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nan mais sans déconner!

T’as vu comment j’me la suis joué romantique hier? Nan mais ouias, parfois, ça me prend comme ça où tout n’est qu’amour et beauté, pourtant, ça fait longtemps que j’ai arrêté la drogue… ça doit être un retour d’hormone, je sais pas.

Bref, j’vais quand même donner la suite de cette histoire qui pue l’eau de rose et la rencontre du  peut être père de mes moufflets.

Donc, une fois rentrée dans le bar, je le vois, je suis comme une dingue frétillante devant son  amoureux tout neuf de la veille. Celui-ci, je suis sûre que je l’aime. Si, si, ça va marcher, je vais pas l’envoyer bouler au bout d’un mois pour un prétexte complètement insignifiant. Je vais m’a-ccro-cher. Telle l’arapète sur son rocher, j’vais pas laisser mon manque de confiance gâcher ce beau mec nanmého.

Finalement, on a bu un verre, ou un chocolat chaud, je sais plus très bien toute absorbée par ma nouvelle conquête que j’étais. Pis tu sais quoi? Il m’a fait le coup du « j’ai oublié mon portefeuille ». Au premier rendez-vous! J’ai dû raquer, mais c’est pas grave, d’abord, parce que je fais pas partie de la vieille école, ensuite parce que j’ai dit « a-ccro-cher » et enfin parce que si ça se trouve c’est un test son truc là, pour voir si j’suis une chieuse (ouais, je sais, je suis un peu parano).

N’empêche, j’aurai dû m’en douter. A ce moment là.

J’étais tombée sur Super Connard en personne, et telle la fleur bleue que j’étais devenue (putain de traboules!), je m’en suis aperçue au bout…de 2ans!

Je te passe les détails désagréables de ma mission super glue, j’ai fini par me casser de là, certes, pas très vite, mais réussi quand même!

Comme quoi, lorsque j’ai rencontré Tony en me disant que celui là, il avait l’air sacrément con, j’ai été bonne, quelques semaines plus tard pour assumer le fait que je n’avais aucun, mais alors aucun talent pour cerner les personnes en face de moi!
Et aussi pour dire que les situations les plus romantiques ne m’ont jamais réussi, d’où le fait que le texte d’hier ait un style de la plus grande rareté chez moi!

Rha l’amouuuuuur!!!!!!!

Trabouleries

En avance.

Au détour d’une rue, j’ai tourné à gauche, comme ça, sans trop savoir. J’ai continué mon chemin, en regardant en l’air. On ne regarde jamais assez en l’air, alors que c’est là qu’on découvre les secrets les plus beaux de notre balade.

Chaque brique, chaque pavé, chaque inscription prenait son sens, à ce moment là. Un moment à part. Un moment qu’on se permet tellement rarement qu’il en devient précieux, presque magique.
Je suis perdue. Pourtant je suis bien. Une porte ouverte, je m’engouffre.
C’est le souffle coupé que j’admire une architecture d’un autre temps. Mon cerveau voyage tout à coup, j’entends quelques notes de musique, peut être un ménestrel cherchant l’écu ou un gramophone un peu poussiéreux… je ne sais plus bien où j’en suis, où je suis.

Toujours les yeux au ciel, je continue d’avancer en contemplant les allées sinueuses et obscures, presque lugubres, je suis tour à tour tisserand de la soie, résistante ou simple habitante. Je sens vibrer les murs remplis de secrets et d’histoire, j’entends murmurer l’insurrection, je vis.

Le coeur rempli de cette histoire qui m’échappe, j’atterris tout ailleurs, il fait froid, et les flocons tombent avec toute leur douceur sur le sol encore bouillant d’avoir tant vécu. Je savoure encore un instant la lenteur de cette neige muette qui s’efface sans un bruit, mourant en silence avant même d’avoir exister vraiment.

Le froid m’envahit, ma montre me rappelle à mon rendez-vous, il faut retrouver mon chemin et rattraper le temps, redevenir celle qu’il a rencontré la veille. Je pénètre l’épaisse fumée de cigarettes qui s’estompe progressivement, à mesure que mon œil s’habitue. Il est déjà là, et il sourit. Mon cœur s’emballe à nouveau. C’est LUI.

Voilà, autre chose, pour Sophie qui voulait connaitre « notre » Lyon.