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Les lames de l’enfer.

Couic, couic, couic.
Voilà le bruit qui fait hautement paniquer Clapiotte.

Hier, alors que mon coiffeur me faisait remarquer à quel point je n’étais pas entretenue, comme fille (« votre mari vous à choisi nature depuis le début, il est pas surpris comme ça »… le pire, c’est que j’étais épilée, hein!), je lui faisais remarquer de mon côté qu’il lui serait bon d’investir dans une chaise spécial enfant. Oui, parce que mon coiffeur n’a pas beaucoup de tact, mais je l’aime quand même d’amour, parce que justement, il te dit tes quatre vérités et ne te fera jamais ressortir de chez lui avec la coupe de Farah Fawcett.

Si je souhaite tant qu’il investisse dans son salon, c’est purement égoïste. Je suis pourvue d’enfants à toufs crâniennes volumineuses.

J’ai dépenser des smics entiers dans un salon « spécial enfants » qui avait le bon goût d’être ultra équipé. Faute d’être talentueuse en maniement des ciseaux à crans, je suis bien obligée, à raison d’une fois tous les deux mois, d’emmener la petite compagnie se faire ratiboiser dans un endroit où je ne me ferai pas virer pour cause de cris stridents. Oui, car, N°1 a la chance d’avoir mûri, mais Clapiotte, elle, a en horreur le bruit du couic-couic, et sait le faire sentir à l’Edouard aux mains d’argents de service.

Sauf qu’il y a quelques mois, en prenant le chemin pour aller chez le tailleur de tignasses de nains, quelle ne fût pas notre surprise de tomber sur un magasin de déco. Ouais, en deux mois, tout avait changer… notamment la fonction premiere du local.

J’étais bien embêtée tiens. Du coup, Clapiotte a joué les Raiponce en se laissant pousser les cheveux au point de ressembler au cousin Machin… voire à Justin Bieber version méché.

J’ai attendu, attendu. J’en ai parlé à mon coiffeur, qui me certifiait qu’il n’y aurait AUCUN problème… C’est mal connaître le caractère d’une Clapiotte en transe.

Du coup, le trouillomètre à zéro, je n’y suis jamais allée avec elle.

A ma décharge, il faut quand même savoir que Clapiotte hurle littéralement à la vue d’une paire de ciseaux. Elle doit associer ça au scalpel qui lui a dit bonjour le premier jour du reste de sa vie, je n’ai aps trouver d’autres explications.

Pour tout avouer, même lui couper les ongles est une épreuve. Les mains, passent encore, elle pleure, mais ça va, on arrive à maintriser le problème. Au bout de deux ans quoi.

Les orteils? Le coupage d’ongles d’orteil lui fait l’effet d’une vivisection. Je pense même savoir pourquoi mes voisins directs ne me regardent plus dans les yeux, ils doivent me prendre pour Dexter. L’autre jour, pour un pauvre ongle qui allait bientôt entamé le deuxième tour de son troisième orteil, elle m’a fait un bon spasme du sanglot, à devenir toute bleue. Autant vous dire que je lui coupe un seul ongle de pied par mois avec un stress pareil.

Voilà, donc, pourquoi je n’ai pas encore oser infliger ça à mon gentil coiffeur.

Moralité, je suis faible, mais Clapiotte est grave à la mode avec sa coupe de Beatles.

Ca me fera faire des économies en bonnet cet hiver.