En lisant tous vos commentaires concernant le billet d’hier, je me dois de vous dire une chose.
D’abord, c’est très agréable d’avoir lu toutes vos réactions, j’apprécie énormément vos commentaires, puisque j’aime ce côté interactif qu’ont les blogs.
Ensuite, je me sens gênée, très gênée qu’on me trouve du courage à raconter ces petites péripéties avec humour. Mon fils est en bonne santé (en général), il est heureux, plein de vie, comme tous les enfants de 4ans et demi. Toutes ses « aventures » bizarres qui lui arrivent se sont toujours soldées par un dénouement heureux, alors certes, sur le coup, c’était toujours le stress, les larmes, l’angoisse… mais j’ai la même angoisse que toutes les mères au fond de moi, je ne suis pas un héro (faut pas croire ce que disent les journaux).
C’est donc sans courage aucun que j’arrive à relativiser et à rire de tout ça. J’en ris parce que c’est du passé. J’en ris aussi parce que je relativise…. beaucoup même.
Loin de moi l’idée de vouloir apitoyez mes copines de blogs sur nos sorts… vraiment!
Maintenant que j’ai dit tout ça, je peux vous expliquer pourquoi je relativise mes petites aventures, pourquoi je peux tant en rigoler.(c’est là que vous pouvez sortir vos mouchoirs).
Quand je suis tombée enceinte de N°1, le jour où nous avons voulu l’annoncer à ma belle mère, je l’ai trouvé en pleur. Elle pleurait car le petit garçon de 6 ans qu’elle avait gardé les 5 dernieres années venait de devenir aveugle, suite à une tumeur non détéctée qui se développait sur ses nerfs optiques. Ce garçon a tout affronter, sans sourciller, jamais. La tumeur est partie, il l’a vaincu. reste sa cessité, avec laquelle il a refait sa vie. Là, j’ai vu des parents courageux, des frères et des soeurs plein d’espoir et un enfant toujours souriant.*
bien plus récemment, un couple d’amis s’apprêtaient après de longues années d’attente, à partir à Haïti pour chercher leur petite fille de 3 ans qui les attend dans un orphelinat. Sans nouvelles depuis la catastrophe, ils continuent à vivre, dignement.
Je raconte ça parce que dans ces cas là, je serais la première à m’effondrer, à vouloir que ma vie s’arrête.
Je suis la dernière des courageuses.
*Vous pouvez voir ce petit garçon dans le téléfilm « entre deux ombres » qui est passé sur France3 récemment.
Pour tes amis qui attendaient une petite Haïtienne, ça doit être atroce de se demander si elle est en vie ou non, si elle est blessée ou non …
Je leur souhaite beaucoup de courage
Je ne crois pas que l’humour soit une question de courage : comme tu le dis très bien, c’est digéré.
Et puis l’auto-dérision, c’est un certain regard sur la vie, c’est aussi parfois se protéger en mettant de la distance entre la réalité des faits et leur interprétation, ça peut être de la pudeur.
En d’autres termes, on affronte les soucis petit à petit, l’un après l’autre, et on se retrouve toutes un jour à faire des trucs dont on se serait jamais crues capables (genre, accoucher, haha, si on nous avait annoncé par avance tout ce qui allait se passer, on l’aurait jamais fait, ce môme! Eh ben, on surmonte et traverse tout ça quand même, héroïnes du quotidien que nous sommes!).
Je crois aussi que beaucoup d’entre nous sont confrontées à des soucis dont on ne parle pas, soit parce qu’on en a honte, soit parce qu’on ne sait pas quoi en penser (grave ou pas, géré ou pas, etc.). Par exemple, mes deux premières ont fait leurs nuits à 2 mois. Je travaille avec des mamans à l’hôpital, qui me disaient en grande majorité, « oui oui, les nuits à 2, 3 mois ». Ben ma troisième, qui les a faites à 9 mois, m’a donné l’occas de rabattre mon caquet et aussi de me plaindre et de chercher conseil. C’est là que j’ai entendu « ben, moi, il les a faites à 2 ans, ça a été l’enfer, j’ai voulu le jeter par la fenêtre », etc., toutes sortes de choses que ces mamans ne m’auraient jamais dites si j’avais continué à jouer les mères parfaites qui ont des enfants parfaits.
Au total, je trouve que tu as raison de raconter tout ça comme tu le fais, sur ce blog. Moi, en tous cas, ça m’apporte beaucoup de lire ces témoignages et de partager ces quelques instants de vie, livrés avec authenticité, sincérité et simplicité.
Et ton numéro 1 a l’air d’être un gentil petit bonhomme dont vous vous occupez à merveille, alors pas d’angoisse!
chacun exprime ses sentiment différemment, je te comprends, moi aussi j’utilise l’humour et l’ironie comme arme
ça me rappelle une réplique d’un super film « la vie c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber », tu es comme Forest Gump, du raconte ton histoire tes expériences avec humour et humilité…
@Evanescence: je confirme! :D
@Kahlan: oui, c’est sur que sur le coup, on est toujours angoissée à outrance…parfoiis pour pas grand chose, mais bon, ca doit etre ca d’etre maman!
@Miss Brownie: cf le PS du billet (ceci est un message crypté ;) )
@Roxane: :D Merci :D
@LaMere Joie: tu me connais bien ma Mere!
@Music35: Merci…Tu notes que tu as un fan club!!!! ;D
@MamanBobo: je signerai donc comme ca chez toi maintenant!!! Toi aussi tu me connais ;D
@Oum: Mon blog c’est ma thérapie!!!! ;D
Alors, moi aussi, je suis fan de Music 35 mais aussi de ton blog, je suis très touchée par ce que tu écris, il est vrai que nous nous découvrons, parents comme nous n’imaginions pas et que nous affrontons ce qui est à affronter.
Une pensée pour tes amis, des nouvelles d’Haiti ?
Et moi aussi je suis complètement ok avec Music 35, dans notre cas c’est n°4 qui nous fait ce qu’aucun des trois avant n’a jamais fait( nuits à 7 mois, hospitalisation à 1 mois et demi, poussées dentaires carabinées..) j’ai l’impression d’être maman pour la 1ère fois avec lui! Merci pour ton blog, je le lis de tps en tps il me fait du bien.
:D
pour mes amis, voir mon billet d’hier: la petite va bien et va etre rapatriée en France d’ici quelques jours! :D