J’aime mon mari et mon fils…et je commence à me dire que j’aimerais tout autant l’alien qui pousse en moi. Ca, c’est juste pour qu’on soit clair.
Cependant, comme beaucoup (j’entend d’ici les « alors là, moi, pas du tout »… et je n’y crois pas une seconde), je suis chiante. Et exigeante. Et sûrement, à force, saoulante.
Je donne mon avis sur tout. Et j’ai raison à chaque fois bien entendu.
La plupart du temps, mes reproches sont recouvert d’humour, afin que la pillule passe mieux.
Hier matin, par exemple, quand l’Homme décide qu’il va mettre se vieux T Shirt rouge tout délavé parce qu’il vient de le retrouver sous la pile des T Shirt « on irait super bien avec le teint d’Al Bundy », je lui ai demandé s’il le réessayait juste pour être sûr que c’était très laid.
Sur quoi, il me répond qu’il le trouve « encore » très bien, et qu’il en a un peu marre que je critique ses goûts vestimentaire. Soit. Amen. M’en fout, aujourd’hui, je le vois pas, je le croise pas, et du coup, je l’appelle pas non plus on sait jamais, et ce soir, je trouve un moyen discret de me débarraser de la dite guenille (entrée en scène de l’huile qui gicle vers 19h45)
Je comprend que je suis très forte d’en l’art d’assener de lourdes critiques, mais c’est pour le bien d’autrui que je le fais… appelons ça de l’altruisme. En réalité, j’aide mon prochain. Je suis une sainte parmi les Hommes. Si peu. Et je comprend aussi qu’autant de bonté dans une seule personne peut déstabiliser beaucoup de gens…surtout ceux qui m’entourent.
J’arrive pour le moment à ne pas trop critiquer mon fils, je vais essayer de le dresser d’abord.
Par contre, l’Homme s’en prend plein la tête. Je lui donne donc le sobriquet de Tony Mitchelli.
Il est accro à son aspirateur, ma maison ressemble à une maison témoin et quand on l’invite et qu’on le laisse tout seul 10 minutes, il fait la vaisselle. En soit, vous en rêver en tant que femme (ouais je sais, c’est pratique), mais vivre avec Bree Van Der Kamp, c’est pas glamour du tout. Du coup je me moque, et au pire, on se crache dessus (à coup de mots, hein, on n’est pas des sauvages non plus!)
Les autres s’engueulent parce que « Môsieur » a laissé trainer ses chaussettes plus de 20 minutes au pied du lit, nous on se prend le chou parce que je retrouve pas mes chaussettes que j’avais mises au sale mais p’tain tu les as fourrées où c’est pas possible tu peux pas t’empêcher gnééééééééé…arghhhhhhh….. (ça finit souvent par: « ah, tu les as lavé? euh…merci).
N’empêche, quand je me relis, je me dis que je lui fais vraiment la misére… pour pas grand chose…
Et là, 16h45, fraîchement rentrée de l’école, N°1 qui me dit: « Moi, Maman, quand je serais grand je serais un papa qui aura une maman qui aura un bébé dans son ventre » (vous comprendrez qu’il a du mal avec la généalogie).
Moi: « Et oui, toi aussi, un jour tu seras un papa »
N°1: « Oui, je serais un papa qui passera tout le temps l’aspirateur » sourire béat et yeux rêveurs
Moi: « … » sourire crispé et déjà prête a étripper Tony pour son Toc apparemment exemplaire
19h: retour de Tony dans la maison du bonheur.
Je vous passe la demi heure qu’il a pris pour ranger nos chaussures, tiré le lit et rééssuyer la table (on sait jamais…la poussière vous savez)
N°1 arrive quand même à lui rappeler sa présence, en lui sautant dessus. Puis il s’écarte et le scrute.
« Ben, Papa, t’as mis ton pyjama? »
Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.