Je ne parle pas souvent de ce qu’il se passe à Lyon, parce que majoritairement, ce blog est lu par beaucoup n’y habitant pas, et que je me dis que bon, ça ne va pas beaucoup vous parler, du coup.
Mais j’aime bien faire des exceptions, surtout quand il s’y passe des petites choses merveilleuses. Et plus le temps passe, plus je me dis que vous devriez TOUS passer des vacances ici, un jour, parce que des choses merveilleuses, en vrai, il s’en passe à la pelle.
L’automne s’est installé et avec lui, le froid et la grisaille qui ne donnent qu’envie de se rouler sous un plaid au milieu d’un bain de chocolat chaud. Mais voilà, pas le temps, l’automne, à Lyon, c’est le Festival lumière et ses films à revoir sur grand écran partout dans la ville, c’est la biennale d’Art Contemporain et ses divers sites d’expositions dont le thème « la vie moderne » s’adapte tout à fait, en parallèle, à la toute nouvelle exposition du musée des Confluences : l’Art et la Machine (qui ouvre ses portes aujourd’hui même).
L’art et la Machine et la mise en scène du musée des Confluence :
J’ai eu le privilège de découvrir cette exposition avant tout le monde, hier, en mode quasi privé, ce qui est grandement agréable puisque les responsables sont tout à toi pour bien t’expliquer ce que tu es en train de regarder.
Ceci étant, les œuvres (178 au total, regroupées ici grâce aux prêts de plus de 70 musées et collectionneurs privés, ce qui est exceptionnel sachez le) et leur interprétation est largement à la portée du grand public. C’est justement le gros point fort du musée des Confluences qui s’acharne à nous proposer des expositions à la scénographie si chiadée qu’elle rend accessible à elle seule les œuvres exposées.
On commence de façon grandiose et symbolique avec un écran géant diffusant l’entrée en gare de La Ciotat, premier film des Frères Lumières (qui sont lyonnais, dois-je le rappeler ?) et on passe donc de salle en salle pour découvrir la machine dans l’art et l’art par la machine, de l’industrialisation à nos jours. On y découvre la fascination de l’esthétisme industriel au fil des décennies en contemplant toiles, sculptures, photographies ou même films (dont la salle et ses installations sont juste dingues, grâce à la mise en place d’un drivin proposant des écrans tactiles référençant une grosse vingtaines d’extraits de films de toutes les époques) pour finir dans une dernière salle éblouissante (au sens propre) nous ouvrant les yeux sur la société actuelle grâce à des œuvres plus contemporaines constituées de machines ne servant à rien d’autre qu’à rêver et à s’interroger, et dont la toute dernière pièce (qui ne rentrera pas dans ton salon sois en sûr), le Méta-Maxi (de Jean Tinguely) n’avait jamais été exposée en France jusqu’à aujourd’hui et encore moins mis en route.
Bref, le musée des Confluences n’y est pas allée de main morte et on comprend au fil de ces 1500 m2 d’exposition comment on en est venu nous aussi à se fasciner de l’esthétisme des machines, la preuve nos décos remplies de collections de vieux projecteurs, notre envie de vivre dans une vieille usine retapée en loft tout en gardant les traces de son passé ou même notre addiction à concevoir des machines improbables en Lego par pur plaisir créatif.
César, Monet, Duchamp, Léger, Tingerly et nous… même combat : quand tu t’émerveilles devant des rouages ou des vieilles poulies abandonnées, c’est que tes yeux voient l’art dans la machine. Cette expo en est une synthèse incroyable.
Dates et infos à retenir :
Musée de Confluences, 86 quai Perrache, Lyon 2 (arrêt musée Confluences tram T1), tous les jours sauf le lundi.
Expo l’Art et la Machine : du 13 octobre au 24 janvier 2015.
Ateliers enfants « Big Bang Machine » à partir du 19 décembre (6euros)
Rendez vous exceptionnel le 21 octobre 2015 sur le parvis du musée avec Marty et Doc et dans l’auditorium à 14h pour la projection gratuite de Retour vers le Futur 2 (Places limitées, pas de réservation)