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J’ai testé l’immersion en club de vacances

J’adore les vacances.
Comme tout le monde ou presque on va dire.
En vacances, j’adore découvrir. Découvrir des lieux, des gens, des ambiances, des cultures. j’aime visiter, j’aime me perdre, j’aime prendre en photo des bouts de vies et collectionner des bouts de villes. J’aime partager ça avec les gens que j’aime.

Et souvent, je rentre fatiguée, les pieds enflés, les marques de bronzage des chaussettes et de mon marcel éternel.
Plus 3500 photos à trier.

Et puis un jour j’ai connu ce qu’étaient les « vraies » vacances. De celles où tu n’as qu’une chose à faire, penser à toi.

Certains ne s’offrent que ce genre de vacances, d’autres les dénigrent complètement.
Moi, j’aime tout. Je suis pas compliquée t’as vu !

Cette année, je me retrouvais avec les enfants les 15 derniers jours d’aout, je voulais leur faire plaisir sans rentrer de vacances en ayant l’impression d’avoir passer autant de temps à la plage qu’à récurer la salle de bain et faire à manger.

La solution etait trouvée : Club Med.

Je préviens, j’ai déjà essuyé les commentaires à la limite du respect sur Facebook parce qu’un « blogueuse qui se paie un Club Med en aout, c’est quand même louche ».
Comme effectivement, je louche très bien, je ne répondrai même pas à ce genre de chose.

J’en avais besoin, je pouvais, je l’ai fait. Point.

Nous voilà donc N°1, Clapiotte et moi arrivant au Club Med d’Agadir, Maroc après un vol plutôt fatigant, on avait un peu hâte de poser nos valises et de s’assurer que la dame et ses deux enfants affreux de l’avion ne nous suivaient pas (ils ne nous suivaient pas).

On a eu l’accueil qu’on imagine dans les clubs, avec des gens qui tapaient dans les mains quand on descendait les marches et qui avaient un sourire scotché, se demandant sûrement lequel d’etre nous allait être le plus sympa et surtout, lequel allait être le plus relou.

On nous a accompagné à notre chambre où les valises attendaient déjà. le long du chemin, j’ai pensé reconnaitre le GO qui nous montrait le chemin. Ah bah ouais, c’était le prof de tir à l’arc d’il y a deux ans quand j’étais allée tester le club de Djerba. Et moi, quand il y a du tir à l’arc, t’as 90% de chance de m’y trouver si jamais tu me cherches.

C’était cool de le revoir et de tomber sur lui comme ça. Sachez que cet homme, Imed, est le plus patient de toutes les personnes que j’ai jamais rencontré. Patient mais qui n’en pense pas moins quoi. On a bien rigolé pendant ces 15 jours, je vous raconte même pas.

Je vais passer aussi tous les trucs que vous imaginez, genre, que c’est trop cool de ne pas réfléchir à ce qu’on va faire à manger, de ne pas faire son lit, de ne pas débarrasser la table (ni la mettre), de même pas avoir à faire son café. Rien. Au final, le truc compliqué dans les « clubs » de vacances, c’est de trouver une place sur un transat.

Et de supporter certaines personnes.

A commencer par celles qui posent leurs serviettes sur les transats avant leur petit déj pour être certains d’avoir une place mais qui reviennent les récupérer à 17h parce que finalement ils ont fait du poney toute la journée.

Mais il y a aussi LE mec célibataire qui s’est planté de club et qui a atterri dans un club « famille ».

Alors oui, hein, t’as le droit de kiffer les mères ou pères célibataires. Certes.

Mais sache que te coller contre des poteaux et me fixer comme si j’allais subitement trouver que ça te rend cool et désirable, y’a un CHEMIN (ponctué de 40 litres de mojito et d’une lobotomie, dans mon cas). Ca te rend FLIPPANT MONSIEUR.
Encore plus quand il est venu me dire que « j’avais de beaux cheveux », que je devrais porter des robes plutot que des jeans (oui, il savait comment je m’étais habillée les 3 jours précédents) et que « lui aussi il était célibataire ». Et que même quand je lui disais « J’ai jamais dit que j’étais célibataire, je ne le suis pas », il décidait que j’étais rien qu’un bout en train, hein.

Ca, c’était mon relou. Ma croix.

agadir club med

 (Pourtant, note bien comme j’y ai mis du mien pour faire flipper les gens quand même)

Mais tout ce temps, j’ai pu voir que tout le monde avait un peu sa croix, là bas.
Les GO qui devaient se caner les clients hyper exigeants et pas franchement respectueux, les animateurs qui devaient s’écraser devant quelques ados insupportables et mal élevés, les pères célibataires pris au piège par les mères célib venue là EXPRES pour trouver un nouveau père à leur petite fille (nana que j’ai même chopé en train de mater les photos de lui après son départ… krrr krrr, les gens sont flippants). Il y a aussi tous ces gens qui ne jurent que par leur situation professionnelle, ceux qui te parlent de leurs soucis intestinaux alors que tu les connais même pas (mais « prends pas de glaçon, je dis ça pour ton bien ») et ceux qui pensent qu’ils sont à un défilé à Milan alors que bon, hein, ça reste un buffet les gars, calmez vous hein !
Et puis, il y a ceux « qui ONT PAYE EUX ». (parce que toi, t’as sucer des crayons). Eux, ils comprennent même pas pourquoi il y a pas de soleil aujourd’hui alors qu’ils ont PAYE. Parait même qu’à Marrakech, deux nanas étaient outrées de… ne pas avoir LA MER QUOI !

Et puis, tu rencontres aussi des gens super, et ça a été le cas pour moi. J’ai eu un peu de mal à « rentrer dans la danse » de l’ambiance club, et puis ce couple là est venu me parler, et puis on ne s’est presque plus quitté. On a bien rigolé.

J’adore les amitiés de vacances, et j’espère toujours que je les recroiserai un jour, ces jolis gens. Ca a compensé les boulets, ça a compensé le manque de mon chéri, c’était chouette.

Et puis il y a eu l’arrivée de ma maman, puis, celle, surprise, des parents de mon chéri. Les vacances ont pris une autre tournure où j’ai moins fait de sport et où j’ai fait plus d’apéro, mais c’était toujours aussi cool.

Et puis les enfants. Les enfants qui ont conclu le séjour par « c’était les plus belles vacances de ma vie » et « bah pourquoi on n’habite pas là ? » (j’ai répondu très sincèrement à cette dernière en leur proposant de rencontrer ma banquière).

Pour les enfants, tout a été parfait. Les copains, le sport, la fête, les découvertes. Ils deviennent autonomes encore plus rapidement dans ce genre de contexte et moi, je n’avais qu’à les observer s’éclater et grandir, parce que je n’avais que ça à penser.

Le retour te met une petite claque (surtout quand tu te lèves de table et que tu vois ce qu’il y a a ranger, mais me voilà de retour « pour de vrai » cette fois, et je dois bien avouer qu’on peut reprocher tout ce qu’on veut à ce genre de vacaces; elles permettent de se déconnecter entièrement et à se reposer pleinement (sauf les fois où tes potes pensent que le Get 27 c’est du sirop de menthe)

Et pour info, j’ai cru apercevoir mon relou draguer une autre fille le dernier soir, je pense que sur un malentendu ça pouvait marcher.

Agadir 1 club med

 

Le vol de la bienveillance

(ouais, je parle de départ en vacances le lendemain de la rentrée, j’aime bien être à la bourre… la preuve)

Samedi 15 août, je partais.
J’ai récupéré les deux greffons complètement surexcités après 10 jours de vacances avec leur père. C’était mon tour. Et ils savaient que cette année, on allait pas trop s’ennuyer. C’était une année un peu particulière niveau vacances. Cette année, on s’offrait LES vacances.
J’avais tout bien préparé et était, pour une fois, persuadée de ne rien avoir oublié.

On était en avance, tout allait bien. Valises, sac à dos, passeport : check.

C’est à 10 minutes de notre arrivée à l’aéroport que j’ai relu ma réservation, pépouze, bien installée dans la voiture, bien contente de partir pour 15 jours au soleil avec les greffons.

« Vous devez vous enregistrer en ligne et imprimer votre carte d’embarquement au maximum 24h avant le départ ».

« 24h avant le départ ».

On était 2h15 avant le départ, ça m’a semblé un peu juste. Mais cette phrase n’était ABSOLUMENT pas écrite avant ce jour là. J’en suis sûre. Je l’aurais vue hein, évidemment !

Les enfants ont vu que ma sérénité avait disparu. Encore plus quand j’ai bien relu la phrase disant que la compagnie se réservait le droit de ne pas me faire embarquer si je n’avais pas accompli ma mission.

Je suis arrivée au guichet avec la main tremblante et le regard qui disait « sivouplait, j’ai pas vu, j’ai pas fait mes devoirs, mais regardez mes enfants comme ils sont mignons, hein ? Hein ? Vous nous laissez monter dans l’avion hein ? Oui ? AAAHHHHH MERCI madame. MER-CI ! »

N°1 m’a appelée boulet.

Mérité.

On a eu chaud aux fesses.

Mais comme je n’avais pas fait mes devoirs, j’ai quand même été un peu punie. Nos trois places étaient celles du fond de l’avion. Celles juste à côté des toilettes. Les SEULES toilettes de l’avion. Les places de la loose où ton odorat décide subitement de refonctionner alors que ça fait 10 ans que tu ne sens plus rien, et où tu vois défiler le bal des vacanciers plus ou moins sympathiques, plus ou moins bruyants, plus ou moins éduqués au niveau de l’hygiène.

Parfait.

C’est pas grave. On se visse tous les trois nos écouteurs branchés aux tablettes et on enclenche nos films. 3h de vol en matant des films, ça le fait. Même quand, comme moi, on est hyper stressé en avion. Du genre HYPER. Du genre que si les enfants n’avaient pas été là, j’aurai hurlé à la mort à chaque secousse de l’avion. Je HAIS l’avion. Vraiment. Dans ma tête, je me suis déjà écrasée au moins 4 fois par heure de vol. Sur tous les vols que j’ai pu faire, autant le déclarer : je suis une rescapée en vrai.

CLAC.

3 minutes que mon film a commencé.

CLAC.

Je sursaute.

CLAC. CLAC.

J’enlève mes écouteurs, pour pour mieux écouter le bruit de l’avion qui chute.

C’est pas l’avion. C’est les deux gosses de devant, qui trouvent ça HYPER drôle, cet accoudoir qui se baisse en faisant CLAC.

CLAC CLAC CLAC.

J’aime pas l’avion, mais les bruits répétitifs me rendent complètement hystérique. Alors le combo stress-hystérie, je vous raconte même pas, j’ai perdu 15 ans de ma vie à pas pouvoir extérioriser.

CLAC.

Je tords mes doigts entre eux pour ne pas donner un grand coup dans le siège de la maman pour qu’elle réagisse.

Non, la dame, elle est zen, elle regarde même pas ce qu’il se passe. Ça la dérange pas.

Quand elle s’adresse à eux, elle a une voix posée. Du genre qui ne dépasse pas les 10 décibels. jamais. Elle est posée. Elle est bienveillante.

Moi aussi, je suis bienveillante. Je frappe pas mes enfants, même pas une tape sur la main. J’explique, je crie rarement, j’encourage, je suis positive. J’ai pas eu besoin de lire 124 livres sur l’éducation pour être comme ça. je suis comme ça. Comme elle, sûrement. A la différence que je ne supporte pas les bruits répétitifs. Ni le manque de respect. Ni l’impolitesse. Ni les caprices. Je n’aime pas qu’un enfant me dicte sa propre loi et fixe ses propres règles. Je suis bienveillante mais je cadre tout.

Elle, elle est juste bienveillante.

Elle aime bien voir ses enfants faire des expériences. Et cet accoudoir est tout trouvé pour comprendre le mécanisme de la charnière. Façon Montessori en plein vol. Même pendant une heure.

CLAC.

Et puis ça les occupe. Beaucoup. Du coup, pendant ce temps, elle se demande certainement quel maillot elle va enfiler en arrivant.
Le bleu ou le rose ?
CLAC.
Elle gardera le rose pour quand elle sera plus bronzée, ça ressort mieux.
CLAC.

Je pète les plombs. Seule, sous mes écouteurs et ma tablette en pause, parce que je stresse et que je ne peux plus figer ma concentration que sur ce CLAC.

CLAC

Et puis finalement, les sièges devant mes enfants se mettent à se secouer, ce qui fait rouler tous les dragibus disposés par dégradé de couleur sur la tablette de Clapiotte par terre.

La mère bienveillante jette un œil à ces enfants qui ont visiblement décidé d’être embauchés chez Airbus pour tester la solidité de sièges.
Elle ne dit rien.
C’est mignon, ce principe de balançoire. Ces enfants qui jouent.
Comme ils sont épanouis, ces enfants.

Et puis finalement, les enfants cessent de nouveau.

Mais ils s’ennuient. Alors ils se mettent à hurler.
Un peu comme une mise en situation de crash.
Hurlements stridents, hurlements sourds, hurlements avec des pleurs. La totale.

La mère bienveillante se dit qu’il est temps de libérer ses enfants, les pauvres, arnachés à cet avion, c’est pas vraiment l’idée qu’elle avait d’une motrivité libre et positive hein ?

Un d’eux se met immédiatement debout sur le siège et fixe N°1, qui me lance des regards interrogateurs.
Il secoue l’appuie tête comme un possédé, en criant et en fixant mon fils. Parce que mon fils regarde un film, et que ça a l’air cool, mais que sûrement que ça rentre pas dans l’éducation bienveillante de coller ses mômes devant Retour Vers le Futur pour que le vol passe plus vite pour tout le monde. Les écrans c’est pas bienveillant. Je sais. Je m’en fous un peu.

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Je lève les épaules en regardant N°1. Je suis désolée, mais je ne me vois pas faire un scandale dans un endroit aussi confiné. 3h de vol, même avec des méta relous, ça se finira à un moment. Si ça se trouve, dans 15 minutes on se crashe de toute façon.
Je m’accroche à ça en regardant mes pieds.

Et je vois une main dans mon sac à main.

Parce que je suis bonne élève (à part pour lire qu’il faut s’enregistrer au moins 24h avant), mon sac, il est TOUJOURS sous le siège de devant. Comme il a dit le monsieur de la voix enregistrée au début du vol.
Et là, il est dessous le siège de devant, et il y a une main dedans. Une petite main d’enfant qui se délecte de ses trouvailles.

Mon pied s’est avancé pour l’écraser comme quand on est surpris par une bestiole.
Un réflexe.
Mais je suis bienveillante.
Même quand je déteste quelqu’un je ne vais jamais au bout de mon réflexe primitif. J’écrase donc mon sac du long de mon 37 (avec PEUT-ÊTRE un ou deux doigts) et le fait pivoter pour éviter que l’ouverture soit à portée de main de greffon inconnu et imbuvable.

Greffon qui apparait tout à coup au dessus de l’appuie tête face à moi en me lançant un regard de mort parce que je venais de lui pourrir son groove là, sale conne que j’étais.

Moi, j’ai un regard spécialement dédié à ce genre de gosse. Un regard qui dit à lui seul tout ce que je pense et tout ce que je suis capable de faire si il continue ses conneries. Un regard qui dit que j’ai beau avoir une trouille bleue d’être à des kilomètres au dessus de la surface de la Terre, je suis sur le point de péter un hublot pour tester sur lui les lois de l’attraction terrestre.

Il se rassoit. Tout comme son frère qui a renoncé à bousiller le film de N°1, vu que celui ci a réussi à l’ignorer cordialement (j’ai beaucoup à apprendre de mes enfants)

Pendant ce temps, la maman bienveillante n’a pas bouger. Elle regarde devant elle sans jamais intervenir. Elle vient de se rappeler qu’elle a laissé la crème solaire sur le comptoir de la salle de bain, mais c’est pas grave, elle pourra en racheter sur place, c’eut été plus embêtant si c’était sa robe de soirée.

Des passagers ont essayé d’intervenir de temps en temps, avec bienveillance, toujours (ils ont pigé le truc) et en essayant de divertir ces monstres ennuyés, mais rien n’y a fait. A aucun moment.

« Ils sont plein de vie, mes enfants, c’est pour ça »

Je sais pas si ils sont plein de vie, mais ils sont vide de toute éducation en société en tout cas, mais bon, restons bienveillants, ils s’expriment, ils s’épanouissent chaque minute, c’est beau, des enfants épanouis.

L’avion entame sa descente, il est temps de se rattacher.

Elle aide ses enfants qui ne sont pas bien d’accord, parce que bon, hein, on n’attache pas des enfants c’est contre nature !

Ils hurlent.

On est à 15 minutes de la fin de notre calvaire (double, dans mon cas).

Les sièges de devant recommencent à se secouer. Mais je sais que c’est pas l’avion qui s’écrase cette fois. J’aurais peut être préféré à un moment, finalement.

Je ferme les yeux et j’essaye de me détendre et de visualiser combien de cheveux blancs sont apparus sur mon crâne en 3 heures.

Je sais que c’est bientôt fini.

Ça va aller.

Je range l’attirail des enfants, les tablettes, les coloriages, les mots fléchés et les Dragibus bleus, parce que les bleus, ils sont pas bons.

Je les remercie d’avoir été gentils et de s’être occupés sans broncher. Je me félicite d’être un peu trop à cheval sur l’éducation, parfois. Je les remercie aussi de n’avoir pas sauté sur les sièges de devant pour étrangler deux enfants inconnus. C’est mieux, parce que je ne suis pas certaine des conditions de détentions des mineurs au Maroc.

Je souffle un coup.

ATTERRISSAGE.

Je me rappelle que j’ai laissé mon maillot de bain rose sur l’étendage, à la maison. C’est dommage, quand je serai bronzée dans quelques jours, ça aurait été joli.

CLAC.

CLAC.

CLAC.

Le #TonioNatTour du sud de la France Acte 2

Je reprends où on était direct et sans transition, malgré le délai entre les deux posts (niveau réseau c’était pas génial où j’étais)(et puis je suis un peu en vacances, aussi) ?
Allez. Pour les retardataires, la première partie se trouve ici .

 

Jour 4 (mardi) : Castillon du Gard, Uzès, Nîmes, Bouzigues, Launac le Vieux.

On reprend la route depuis Sernhac où la nuit fût bien hachée à cause d’une chaleur dingue en direction d’Uzès.
Uzès, j’en entends parler depuis tellement longtemps tellement « c’est trop chouette », « c’est adorable », « c’est merveilleux », qu’une halte s’imposait avant.
Encore une fois, sur le chemin, on a croisé un panneau nous indiquant un vieux village. « Castillon du Gard ». Bon. Allez !
Un petit village dominant l’extrémité sud des Gorges du Gardon, ayant connu les guerres de religions du XVIe siècle auront détruits pas mal de monuments, les autres ont été restaurés avec talent dans les années 70. Avec de la vieille pierre dorée comme on aime et des tas de rues écharpées et des remparts, des gargouilles, des rues pavées qui racontent une histoire à chaque pas et surtout un calme appréciable, la visite ne dure pas plus qu’une heure, mais l’escale est bien plaisante.

castillon du gard

Je crois que j’avais déjà mal aux pieds en repartant, et la chaleur de la journée s’annonçait plutôt invivable.
Évidemment, en repartant vers Uzès, on a encore fait un petit arrêt obligatoire au « musée Haribo ».
Musée que nous n’avons pas visité (au prix de l’entrée, pour voir des vitrines de bonbecs et l’histoire de la Tagada… bon… voilà, on n’est pas joueur). On s’est contenté de faire des photos limites avec Harry devant des enfants, et d’acheter mon poids en bonbecs (et j’ai grossi pendant les vacances !). On a remballé tout ça dans un gros carton, en essyant notre bave qui coulait dessus, et au bout de 150m de route, j’avais déjà ouvert deux paquets.
ON SE REFAIT PAS.

musee haribo uzes

Uzès, enfin !
Bon… alors, comment vous dire que définitivement, et sûrement à cause du monde qui encombrait les rues, j’ai eu vraiment du mal à apprécier et à comprendre l’engouement pour cette ville, certes charmante, mais finalement pas autant que les petits villages qu’on a pu croisé jusque là.
On a fait un joli tour et le seul véritable intérêt de la visite a été de (re)découvrir l’artiste Eugène Barricade qui est installé là-bas depuis une année environ. Son travail correspond tellement à ce que je voudrais dans mon salon que je ne saurai même pas par quoi commencer.

eugene barricade

Après déjeuner (des burgers, pour faire passer les bonbons) sur la place, avec des serveurs tour à tour adorables et imbuvables et un voisin qui parlait tellement de lui, tellement fort, qui savait tellement tout et qui avait tellement tout vécu que j’ai failli faire un câlin à sa femme en partant en lui souhaitant bon courage, on a enquillé les km pour voir Nîmes.

Je vais en vacances au Cap d’Agde depuis 33 ans (OUI JE VAIS DU CÔTE DES GENS EN MAILLOTS) et je n’avais jamais vu Nîmes.
Le but, c’était déjà de voir les arènes, évidemment.
En descendant de la voiture, je pense qu’on a perdu 3 vies de chat chacun tellement on a eu l’impression d’étouffer. L’impression de crever. Oui. Tout à fait.
Mais il en fallait plus pour m’empêcher de visiter les arènes.
Oui, pour m’empêcher de visiter les arènes, il fallait qu’Etienne Daho et Christine & The Queens décident de pousser la chansonnette dès 14h pour leur concert du soir et donc, obligent les pauvres touristes, genre, nous, à rebrousser chemin et se contenter de l’architecture extérieure.
DEJA que je les portais ni l’un ni l’autre dans mon cœur, j’aime autant vous dire que pour le coup, vaut mieux pas m’offrir un CD à Noël.
Après avoir fait 4 fois le tour des arènes en râlant et en suffoquant, mon chéri a réussi à me convaincre d’aller voir autre chose. La Maison carrée ? Va pour la maison Carrée.
C’est une maison Carrée. Enfin, plutôt un temple. Mais comme j’ai à moitié fait un malaise tellement j’avais chaud, j’ai juste apprécié l’ombre qu’elle m’offrait, et on a fini par renoncer à notre visite de la ville. On reviendra hors saison, sans canicule, c’est une bonne idée pour pas griller nos dernières vies.

arenes de nimes maison carree

Du coup, on est parti vers notre maison d’hôtes pour la nuit, trop content qu’ils proposent une piscine. Une piscine façon lagon s’il vous plait ! On ne pensait plus qu’à se rafraichir à ce moment là.
Bon, en arrivant, le monsieur nous a avoué que la piscine dépendait en vrai du camping voisin et que vue l’heure, ça allait être compliqué.
Mais comme il était vraiment charmant ce monsieur (et qu’on était presque mort) on n’a rien dit, et on est parti prendre une douche dans notre chambre de Marie Antoinette et ses cousines. En ressortant, notre hôte nous a conseillé des resto sur Bouzigues et notamment « Le 29 – au bord de l’étang » . Par chance (il en fallait au moins un peu sur la journée), on a réussi à avoir une table pour deux (alors que le resto est toujours blindé, vaut mieux avoir réservé. On a mangé comme jamais pour 16 euros chacun. Je rigole pas, on n’a pas compris non plus. C’était dingue et on est rentré en se tenant l’estomac avec les deux mains.

Jour 5 (mercredi) : Aniane, Saint Guilhem le désert, Sète.

Notre nuit princière s’est déroulée sans trop de souci (mais Toniolibero SAVAIT qu’il ne fallait pas me parler des araignées dans la salle de bain). On a déjeuné avec nos hôtes et deux autres couples de clients avec du « tout fait maison » et des confiture BI-O (oui, ça avait l’air important de bien découper les syllabes).
On a un peu parlé de ce qu’on avait vu avec les autres clients, et on a quand même demandé à nos hôtes où on pouvait aller, dans l’idée ; dans le coin.
Ils nous ont conseillés Saint Guilhem Le Désert. J’avais effectivement pointé cette destination sur une carte. Au milieu de 24 autres. On s’est dit que c’était un signe alors on a foncé directement là-bas.
Enfin, d’abord, on a fait une halte à Aniane juste au dessous, parce que ça avait l’air mignon. Et ça l’était. Malgré son histoire pire qu’une tragédie grecque, à base de peste, de gel destructeur, de déchainement de violences, de choléra, Aniane a été joliment restaurée et un détour par son église du XVIIe ainsi qu’une balade au bord du ruisseau enclavé dans le béton (déconcertant mais marrant à voir) valent quelques minutes de nôtres temps. Ne pas oublier (ne JAMAIS oublier, de toute façon, de lever la tête dans de tels villages, on y découvre toujours de jolis trésors)

Aniane

Et c’était reparti.
Saint Guilhem donc.
Pour info, on y va en voiture, on se gare sur un immense parking (6 euros la journée me semble-il) et ensuite, une navette (gratuite) nous emmène à Saint Guilhem (avec un stop au pont du diable et un autre aux grottes de la Clamouse). A savoir qu’en contrebas du parking se trouve une plage pour se baigner dans l’Hérault.
Nous, on est monté.
En montant, on a croisé des gens à vélo. HAHAHA. Les gens sont cinglés quand même parfois.
Une fois débarqués du bus, et après à peine 20mètres, on a compris pourquoi Saint Guilhem fait parti des plus beaux villages de France. C’est juste incroyable comme village.
Tout y est joli, des pierres jusqu’aux commerçants et même l’humour de beaucoup d’habitants à en croire certaines décorations.
Si je ne dois conseiller qu’une seule destination parmi toutes celles de ce road trip, ce sera Saint Guilhem. Une étape aussi pour les marcheurs de Compostelle (chapeau à eux pour monter là haut).
Pour la petite histoire, à la base, il y a eu la fondation de l’abbaye de Gellone. En 804. Quelque part où, à la base, il n’y avait RIEN.
LES GENS SONT FOUS JE VOUS DIS !
Bref.
La visite de l’abbaye nous a coupé le souffle. De part la conservation des murs déjà (nan parce qu’on parle de la Révolution tout ça, qui menait à des destructions en masse… mais bon, hein, fallait y monter à Saint Guilhem avant de vouloir détruire quelque chose)(si il te restait des forces). L’orgue est le mieux conservé de France. Et il est monumental. Et le cloitre a gardé de son mysticisme malgré quelques pierres manquantes (bon, ok, des colonnes).
OUI, ils sont comme ça à Saint Guilhem. En fait, c’est simple, tout est joli. Ou beau.
Arpenter les petites rues du bourg était un réel plaisir, malgré les pentes et les marches. On a pu admirer les ruines du géant (on peut aller plus près si on veut, mes pieds n’étaient plus très d’accord).
En redescendant, on a fait un petit tour en contre bas pour admirer les gorges de l’Hérault, puis le Pont du Diable, datant du moyen âge.

saint guilhem desert

saint guilhem

Tout déshydratés qu’on était, et après avoir défoncé un litre et demi d’eau gelée, on est allé tranquillou en direction de Sète boire l’apéro.
Juste l’apéro. Enfin, d’abord, on est monté sur le Mont Saint Clair, et on a marché. Je crois qu’à un moment donné, tes jambes, elles te détestent tellement de ce que tu leur faire subir, qu’elles tentent carrément le suicide en prenant le dessus sur ta raison.

On a fini quand même par s’affaler sur des transats sur la plage à regarder les couleurs, les mouettes et nos marques de bronzage façon randonneurs.

C’est à cet instant là que notre plus grande décision du #TonioNatTour a été prise : le lendemain, on ne ferait RIEN.

sete plage

Jour 6 (jeudi) : Pézenas, Cap d’Agde, Usclas.

Oui, enfin « rien », on sait pas trop faire, alors d’abord, je voulais qu’on passe par Pézenas, parce que Pézenas reste pour moi la ville la plus sympa pour y faire des découvertes permanentes. Chaque année, je découvre des recoins, et chaque année, j’arrive encore à m’en émerveiller.

Pezenas

Et après manger (j’ai pris un camembert frit, pour mon régime), direction le Cap d’Agde .

Le Cap, je ne voulais pas y aller parce que c’est particulièrement joli, mais parce que c’est là que j’ai passé toutes mes vacances depuis que j’ai deux ans, que la plage de la Roquille regorge de mes souvenirs, parce que j’y ai construit les plus jolies amitiés, parce j’y connais toutes mes sensations, du bruit de la tong sur mon talon au crissement des grains de sable entre mes doigts, je sais l’odeur de la mer et le claquement des clés de la voisine, le craquement du lit superposé et ma peau qui colle aux chaises en plastique de la terrasse. Les allées de la résidence transpire encore de mes loups et font encore résonner nos rires quand on écoute bien. Je connais toutes les cachettes. Celles où j’ai sangloté et celles où j’ai embrassé.
Le Cap c’est un peu tout ça, et y emmener les gens que j’aime me paraît tout aussi important que de leur faire goûter ma meilleure recette (j’en ai qu’une de toute façon) pour leur dire qui je suis.
ET ENCORE UNE FOIS, OUI, je mets des maillots de bain. (J’anticipe vos vannes, tout à fait)

On s’est posé sur des énormes poufs, on a pris des bières, on a planté nos pieds dans le sable et on n’a plus bougé jusqu’à ce que ma copine d’enfance nous rejoigne. Et d’ailleurs, même là, on n’a pas bougé. On a mangé et on a rajouté des rires aux échos des murs de souvenirs …
Et on a dû repartir, quand même, à un moment.

cap d'agde

Jour 7 (vendredi) : Retour à Lyon via Point S (pas de stress) et Mornas Lès Adrets

Le petit déj dans notre maison d’hôtes tellement parfaite a eu raison de notre motivation à repartir, mais il le fallait bien. Notre discussion du matin consistait donc à savoir si on allait passer par le garage parce que la clim refaisait des siennes la veille au soir, sur le retour.
Évidemment, comme d’habitude, j’ai su garder mon sang froid.
« ON PART PAS. Je te PRÉVIENS, soit on fait réparer ça, soit on part pas. JE pars pas. Je vais MOURIR. Pitié pitié pitié »

J’ai eu gain de cause et on a passé une magnifique matinée chez Point S.

attente point S

Repartis dans la fraicheur (ou presque, rapport que la voiture est quand même sacrément mal en point), sur le chemin, mon cher et tendre homme parfait SAVAIT que je rêvais pas secrètement de m’arrêter à Mornas. Vous savez ? Cette immense forteresse que l’on voit sur l’autoroute des vacances quand on va dans le sud ? Oui ? Bah je voue un fantasme constant à son propos. Et bien voilà, j’ai ENFIN pu visiter. Et j’ai pas été déçue, ça non !

Mornas les adrets

Bon, mes jambes, mes mollets, mes pieds, TOUS les muscles de TOUT mon corps ont définitivement arrêté de me prendre au sérieux et ont en voté à l’unanimité pour me dégager. On est depuis en négociations à ce propos… mais je pense que je vais gagner quand même.

Je poste dès que possible (le traitement des trois milliards de photos me prenant plus de temps que prévu) le récap de nos nuités avec les adresses et tout, parce que certaines étaient VRAIMENT sympas !

Et évidemment, on continue le #TonioNatTour dès qu’on repart en vadrouille.
Au cas où, pour plus de photos, il y a toujours le storify   à regarder, et pour le reste, il y a :

– sur Twitter : @toniolibero / @cranemou
– sur Instagram : @toniolibero / @cranemou
– sur Facebook : toniolibero / cranemou

Et nos remerciements de nous avoir suivis (et supportés) pendant cette chouette semaine dans le sud)

Le TonioNatTour du sud est de la France, acte 1

Il faut que je parle de Bruxelles, de Marseille et de Montgenevre… Mais je vais commencer par notre escapade la plus récente… faut bien démarrer par quelque chose et tant qu’à faire, on va commencer par là où il y a beaucoup à raconter (quoi que Bruxelles se défend pas mal).

En juillet, j’ai eu un « break » sans enfant de 6 jours.

Oui je sais, 6 jours entiers sans enfant et tout ce temps libre, c’est presque impoli d’en parler. Mais bougez pas, on est parti avec Toniolibero avec un super concept : on sera encore plus fatigué en revenant.

Pari gagné. On était bien bien défoncé en rentrant, pas de souci. Mais je vais reprendre du début, plutôt.

« On fait quoi ? »

Oui, à même pas une semaine de nos vacances en commun (les seules de l’été à 2, rapport que niveau organisation, on a eu quelques soucis qui ont raccourci de beaucoup notre temps libre), o ne savait pas trop où aller. Barcelone ? La Bretagne ? Dublin ?

LE SUD DE LA FRANCE !

Un road trip en France avec escale dans toutes les petites bourgades qui nous inspiraient. Et il y en a eu.

En 6 jours, nous avons parcouru 1200 km, on a eu chaud (très), on a marché au moins 15 km par jour en moyenne (et je pense que je suis gentille). Nous n’avons raté AUCUNE rue des villages plus mignons les uns que les autres.

C’était une parenthèse ultra active. On était rentré dans une sorte de transe touristique. On a arpenté les rues en ne perdant pas une miette de chaque détail de ces vielles pierres qui avaient plus d’histoires que le père castor, son grand père et ses aïeuls sur 70 générations.

Je dédierai le prochain billet aux découvertes de maison d’hôtes incroyables, d’hôtels sympas et de restos à ne pas rater sur la route.

D’ailleurs, la route, c’est celle-ci :

 
(Mon chéri est formidable, je sais, je le trouve pas mal aussi)
(oui, ca fait beaucoup de villes)

Mais aujourd’hui, je vous raconte VRAIMENT ce qu’il s’est passé.

Jour -1 : à Lyon :

« Euh… ma chérie… la voiture n’a plus de clim »
PERFECT TIMING en pleine canicule. J’ai beaucoup aimé ma réaction pleine de sagesse et de contrôle : « ON PART PAS ! Je te PREVIENS, soit on fait réparer ça demain matin avant le mariage des copains, soit on part pas. JE pars pas. Je vais MOURIR. Pitié pitié pitié. »
Non, je garde mon sang froid en toute circonstance, je vois pas de quoi vous parlez.

Jour 1 (samedi) :
Mon cher et tendre (et très patient) chéri a passé plusieurs heures pour trouver un garage voulant bien voir pour le souci de clim.
Le mariage de ses amis était à 16h, ça nous laissait un chouille de temps.
Il a fini par trouvé. Le garagiste a fixé le problème (de recharge) rapidement, pour 90 euros (bonjouuuur), en rajoutant que ça serait bien de changer le joint de culasse, là. Oui oui. En revenant, on verra.
Arrivés à l’hôtel, dans la Beaujolais, il me restait genre 30minutes pour prendre une douche et me préparer. Entièrement. EASY.
Le marié étant supporter de St Etienne, le frère de la mariée de Lyon, et le débat à propos de ma robe blanc cassé prévue pour l’occasion avaient eu raison de ma tenue : je serai toute de vert vêtue. De toute façon, le foot, je m’en tape, et j’ai toujours eu envie de foutre un peu la merde à un mariage où je ne connaissais absolument personne.
C’était très sympa. Y compris le moment où on était tout content de trouver deux places dans l’église. Libres simplement parce qu’au dessus de la soufflerie. Je maitrise le maintien de robe avec l’élégance d’un camionneur, mais mon voisin de derrière n’aura pas vu ma culotte. Le prêtre non plus. ET CA C’EST IMPORTANT.

robe cranemou
(ça sera la minute mode de ce billet, comme le prouveront les prochaines photos, OUI, je peux faire pire que ce pas-coiffee-pas-maquillée-du-matin)(j’ai mis des chaussures noires en vrai)

Jour 2 (dimanche) : Le Luberon.
On avait la clim, on pouvait partir, donc.
On avait aussi dormi 3heures, certes. Et évidemment, je n’avais pas DU TOUT de gueule de bois, c’est pas vrai, je suis une fille fragile et migraineuse, c’est tout.
Un de mes rêves était de voir de mes yeux les carrières d’ocre du Luberon. Il n’en a pas fallu plus à mon chéri (qui est parfait)(oui je flagorne si je veux) pour m’y emmener pour la première journée. première journée qu’on a passé dans la voiture, hein, ne nous mentons pas. On a quand même fini par arriver à côté de Rustrel vers 17h dans un super hotel avec piscine et cadre parfait pour se détendre et éventuellement dormir avant de partir marcher le lendemain (et récupérer de la veille).

castel luberon

Jour 3 (lundi) : Le Colorado Provençal, Saint Saturnin, Gordes, Goult, Isle sur la Sorgue.

NON, on n’a pas chaumé. Le problème, c’est que dès qu’on voyait un panneau indiquant « ville médiévale » ou quelque chose dans le genre, on faisait le détour. Forcément, ça aide pas. Mais c’est tellement chouette d’improviser. Et c’était magnifique.
Le Colorado Provençal nous a pris une grosse partie de la matinée jusqu’à 13h environ. C’est très impressionnant et dépaysant, on se croirait… partout sauf là où on est en réalité. C’est aussi là que j’ai découvert le nouveau hashtag des vacances #1Jour1photoClasse… Parce que je vois des phallus partout, un peu, quand même…

Pour la petite histoire, tout de même, je me baladais seule à un moment donné, le chéri étant parti je ne sais où faire une photo de caillou. Étant donné ma petite taille, mes réflexes de survie ont grandement baissé quand il s’agit de ne pas se cogner la tête, puisqu’en général, je passe largement sous les obstacles. Alors, quand je suis passée sous cet arbre, j’étais sur de moi. Jusqu’à ce que cette branche se prenne dans mes cheveux et… m’accrochent directement à l’arbre.
J’étais là, au milieu du Colorado provençal, une branche agrippant par les cheveux, sur la pointe des pieds pour ne pas que ça me tire trop… Oui. Je sais. Ne rajoutez rien.
J’ai attendu qu’un couple passe par là pour demander qu’on me libère.
Ils se sont bien marrés les bougres en me détachant !

rustrel colorado provencal

Le détour par Saint Saturnin lès Apt, sur le chemin de Gordes, nous a permis de gravir quelques marches supplémentaires parce qu’on voulait absolument voir les ruines de la forteresse et surtout de nous sustenter dans une petite auberge où c’était bon et le service fort sympathique. Bon, nous, on était tellement crevé qu’on a pas été particulièrement avenant, c’est vrai. Mais je pense qu’on était un peu déshydraté quand même.

saint saturnin les apt

On nous avait parlé de Gordes avec des étoiles dans les yeux, alors on a parié dessus. Et… bon, OK, c’est très charmant, c’est tout à fait le genre de petite ville que j’adore mais là, tout ce monde, tous ces touristes, TOUS CES GENS alors que jusque là, on avait pas croisé un clampin et demi, j’avoue que ça m’a perturbé… Je vais donc devoir retenter ma chance hors saison pour me faire une vraie idée.

gordes

Goult fût plus à mon goût (et ne riez pas trop de ce jeu de mot, c’est un hommage aux gens du pays qui manient le détournement des noms de leurs villages avec un talent certain).
Un village figé dans le temps où on a usé nos semelles dans TOUTES les rues. On y a découvert le moulin de Jerusalem (à Goult, donc. Pas à Jerusalem. On aime marcher mais on a des limites). En faisant le tour des remparts, avides d’un café en terrasse pour se reposer un peu (et faire pipi oui ok), on a découvert que le lundi (je ne m’avancerai pas pour les autres jours), TU BOIS PAS DE CAFE à Goult. On a trouvé une superette, bu un litre d’eau chacun et finit de tester les limites de ma vessie (les toilettes publics de Goult sont parfaitement propres, sachez le)

goult luberon vaucluse

Je pense sincèrement qu’on était au bout à la fin de la visite… mais je ne sais pas, on était pris dans une spirale infernale et l’envie de découvrir encore.

« On y va ? »
« Oui oui »
Et puis on est passé à côté de l’Isle sur la Sorgue et en tant que grands amateurs de brocantes et vides greniers, il fallait qu’on s’y arrête. C’est une ville, tout de suite, c’est moins choupi que Goult ou Saint Saturnin. Mais c’est mignon aussi dans le genre et surtout, c’est la ville des antiquaires. Je me suis fais jouir les rétine avec du matos vintage que jamais tu ne verras ailleurs. Les prix étaient nettement moins sympas, eux.

isle sur la sorgue

On a fini par s’installer en bord de Sorgue pour manger un bout avant de rejoindre notre chambre d’hôtes à Sernhac.

En partant, j’ai dit que j’avais jamais vu le pont d’Avignon.

Alors il m’a montré le Pont d’Avignon.

Je me suis couchée sous 40°c, les pieds en mort cérébrale, mais en en ayant pris plein la vue toute la journée.

Jour 4 (mardi): Castillon du Gard, Uzès, Nimes, Bouzigues, Launac le Vieux.

Mais ça, je vous raconterai demain, parce que c’est déjà un peu long là en fait….

Vous pouvez regarder le magnifique Storify que Toniolibero a fait (il est bien hein ? je l’ai déjà dit ?) en attendant (pour les photos instagram, il suffit de passer la souris dessus pour les voir apparaitre… y’a de la blaguounette en pagaille je préviens), c’est bien pratique pour avoir une vue d’ensemble du road trip.

Cranemou en voyage chapitre final : Miss Camping en Nouvelle Zélande

Oui je sais vous êtes si tristes, voilà déjà la fin de ces vacances fabuleuses… Je m’octroie le droit tout de même de faire quelques billets bonus concernant le voyage en lui même, parce que tout de même, ça constitue 75h de ma vie.

Mais revenons en où nous en étions, tu te rappelles ? Oui, c’est ça, après le mariage.

Nous étions environ beaucoup, en tout, à quitter Auckland, en sachant que personne n’avait, par la suite, pris les mêmes dates de vol retour histoire que niveau organisation, ce soit BIEN le bordel.

Une seule chose était sûre le jour du départ, nous allions nous retrouvés le soir au camping de Waihi Beach, sur la côté est au sud d’Auckland, dans l’île du Nord (fais un effort en géolocalisation bon sang !)

Voyageant solo et ne conduisant pas depuis bien trop longtemps, j’avais mis de côté l’idée de louer une voiture de moi-même, même si la tentation de voyager cheveux au vent sur les longues et sinueuses routes kiwi était grande, le fait de de découvrir qu’on roulait à gauche avait relégué ma motivation au niveau moins douze (mourir au milieu de moutons dans la pampa du bout du monde ne faisant pas, pour le moment, partie de mes projets).

J’étais donc de la catégorie des squatteurs de voiture, et c’est tout naturellement que je me suis incrustée dans celle de ceux ayant partagé ma chambre et mes nuits jusque là.

Et puis, bon, ils étaient cool (non pas qu’il y avait de gros relous dans les autres voitures hein)(NON je n’ai pas dit ça), et ils souhaitaient s’arrêter dans des « spots » qui m’intéressaient aussi beaucoup sur le chemin (ils avaient un guide et étaient organisés EUX). D’ailleurs, au camping, nous allions une fois de plus partager notre gîte. En même temps, après 4 jours à se succéder dans une salle de bain avec toilettes, on avait vite rompu le charme de la colocation idéale en se raillant les uns les autres sur la teneur en souffre de nos émanations sphincteriennes. Ça soude un groupe ces histoires de caca en espace restreint (note pour plus tard : rédiger une thèse sur la corrélation caca/amitié).

Il faut savoir que même à bord de ta voiture, déjà, les paysages sont dingues.  (non, j’ai pas fait de transition entre les WC et les paysages, je me suis dit que ça valait pas le coup)

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Genre…

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Ou genre…

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Les arbres crânent à fond là-bas un peu…

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Voilà voilà… Un bord de route comme un autre…

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Et puis quand même tu ne peux pas t’empêcher de gâcher un peu le paysage en mangeant des trucs étranges et tendancieux…
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Pendant que les mouettes t’encerclent pour justement le bouffer, ton truc étrange (et éventuellement toi, au passage)

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Et peut être qu’à la fin, ton truc étrange, tu le vomis….

Bref, notre but était quand même de découvrir la côte, nous avions donc pris directement le chemin nous amenant à Cathedral Cove.
N’ayant absolument pas potassé mon voyage, je ne savais pas trop où j’allais. En descendant de la voiture, j’ai juste fait « Hannnn » en voyant la vue. Et puis « arf » en constatant qu’il allait (encore) falloir marcher. Mais BORDEL que ça valait le coup, cet endroit est magique, on y est resté un bon moment, histoire de faire la roue, de prendre le soleil, de tenter LA photo sans personne dessus (Challenge !).

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TADAAAAM !
(ouais, bon, la mienne était moins jolie, j’ai volé celle du fameux Guillaume)
(C’est CANON hein ?)

Et il était temps de repartir, rapport qu’on voulait voir aussi la très fameuse plage des Hot Water Beach. Une plage qui offre, à marée basse, l’occasion de découvrir que parfois, la géologie donne des choses magiques, comme de pouvoir creuser un trou sur la plage, le laisser se remplir d’eau qui peut monter jusqu’à 60 degrés et s’en faire une piscine naturelle.
Évidemment, quand tu regardes pas les horaires des marées avant, tu l’as un peu dans le fondement, ta piscine, mais ça ne t’empêche pas de te balader avec ta pelle et ta bonne humeur et de juste laisser tes pieds s’enfoncer dans le sable, l’eau aux genoux (enfin, quand tu fais ma taille, l’eau au short un peu quand même) et de te cramer les orteils tout en étant content quand même « wahouuu, la géothermie naturelle c’est vraiment géniale » (ouais, t’es un peu devenu débile depuis que tu es arrivé dans ce pays de Bisounours, tu kiffes les brulures au 2nd degré, c’est comme ça).

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Ils étaient là, OUI !

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C’était sûrement pour changer de la roue, au niveau de la pose…

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Il était tout de même plus de 22h quand nous sommes repartis vers le camping (pile l’heure de la marée basse, on est des bons ou on ne l’est pas)

J’ai de nouveau partagé ma chambre avec Guillaume, mais en lits séparés, cette fois, sinon ça risquait de mal finir.

Nous sommes partis le lendemain pour une rando qui s’annonçait sympathique, à tout plein.
C’était sans compter que de cette rando, nous avons à peu près TOUT raté.
Des jolies chutes d’eau aux grottes de vers luisants. On a juste… marché. On est DES VRAIS, y’a pas à dire. Ceci dit, on est rentré avec des ampoules et un bronzage-camioneur du plus bel effet, on avait pas tout loupé. Même le geyser était moisi. Déception. (Mais on a bien ri quand même)

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Oh ! Un pont quoi !

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Des caillouuuuux. Des caillouuuuux !

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Le geyser-éjaculateur de la loose

Une soirée de plus, un peu sur les rotules, nous décidâmes (ouais, parfois, je conjugue mes verbes) que le lendemain serait une journée « à la cool ». Ça tombait bien, c’était ma dernière vraie journée, et l’idée de faire plage-bronzing (rapport qu’il fallait quand même atténuer la marque du marcel) m’allait très bien.

Par « à la cool », en fait, mes potes avaient entrepris d’aller faire du surf.
DU SURF… HAHAHA !
Alors moi, vois-tu, l’eau, c’est pas mon élément fétiche. Limite je préfère me jeter dans un feu à la place, je trouve ça moins angoissant.
Sur place, tout le monde, même les plus réticents, décide de se jeter à l’eau et enfile des combi-néoprène que même Miss France, dedans, c’est un boudin. Donc, moi, c’était pire. On aurait dit que j’avais volé les jambes de Mimi Mathy et le cul de Kim Kardashian. J’ai d’ailleurs cru que JAMAIS je ne pourrais en ressortir, flippant un peu des 24h de vol qui m’attendaient le lendemain, saucissonnée comme un jambon dans du cellophane (au final et avec de l’aide, j’ai pu retirer la combi, hein… Avec le maillot en même temps, certes, mais mes amis ne sont plus à ça près maintenant).

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Bon, donc, j’ai réussi à faire du surf. Sur des vagues de 10cm, peut être, mais c’était vraiment vraiment super chouette comme sensation. Même si la planche était mille fois trop grande pour moi et que le prof nous disait qu’il fallait la porter en la penchant en avant pour avoir l’air « cool ».
J’ai décrété que l’air cool, c’était hyper has been, et que je préférais avoir l’air con, en portant ma planche comme je pouvais, c’est à dire en la faisant trainer par terre et en maudissant les 4cm de bras qui me manquaient.

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A la base, j’étais fière hein. Et puis les greffons ont vu cette photo… Et ont explosé de rire.

On a fini la journée sur la plage, en se congratulant d’être aussi sportifs (et en buvant de la bière, pour compenser)

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Et en faisant de la balaçoire pour faire de belles photos en faisant comme si le pneu ne nous sciait pas les fesses

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La maison bleue, c’ets la maison du prof de surf.
Il a 19 ans.
Voilà voilà.

Le lendemain, Vu que je ne pouvais plus lever les bras, rapport aux courbatures du surf, les potes décidaient de grimper un ancien volcan, histoire de me finir AUSSI au niveau de la partie inférieure de mon corps.
Mais c’était joli aussi.
Ca devenait presque lassant ces payages de folie.

Nan je déconne.

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C’est pas moi hein… mais je la trouvais jolie celle-ci.

 

On partait ensuite tous vers Rotorua, la ville qui embaume le souffre. Je n’ai malheureusement pas pu y faire grand chose, il fallait que je sois à mon bus me ramenant à Auckland pour prendre mon avion le lendemain matin…

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C’est joli mais ça pue.

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C’est joli mais ça pue toujours oui…

Il en était fini de mes vacances de rêves, de cette parenthèse incroyable, magique et quand même bien fatigante.

J’ai versé ma larme en quittant mes amis.

En espérant qu’ils profitent pour moi.

En espérant que ce ne serait pas la dernière fois.

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(ouais, ma valise Calibag claque, je sais, faut que je vous parle de ça aussi !)

Cranemou en voyage, chapitre 2 : je voyage seule.com

(Oui, je sais, je mets le temps, mais je te rappelle que EN MEME TEMPS, je suis en plein déménagement. Si tu rajoutes à ça SFR qui m’installe internet dans 15 jours seulement, je te laisse méditer sur mon silence sur ce blog… BREF)

Donc, me voilà à Auckland, Nouvelle-Zélande.

Seule.

Complètement jetlaguée (12h de décalage tout de même) (ça fait vraiment classe de dire « jetlaguée » quand même, mais quand t’es dedans, ça envoie moyen des paillettes).

Et en ayant prévu environ RIEN pour la suite de mon périple.

Dans un élan de sagesse, j’ai acheté une carte SIM avec 1,5GB de DATA à l’aéroport. Pour 29$ NZ, cette puce allait me sauver la vie à plusieurs reprises, je conseille vivement d’investir dans ce type de carte en arrivant dans un pays pour éviter les factures à 10 000 brouzhoufs au retour (oui, j’ai déboité les 1,5GB en 15 jours. OUI).
Du coup, par la force d’internet, j’ai regardé la carte de l’île du Nord néo-zélandaise. (Acheter un guide avant ? Moi ? Jamais !)

Étant donné qu’après le mariage, nous allions partir tous ensemble vers le sud d’Auckland, j’ai entrepris de me trouver un coin sympa plus au Nord, pendant ces 3 jours seule.

Logique imparable, je sais.

Paihia, Bay Of Islands.

Taper ça dans votre recherche Google, vous comprendrez pourquoi j’ai de suite chercher un car qui m’emmènerait là-bas.

Après 3h30 de bus, le visage collé à la vitre pour ne pas perdre une miette de paysage, me répétant en boucle « putain je suis en Nouvelle Zélande » dans la tête, me voilà donc enfin arrivée. Avec un beau torticolis, hein, parce qu’en fait, garder sa tête tournée pendant autant de temps, c’est pas hyper physiologique comme position.

Le bus me pose tout près du front de mer, au niveau du ponton où se trouvent visiblement des bateaux-navettes pour aller sur les différentes îles alentours.

J’ai envie de pleurer. Littéralement je veux dire. c’est beau. Je suis loin. je suis seule. Je réalise à la fois ma chance, en même temps que je goûte à ce sentiment de liberté absolue. Comme si tout à coup je découvrais  à quel point être seule et livrée à moi-même va m’être bénéfique et n’est, au final, pas si effrayant que je ne le pensais.

Je m’affale sur un banc, et je regarde au loin. On dirait une mauvaise sitcom. Mais je suis submergée par un tas de sentiments juste à ce moment là.
J’y ai réfléchis dans le bus. Je suis loin de tout. De ma famille, de mes enfants, de mon chéri, de ma vie. Je suis juste avec moi. J’ai une chance folle, parce que je réalise un vieux rêve. Et je me rends compte que PUTAIN QUOI LA VIE C’EST QUAND MEME HYPER COOL !

Du coup, j’ai un peu les yeux qui piquent.

Il y a un type à côté de moi.

Je le salue. Je le reconnais, il était dans mon bus. Il a les yeux un peu embué aussi. C’est mignon.

Il est arrivé la veille, comme moi. Il est de Hollande, dans un bled tout paumé, et est là pour un mois entier. Seul aussi. Comme moi, il n’aime pas trop être seul en général, mais il m’explique à quel point voyager seul fait du bien. Il est plus jeune que moi, mais plus courageux, donc.
Il a un petit budget, et n’a pas encore réservé de chambre.
Je lui explique que je m’offre deux nuit dans une sorte de « studio »sur place, rapport que ce seront les deux seules nuits que je m’offre réellement, j’ai voulu me faire plaisir (et puis, bon, j’avoue, je me sentais moyen de partager un dortoir, en vrai)
Et puis… je lui propose de partager le studio.
Il fait le calcul, me répond que bon, ça reste un peu cher quand même.
Haha, non, non, moi, le studio, il est payé, je t’offre le canapé, je te demande rien, que je m’entends lui répondre.

Il est étonné, un peu.

Je trouve ça normal, beaucoup.

Je ne sais pas, il y a un air de « Just Do it » qui flotte dans ce pays. Comme si tout était possible, que tout avait un vrai sens, et principalement, le sens du véritable « vivre ensemble ».

Il accepte, me précisant, avec un clin d’oeil « No risk, I’m gay ! »
(Oui, bon, j’avais un peu compris avant, en fait, hein, ça m’a fait rire)

Sur ce, une fille se greffe à notre conversation. Elle a entendu la proposition et me dit qu’elle trouve ça vraiment chouette de ma part (ouais, je suis une fille trop chouette). Elle a aussi entendu que j’étais francaise et que j’étais là pour un mariage, le 13. C’est drôle, une amie à elle, de Dublin, est aussi là pour un mariage.

Le 13.

Et elle est francaise.

Ha bah tiens, c’est la belle-soeur du marié d’ailleurs.

Le bout du monde comme le bout de ta rue, un peu. C’est drôle.

En 20 minutes, on est inséparable, comme si on avait fait nos 24h de vol ensemble, on décide de sauter dans un bateau pour se faire une île ensemble.

C’était magique. De la bière au soleil aux premiers vrais paysages de ce pays merveilleux.
On passe ensuite la soirée ensemble, ils partent le lendemain matin pour aller plus dans le nord mais me rejoindront pour la soirée une fois de plus.
Je les aime d’amour, presque, ils sont tout ce que j’adore. Drôles, différents, gentils, plein d’histoires folles et d’entrain. J’espère sincèrement les revoir, un jour, bientôt. Eux deux se sont d’ailleurs retrouvés plusieurs fois dans leur périple d’un mois, faisant en sorte que leurs chemins se croisent de temps en temps.

cranemou paihia nouvelle zelande 3

cranemou paihia nouvelle zelande

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Le lendemain, pendant que mes nouveaux amis prenaient leur bus pour le Nord à 7h du matin (mon nouveau colocataire me réveillant un peu parce que « ouhlala, je trouve pas ma crème pour les mains », rajoutant à sa phrase qu’il était le cliché du gay sur ce coup là), je décidais de me faire la « petite » randonnée pour aller voir les « Haruru Waterfalls ». Annoncé comme une rando de 5km, soit 10 Aller-Retour, c’était sans compter mon sens de désorientation et la distance qui me séparait du départ. En tout, bien 4h30 de marche.

Seule.

Pendant les 3 premières heures, seule une famille d’espèce d’oiseaux non identifiés a croisé ma route, piaillant, en s’activant de traverser le chemin devant moi.

En grande randonneuse que je suis, j’avais démarrer ma balade vers 9h. Avec deux cafés dans l’estomac, et une bouteille d’eau dans le sac à dos. Ouais. c’est tout. Manger, c’est pour les faibles. Autant vous dire qu’on ne fait ce genre de connerie qu’une seule fois dans sa vie, je me suis baladée avec des barres de céréales et des sachets de sucre tout le reste de mon voyage. Même au mariage. Oui.

La rando dans la forêt puis la mangrove puis re la forêt était bien plus belle que les chutes d’eau elles-mêmes, mais l’impression d’être seule au monde fort bénéfique, pendant ces heures, pour faire le point entre moi et moi (pour arriver au même bilan : PUTAIN MAIS LA VIE C’EST QUAND MEME TROP COOL).

cranemou nouvelle zelande paihia

(si tu crois que je l’ai réussi en une seule fois celle-ci…)
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(la voilà la vérité)

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Je suis revenue environ sur les genoux, mais ravie, me suis offert un verre de blanc made in New Zealand à l’apéro, en attendant mes copains. C’était cool. C’était les vacances. C’était une belle parenthèse.

Le lendemain, j’ai visité l’île de Russel (Kororāreka), première ville portuaire de NZ fondée par les européens et  anciennement connue sous le nom de « Hell Hole of The Pacific », rapport aux business entre pas très gentils pirates qu’ils s’y faisait (genre, un petit coin de paradis où tu te faisais trancher la gorge devant les prostituées bourrées… pour te la faire courte). Bon, aujourd’hui, tu croises surtout des touristes, plein, et des encore très gentils autochtones (je t’ai dit comme ici, els gens sont GENTILS au point de croire qu’il n’existe plus ni conflit, ni guerre nulle part, si tant est que tu ne rallumes pas les infos).

Comme c’était ma dernière journée sur cette petite région, j’ai quand même eu le droit de me prendre la radée du siècle, me trempant des pieds à la tête en l’espace de 10 minutes… rapport que bon, comme il faisait très très beau A LA BASE, mon Kway, je ne l’avais pas emporté.

Et puis il était temps de repartir.

Un crochet par les Whangarei Falls avant de rejoindre Auckland et toutes les festivités qui nous y attendaient.

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C’était bien, c’était chouette, c’était court, un peu, mais ce n’était pas fini (note cette conclusion qui reprend le thème SFR de la première phrase, NOTE ce TALENT !)(oh hé ca va hein, je dis ce que je veux d’abord)

 

 

Cranemou en voyage

Avant de te parler de tout ce que j’ai pu faire pendant les 15 derniers jours, je me pose dans ma chambre d’hôtel, en escale à Tokyo (minute je suis trop une globe trotteuse) pour te raconter un peu l’envers du décor d’un voyage en ma compagnie.

(Entre temps, je finis l’article à Lyon hein)

D’ailleurs, tout à coup, je comprends un peu pourquoi j’ai voyagé seule !

Pour commencer, il faut savoir que j’ai fait Lyon-Auckland pendant les vacances de février car mon meilleur ami s’est marié avec une Kiwi. La motivation était donc double : découvrir un pays tant rêvé ET y retrouver toute sa bande de potes sur place pour LA méga fête de l’année.

Des copains, fraichement parents, avaient proposé de les rejoindre d’abord à Hong Kong où ils sont expatriés. Nous devions ensuite partir tous ensemble sur Auckland.

C’est cet été que nous avons tous pris nos billets d’avion.

Et c’est là que tout à commencer.

Alors que toute la bande avait bien pris ses billets Paris-Hong Kong, Hong Kong-Auckland, j’ai évidemment été celle pour qui ça bugguait.

Impossible de prendre ces billets là. Après avoir tapé mon code de carte bleue en ligne environ 160 fois, je me suis quand même dit qu’il serait préférable de vérifier que je n’allait pas être débitée autant de fois, rapport que « blogueuse », ça ne gagne pas trop 53 000 euros par mois.

J’ai même fini par passer par une agence de voyage pour avoir le précieux billet. Mais rien n’y a fait. Mes copains se sont retrouvés alors que je faisais plutôt escale à Tokyo et arrivait donc 3 jours avant tout le monde en Nouvelle-Zélande.

Il m’en faut plus pour me laisser abattre. Ces trois jours seule, je comptais les rentabiliser en mode touriste à fond.

Je passe avec succès la douane Néo-Zelandaise et me retrouve dehors. J’hésite à prendre un taxi jusqu’à mon hôtel à Auckland, mais je décide de partir en bus pour économiser la course.

Parfait, la navette n’est pas chère, la dame m’explique à quel arrêt je dois descendre. Sur le plan, il s’agit du premier arrêt. Plus facile, tu meurs.

Malgré les 33 heures de voyage dont seulement 3 de sommeil et les 12h de décalage horaire, je suis surexcitée en montant dans le bus.

Premier arrêt, je descends.

Je check Google Map pour situer mon hôtel.

« Temps approximatif : 45 minutes »

Je re-check. (d’facon ça marche jamais)

Oui oui, c’est bien ça. Donc en fait, je me suis trompée d’arrêt. Mais au moins, je maitrise Google Map.

Beaucoup moins les cartes de bus visiblement.

Même à 19 000 Km, il faut que je commence par faire une boulette.

J’ai donc trainé mon sac à dos et ma valise, en jogging et bas de contention, sous un sweat bien trop épais pour les température de l’hémisphère sud pendant 45 minutes. J’ai traversé des voies rapides, j’ai salué des gens en vélo. D’autres qui faisaient leur footing. L’air de rien.

J’avais l’air d’une pouilleuse qui faisait semblant de super bien gérer la situation.

Au final, et malgré les jambes en vrac, ça m’a permis de voir un peu de pays et de constater qu’il faisait drôlement chaud au soleil… et drôlement frais dès qu’un nuage le cachait.

Je suis arrivée à l’auberge de jeunesse en nage, littéralement. A côté, quand je sortais d’un cours de Krav Maga j’avais l’air propre et en pleine forme.

Après la douche obligatoire, donc, je suis repartie marcher dans la ville d’Auckland…

Le Jet Lag ? Connais pas ! Les kilomètres ? Pas peur.

Auckland, j’ai trouvé ça super moche. Après 3h de balade, quand même, j’en ai eu assez. J’ai appris bien plus tard que j’étais partie du côté vilain, et pas là où ça pouvait être sympa.

Ma vie.

Je n’avais alors encore rien prévu de précis quant à la suite de mon périple, mais  j’avais internet. C’est bien la seule chose que j’ai su gérer sans me planter d’ailleurs, allez savoir…

Mais bon, j’en garde un peu sous le coude, sinon c’est pas drôle, vous aurez la suite plus tard !

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Vous pouvez m’insulter.

 

 

Je voudrais un bonhomme de neiiiige….

Il y a des jours où les greffons vivent un peu dans un monde magique. C’était le cas le week end dernier lorsque nous avons été conviés à passer deux jours au pays merveilleux de Disneyland Paris afin d’inaugurer la saison de Noël.

Nous sommes arrivés de Lyon directement à Marne la vallée et sommes allés poser nos valises à l’hôtel New York où nous attendait une grande troupe de blogueurs dont la famille TheCat et celle d’Isabelle.
J’avoue ne pas connaitre tous les autres blogueurs présents étant donné qu’ils (enfin, majoritairement « elles) étaient blogueurs MODE. Ouais. Non. La mode, c’est pas vraiment mon truc, c’est vrai. Mais peu importe, l’ambiance autour du sapin était fort sympatique.

Si nous étions là, c’était pour Noël, mais surtout pour l’opération #ToutesDesPrincesses lancée en faveur du Secours Populaire.
Je vous explique :
Il suffit de poster sur Instagram (ou Facebook ou Twitter) une photo représentant pour vous ce qu’est « être une princesses d’aujourd’hui ». Vous y flanquez les hashtags #ToutesDesPrincesses et #DisneylandParis (ou @disneylandparis pour FB et Twitter) et vous « challengez » deux ami-e-s. Et hop, la chaine se crée. Toutes les 10 photos postées, Disney offrira une journée magique dans le parc à un enfant du Secours Populaire. Je compte évidemment sur vous pour faire grossir la chaine.
D’ailleurs, ce jour là, j’avais triché en tagguant Till et Isabelle (la facilité quoi), mais aujourd’hui, je vais challenger Virginie et Karine qui sauront à coup sûr envoyer du lourd en terme de princesse attitude !

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Voilà la photo qui va avec. On a TOUS un côté princesse. Sans exception !

Maintenant, revenons en à ce week end de folie.

Disney restera toujours Disney et la féérie opère toujours aussi bien, même quand il fait froid.

Sur deux jours, nous avons pu évidemment faire beaucoup (BEAUCOUP) d’attractions. Avec des baby Switch quand Clapiotte était trop petite pour faire Crush par exemple (OUI, on a ENFIN réussi à faire Crush sans faire 140 minutes de queue, et c’est VACHEMENT bien !). On a bien bien collé la famille de Till rapport qu’ils sont carrément cool et que les Miniatures s’occupaient parfaitement de Clapiotte pendant qu’on se marrait entre adultes en faisant la queue.
Les enfants ont eu le droit à des séances photo privilégiées avec des princesses (sauf avec Anna et Elsa, parce qu’Elsa avait fait du vélo dans la couuuuuuur et s’était vautrée. Pas de bol. Notons que ça manque cruellement de trolls magiques pour réparer les dégâts sur ce coup là).
La parade de Noël a toujours autant de succès et a enchanté les enfn-ants et surtout, surtout, le spectacle Disney Dreams (spécial Reine des Neiges, avec un libéréééée, délivrééééée (mais en anglais) que tout le monde attendait vu les cris de joie dès les premières notes) nous en met toujours autant plein la vue. je crois que je viendrai JUSTE pour ce spectacle si je pouvais. Pendant une demi heure, tout le monde a 5 ans, les yeux qui brillent et les fées existent.

Le GRAND plus de notre séjour était de posséder des VIP Fast Pass qui nous permettaient de ne pas faire (ou peu) la queue aux attractions. A savoir qu’on peut bénéficier de ces pass en logeant dans une suite ou au Castle Club des Hôtel du Parc. Un VRAI plus (gratuit dans le forfait de ces chambres).

Mais il suffit, je vais vous coller des photos histoire que vous compreniez mieux le côté magique de la chose (ça se voit dans le sourire niaiseux de Clapiotte).

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princesses disney

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Disneyland Paris
Oui oui, les greffons se prennent pour des totem de Koh Lanta. OUI.

Et si je dois retenir UNE phrase de ce week end (à part ma super blague sur Anna et son vélo) ce sera celle là :

« Ha non mais moi je suis pas fatiguée »
« Ferme les yeux et compte jusqu’à 5 pour voir ? »
« pschhhhhhh….. »
Clapiotte, épuisée… mais pas fatiguée donc. DU TOUT !

Merci encore à Disney pour cette parenthèse enchantée !

J’ai fait danse avec les stars à Punta Cana

Il y a une semaine, j’atterrissais à Punta Cana, en République Dominicaine.

Il faisait chaud, il faisait beau, j’étais là pour « couvrir » la semaine thématique organisée par Look Voyages (dans le club Arena Blanca) sur la danse et je m’étais auto-persuadée de deux choses :

La première, c’était que JAMAIS je n’allais participer aux cours de danse proposés par Gregory Guichard, ancien danseur de Danse avec les stars (saison 2) et surtout 13 fois champion de France (de danse, hein, pas de course en sac), rapport à un souci de désorganisation rythmique de mon corps.

La deuxième, c’était que j’allais m’ennuyer très vite, rapport que je déteste être seule et que donc, j’étais partie seule, et que même au bout du monde, il me paraissait bien difficile de m’occuper sur une plage de sable blanc (SEULE).

Profitez en, je ne l’assume pas souvent : j’avais TORT.

D’abord, j’ai rencontré des gens trop cool. A savoir, déjà, toute l’équipe de Look Voyages.
Je dois avoir un truc avec les animateurs, en général, je finis toujours mes vacances avec eux plutôt qu’avec les vacanciers. Toujours est-il qu’ils étaient très drôles, très sympas, très joueurs et très… tarés aussi, certes. Et je les remercie encore de m’avoir permis de m’amuser autant à leurs côtés.
Il y avait évidemment Greg, mon binôme de la semaine, avec qui on a drôlement rigolé (et qui se trouve être un quasi moi, en mec (sauf qu’il danse mieux) ce qui a grandement facilité les choses au niveau de l’entente).
Mais aussi Cassie et Aurélien qui reste certainement le seul couple de la semaine a être à peu près normal (bien que j’émets des doutes sur Aurélien qui arrivait à être encore moins coordonné que moi) et le groupe « des 6 mecs » d’une vingtaine d’années qui auraient pu m’appeler « maman » mais qui ont eu la politesse de s’abstenir.

Ensuite, je n’ai pas vraiment pu éviter les cours de danse. Au début, parce que j’étais un peu là pour ça, mais ensuite aussi beaucoup parce que c’était marrant et que je ne suis jamais la dernière à me lancer des défis (quand on n’a pas peur d’avoir honte, ça aide beaucoup à franchir le cap du ridicule).

Et bien sachez le (et croyez-moi ou non), j’ai fini par comprendre quelques pas.

Bon, ok, arrêtez tout de suite de fantasmer, dès mon retour, j’ai constaté que je ne me souvenais déjà plus de la moitié. Mais il n’empêche que je peux dignement proclamer que je suis pas « si pire ».

Entendons nous.

Au départ, imaginez moi un peu comme… ces hommes pas latéralisés qui tentent une fois comme ça les cours de step. Oui, ceux qui lèvent le pied gauche au lieu du droit, qui tapent dans les mains à contre-temps (et systématiquement) et qui, si jamais on leur dit de « faire un tour », se retrouve soit sur le step du voisin, soit carrément SUR le voisin.

Et bien je suis comme eux.

Pour compenser ce manque flagrant de coordination, j’ambiance les cours. (Un peu comme mes grimaces pour compenser mon manque de photogénie).

Voyez donc :

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Là c’est quand je comprends pas

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là c’est quand… rien.

Voilà. Ces photos devraient très largement expliquer POURQUOI je finis toujours par être à la rue dans un cours de sport. Je ne sais pas me concentrer.

Mais voilà, à raison de deux heures de danse par jour (trois au début et puis bon, fallait pas trop en demander à mes jambes non plus), j’ai fini par… avoir un déclic, je sais pas. Quelque chose s’est passé en moi. « Qu’est-ce qu’il nous arrive Bernard ? », ai-je donc demandé à mon partenaire retraité du jour.
Je danse le cha-cha-cha. (Merci d’éviter la blague du Natacha-cha-cha, c’est lourd, et mon frère l’a déjà faite. 4 fois au moins).

Si.

Quand j’aurai appris à mettre une vidéo, je la posterai là, mais vous pouvez la voir ICI

Là, c’est pas flagrant que je m’éclate parce que je suis HYPER concentrée (t’sais quand tu danses avec le prof et que tu te dis « faut pas qu’je rate, faut pas qu’je rate »), mais avec mes copains soixantenaires, on faisait même des petites impros à base de jetés de tête sur le côté et de petits sauts de cabri inappropriés, hors rythme, mais tellement esthétiques (ouais, non, mais c’était drôle).

En fin de journée, on passait en bord de piscine pour apprendre la salsa (que j’ai pas compris, faut un bac +5 pour cette danse) et la bachata (un peu de danse locale quoi).

Greg, il a dit « fais des 8 avec tes hanches ».

Je maitrise hyper bien les 1.
A la limite, les 7.
Les 8 étaient en cours d’acquisition mais mon partenaire, un espèce de clone de moi-même (surtout pour sa taille) et moi étions trop dissipés encore une fois. Disons qu’on sait faire des 8 tous les deux. Des 8 customisés en gros. Si je dois danser avec quelqu’un d’autre, je pense que la déception sera très grande.

D’ailleurs, sous mes airs de joyeux drilles, beaucoup d’hommes sont venus me proposer de danser pendant les soirées. Ils renoncaient au bout d’une dizaine de pas pour les plus bornés d’entre eux.

« Ha.. mais… Tu ne sais pas danser ? »

SI. Le Cha-cha-cha.

Et je sais faire la roue.

Donc ON SE TAIT.

Et on se contente de ce que j’ai à offrir, c’est à dire, niveau danse, un bon fou rire à priori.

Et puis je m’en fiche, j’ai un peu fait Danse Avec Les Stars, quelque part, ça me suffit pour les dix prochaines années à venir au niveau de l’expérience.

 

Encore merci à Greg, Coco, Mika, Adrien (le mini-moi des 8), Angie, Megane, Ernesto, Cassie, Aurélien, Lucas, Baptiste et leurs copains pour les bons moments, les bonnes soirées et les tranches de rire ainsi que tous les partenaires (même les méta-relous) qui ont supporté que je leur marche sur les pieds aussi souvent… en rigolant.
C’était VRAIMENT cool.

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Ma rentrée… en vacances.

Bon, ok, je suis ENCORE en vacances.

Mais comme c’est un peu À CAUSE de vous, je me permets de venir vous faire un premier debrief quand même.

Loin de moi l’idée de vous narguer hein (quoi que si j’en fais pester deux trois dans mes connaissances, ce n’est que juste retour de vengeance, j’avoue).

Vous souvenez vous de cette photo que vous avez tellement liké en masse ? Et de ce voyage en Grèce que j’avais gagné à la suite de cela ?

Et bien voilà, je suis à Punta Cana.

Ouais, Punta Cana, c’est pas en Grèce, merci, j’ai bien senti passer les 8h de vol et les 6h de décalage horaire (en moins, ce qui me permet de me coucher à 20h et me lever à 5 donc), malgré mon manque flagrant de culture géographique.

 

Punta Cana, en République Dominicaine donc (pour ceux qui sont encore pire que moi).

Je suis arrivée hier vers 15h30 et j’ai débarqué dans ce fameux aéroport au toit en feuilles de cocotiers et aux ventilateurs aux pales géantes.

32°c.

En jeans- T-Shirt, autant vous dire que j’avais l’air d’une serpillère au bout d’environ 4 minutes post débarquement.

Accueillie par Coco qui s’occupe avec un enthousiasme contagieux du club Lookea de Bavaro, j’ai été vite mise dans l’ambiance vacances : ICI ON PROFITE AVEC BONNE HUMEUR.

J’ai dit « d’accord ».

Je ne suis pas trop chiante comme fille.

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Ce sont mes toutes premières vacances SEULE depuis… euh… toujours je crois.

Je suis pas une solitaire, j’ai un besoin permanent d’être entourée, alors bon, oui, Punta Cana, le sable blanc, les levers de soleil sur la mer turquoise, les mojitos de 17h30 tout ça, c’est cool, mais ne pas le partager « physiquement » me pose un réel problème.

Parce que je ne sais pas faire (et que j’ai passé l’âge de me faire des amis imaginaires)

Ce que je sais faire, c’est parler aux gens. Bon, ok, y’a une grosse majorité d’hispanophones et de germanophones. Des langophones qui me sont aussi étrangers que le wolof en gros. Mais j’ai peur de rien, même si en cette saison, il y a plutôt une population de gens âgés (pas que je les aime pas, mais je crains toujours le moment où je dois leur expliquer ce que je fais dans la vie) et de couples (pas que je cherche que des célibataires, mais m’incruster dans les lunes de miel c’est pas vraiment mon hobby principal)

Mais en arrivant hier, Coco a eu la gentillesse de me présenter Greg (que j’ai donc appelé Xavier, parce que je suis comme ça moi, une fille dont le cerveau est aussi efficace que celui d’une huitre chaude).

Greg, je l’ai vu ce matin qui déjeunait tout seul, alors bon, je me suis assise avec mon café, et on était bien d’accord que déjeuner ou diner seuls, c’était vraiment la loose (en plus de pas être bon pour le régime, rapport qu’on ingurgite son plat en 5minutes chrono histoire de pas faire pitié trop longtemps à sa table, tout seul, comme des pauvrets).

Greg, il a l’air vachement sympa.

Sauf que lui aussi il est pas là que pour les vacances, c’est le Greg de Danse avec les Stars saison 2.

Il est là parce que les clubs lookea proposent des semaines sur le thème de la danse. Cette semaine que j’ai gagné donc.

Greg, c’est donc un danseur professionnel qui va, en plus de me faire paraître moins désespérée, m’apprendre à danser (ouais, je sais, cette phrase respire la perspicacité, mais il fait chaud). Des danses de salon genre. Ou latino. Des trucs où il va falloir que mon cerveau (d’huitre chaude, donc, je vous le rappelle) COORDONNE mes jambes ET mes bras. VOIRE mes hanches.

Quand je danse, on dirait plutôt que je sors d’une scène de l’exorciste habituellement.

On va se marrer.

Surtout lui.

Coco a promis de faire des photos, rien que pour vous.

J’ai pas peur.

Et puis peut être qu’avec un peu de chance, y’aura pire que moi (l’espoir n’a jamais fait de mal à personne)

Mon égo et moi vous laissons pour le moment.

Je vais regarder les gens faire de l’aquagym dans la piscine de maboule pendant que je me remets de l’huile solaire l’indice 182.

Et surtout… MERCI !

PS : pendant la rédaction de cet article, un groupe de gens sont venus me PARLER. Je vais donc m’en sortir. Peut être.

(Et pendant que je finis cet article, les gens dans la piscine font des moulinets avec les mains sur les épaules… finalement le ridicule, c’est une question de point de vue).

PS 2 : si vous avez une idée de COMMENT font les filles qui ne brillent pas de la face avec cette chaleur associée à l’humidité, contactez moi.

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