J’ai testé l’immersion en club de vacances

J’adore les vacances.
Comme tout le monde ou presque on va dire.
En vacances, j’adore découvrir. Découvrir des lieux, des gens, des ambiances, des cultures. j’aime visiter, j’aime me perdre, j’aime prendre en photo des bouts de vies et collectionner des bouts de villes. J’aime partager ça avec les gens que j’aime.

Et souvent, je rentre fatiguée, les pieds enflés, les marques de bronzage des chaussettes et de mon marcel éternel.
Plus 3500 photos à trier.

Et puis un jour j’ai connu ce qu’étaient les « vraies » vacances. De celles où tu n’as qu’une chose à faire, penser à toi.

Certains ne s’offrent que ce genre de vacances, d’autres les dénigrent complètement.
Moi, j’aime tout. Je suis pas compliquée t’as vu !

Cette année, je me retrouvais avec les enfants les 15 derniers jours d’aout, je voulais leur faire plaisir sans rentrer de vacances en ayant l’impression d’avoir passer autant de temps à la plage qu’à récurer la salle de bain et faire à manger.

La solution etait trouvée : Club Med.

Je préviens, j’ai déjà essuyé les commentaires à la limite du respect sur Facebook parce qu’un « blogueuse qui se paie un Club Med en aout, c’est quand même louche ».
Comme effectivement, je louche très bien, je ne répondrai même pas à ce genre de chose.

J’en avais besoin, je pouvais, je l’ai fait. Point.

Nous voilà donc N°1, Clapiotte et moi arrivant au Club Med d’Agadir, Maroc après un vol plutôt fatigant, on avait un peu hâte de poser nos valises et de s’assurer que la dame et ses deux enfants affreux de l’avion ne nous suivaient pas (ils ne nous suivaient pas).

On a eu l’accueil qu’on imagine dans les clubs, avec des gens qui tapaient dans les mains quand on descendait les marches et qui avaient un sourire scotché, se demandant sûrement lequel d’etre nous allait être le plus sympa et surtout, lequel allait être le plus relou.

On nous a accompagné à notre chambre où les valises attendaient déjà. le long du chemin, j’ai pensé reconnaitre le GO qui nous montrait le chemin. Ah bah ouais, c’était le prof de tir à l’arc d’il y a deux ans quand j’étais allée tester le club de Djerba. Et moi, quand il y a du tir à l’arc, t’as 90% de chance de m’y trouver si jamais tu me cherches.

C’était cool de le revoir et de tomber sur lui comme ça. Sachez que cet homme, Imed, est le plus patient de toutes les personnes que j’ai jamais rencontré. Patient mais qui n’en pense pas moins quoi. On a bien rigolé pendant ces 15 jours, je vous raconte même pas.

Je vais passer aussi tous les trucs que vous imaginez, genre, que c’est trop cool de ne pas réfléchir à ce qu’on va faire à manger, de ne pas faire son lit, de ne pas débarrasser la table (ni la mettre), de même pas avoir à faire son café. Rien. Au final, le truc compliqué dans les « clubs » de vacances, c’est de trouver une place sur un transat.

Et de supporter certaines personnes.

A commencer par celles qui posent leurs serviettes sur les transats avant leur petit déj pour être certains d’avoir une place mais qui reviennent les récupérer à 17h parce que finalement ils ont fait du poney toute la journée.

Mais il y a aussi LE mec célibataire qui s’est planté de club et qui a atterri dans un club « famille ».

Alors oui, hein, t’as le droit de kiffer les mères ou pères célibataires. Certes.

Mais sache que te coller contre des poteaux et me fixer comme si j’allais subitement trouver que ça te rend cool et désirable, y’a un CHEMIN (ponctué de 40 litres de mojito et d’une lobotomie, dans mon cas). Ca te rend FLIPPANT MONSIEUR.
Encore plus quand il est venu me dire que « j’avais de beaux cheveux », que je devrais porter des robes plutot que des jeans (oui, il savait comment je m’étais habillée les 3 jours précédents) et que « lui aussi il était célibataire ». Et que même quand je lui disais « J’ai jamais dit que j’étais célibataire, je ne le suis pas », il décidait que j’étais rien qu’un bout en train, hein.

Ca, c’était mon relou. Ma croix.

agadir club med

 (Pourtant, note bien comme j’y ai mis du mien pour faire flipper les gens quand même)

Mais tout ce temps, j’ai pu voir que tout le monde avait un peu sa croix, là bas.
Les GO qui devaient se caner les clients hyper exigeants et pas franchement respectueux, les animateurs qui devaient s’écraser devant quelques ados insupportables et mal élevés, les pères célibataires pris au piège par les mères célib venue là EXPRES pour trouver un nouveau père à leur petite fille (nana que j’ai même chopé en train de mater les photos de lui après son départ… krrr krrr, les gens sont flippants). Il y a aussi tous ces gens qui ne jurent que par leur situation professionnelle, ceux qui te parlent de leurs soucis intestinaux alors que tu les connais même pas (mais « prends pas de glaçon, je dis ça pour ton bien ») et ceux qui pensent qu’ils sont à un défilé à Milan alors que bon, hein, ça reste un buffet les gars, calmez vous hein !
Et puis, il y a ceux « qui ONT PAYE EUX ». (parce que toi, t’as sucer des crayons). Eux, ils comprennent même pas pourquoi il y a pas de soleil aujourd’hui alors qu’ils ont PAYE. Parait même qu’à Marrakech, deux nanas étaient outrées de… ne pas avoir LA MER QUOI !

Et puis, tu rencontres aussi des gens super, et ça a été le cas pour moi. J’ai eu un peu de mal à « rentrer dans la danse » de l’ambiance club, et puis ce couple là est venu me parler, et puis on ne s’est presque plus quitté. On a bien rigolé.

J’adore les amitiés de vacances, et j’espère toujours que je les recroiserai un jour, ces jolis gens. Ca a compensé les boulets, ça a compensé le manque de mon chéri, c’était chouette.

Et puis il y a eu l’arrivée de ma maman, puis, celle, surprise, des parents de mon chéri. Les vacances ont pris une autre tournure où j’ai moins fait de sport et où j’ai fait plus d’apéro, mais c’était toujours aussi cool.

Et puis les enfants. Les enfants qui ont conclu le séjour par « c’était les plus belles vacances de ma vie » et « bah pourquoi on n’habite pas là ? » (j’ai répondu très sincèrement à cette dernière en leur proposant de rencontrer ma banquière).

Pour les enfants, tout a été parfait. Les copains, le sport, la fête, les découvertes. Ils deviennent autonomes encore plus rapidement dans ce genre de contexte et moi, je n’avais qu’à les observer s’éclater et grandir, parce que je n’avais que ça à penser.

Le retour te met une petite claque (surtout quand tu te lèves de table et que tu vois ce qu’il y a a ranger, mais me voilà de retour « pour de vrai » cette fois, et je dois bien avouer qu’on peut reprocher tout ce qu’on veut à ce genre de vacaces; elles permettent de se déconnecter entièrement et à se reposer pleinement (sauf les fois où tes potes pensent que le Get 27 c’est du sirop de menthe)

Et pour info, j’ai cru apercevoir mon relou draguer une autre fille le dernier soir, je pense que sur un malentendu ça pouvait marcher.

Agadir 1 club med

 

4 réflexions sur « J’ai testé l’immersion en club de vacances »

  1. Nan mais c’est vrai putain quand on voit le prix qu’on paye pour aller au club sans déconner ils (c’est qui ils d’ailleurs) pourraient faire en sorte qu’on ait le soleil – sans blaaague, meeerde …

  2. j’ai eu la chance aussi de pouvoir tester le Club Med (celui de la Palmyre) et c’est vrai que c’est génial de ne rien faire et de penser qu’à soi. Les VRAIES vacances.

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