là car il était sous contrat. Comme je savais qu’il n’était pas payé, je me demandais s’il était « obligé ». Et bien non, il m’a répondu qu’il venait parce que ça lui faisait du bien de faire une bonne action et qu’il passait un bon moment avec les enfants.

Alors que j’allais lui demander de devenir mon meilleur ami pour la vie (j’ai arrêté de croire qu’on allait se marier quand j’ai vu sa taille par rapport à moi, c’est ridicule), il a dit que lui, il aurait plutôt « siester » (hiii, nous utilisons le même vocabulaire). Sauf que là, y’avait tennis avec les enfants, alors GO TSONGA!

Retour au gymnase, les échanges fusent entre Jo et Charles Antoine et deux autres petites filles qui ne se laissaient pas faire DU TOUT et qui n’espéraient que leur mettre de grosses patates. Futures championnes?

Pour finir, des mini terrains ont été improvisés et les enfants jouaient par groupe de 10 environ. Du coup, je ne tenais plus, j’y suis allée, j’ai passé un vrai bon moment avec eux et les moniteurs, jusqu’à ce que mon nouvel ami mono me fasse la blague de me faire jouer contre une des deux championnes, Jade, en l’occurrence, qui m’a mis la raclée de ma vie. J’ai fini trempée de sueur (Choco a apprécié pendant le voyage retour) et elle trop contente de m’avoir latté si facilement. Rhaaa, ces gosses!

Yes I can faire du sport (avec des enfants, par contre)


Après tout ça, ça valait bien un peit Kinder Bueno à partager avec le staff (et Tsonga, oui, oui, we did it!).


Bilan? Des champions adorables et disponibles, des enfants aux anges, une association ravie et un partenaire engagé.

Et moi? Je ne m’en suis toujours pas remise!

Alors, maintenant, je veux savoir… Vous aussi vous vous liquéfiez face à des personnalités?

Et évidemment, vous pouvez diffiser le message pour le Secours populaire, c’est important!

 

Un Village un peu différent…

Mercredi dernier, j’étais de nouveau en vadrouille. Mais cette fois -ci, je dois vous avouer que cette vadrouille avait une tout autre saveur.

Mercredi dernier, à 9h30, j’ai fouler pour la première fois le sol du centre omnisports de Temple sur Lot (Aquitaine).

Comme ça, là, tout de suite, vous vous demandez ce que fait une Cranemou dans un repère pour sportif, moi qui revendique souvent ma fainéantise…

A Temple sur Lot, pour la deuxième année consécutive, le village omnisports s’était paré de couleurs et d’énormes ballons flottants pour accueillir près de 1000 enfants durant les mois d’été. Le village est alors rebaptisé « Village Kinder » mais ce n’est pas pour autant qu’on compte faire faire du gras à tout ce petit monde.

Le Village Kinder, en quelques mots, c’est donc ces infrastructures, d’habitude utilisées par des sportifs de haut niveau venant de tous les pays du monde, qui sont mises à disposition de 165 enfants par semaine durant les mois d’été. Ces enfants sont issus de familles soutenues par le Secours Populaire et ne sont, pour la grande majorité d’entre eux, jamais partis en vacances. De LEUR VIE. Et ils ont entre 8 et 12 ans. (vous devez connaître la fameuse pub « 1enfant sur trois ne part pas en vacances« …)

En ne sachant que ça, déjà, j’avais une boule d’appréhension. Je suis TRES émotive, et je me doutais que cette journée serait bien différente d’une banale visite du musée du pruneau (oui, c’est juste à côté du village).

Finalement, j’ai eu les yeux mouillés mais pas de grands larmoiements. Non, parce que sur place, j’ai rencontré des enfants tellement heureux, tellement joyeux et plein d’entrain, des enfants curieux de savoir qui j’étais, d’autres ravis de me mettre une raclée au tennis, des enfants à fond dans leur séance de sport matinal, des enfants encadrés par des moniteurs de sport haut de gamme et des animateurs ultra motivés.Des enfants quoi.


Arrivés au Village, les enfants se voient remettre un « paquetage » aux logos du Village Kinder: shorts, TShirts, Baskets, sweat, casquettes… tout y est. Uniformiser (avec variation des couleurs, tout de même, on est pas chez les bonnes soeurs) pour que tout le monde parte à égalité. Chaque enfant choisi un sport pour ses matinées, puis, ils partent à la découverte d’autres activités: voile, Kayak, planche à voile, basket, tennis, hip hop, aviron, VTT… Ils pourront toucher à tout, et petit bonus, certains arrivent sans savoir nager et repartent avec une fierté supplémentaire: avoir appris en une semaine. Oh, oui, ils auront de quoi raconter à leurs petits camarades à la rentrée. Ceux avec qui j’ai eu le plaisir de partager ma journée, d’ailleurs, pourront se targuer d’avoir fait quelques échanges avec Jo Wilfried Tsonga himself. Ou avec moi… mais j’imagine que ça sonne différemment!


Chaque mercredi, un athlète partenaire de Kinder vient faire un tour au Village pour donner de son temps aux enfants… et à la presse, certes. (et ça n’avait pas l’air d’être la partie préféré de Tsonga). Et quand je dis « donner », c’est vraiment le cas, ils ne sont pas payés pour ça, ni obligés de le faire.

Au programme de l’an passé, toujours Tsonga (qui venait quand même de mettre la raclée à Federer à Wimbledon et de valider l’entrée en demi  à l’équipe de France en Coupe Davis) mais aussi Tony Parker (ex d’Eva Longoria basketteur), Tony Estanget (Kayak) (ils ont eu une promo sur les Tony, je pourrais peut etre proposer le mien… il joue très bien au… euh…y’a curling?), Nikola Karabatic (Hand) et Ladji Doucouré (athlétisme). Cette année, encore du beau monde avec une ouverture par Laura Flessel (escrime) et une premiere semaine avec Marc André Cratère (escrime handisport) et à suivre, d’autres stars mais chut, c’est secret!


Le projet du Village Kinder m’a particulièrement touché car je suis intimement convaincue que le sport est le seul remède à beaucoup de maux. Jean Giraudoux disait « le sport est l’esperanto des races ». Il n’y a que dans le sport que le langage est universel, et à Temple, les enfants apprennent cet esprit de partage, de dépassement, de jeu, de règles, la compétition aussi… tout ce qui fait du sport est fédérateur de bonnes valeurs. La bonne humeur et le sportif de compétition en prime font de cette semaine un recueil de souvenirs inoubliables pour ces jeunes qui n’ont pas forcément la chance que nous pouvons avoir durant ces deux longs mois d’été.

Dès demain matin (ou dans l’après midi, selon), je vous raconte en détails (croustillants) la journée de Tsonga et des enfants avec de la photo de collection dedans! Je suis obligée de couper le billet en deux car je suis encore tellement sous l’émotion que ça allait faire 3 tomes cet article!

« Il n’y a pas d’endroit où l’homme est plus heureux que dans un stade »

A. Camus.

 

Si vous souhaitez avoir la vision de mes copines qui étaient aussi présentes ce jour là, je vous invite à aller lire les billets de maman@home et de Chocoladdict! Pour ma part, je vous donne rendez vous demain pour la suite et fin!

Vous connaissiez le Village Kinder?