J’ai failli finir l’année sans ma médaille de la mère parfaite, mais c’était sans compter sur les vacances de Noël qui m’ont permis de prendre un peu de temps avec mes enfants « pour de vrai ».
Il y a quelques années, j’ai adoré découvrir les histoires d’Harry Potter lorsque les livres sortaient en version originale, je courrais en librairie pour dévorer mon exemplaire. Même à mon âge, j’avais été envoutée par les aventures des jeunes sorciers de Hogwards.
J’ai aimé les films aussi, beaucoup. Et puis j’ai eu ce coffret de 8 DVD. La totale. Sauf qu’il faut bien avouer que la passion était un peu retombée entre temps. J’ai hésité un moment mais comme N°1, 7 ans presque et demi, me demandait si il pouvait regarder les films avec insistance, nous nous sommes fait l’intégrale ensemble à raison de 2 films par semaine.
N°1 était conquis, il a commencé à dessiner des Harry Potter de partout, à se faire des capes avec des draps, les baguettes en bois du japonais devenaient des baguettes de sureau… bref, il était à son tour conquis par le monde de Harry.
Ça tombait pas trop mal, cette subite passion, puisque Noël arrivait et qu’offrir encore une fois des toupies allait me faire perdre foi en l’humanité.
J’ai donc cherché de quoi assouvir les envies de mon apprenti sorcier. Une baguette de Dumbledore, un coffre, une cape, un retourneur de temps, un vif d’or…
Vous auriez vu sa tête le matin de Noël en découvrant le coffre rempli de tous ces trésors… j’ai presque regretté que ce ne soit pas son seul cadeau tellement le reste n’existait pas à ses yeux.
Depuis le 25, donc, il se balade partout en cape, la baguette à la main et il jette des sorts à Clapiotte qui me regarde d’un air de dire que son frère a un petit problème mental.
Et hier, avant de passer à table, N°1 vient me voir avec une liste des sorts qu’on lui avait imprimé il y a un petit moment:
« Maman, j’aimerai bien avoir un livre de tous les sorts d’Harry Potter, comme dans le film »
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Tout à coup, j’ai décidé que j’allais lui faire, ce livre des sorts.
Je vais tenté de vous faire un genre de tuto mais d’abord, vous comprendrez que je ne suis pas spécialiste de ce genre de choses, donc vous excuserez mon style un peu bizarre et mes explications… douteuses parfois… Dans tous les cas, j’espère que ca vous donnera envie car N°1 me l’a dit « je suis la meilleure des mamans » et ça m’a pris que 2 heures en tout hahaha!!!
(ca s’appelle du mega rendement)
– Pour commencer, j’ai cherché les fameux sorts sur internet. J’ai trouvé une liste qui me paraissait pas mal sur wikipedia (qui l’eût cru) et je l’ai copié collé dans Word. J’ai fait une belle page de garde en mentionnant dessus que ce livre appartenait à N°1, élève de Poudlard dans la maison Gryffondor, ce qui m’a valu un joli cri de joie de sa part.
Ensuite, on est passé à table. Et je me suis dit que j’étais bien mignonne, mais que mon bouquin, là, il ressemblait juste à des feuilles A4 imprimées.
Après le café, une idée de génie:
– Je vais vieillir les feuilles de papier. J’ai récupéré le café des dosettes utilisées et j’ai dilué avec un peu d’eau. J’ai pris un morceau de Sopalin que j’ai plié vite fait et imbibé de ma mixture. Et j’ai tenté le coup. J’ai pris la première feuille et au pire, tant pis.
Petit à petit, j’ai trouvé la quantité correcte pour frotter tout le recto de la feuille sans la détremper, j’ai plutôt décrit des cercles sinon les traces de Sopalin se voyaient. Et j’ai procédé de la même façon pour le verso. Surtout pas trop humide sinon, les feuilles n’auraient pas résisté (je vous rappelle que j’utilisais des feuilles basiques de mon imprimante).
– Une fois que toutes les feuilles étaient sèches, j’ai épousseté les restes de cafés avec un torchon et je me suis mise sur le balcon pour brûler les bords des feuilles 3 par 3 (j’ai d’abord fait ca dans ma cuisine mais ça sent vraiment pas bon… hum…). Dès que le feu prenait je l’arrêtais, il s’agit là que de faire « genre » et je n’avais pas bien envie de refaire la manip du café si je brulais une feuille entière sans le faire exprès.
Une fois tout ça fait, je note tout de même que ça avait déjà plus de gueule. Mais voilà, comme je suis pas bien maligne, j’ai imprimé sur feuilles A4 en entier et non de façon à ce qu’il y ait deux pages par feuille (et ainsi, n’avoir plus qu’à plier pour créer un livre). Il me fallait donc relier tout ça, mais pas avec des agrafes, j’avais pas fait tout ça pour tout gâcher quand même (et j’avais N°1 qui surveillait aussi).
– J’avais vaguement entendu parler de la reliure en accordéon, alors je suis partie à la recherche de feuilles de Canson. Je l’ai plié en accordéon comme quand on était petit pour faire des éventails, en écrasant bien les plis à chaque fois. Une feuille A4 sert pour 6 pages du livre environ (les plis de l’accordéon font environ 1-1,5cm).
Le but ici est d’insérer 1 page de livre dans chaque pliure d’accordéon. J’ai donc passé à la colle la première pliure (colle UHU, j’ai rien d’autre), j’y ai posé la première page et j’ai appuyé bien fort recto et verso. Et je suis passée à le seconde pliure etc etc jusqu’à coller la 6ème page avec la dernière pliure. J’ai recommencé avec une seconde feuille Canson puisque j’avais en tout 12 pages. (une fois qu’on est devant, ca parait couler de source, bien plus que de l’expliquer à l’écrit)
Pour finir, j’ai collé les pliures entre elles et j’ai appuyé comme une tarée dessus. J’ai attendu que ça sèche parce qu’évidemment, j’avais foutu de la colle de partout et…..
EFFET GARANTI
Temps: 2h environ (temps de séchage inclus)
Matériel: feuilles A4 d’imprimante, Tube de colle, briquet, marc de café, Sopalin, 2 feuilles de Canson pour 12 pages
Coût: pas grand chose
Voilà, mon quota Wonder Maman 2012 est rempli.
En 2013, je fais la roue.