Les conditions sont plutôt bonnes sur le campement finalement, pas de tempête, pas de pluies torentielles, pas de requins dans le lagon… Mise à part une ambiance assez particulière qui plane, nous arrivons à tisser quelques liens le temps de cette aventure. Nous savons très bien que les personnes que nous côtoyons ici ne pourraient pas faire partie de notre entourage dans la vraie vie, beaucoup d’entre eux sont de véritables manipulateurs, fins stratèges et ils peuvent aussi se montrer fourbes, voire par moment arrogants.
Bref, comme d’habitude, nous sommes debout vers 6h, encore un peu endoloris par l’austerité de notre paillasse. Je me lève en premier afin de faire un brin de toilette (malgré tout, essayer de rester digne d’être une femme). C’est en passant devant la couche de N°1 que je l’aperçois.
Je sens que mon N°1 est en danger, je le jette donc dans les bras de son père, qui, lui, reste transit d’effroi, terrorisé.
Je ne peux donc compter que sur moi même et mon héroïsme. Je fais de grand signe au caméraman pour qu’il intervienne, s’il croit que je vais toucher la bête, il se fourre le doigt dans l’oeil.
Ce dernier me tend un insecticide… J’explose de rire. Je lui demande de mieux regarder, nous n’avons pas là affaire à une vulgaire bébête des îles, je n’aurais pas osé enfreindre le règlement pour si peu…. la bête est de l’ordre des mammifères, ma main à couper!
Grosse comme mon poing, sans les pattes…effroyable Aragog échappée directement de chez Hagrid (je parle en langue d’Harry Potter bande d’incultes).
Nous venons à bout de la bête en la jetant hors de notre tente. Faut pas déconner, on fait Koh Lanta, mais on veut pas finir bouffer par des tarentules!
La journée peut finalement continuer, Tony se décrispe pendant que N°1 que nous n’avons pas voulu traumatiser joue tranquillement avec des arrêtes de poissons.
Nous retrouvons nos équipiers qui ne croient pas vraiment à notre histoire, mais des images le prouvent, ils sont donc obligés de me décerner la palme de la bravoure (on laissera de côté dans cette histoire la preuve que les hommes sont des fillettes, Tony aillant mal vécu cet émasculation en direct devant témoin…bien que le caméraman ne faisait pas le fier non plus caché derrière son caméscope.)
Ceci étant, comme l’un d’entre eux a découvert des cannes à sucre, on en profite pour se préparer des mojitos à volonté, faut bien compenser les émotions du matin.
C’est là que Denis (on l’appelle par son petit nom maintenant) trouve l’idée bonne: on va faire une journée alcoolisée. Ah chouette idée! je suis sûre que je vous couche tous bande de présomptueux!
Effectivement, je joue plutôt dans la cours des grands aujourd’hui. Mais c’était sans compter sur l’épreuve qui m’attendait. Il a fallu que je saute de plus de 10 mètre de haut et que j’attrape les mains d’un mec qui se tenait en face. Une fois ma peur vaincue, je m’élance, saute, cris, cris encore un peu plus fort, et par miracle, arrive à attraper les mains de Tito, mon coéquipier.
j’te jure c’est moi!
Je remporte alors l’épreuve, on me laisse choisir la personne avec qui je vais partager la récompense. Évidemment, je choisis Tito Tony. On nous accompagne donc sur la plage où nous attend une petite barquette à moteur. Heureusement, Tony connait l’engin. C’est donc parti pour une balade en mer. Le bateau va vite. Très vite. C’est notre journée sensations fortes décidément!. Par amour du romantisme, Tony stop le moteur dans une piscine naturelle. Nous sommes à plus de 300 mètres des côtes mais nous avons pieds jusqu’à la taille. Nous sommes seuls au monde dans ce paradis. Ah, non, voilà des pêcheurs locaux qui viennent nous faire un brin de causette. No hablo espanol, mais c’est pas grave, ils nous offrent un poulpe (youhou!!! encore un truc gluant!).
Rencontre inattendue mais fort sympathique, nous rentrons le cœur léger…enfin, surtout moi, parce que je rappelle pour info que nous étions partis sur une journée alcoolisée, et que le grand saut plus le bateau qui va très très vite plus Tony qui s’amuse à le faire sauter dans les vagues…la piscine naturelle en a pris un coup!
De retour au campement, N°1 est allé trouver du bois pour le feu et nous faisons cuire le poulpe.
Nous attendons le conseil du soir, nos têtes sont sur la sellete. Cela fait maintenant 7 jours que nous sommes arrivés et nous sentons bien que notre tour est venu de quitter l’aventure…
Nous nous couchons un peu plus tard afin de profiter une dernière fois du paysage.
Le lendemain, nos baluchons sont prêts, nous plions les paillasses et allons admirez le soleil qui se lève.
Une dernière fois.
Jusqu’à la prochaine…………..
Voilà, 3 jours de craquage, ça fait du bien!
demain, je reprend mes esprits…promis!!!!