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Faites des mères, qu’ils disaient !

Ha lala, ces mamans, je vous jure, on leur donne un mari, un gosse (voire plus même), une vie… et ça ne leur suffit jamais.

Nan. Les mamans veulent une fête des mères, elle l’exige même, faut-il croire.

Gloire à TOI Ô mère.

Tiens, une boite de camembert peinte un poème récité avec à la fois timidité et fierté pour te faire verser quelques larmes.
En as-tu assez ?
Comment ça ? Il ne t’a rien offert pour la fête des mères ? Drame. Je te propose de changer de famille. Certaines agences de location proposent des familles avec des options bien plus avancées, au moins, tu ne seras jamais déçue, tu verras.

J’ai été de ceux là, j’avoue. J’avoue même être émue encore aujourd’hui quand ils me tendent un truc vraiment moche que leurs yeux arrivent à rendre merveilleusement beau.

Mais tout de même.

– La fête des mères te rappelle chaque année, en plus des anniversaires des greffons, que tu es mères, que tu vieillis, que tu t’es poussée toi-même vers la sortie.

– Insister pour que ton propre conjoint t’offre un cadeau peut lui mettre le doute: « Es-tu SA propre mère ? » Réfléchis bien quand même avant de faire la gueule parce que t’as pas eu ton sac Dreyfuss.

– Fêter ta propre fête implique que tu penses également à la fête de ta mère, de sa mère, de ta grand mère et de toutes les femmes mères qui t’entourent, tant qu’on y est. Tu vas encore passer ta journée au téléphone.

– Franchement, les cadeaux des mômes sont moches option mauvais goût. Et si on les jette, on s’en veut à mort. Et si ils nous prennent à pas les exposer bien en vue, ils nous en veulent à mort.

– De toute façon ça changera rien, si on va pas au resto avec les 10 000 autres familles du quartier, c’est bien toi qui va te coltiner la bouffe à midi. Et ce soir. Donc bon…

Moi, je suis maman à plein temps. Je m’en souviens tout le temps.

Quand je me mets du Nutella de partout le matin.
Quand j’essuie leurs bouches sales avant l’école.
Quand le réveil sonne trop tôt.
Quand ils se réveillent tard?
Quand j’ai peur.
Quand ils pleurent.
Quand je vois mes cicatrices.
Quand il faut se dépêcher.
Quand il faut répéter.
Quand il faut veiller.
Quand ils me souhaitent « bonne nuit, je t’aime maman » tous les soirs.
Quand il faut toujours un dernier bisous quand même.

Et puis de toute façon, je suis même pas là dimanche.

Bonne fête, avec ou sans cadeau, aujourd’hui, demain ou dimanche.
Et tous les autres jours aussi.

07.08.09 (15)