Archives par mot-clé : épidémie

Vous reprendrez bien un peu d’variole?

Ca doit être mon humeur de dogue du moment, mais là, j’avais envie de péter un coup de gueule, tant pis pour la polémique, j’ai besoin de le dire.

Quand j’ai eu N°1, sans parler de ce sentiment de bonheur qui ‘a envahi, j’ai aussi été comblée par une énorme boule d’angoisse: l’angoisse de perdre cet enfant, l’angoisse qu’il me perde moi. La mort, la maladie, les accidents sont devenus des sources d’appréhension qui m’oppressent la poitrine et l’esprit. Sans dire que je vis avec cette trouille chaque minute, je vis avec tout de même, alors qu’avant, lorsque je ne vivais que pour moi, je n’y pensais même pas.

Et on ne me fera jamais croire que je suis la seule mère à connaître ce genre d’angoisses depuis qu’elle a un enfant.

Dès lors, je fais mon possible pour protéger mes enfants, avec les moyens qui me sont donnés, mes capacités, mes croyances.

Et non, je ne crois pas qu’allumer un cierge ou badigeonner mon bébé d’huiles essentielles le protégera des pires maladies. Tout au mieux, ça lui évitera d’avoir des poux et lui débouchera le nez, quoi que j’émets des doutes pour la bougie.

Plus sérieusement, pour parler de maladies, j’aimerai savoir POURQUOI certains parents obstinent à boycotter la vaccination. Pourquoi?

Je ne bosse pas pour un quelconque laboratoire, d’ailleurs, j’aurai préféré que le P4 s’installe ailleurs qu’à Lyon pour faire leurs essais sur de gentils virus… savoir qu’Ebola dort pas loin de chez moi est tout à fait confortable, quand j’y pense… N’empêche que des labos, il en faut. Et des vaccins aussi.

Quand l’an passé j’ai posé Clapiotte à la crèche et qu’un grand panneau affichait: « Un cas de rougeole », je suis devenue livide. Je pourrais dire que je m’en tape, ma Clapiotte, elle est vaccinée, mais non, je ne m’en tape pas, parce que la rougeole, comme son nom ne l’indique pas (on dirait que ca va être une variante d’un coup de soleil, tout au plus une grosse varicelle), peut avoir de graves conséquences et entraîner de sévères complications.

D’après l’institut de veille sanitaire:

•L’épidémie de rougeole en France démarrée en 2008 s’est intensifiée fin 2010. A ce jour, plus de 10 000 cas ont été déclarés.
•Par rapport à 2009, les taux d’incidence ont plus que triplé chez les moins de 1 an et ont augmenté de près de 5 fois chez les adultes de 20 ans en 2010
•La circulation du virus concerne l’ensemble du territoire métropolitain mais région Rhône-Alpes ++ fin 2010-début 2011
•En 2010, 8 encéphalites ont été recensées par la DO dont une conduisant à un décès.
•Au total, 5 patients décédés depuis 2008
•La couverture vaccinale 1 et 2 doses ainsi que le profil immunitaire de la population en fonction de l’âge ne sont pas en faveur d’une fin rapide du phénomène épidémique

(Source InVS)

Ça vous fait rêver franchement? Tu as une chance sur 2000 de mourir de la rougeole si tu la chopes. Là, tout de suite, je préfère faire planter une aiguille dans le bras de mes gosses et tenter notre chance au loto.
Je sais.
Je sais qu’il y a un risque avec les vaccins, et je sais que celui ci n’est pas obligatoire. Personnellement, je ne fais pas vacciner mes enfants contre la varicelle ou encore la gastro non plus. Pas pour des raisons de danger, mais parce que ces maladies là sont gérables étant donné l’état de santé de mes enfants. je ne dirais peut être pas ça si ma gosse était vraiment fragile. Et je ne souhaite pas culpabiliser qui que ce soit qui fait le choix de ne pas vacciner. Mais je veux comprendre. Je veux qu’on m’explique où je ne saisis pas le principe d’opposition.
La vaccination en France (youhou M. Pasteur) était devenue tellement  normalisée qu’on en a oublié, peut être, la véritable utilité. Jusqu’à ce que les médias étalent certains effets secondaires des vaccins. Il existe effectivement des accidents, étranges réactions de notre corps à base de mutations sur les gènes impliqués dans la réponse immunitaire.
Maintenant, et comme on a le choix, on est en droit de ne pas faire vacciner son enfant. J’ai beau prôner mon respect pour les choix de chacun, j’ai beau toujours trembler en pensant qu’il pourrait arriver quelque chose à mes enfants, je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée qu’on prenne plus en compte les risques d’un vaccin comme le ROR (punaise, vous avez déjà eu les oreillons? c’est HO-RRI-BLE) que ses bénéfices à l’échelle de la population.
Si de plus en plus de gens décident de se passer d’une couverture vaccinale minimum, nous risquons de vivre le retour de maladies sympas du passé… Sérieusement, ça vous manquait? En plus, on serait bien comme des pauvres couillons, puisque vous imaginez bien que depuis le temps, nos corps ne sont plus du tout prêts à affronter  ce genre d’épidémies et y et résister.
Vous saviez, vous, que la variole avait été éradiquée? Genre vraiment quoi… Et je vous le donne en mille… c’est grâce à quoi?
VOILA.