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Tony Parker dans mon salon en livreur de mini-pizzas.

J’ai une vie d’une simplicité binaire: j’écris et je fais le clown avec mes enfants.

Accessoirement, je dors (mais très accessoirement).

Et comme je suis une fille simple, je fais également des trucs aussi élémentaires que faire tourner des machines, faire bouillir l’eau des pâtes, vaincre des poux ou me faire livrer mes courses de surgelés par Tony Parker à Lyon.

On est comme ça, chez nous, accessibles aux petites gens. Parce que ce n’est pas toujours évident d’être un des plus grands sportifs du monde, hein, donc parfois, livrer les surgelés à une blogueuse lyonnaise, ça aide à se maintenir dans une vie réelle.

Cette blogueuse lyonnaise, c’était moi, donc. « LA VACHE !  » j’ai eu envie de dire lorsqu’on m’a demandé si « ca m’amuserait » que TP vienne chez moi au petit matin pour me livrer du Toupargel, qui propose donc des livraisons de surgelés à domicile. J’ai juste répondu « oui oui, pas de problème, ça sera marrant » (et j’ai effacé les « hiiiiii » de mon mail, pour faire genre j’étais une pro du self control)

Mon livreur, d’habitude, c’est Michel, tu vois. Il est pas très grand, il a un tigre du Bengale tatoué sur l’avant-bras et la parka rouge ne lui va pas particulièrement. Je l’aime bien, Michel, il est sympa, il râle jamais que ma cage d’escalier pue l’urine au milieu de tags vantant les mérites buccaux de Tatiana.

Mais hier, mon livreur, c’était Tony. Tony Parker. Ouaip. Tu sais, le beau gosse qui vient de recevoir une médaille parce qu’il est champion d’Europe de Basket. Le type qui choppe de la brunette canon dans les tabloïds (tiens, je suis brune, COUCOU TONY !). Le type que tu imagines TELLEMENT dans ta cage d’escalier-qui-pue-la-pisse-et-qui-encense-Tatiana.

Lui-même.

« ding-dong » (je fais super bien l’interphone)
« Oui ? »
« Bonjour ! C’est Toupargel et Tony Parker, j’amène vos courses »

NOR-MAL.

Jusqu’à ce que j’ouvre la porte, je pensais voir Pony Parker, le sosie low-cost du basketteur.

Et non.

Pour l’occasion, j’avais fait sécher l’école à mes enfants, malgré les regards emplis de doutes des maitresses des greffons quand j’ai donné l’excuse « y’a Tony Parker qui vient prendre le petit déj, N°1 et Clapiotte ne seront donc pas là jeudi matin ».

« Mais biensûûûûr Madame Cranemou, et votre traitement, sinon ? « 

Il est resté une petite heure. Là, dans MON salon. Il a joué au basket avec N°1 pendant que Clapiotte préférait de loin se faire une petite partie de Angry Birds, rapport qu’elle aurait préféré accueillir Raiponce.

Et vous savez quoi ? Il est vraiment cool. Il m’a appelé « Cranemou ». Je pense donc depuis hier 10h que j’ai toute mes chances. Même quand il m’a regardé bizarrement lorsque je lui ai demandé « on fait une photo grimace steuplé steuplé steuplééééé ? ». J’ai marqué des points je vous raconte pas. (COUCOU TONY !)
Et il a aussi dit à Clapiotte qu’il reviendrait dans quelque temps, quand elle sera plus apte à apprécier. J’ai donné mon accord, en plus, il a pas visité tout mon appart, ça sera l’occasion… (COUCOU TONY).

C’était bien ?
GRAVE. C’était irréel, c’était un moment magique dans les yeux de mon fils, c’était improbable, c’était… arf… On vient de vivre un truc ouf-dingue. Encore plus parce qu’on a vu la tronche de N°1 en double page du Progrès ce matin, histoire qu’il ne redescende pas de son nuage. Bichette, il a dormi avec le ballon que Tony lui a offert pour l’occasion…

Moi, j’m’en fous, il m’a claqué la bise, je peux mourir.

Le soir venu, on est retourné à la réalité. J’ai préparé de la purée de légumes surgelée pour les Scotchs et une poêlée chinoise pour nous. Et étrangement, quand tu dis « mange, c’est TP qui te l’a amenée », ça passe mille fois mieux.

Ouais, on a une vie simple. Mais vouvoyez moi maintenant par contre.

Et aidez moi à me refaire des amis à la sortie de l’école parce que tous les mômes de l’école pensent que leurs parents abusent de ne pas inviter des stars au petit déj.

Et vous, hier matin ? Bien le boulot ?

PS: Tony, t’as mon adresse, si tu veux que je te présente Tatiana….

MERCI mille fois à Tony Parker, à Toupargel et à Florentine pour cette journée hors du temps et des réalités.

Tony Parker Lyon Cranemou
Tony Parker Lyon Cranemou
Tony Parker basket lyon
Tony Parker Cranemou
« C’est l’histoire d’une fesse gauche qui rencontre une fesse droite et qui lui dit « ptain, ça pue dans l’couloir ! »

Et après, on a découvert que Clapiotte avait des poux.
La vie. La vraie.

 

 

Tony Parker Le progès Lyon Cranemou