Hier, je suis tombée sur un article de Elle.fr intitulé « Un jour j’ai quitté mes enfants« .
Je l’ai lu.
Et ça m’a sauté au visage.
Bien que j’en sois aujourd’hui bien consciente, longtemps j’ai été Laurence.
Celle qui s’est enfermée dans son rôle de mère et d’épouse, qui marche droit, qui gère, qui court, qui soigne, qui sait, qui explique, qui raconte, qui nourrit, qui se fait jolie, qui tente de perdre du poids, qui encaisse, qui ne dort plus vraiment bien, qui s’excuse, qui organise, qui doit être heureuse, qui a ce bel appartement, qui n’a pas à se plaindre, qui a tellement de chance.
J’étais celle qui n’avait jamais été seule pendant 8 ans.
Les enfants : je gère. Et s’ils ne sont pas là, je m’occupe de mon mari. Parce que c’est important de s’occuper de son couple.
Mais seule, face à moi-même jamais.
Parce que pas le temps, et puis les enfants ? Qui s’occuperait des enfants ? Le laisser gérer alors qu’il travaille, ce serait tellement égoïste.
Parce que pas le cran de dire que j’avais besoin de temps. Ça ne se fait pas. Je suis mère, j’assume. C’est mon rôle. C’est moi.
Et un jour, on m’a proposé, grâce au blog, de partir 3 jours inaugurer un village vacances en Turquie.
C’était comme à Noël, un peu, ce coup de téléphone.
Mais j’ai décliné. C’était compliqué, de partir 3 jours. Les enfants, mon mari… Je n’allais pas pouvoir.
En raccrochant, j’avais l’impression que Ringo avait installé sa batterie dans mon estomac.
J’ai rappelé et je me suis entendue dire « pardon, c’est ridicule, évidemment que je viens ».
Il a fallu l’annoncer. 3 jours, c’était long. 3 jours, c’était compliqué. 3 jours, dans ce cadre, c’était l’assurance de voir poindre la petite jalousie d’un côté, la culpabilité de l’autre.
L’organisation a été simple. Parce que 3 jours, ce n’était pas long. Ce n’était pas compliqué.
Le temps du voyage, je me sentais mal.
Au premier café en arrivant, je me suis dit que ça irait.
Pendant 3 jours, 2 nuits, j’ai été seule. J’ai rencontré des gens, j’ai pris le temps de douches bien trop longues pour me vanter un jour d’être écolo. J’ai fait un peu de sport. J’ai mangé assise, sans me lever. Je n’ai pas laissé ma part parce que « c’était trop bon, je peux en avoir encore ? »
J’ai plongé dans une piscine où je n’avais pas pieds, je me suis allongée au soleil avec des écouteurs dans les oreilles, des lunettes noires et j’ai fermé les yeux. Longtemps. Le temps que je voulais.
Et puis j’ai dansé.
Et puis j’ai ri.
De bon cœur.
J’ai ri parce que je n’avais pas le poids de ma vie à porter. Et en m’en rendant compte j’ai compris que j’avais arrêté de vivre ma vie en vivant celle dont on m’avait flanqué l’étiquette depuis longtemps.
J’étais la maman de, la femme de. Mais plus moi.
J’ai été illuminée de découvrir que je m’étais contentée de me perdre et j’ai décidé que c’était désormais terminé.
En rentrant, tout le monde, sans exception, m’a dit que « j’avais changé ».
Certains pensaient que j’avais vécu une passion soudaine, d’autres me disaient simplement que j’étais rayonnante.
La vérité c’est que j’étais de nouveau moi. La fille un peu fofolle, qui aime parler, rire, qui aime les gens, qui aime danser et qui aime vivre.
La fille qui avait enfin compris qu’elle pouvait encore être elle tout en étant mère.
C’était tellement simple que j’avais un peu honte de l’avoir oublié… ou de ne l’avoir jamais su.
J’étais légère.
Ne pas s’oublier et se retrouver.
Être heureuse en ENTIER.
Sortir de mon carcan imposé et redevenir moi a été facile de mon côté. Moins de l’autre. C’est devenu compliqué parce que c’était trop tard, parce que j’avais été trop longue à me rendre compte que je m’étais perdue, trop longue à définir mes limites. Les chemins étaient trop différents.
Mais ce n’est jamais trop tard pour tout le monde alors si je dois donner un seul conseil, une fois sur ce blog, c’est que ce n’est pas de l’égoïsme que de s’octroyer du temps, ce n’est pas être mauvaise mère ou mauvaise épouse que d’avoir besoin de se retrouver.
C’est vital.
Merci. J’ai lu l’article hier. J’ai eu envie de partir. Je me retrouve tellement dans cette description… ça ressemble à ce que je tentais d’expliquer à mon mec hier soir…
On voit que ce sujet est pris tres a la legere
pensez a ce que les enfants ressentent bref
???
les enfants sont heureux de voir leurs parents heureux et épanouis ! ce n’est pas un quotidien pour des petits de sentir le stress, la rancœur, l’anxiété, le frein que l’on ronge petit à petit. Penser à soi c’est aussi une manière de penser à ses enfants et l’ambiance familiale dans laquelle ils évoluent !
ce sujet n’est absolument pas pris à la légère, au contraire c’est très lucide !
Ce genre de reponses, vu la date ou elle a ete ecrite…c’est forcement une blague. Ou alors il y en a qui n’ont pas eu le courage de se retrouver et ne veulent surtout pas que d’autres y arrivent. Bref.
coucou ! Tu sais qu’on a acces aux IP et que je sais qui tu es du coup ?
Waouh, beau billet, simple, évident ! Mais pourquoi on se perd soi dans le couple et les enfants, pourquoi on s’impose ça, hein ?!!!
Après, moi qui vis bientôt le départ de mon aînée en pension, je réalise ce fait troublant : des enfants, ce n’est qu’une parenthèse, en fait, dans une vie, et c’est important de ne pas se perdre en route, parce qu’au final, on va se retrouver avec soi et sans eux…
Je pense que c’est ça, on se l’impose et après on ne se rend pas compte des conséquences sur soi-même. Tout le monde trouve ça confortable,noratique, naturel…et nous mêmes, nous n’avons plus le recul nécessaire pour dire « hé oh, stop, on reprend à zéro… ». On en veut à la terre entière, d’abord aux enfants (qui si on est vraiment honnêtes et super lucides, n’y sont vraiment pour rien) peut-être au conjoint (qui lui par contre, a quand même sa part, genre non assistance à personne en danger) mais restons honnêtes et lucides jusqu’au bout, c’est avec nous que nous devons commencer. Pas de fuite, de départ en fracas,ni de ruptures. Peut être juste quelques jours au calme, seule, pour se retrouver et refaire un point. Après, on est quand même pas des cocottes, on relève la tête et on repart. Mais cette fois, avec un plan ! (J’y travaille)
Mon grand a 6 ans, mais j’ai l’impression d’être cette femme depuis 10 ans… 10 ans que j’ai quitté un boulot qui me plaisait bien, pour acheter une maison en ruine, bosser avec lui, faire les travaux avec lui, puis avoir les enfants, puis encore des travaux, pas de boulot pour moi dans ce coin… M’enfermer, le suivre, l’aider, ne voir personne d’autre, et me rendre compte que je passe a côté de ma vie… A 32 ans, je viens d’enterrer mon grand père, un grand monsieur, et me suis pris en pleine face cette interrogation : qui viendrait a mon enterrement et que dirait-on de moi ?? Pas grand monde et pas grand chose…
C’était ou cet hotel magique ??
et voila, mon grand a 11 ans maintenant, je l’ai suivi au bout du monde, a droite, a gauche, je ne m’en plains pas, qui ne rêverait pas de ça ? Et me voila au Quebec, a reprendre une formation pour qu’il ait le droit de travailler, j’adore le Canada, moins le Québec, j’adore ma formation, je suis douée. Il part 4 mois et demi au bout du monde pour le boulot, je reste la, dans la neige, je gere les enfants, mes études, le déménagement dans la nouvelle maison, les travaux pendant mes congés de Noel. Et il rentre en m’annonçant qu’il n’est pas sur de vouloir continuer, un mois avant nos 20 ans, en plein confinement pour cause de coronavirus. Dégringolade, dépression, pas tellement pour lui finalement, mais plutôt pour moi…et moi, je veux quoi, dans le fond ? Je n’ai pas eu le cran il y a 5 ans de me regarder en face, mais la, plus le choix… Et je ne sais pas encore ce que je vais trouver, et je me rappelle de cet article, que je viens à nouveau squatter… Mais je vois JackJack, et cette petite lueur qui me dit qu’au pire, ça peut aussi être beau autrement.
Oh Anne Laure, je découvre seulement aujourd’hui ce message…
Comment ça va ?
J’espere que le moral revient, malgré la situation…
Et oui, un grand OUI pour te dire que quoi qu’il advienne ça vaut la peine…
Et j’apprécie tellement mon bonheur d’aujourd’hui après les galères d’hier, je me dis qu’il ne serait pas si bon sans ça ;)
Des bises !
Merci,j’ai lu l’article aussi hier. C’est en septembre que j’ai craqué…je ne suis pas partie mais j’ai passé une nuit aux urgences,peur de faire un infarctus tellement j’avais mal a la poitrine et au bras gauche… Verdict,crises d’angoisse ( je bosse en psychiatrie et je n’y avais même pas pensé…) arrêt de travail. La remplaçante de mon doc m’a fait réfléchir en prolongeant mon arrêt. Elle m’a juste demandé ce que je faisais quand j’étais en repos : ménage,je m’occupe de ma fille. Sa deuxième question a été » et pour vous? » Pour moi,rien. Elle m’a dit que j’étais à la limite du burn out familial. J’ai la » chance » ,comme dit mon mari,d’avoir des jours de repos en semaine ( c’est parce que je bosse au moins 2 week end par mois ) du coup,depuis,quand j’ai deux jours de repos d’affilés en semaine,je laisse ma fille a l’école et je me prends une journée pour moi,et moi seule. Ça fait un bien fou..
Merci!
J’ai aussi lu l’article dont tu parles hier soir… J’ai reçu un coup de massue! je crois malheureusement être arrivée à l’étape suivante… Celle où l’on se laisse aller complètement… laisser le linge s’entasser dans la panière, remettre toujours à plus tard le ménage, laisser mon conjoint gérer les enfants quand c’est possible etc… avoir parfois un regain d’énergie et hop ménage, linge, enfants etc… l’année dernière, je suis partie 3 jours seule avec des amies à un festival (pas assez de batterie sur mon tel pour donner des nouvelles): ça m’a fait un bien fou! Mais c’était court; trop court… alors, sans doute en recherche de mêmes sensations, je sors plus, je prends plus de temps pour me faire plaisir… mais jamais assez pour être vraiment reboostée…
Déjà depuis quelques temps, je sais que j’ai changé, je sais l’importance de ne pas s’oublier soi,
Il me faudrait un break; un long break… mais je n’ose pas…
Mon couple a souffert; je le sais, je le sens; je ne sais combien de temps, nous allons l’un et l’autre supporter ça…
En tous cas, savoir qu’on n’est pas seule; ça fait du bien, vraiment. Alors merci de mettre tout ça en mots pour celles dont les maux ont du mal à s’exprimer!
Ok j’ai pleuré, bisou !
Karol
Tu m’a beaucoup émue, peut etre parceque je me reconnais tellement dans ce billet.
Vivre pour les autres, s’oublier et ne plus vraiment savoir se retrouver….
Je suis ok avec toi….. Mais quand tu es seule à 100% (mon cas) , que les enfants ne vont pas chez leur papa, c’est difficile…. Mais comme je te dis je suis ok avec toi….. Et de prendre du temps pour soi je crois que c’est nécessaire pour être une bonne mère t une bonne femme.
Je suis seule avec mes filles dont le papa est décédé. Certes j ai l impression d avoir une énorme charge.
Mais je n oublié pas qu elles me préfèrent épanouie.
La famille est loin. Une baby sitter vient de temps en temps mais rarement… mais ces soirs la…. je recharge les batteries!
Ne t oublie pas…
C’est vrai. C’est ça. J’ai failli tout plaquer, parce que je me suis rendu compte. Mais j’ai eu la chance qu’il ne soit pas trop tard. La chance d’avoir un homme qui a voulu évoluer dans mon sens, qui a compris. Qui n’a rien lâché quand j’ai voulu tout envoyer bouler. Alors de vivre ma vie j’ai (re)commencé.
Des bises.
Bonsoir. je ne commente jamais même si je suis souvent là ;-) Mais là comme beaucoup d’autres je me sens concernée, ton article me parle à moi aussi parce que même avec des vies différentes, on a tendance à vivre des choses similaires quand on devient parent. On ne sait jamais avant ce qu’on va vivre et puis on fait le deuil de plein de petites qu’on a pas vraiment envie de ne plus faire et on blâme … nous-même. Personne ne nous a mis dans la situation de devenir maman, d’arrêter de travailler ou de courir partout, personne ne nous a mis un couteau sous la gorge. Le tout est de se rendre compte qu’on peut dire non, qu’on peut ne pas être à 100% pour ses enfants , son mari … les autres et qu’on est pas égoïste de ne penser qu’à nous de temps en temps parce qu’on a qu’une vie :-) C’est tellement facile de le dire et c’est tellement facile de culpabiliser de le penser mais malgré tout, tu prouves aussi que c’est salvateur :-) Merci pour ton article.
Hier j’ai pris ma journée, pas d’enfant, pas de mari, juste une journée pour ma poire à faire les magasins et à penser à rien ;)
Moi ça fait 3 ans que j’ai dis STOP. Que j’ai dis : non les enfants vous restez avec papa pdt que je vais à la danse 1h, c’est pas le bout du monde… mais ils arrivent tellement à leur faim… Mais voilà cette heure par semaine, elle est pour moi. Entièrement pour moi. Et des fois je me prends même des après-midi (bon pour faire qq papiers, aller chez un spécialiste… et après souffler avant de recupérer les monstres au peri.
Parce que oui je suis une maman, oui je suis une épouse, mais avant tout je suis MOI. je suis une femme qui a envie de se sentir bien dans sa peau sans culpabiliser, qui a envie de rire sans arrière pensée : et une fois qu’on y a prit goût on se dit qu’on aurait dû le faire plus tôt. Et quand ma BM me dit « oh tu fais garder les enfants pour aller faire du sport pendant toute une soirée » du style t’abuses, t’as fait des enfants faut s’en occuper etc etc… je lui réponds : oui j’estime que j’ai le droit d’avoir du temps pour moi. Et c’est comme ça. et j’adore quand mon zhom renchérit en disant : beh oui maman elle ça lui fait du bien et aux enfants aussi ! » et toc Bm ;)
Le mercredi soir chez nous c’est yoga de maman.
Quoiqu’il arrive.
Même avec un bébé de 3 mois, la varicelle, les deux grandes de 3 et 5 ans.
Et avec une babysitter pour ne dépendre de personne.
Pour que le père des enfants fasse ce qui lui chante.
Ok, ça coute cher.
Mais ça rapporte gros!
Pour tout le monde : les enfants, le papa, la maman, l’épouse, la femme.
Bonne chance à toutes celles qui ont besoin de se retrouver.
J’ai pleuré. Cette description, c’est moi. 10 mois que j’essaie d’être une maman qui gère tout,, une femme présente pour mon mari, accessoirement une belle-mère correcte une semaine sur deux… Que j’ai perdu du poids, que je me maquille et me fait belle quand même je ne suis pas qu’une maman, que je l’ennuie au boulot car ça ne me plaît plus mais pour ma vie familiale c’est qd même mieux de rester. .. Que je tiens une maison propre, que je fais de bons petits plats, que le linge est à jour et tout le monde bien habillé. Je sens que j’atteins mes limites mais pourtant je ne suis pas prête à franchir le pas… ton pas.
Merci pour ton article qui m’a au moins aidé à en prendre conscience.
Oui c’est la clé.
Je crois qu’on en ressort tous gagnants, parents, enfants.
Encore une fois tu es dans ma tête ? Parce que c’est effectivement c que je ressens aujourd’hui et depuis qq temps (mais j’ai mis bcp de temps à le formuler !!) Un mari avec une carrière mega prenante, une micro at home depuis sa naissance (2,5 ans ) et moi qui me perds ds le ménage, les courses, les trajets, le stress d’une maison bien entretenue, un peu comme un scorpion qui se mord la queue car je m’enferme aussi volontairement ds cette situation, elle me protège de l’exterieur, de l’idée de reprendre un boulot qui me terrifie… bref encore du chemin mais la discussion reprend entre l’homme et moi et je me sens un peu plus soutenue et un peu moins d’obligations !!! Je suis sur le bon chemin !!! Merci Natacha pour ce beau témoignage qui nous touche tellement !!
Et oui, en s occupant des besoins des autres on en oublie les nôtres, on les prend pour des caprices de l égoïsme, mais ce sont bien des besoins… c est fou qd même!!!
Je l ai vécu 4j de séminaire début janvier un couple qui bat de l’aile une maman esclave puis 4j de fête comma jamais rires bonheur détente
Au retour grosse réflexion puis 15j après je l annonce je le quitte çar ma vie ne me rends pas heureuse
J’ai juste pleuré à chaudes larmes…
Ce soir, ça me parle…
J’ai deux filles, pré-ados de 10 et 13 ans… J’ai tenté aujourd’hui suite à un conflit de leur expliquer le respect, le respect du temps que je leur donne, des concessions,…
Je pense que parfois on en fait trop… Parfois, on devrait aussi penser à nous en tant que personne, en tant que femme…
Je crois que j’ai eu la chance de vivre, il y a quelques années, une relation amoureuse qui m’a étouffée et m’a fait perdre de vue qui j’étais vraiment. Lors de la séparation je me suis JUREE de ne plus m’oublier et de rester moi-même…
Bien sûr, les premiers mois avec un bébé, c’est pas toujours facile, mais je prends du temps pour moi, seule, parce que j’en ai besoin pour être une bonne maman.
Aux yeux des autres je passe pour une mauvaise mère (aka la mère non sacrificielle) car je ne travaille que le matin et que je récupère mon fils qu’à 16h30… oui mais à la crèche il est franchement heureux, et moi, pendant ce temps là je fais des choses qui me permettent d’être plus disponible quand on est ensemble, ou, tout simplement, je ne fais rien.
Je crois que c’est, vraiment, une des clé contre le burn out parental.
Merci pour ton article, pour tes mots.
Cet article sur Elle, je l’ai lu. J’ai eu les larmes aux yeux, je me suis vue et c’est douloureux.
Bref.
Bravo pour ton courage d’être toi.
Et il en faut du courage.
Chemin(ement) analogue, d’infimes renoncements en petits renoncements, un jour, on se rend compte que rien ne vaut de ne plus être « soi », et que si l’on renonce encore à un tout petit quelque chose, on atteindra les limites de son individualité, que l’on est face à un enjeu qui est de l’ordre du vital …
Cause ou conséquence, je ne saurais le dire, nos chemins avec mon ex mari se sont aussi séparés… mais se retrouver soi en a été l’heureuse surprise consécutive…
Le plus surprenant dans tout ça, c’est que, sur le plan théorique, « avant », évidemment que je n’allais pas suivre ce chemin là … et que « pendant », je ne me suis rendu compte de rien, parce que tout se fait progressivement, jusqu’au jour où ça devient intenable : la vie est un perpétuel apprentissage …
Pas de regrets à cela, si ce n’est celui de se dire qu’on n’aura pas su construire à 2 pour toute une vie, parce que depuis, je me connais mieux .
Ce sentiment, je le connais aussi. il a fallu que j’aille faire une psychanalyse dans le cadre d’une cure d’amaigrissement pour que j’ouvre les yeux…
Certes, je m’accorde du temps dans la semaine : mercredi soir c’est danse, 2 soirs où je ne récupère pas les enfants et je peux faire ce que je veux (comme par hasard, je ne suis pas pressée de rentrer…).
Aux vacances, 1 semaine sur 2, les enfants sont chez leurs grands-parents et nous en profitons avec mon mari. J’adore avoir la maison pour moi toute seule car mes enfants étant jeunes, cela n’arrive pas souvent en dehors des vacances.
Mais il est vrai qu’en devenant mère, on s’enferme dans une routine . Moi qui pensait ne pas tomber dans ce piège, j’ai prsi une bonne claque en septembre dernier quand on m’a fait comprendre la situation : je materne mes enfants, je materne mon mari, je materne mes élèves et moi, qui me materne ??? Du coup, un peu d’égoïsme ne fait pas de mal et tant pis si beaux parents et autres essayent de me faire culpabiliser § J’avoue que depuis je ne pose plus de questions quand mes élèves de 3 ans restent toute la journée à l’école alors que maman est en vacances. Je comprends et je ne juge plus…
qui t’a fait comprendre la situation ?
J’ai eu de la chance, sans doute : mon caractère, et on m’avait avertie…
Conjugué à cela le fait que j’ai un conjoint très moderne (+ égalitaire, compréhensif et partageur de son temps), en devenant mère, je n’ai pas oublié ni la fille fofolle et fêtarde, ni la femme professionnelle et sociale, ni la maîtresse tendre en moi.
Mais j’ai bien conscience, j’ai de la chance.
Et on me l’avait bien dit, avant…
JUSTE MERCI! Pour cet article qui me parle tant, si bien écrit et si réel.
Ce fut ma réalité aussi, à 26 ans je suis maman de deux adorables « Tic&Tac » de 6 ans et 3 ans, mariée depuis 1 ans bientot à mon amour de jeunesse que je fréquente depuis 12 ans.
Deux enfants, un pacs, un mariage, la rénovation de notre maison etc… pendant les 6 dernières années, je ne me suis pas posé une seule seconde, j’étais toujours très occupée et toujours très organisée.
J’ai géré touts les événements de nos vies, souvent seule et pas parce que mon mari ne le voulait pas, mais parce que je suis perfectionniste et que je vous toujours le « mieux », « à mon idée ».
Je me suis donc moi même enfermée dans une course à la perfection, une course pour être la mère « parfaite », l’épouse « parfaite », et finalement je me suis moi même laissé sombré.
La fatigue physique, puis mentale et enfin un constat qui a ravagé mon bonheur en moins de temps qu’il n’en faut: J’avais 26 ans, tout ce dont plein de gens rêvent, mais il me manquait l’essentiel, une vie pour MOI! Comme un métier qui me passionne, un permis pour me libérer, un peu plus de temps pour prendre soin de moi (reprendre le sport, sortir avec les copines) et du temps pour apprécier mon couple.
Finalement après plusieurs mois de douleur intérieur, de tiraillements, j’ai compris que finalement la solution était entre mes mains, que c’était à moi et à moi seule de me prendre en main et que personne n’avait son mot à dire. Il en allait de ma santé mentale et de l’équilibre de mon monde.
Cela fait maintenant 3 semaines que j’ai mis à plat toutes mes envies et mes aspirations et j’espère pouvoir les réaliser au maximum!
Alors pour toutes les femmes qui comme nous n’avaient plus pensé à ELLE depuis TROP longtemps: MERCI encore!
J’espère que cet article ouvrira les yeux de certains et certaines, je te souhaite en tout cas beaucoup de belles choses pour ton futur, profites de tout surtout ;)
Merci Lili :)
Je suis « admirative », car même si les occasions se présentent ou que je peux les provoquer, je n’arrive pas à lacher mes enfants….
J’ai vécu cela aussi.
A l’aube de mes trente ans, j’ai réalisé que je m’étais perdue et oubliée. J’ai remis de l’ordre dans tout ça et aujourd’hui, les choses ne sont pas encore parfaites mais on s’en approche!
Je voulais juste témoigner pour dire que mon amoureux depuis 16ans, le père de mes deux enfants a écouté mon malaise, il l’a entendu et nous a accompagné dans cette transition, m’encourageant à me réaliser. Et il est depuis, devenu mon mari.
Cette prise de conscience est indispensable, le changement, nécessaire. Mais il est possible de ne pas le vivre seule et surtout de ne pas perdre au passage, son couple.
Beaucoup de bonheur à toutes!
Bien joué Grande Madame Cranemou.
Merci… <3
comme tu as su toucher notre coeur en ouvrant le tien !!
je suis à une étape un peu charnière d’une vie … celle où les enfants s’en vont faire leur vie hors du nid !! et justement ce temps qui s’offre à nous … permet de réaliser quelques rêves en attente … allez les soeurs !! courage ! il est de notre responsabilité de nous aimer; en écoutant nos besoins, en nous donnant ce que nous offrons si facilement à ceux que l’on aime : du temps, de la patience, de la tendresse !! il est très important d’être aussi tendre avec nous que nous le serions avec le nourrisson qui dort dans nos bras !
Je nous aime les f’âmes !!
« il est très important d’être aussi tendre avec nous que nous le serions avec le nourrisson qui dort dans nos bras ! » : que c’est bien dit !
Ah ça me parle ! Je suis ravie pour toi que tu te sois retrouvée ! <3
Tellement ma vie !!!
Et le pire c’est que je somatise à cause de tout ça.
Vital, parfaitement. Pour soi et aussi pour les autres, aussi bien les mômes que leur père d’ailleurs. Contente que tu te sois retrouvée ;)
Bel article <3
Juste un grand merci, merci de nous faire partager tes sentiments qui sont aussi les notres ;)
ouf… je me sens moins seule en lisant cela. Je me rends même compte que nous sommes nombreuses. Poids de la société qui nous pousse à être une mère et une épouse parfaite ? Conjugué au boulot au quotidien et à toutes les tâches que nous sommes (trop) nombreuses à supporter seules ? On courre, on courre, on ne prends plus le temps, on ne trouve plus la force. On s’épuise. On s’oublie. On culpabilise et on nous fait culpabiliser (tu n’es jamais contente, il t’en faut toujours plus, mais de quoi tu te plains ?…)
Il faut en parler, continuer, encore encore ! pour que la prise de conscience se fasse. Si elle ne nous sert pas à nous, elle servira à nos filles !
Ouch, ça fait mal , tellement criant de verité, en tout cas ça me parle…et ça fait mal. J’avoue j’ai pleuré aussi
J’ai toujours eu l’impression d’être cataloguée comme une « mauvaise mère » parce que justement je me suis toujours gardée du temps pour moi !
J’élève seule mon fils et bien je suis déjà partie en club sans lui, je vais au ciné, à des soirées… il a toujours été habituée et finalement, quand on est séparé, et bien on ne se manque pas si c’est pour un court moment !
Il ne faut pas s’oublier c’est super important
J’étais cette femme aussi… à jongler entre enfants, organisation, boulot, rester désirable, ne jamais flancher… sauf que ce n’était visiblement pas assez bien pour mon mari qui a décidé qu’une fille de 10 ans de moins sans enfants lui offrait une vie plus sympa…
Bref, j’ai depuis du temps pour moi certes (un w-e sur deux) mais le reste du temps c’est encore plus la course qu’avant, il faut être d’autant plus présente et « parfaite » pour s’occuper des enfants en jouant à la fois le rôle du père et de la mère, pour ne pas qu’ils souffrent trop de la situation. Donc, un w-e sur deux, je dors, et je fais les courses, le ménage, etc.
Oui j’ai beaucoup de regrets, j’aurais sans doute dû être plus égoïste à l’époque, ça aurait peut-être sauvé mon couple, ma famille.
Je suis en admiration pour vous et pour toutes les femmes qui élèvent seules leurs enfants. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir m’occuper de mes enfants sans être obligée de travailler à l’extérieur. Et la chance aussi d’aimer faire à manger et de m’occuper du confort de mon mari et de mes 4 enfants. Le travail quotidien ménager n’est pas du tout reconnu par la société alors que nous sommes carrément des chefs d’entreprise! Gestion du budget, des stocks de nourriture, organisation des achats et de l’entretien des vêtements etc…sans compter notre fonction d’infirmier à temps partiel, d’éducateur à plein temps etc…. Tout cela 24h sur 24 7jours sur 7. Il est très important de pouvoir prendre au minimum une fois par mois une journée de repos et une demi journée par semaine sans enfants. Prendre conscience de ses besoins nous amène à nous respecter et à trouver des solutions pour les satisfaire. Femmes nous sommes formidables! Aimez vous! Aimons nous!
Des bisouuuus
Oui comme ça parce que ton article il fait du bien, il réveille un peu, il motive, il donne envie, et tout simplement parce que j’ai envie aussi ;).
Comme beaucoup, ton témoignage me touche énormément… D’autant qu’enceinte de mon n°2, je sais que je n’aurai que peu de temps pour moi dans les mois (voire les années) qui viennent. Travailler déjà, c’est un peu du temps pour moi, enfin plutôt du temps où je ne suis ni la femme de, ni la mère de. Cela dit, ça ne suffit pas. De mon côté, je me pose une question : et si j’en avais vraiment du temps pour moi, qu’est-ce que je ferai ? Je suis arrêtée pour une semaine et j’ai déjà pris un décision : pas de ménage ! Et des siestes… Mais que faire qui me remplisse , qui me fasse vivre vraiment ??
c’est EXACTEMENT çà !!
prendre du temps pour NOUS !!! en tant que FEMME !! tellememnt facile à écrire ou dire …..
Merci beaucoup. Ce billet est vraiment excellent.
Parce qu’une femme dans notre société se doit d’être souriante, belle, à la mode, mince mais jamais au régime, disponible pour son mari, ses enfants, professionnellement active et épanouie, elles n’ont plus le temps pour leur bonheur personnel…
Je te souhaite plein de bonheur et que tout se passe au mieux.
wow !!
bon, ok, gros coup de poing ds ma gueule, là tout de suite, mais je te dis quand même MERCI ♥ parce que c’est juste tellement vrai !!!
il me faudrait ça, mais c’est clairement tres difficile à caser :( … d’autant qu’on vient d’apprendre (ya 10 jrs) que le mari devait partir en mission en region parisienne, ah ah AAAAAAAAAH :-o !!
moi qui me sentais au bord du gouffre juste avant, j’ai passé qqs jrs à chialer à l’idee de TOUT ce que ça representait niveau logistique pour moi … et à tous les « et si… » dont il faudra que j’ai LA solution, seule …
hum, 1ere sem de juin je serai en formation, touuuuuute la semaine … le mari sera bien obligé de gérer le quotidien (même si je pense qu’il me restera le linge à faire à mon retour ;)), je crois que je vais bien rigoler, dans un sens :p !!! par contre, zero repos, formation avec exam à la fin, gloups !!
ps : parfois, j’ai 1 jr *seule* … je le passe soit à lire, soit dvt la télé, désoeuvrée :( je ne sais pas quoi faire (menage, nettoyage, rangement, c’est niet) !!
Enceinte de mon troisième, ton article me fait réfléchir!! Je me sens souvent un fatiguée et un peu emprisonnée, donc je vais être vigilente et prendre le temps de réfléchir à tout ça!!
Article d’utilité publique!!
J’ai fait ce constat aussi il y a bientôt 3 ans. J’étouffais sans savoir pourquoi, au point d’en rendre responsable ma fille et son handicap, de m’éloigner d’elle.
J’en ai pris conscience, ainsi que du poids trop lourd sur mes épaules et je suis partie. 1 semaine, seule. J’ai été voir de la famille, des amis, j’ai fait ce dont j’avais envie et c’est tout.
Je suis revenue à bloc. Et c’est là que j’ai vu. Les chemins et attentes différentes. L’avenir plat.
Tout n’est pas parfait depuis que je suis seule. Je suis en garde alternée du coup, je savoure ma semaine solo ^^
Mais je revis aussi !
Hello M’dame !
J’ai bien aimé lire ton article, si sincère … du coup, je suis allée aussi lire celui d’Elle (qui m’a moins touché que le tien, d’ailleurs).
Et c’est vrai que cela fait réfléchir …
Bises !
Suis d’accord avec Lisbei. L’article de ELLE m’a fait un peu réfléchir mais sans grosse révolution, toutes ces situations me semblaient trop loin de moi. Mais cet article, sensass !!
Ca fait super réfléchir en effet. Une copine tente de m’ouvrir les yeux depuis un an, cet article est son coup fatal !! Mais c’est super, merci merci !
<3
107 Bd voltaire paris 11
des lecteurs de la marie du 11e ? ;)
J’ai connu ce sentiment il y a quelques années, ce besoin de faire des choses pour moi, de vivre sans constamment penser aux autres, de m’échapper parfois.
Et puis les enfants grandissent et aujourd’hui j’ai surtout envie de profiter d’eux avant qu’ils ne quittent la maison.
C’est là tout le paradoxe: quand les enfants sont petits, on rêve de pouvoir souffler de temps en temps et quand ils deviennent ados, on voudrait pouvoir arrêter le temps…
Moi aussi, je revis, depuis….!!
http://dessin.afleur.fr/2015/03/23/metamorphose-printaniere/
Pour ma part, le plus dur ce n’est pas de se rendre compte de ce qui ne vas pas, ni le « comment j’y suis arrivé » car je le sais très bien. Pour moi la question est plus de savoir si je serais capable d’assumer les conséquences du changement ??? Et pour l’instant j’ai pas les coui..es :-)
Oui…
Je suis une « vieille » maman de 50 ans… Trois enfants 25, 22 et 16 ans… Il y a 4 ans j’ai craqué, et j’ai décidé de changer ma vie qui était celle que vous décrivez exactement. J’ai décidé de divorcer, mes enfants les deux grands ne l’ont pas compris… Je n’entrerais pas dans les détails mais dieu que ce fut difficile d’être jugée par des enfants à qui on a tout donné pendant plus de 20 ans…
Votre article me met les larmes aux yeux… Je sais que ce n’en est pas le but mais… certaines cicatrices sont encore si fraîches…
Merci à vous pour tous ces mots ou peut être ces maux…
Et surtout vivez, vivez, vivez, ne culpabilisez pas !!!
Bonne continuation.
vero je suis tout comme toi lol trois enfants 27 23 16 ans
j ai entamé une procédure en juillet 2014 puis grosse discussion et on refait un essai (encore un !)
le jugement dont tu parle je le vie au jour le jour car mes deux ainées ont coupé les ponts depuis plus aucunes nouvelles et cela parce que j’ai accordé une autre chance a mon mariage
elles ont sans doute été plus clairvoyantes que moi car de toute facon cela ne va pas mieux qu’avant mais ou trouver le courage de partir ……
quel est ton secret tu semble bien maintenant
Ne pas se perdre…pas simple.
Bel article avec du joli toi dedans.
Bises
Ca correspond au nouveau clip « Vivre » de Vitaa…
Il faut pas rester dans la nostalgie de nos années antérieures mais s accorder des parenthèses de souffle pour être des mamans épanouies.
Bonsoir et félicitations. D’abord pour la qualité et la clarté de votre écriture, et félicitations d’avoir pu avoir ce déclencheur qui vous a fait vous retrouver.
Le cas de départ est banal mais la réaction trop rare malheureusement.
Avoir la tête dans le guidon nécessite une décharge pour sur nous restions efficace dans notre vie et auprès des nôtres.
Belle renaissance!
Laure
Merci de rappeler cette évidence, cette réalité, cette vérité…. Une évidence et pourtant combien d’entre nous s’étouffent sous leur famille ! C’est vital de se retrouver, de s’offrir dès parenthèses, d’être connectée à soi même et de ne pas perdre de vue nos rêves ! Sinon on ne peut plus les réaliser non ? En plus on n’e pas besoin d’être des mères ou des épouses parfaites ! Et puis ça fait du bien à toute la famille…
Bonsoir,
J’ai été la femme de…. la maman de ….. et un jour je ne pouvais plus respirer….. donc j’ai tout arrêté…. j’ai trop attendu et mon couple n’a pas résisté…. parfois j’y pense et me dis que c’est bien dommage, mais la vie continue et elle est belle une fois que nous avons appris à connaitre nos limites, nos envies. Et nos enfants n’en sont que plus heureux.
Je me suis retrouvée, quelques heures, toutes bêtes, quand je suis venue sur Paris en Décembre. Cette parenthese m’a fait un bien fou, et oui je me suis sentie libre, même pendant un laps de temps aussi court. Bon par contre je t’ai pas croisé et ça m’a bien foutu les boules.
Alors non je n’ai pas encore trouver le moyen de m’octroyer vraiment du temps, mais j’y travaille, d’abord dans ma tête et puis en vrai un jour :-)
MERCI