Archives de catégorie : Sales gosses !

Les bonnes résolutions made by les greffons.

Cette année, je n’ai pas pris de bonne résolution. Zero. Nada. Rien de rien.

En tout cas, pas pour moi.
Non, cette année, j’ai plutôt fait une liste de bonnes résolutions pour les deux greffons qui me servent d’enfants:

1: On arrête les miasmes.
Parce que c’est bien gentil, les enfants passionnés par les collections, mais y’a la Sécu qui va commencer à ouvrir une enquête pour fraude et puis j’ai plus d’anti-cernes ni de Lexomil).

2: On demande gentiment. Et poliment.
Parce que « J’ai SOIIIIF », « De l’eauuuuuu », « fais mes lacets » et « j’ai fait cacaaaaaa viens m’essuyer », sérieusement, c’est plus possible. L’esclavage dans cette maison a été aboli définitivement après que vous ayez cru bon de prendre mon utérus pour une piste de break dance. Que ce soit BIEN CLAIR.

3: On déblaye au moins le sol.
Parce que depuis que ma voûte plantaire peut s’emboiter dans des briques Lego de 6 plots, je suis vachement moins tolérante. Ceci est non négociable. Surtout avant de dormir (voir point suivant).

4: On dort. Pour de vrai.
Parce que non, ça compte pas de dire « on s’est couché vachement tôt un samedi soir quand même » alors que vous avez chacun bringuer dans vos lits entre 20h15 et 23h11 et que je n’ai pu voir que 15 minutes hâchées d’un épisode de Game Of Throne (la saison 1, rapport que vous me faites le coup à chaque fois.).

5: On laisse dormir ses parents.
Parce que maintenant que vous êtes grands, le dimanche, vous vous sortez vous mêmes les tartines, le Nutella et le couteau pour étaler l’un sur l’autre. AU PIRE, vous trempez directement la tartine dans le pot familial. Je m’en fous. Je veux DORMIR après 7h38 le dimanche. C’est tout.

6: On fait plus « pffff » à chaque proposition d’activité.
Parce que oui, je sais, la maman de Paul elle est trop cool d’emmener ses enfants à Disney pour le week end. Nous, on va voir tata Micheline-qui-pique et c’est comme ça. Prenez sur vous. Je vous apprends l’abnégation, et je vous jure que ça vous servira, quand vous aurez des enfants. Plus qu’un serre-tête de Mickey lumineux.

7: On se calme sur les fournitures scolaires.
Parce je conçois très très bien que le tube Uhu soit olfactivement attrayant, mais ce n’est pas une raison pour en boulloter un tube par semaine. Et je ne souhaite même pas savoir de ce que vous faites de vos feutres. Juste, maintenant, VOUS ARRÊTEZ.

8: On se lave les dents.
Parce que sincèrement, je vous laisse régulièrement m’humilier au réveil en me faisant remarquer mon haleine de yack, mais sachez que vous avez mes gènes… C’est dit.

Je vous aime fort.

Maman.
Qui croit en votre potentiel.

lego piege enfant

De l’art de manipuler ses enfants

Soyons sérieux deux minutes (oui, non, hein, pas plus, sinon ça serait suspect): en tant que parent, nous avons tous pensé que nous éduquerions nos enfants sous des valeurs pleines de psychologies positives, de patience, d’amour, de respect de chacun et de rots de Bisounours.

Et nous avons tous pensé que nos enfants seraient donc, grâce à ce cadre idyllique qu’apporterait notre parentalité parfaitement orchestrée, des enfants dociles et coopératifs (et beaux, aussi).

Et puis bon, voilà, y’a dû y avoir un truc qui a dû foiré à un moment, il se trouve, par le plus grand des hasards, que notre enfant, cet héritier sur lequel on misait absolument tout et qu’on élevait au rang de l’excellence, ce greffon parfait ne l’était pas tant que ça.

A commencer par des choses toutes bêtes du genre « Arrête ! », « A table » ou encore « tu as bien dormi ? » qui se soldent régulièrement par un « Non ! » bien senti dans le meilleur des cas, une ignorance impeccable le reste du temps.

C’est au moment où nous ne pouvons que constater que notre greffon n’est pas aussi apte à saisir le concept de perfection que tous nos grands principes volent en éclat.

C’est à ce moment là qu’on décide que finalement, manipuler, ce n’est pas vraiment tromper.

Et puis mince à la fin, faut savoir ce qu’on veut aussi.

Attention, mode d’emploi:

– Laisser le choix. Oui, on peut laisser le choix à son enfant. Mais il s’agit là de lui donner le choix entre avoir des bras en branche de céleri ou de se laver les dents. Notre choix d’un côté et pas le sien de l’autre. C’est bénef. Ça ne marchera pas à vie (si tant est que l’enfant est suffisamment malin) mais les possibilités d’évolution des choix étant infinies, ça va quand même nous occuper un moment.

– Faire diversion. Oui, on sait chéri-baby-de-mon-coeur-mais-quand-même-tu-me-fatigues à vouloir ma carte bleue là, OH REGARDE L’AVION ! Tu as vu ? Mais si, là, regarde, il a traversé le salon tu n’as pas vu ? vraiment (quel boulet, même vous vous faites prendre au jeu et pensez réellement qu’un avion vient de traverser la salle à manger). Et hop, carte bleue oublié, cuillère dans la bouche enfournée, habillage fait en toute efficacité.

– Le chantage: oui, bon, là, je vous fais pas un dessin, vous voyez TRÈS BIEN de quoi je parle, ne faites pas les innocents. Oui, c’est pas bien. Et OUI? 96% du temps, c’est très efficace. CQFD.

– La pub déguisée. Non, les courses au Super U du coin, c’est pas folichon folichon par rapport à l’épisode d’Inazuma Eleven qui va arriver, je CONÇOIS bien. Moi même j’aurai préféré attaquer enfin la troisième saison de Dexter (oui, j’ai du retard, j’ai des enfants à éduquer moi, MADAME). Mais si on présente l’expédition comme un genre de chasse au trésor où celui qui trouve en premier les papillotes (au mois de juin) ou le seau et la pelle (au mois de novembre) à gagner le droit de repartir avec. Oui, on ment aussi. So what ?

– Oser la punition qui le touche vraiment: sa tablette, son téléphone, la télé, la DS, peu importe. Il faut qu’il sache que son addiction du moment (pas pour rien que je ne cite que des écrans) peut tout simplement disparaitre durant quelques jours car en fait, sale petit gosse qui se croit maitre du monde, ce n’est pas TOI qui décide. Non non…

Non. Non… ne fais pas cette petite tête. Non, pas le regard, pas… non….. bon, ok, on fait comme tu veux choupinet. Mais la prochaine fois attention hein…

evil child

LOSERS
Mouhahahaha

Dis moi… Pourquoi t’es comme ça ?

Pourquoi çà va pas ?
Pourquoi tu dis ça ? Pourquoi tu FAIS ça ?

On a les chansons dans la tête qu’on mérite.( Et on invente les paroles qu’on veut aussi.)

Et j’ai dû être bien vilaine dans une autre vie pour me caner du Florent Pagny de l’avant guerre.

Les greffons sont nos amis, on les aime bien aussi. C’est un fait.

D’ailleurs, on les aime tellement que nous trouvons toujours des excuses pour justifier leur comportement qui, soit dit en passant, peut devenir passablement irritant au fil des jours.

Entre 0 et 3 mois: il pleure. Pour tout, pour rien, on en sait rien. Il pleure.
Mais c’est parce que « il s’exprime » et qu’il n’a que cette façon de communiquer. Ou peut être que c’est la pleine lune ? Hein chéri ? regarde le calendrier. C’est la pleine lune ? Ou la lune noire ? C’est ça ? hein ? Hein ? C’est ça ?

Entre 3 et 18 mois: il pleure. Pour tout, pour rien, on en sait rien. Il pleure.Voire, il râle.
Mais c’est parce que c’est les dents? hein ? Hein ? a doit être les dents. C’est une phase importante à franchir, les dents. Pis ça explique des tas de choses. Le rhume, la fièvre, les pleurs, la mauvaise humeur, les nuits hachées. Les dents je te dis bon sang !

Entre 18 et 36 mois: il pleure. Pour tout, pour rien, on en sait rien. Il pleure.
Mais c’est le Terrible Two. C’est pour ça. Ou alors y’avait une marée non ? Mais siiii, pile quand il se roulait par terre là. Ou alors peut être le vent. Un coup de föhn et voilà que ça nous énerverait passablement un Scotch pour la semaine. Sait-on jamais.

Entre 36 mois et 8 ans: il pleure. Pour tout, pour rien, on en sait rien. Il pleure.
C’est la neige. Ou le froid. Ou le changement d’heure. Ou l’arrivée du petit frère. Ou l’orage. ou la chaleur. Les moustiques ? Va pour la rentrée alors.

Entre 8 et 35 ans: il pleure. Pour tout, pour rien, on en sait rien. Il pleure.
C’est l’adolescence qui débute, qui est en plein dedans, qui finit. c’est les enfants, le mariage, les ennuis, le boulot, les amours, les ennuis, l’argent, l’envie, la vie.

On trouvera toujours une excuse à nos enfants pour passer par des phases aussi fatigantes que pénibles.

Mais quand le commun des mortels aura admis une bonne fois pour toute que les greffons ne sont rien que des emmerdeurs de première, tout de même, on dormira tous beaucoup mieux.

(Oui, ils sont malades, et j’en ai MARRE)

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C’est ça, barre toi….
© Oleksandr Pekur

Les raisons du pourquoi je ne dors plus…

J’ai voulu prendre comme titre « pourquoi les mères ne dorment plus » mais j’imagine que quelques pères sont à mettre dans ce panier quand même. Alors, je ne vais parler que de moi même (en disant « tu ou vous, oui, je suis comme ça) puisque mon avis est universel (en tout cas sur mon blog).

Plus de 8 ans de maternité + les 9 mois qui ont précédé ce statut, autant vous dire que j’ai bien eu (et pris) le temps de réfléchir à la situation: je ne dors plus.

Plus jamais.

Je dors d’un sommeil éveillé.

Ça veut dire que ça donne un truc du genre « je ferme le yeux mais pas mes oreilles. Et encore moins mon cerveau ».

1/ « Coucou nous sommes tes angoisses »

Il y a des jours où je me couche, sereine, après une bien belle journée. Tout présage une belle et douce nuit. Je me roule sous la couette en même temps que je tasse mon oreiller à coup de tête et je ferme les yeux. 4…3…2…1… « et si j’avais une tumeur ? » « et si la variole s’abattait sur mes enfants ? » BIENVENUES aux angoisses qui servent à rien et à la nuit blanche et sueurs froides qui s’annoncent.

2/ « Coucou je suis la rhinopharyngite-trachéite-bronchiolite-toussotite de ton greffon »

Et donc DES que tu vas t’endormir, il va tousser. Systématiquement. Parfois, alors que tu seras sur le point de craquer psychologiquement en pensant sérieusement à te nouer une corde avec les bras de tous les doudous réunis, il va même jusqu’à te faire croire qu’il s’étouffe.
Tu passeras donc la fin de la nuit suspendu à  ton téléphone avec le SAMU pour savoir si tu dois l’emmener ou non aux urgences. Et tu l’emmèneras. Parce que là bas, ils ne feront rien de bien utile non plus, mais tu ne rates jamais une occasion qu’ils se choppe une maladie nosocomiale.

3/ « Coucou je suis les miasmes de ton enfant »

Parce que trainer avec des greffons à longueur de temps implique quelques soucis de mimétisme, on choppe un rhume (ou une gastro, mais là, même pas on essaye de dormir).
On s’endort tranquillou, le calme règne dans la maison quand TOUT A COUP, un ronflement nous réveille en sursaut. Pourtant tout est calme. On se rendort vaguement et TOUT A COUP, de nouveau ce ronflement insupportable. Ha. C’est nous en fait. C’est ça. On finit la nuit la bouche asséchée d’être restée ouverte (rapport qu’il faut respirer et que notre ronflement glamour allait réveiller les Scotchs). Mais on n’a toujours pas dormi.

4/ « Coucou je suis ton angoisse, volume 2 »

« Je vais voir s’il respire encore ». Jour 1 du greffon. Habitude qui se réitérera environ tous les jours jusqu’à ses 31 ans. 143 fois par nuit. Remarquez, on en profite à chaque fois pour aller aux toilettes. Non ? Ha non. Mais si on compte tous ces allers-retour dans le couloir ça s’appelle du sport. Ha non, non plus.

5/ « Coucou je suis la culpabilité »

C’est enfin bien dans le noir qu’on arrive à rassembler ce qu’il nous reste de neurones de la journée pour réfléchir quelques minutes à notre condition de parent. Et voilà comment on se retrouve, en 3 secondes et demi, à se trouver suffisamment nul(le) pour vouloir se taillader les veines à l’aide d’un couteau de Playmobil.
« Je ne joue pas assez avec eux, je me fâche trop souvent, j’en demande trop, j’en fais pas assez, je dis des gros mots, je travaille trop tard, je suis un mauvais exemple… »
Bonjour, il est 6h12, vous avez bien dormi ? Ah non.

6/ « Coucou, je suis l’envie nocturne »

« Mamaaaaaan, pipiiiiiii »
« Mamannnnn j’ai peur »
« Mamannnnn, mon doudou »
« Mamannnnn, ha non, rien »
« J’ai mal, j’ai froid, j’ai faim, j’ai tout, j’ai rien »
Même les boules Quiès n’y peuvent plus rien, dès qu’on enlève les barreaux du lit.

7/ « Coucou je suis THE list »

Faire les courses: check, repas de midi de demain: check, les chaussons de danse: check, recoudre le bouton du manteau: ha meeeerde.
Et tous les soirs, on recommence, parce que 2 heures à passer à faire mentalement des listes, ça nous ramène régulièrement au point n°6 et faut croire que c’est notre favori.

8/ « Coucou, je suis l’insomnie »

Maintenant qu’on a bien pris l’habitude de se torturer avec les points 1 à 7 durant plusieurs loooongs mois, il est grand temps d’accueillir l’insomnie. Puisque 3 heures de sommeil par nuit, ça suffisait, finalement, non ? Comment ça non ? Ha bah si. Si si.

Reste les siestes derrière votre bureau, sinon. Et un bon anti-cernes.

J’ai sommeil.

dormir

Avoir envie de refaire un enfant à cause de la mode bébé.

Quand j’étais petite, je voulais un truc comme 4 ou 5 enfants. Bon, je voulais aussi les appeler Cassandra, Archibald, Gigi et Samy.
Comme quoi on évolue.
Du coup j’en ai deux. Qui ne s’appellent pas N°1 et Clapiotte (en vrai).
Et sauf si on me lobotomisait et/ou que la médecine faisait de très très gros progrès dans les prochaines années, je n’aurai pas de « p’tit troisième » (Coucou mamie ! Surprise !).

Je compte bien évidemment sur mes hormones pour tout de même me donner des envies de bébé ces 10 prochaines années (mais je suis forte).

Ce que je n’avais pas vu venir, c’est l’influence que pouvait avoir la mode bébé sur ce genre d’envie.

Ouais. Hyper matérialiste comme envie. J’assume.

Les nouveaux nés, c’est pas super joli au début, alors on leur met des supers beaux pyjamas pour tromper l’ennemi et faire croire à Tatie Micheline que si si, regarde, il est mignon, il a ton nez.

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Tu me colles un nouveau-né typé Yoda dans les bras avec un pyjama comme ça tu peux être sûr que je vais faire des bruits débilisants avec ma bouche et que je vais mater dans la pièce QUI est en âge de se reproduire avec moi. Ouais. Ca me fait AU MOINS cet effet là.

Quand le bébé grandit et qu’il commence à ressembler à un vrai choupi-bébé, LA, c’est encore pire. Parce que depuis que les marques ont compris que même après avoir lâché nos poupons Tinie et Tinou, on aime quand même jouer à la poupée, ils nous sortent chaque saison des trucs plus mignons les uns que les autres.

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jean levis bebe

C’est simple, je suis capable de trainer 30 minutes au rayon 3-12 mois alors que mes gosses mettent du 6 et 12 ans. Même pas peur. Et même combat au niveau des petits bruits stridents sortant de ma bouche.
J’ai envie de tout acheter alors même que je n’ai plus de bébé à habiller. Du coup… bah ouais, j’ai envie d’un bébé. HEUREUSEMENT, il traine toujours aux alentours une jeune maman avec son greffon-neuf pas loin. Je vois les cernes, j’entends les petits cris incompréhensibles du nourrisson, je sens la couche sale, je touche l’habit pluie encore humide de la radée de l’extérieur… et je goûte ma chance d’en avoir fini avec tout ça.

Quand je traine sur des sites comme Melijoe boutique de mode enfant, je repense à tout ça, histoire de ne pas avoir une montée d’hormones. Les hormones sont des plaies, c’est bien connu.

Jusqu’à mon prochain détour sur un site de mode pour bébés ou enfants. Ou une boutique.
Misère.

 Message à caractère informatif pour mes copains qui, tarés, font encore des bébés: je vous offrirai des doudous hein. C’est moins risqué.

(Liens hôtes)

Les enfants sont nos amis, il faut les aimer aussi

Vacances, j’oublie tout.

D’ailleurs, en y réfléchissant bien, j’aurais pu oublier les greffons au bord de l’A7 finalement.

Non parce que CONCRÈTEMENT, les vacances avec des enfants ont-elles seulement le droit d’utiliser le terme « vacances » pour être définies ? (Laisse tomber, même moi je ne comprends pas cette phrase)

Petitun: on voyage. OUI, il faut y aller, peu importe où, mais à un moment donné, il faut les occuper. Et là, franchement, même aller à la piscine municipale de notre propre bled est une mission de chaque instant. Faites donc un sac avec quelqu’un qui vous hurle dans les esgourdes en mode « auto-reverse » : « on y va quand ? Hein ? hein ? On y va quand ? Ca y est ? c’est l’heure ? on y va là ? Hé ? Hé ? C’est bon ? On part ? On Part ? Et c’est quand qu’on arrive aussi ? Hein ? Hein ? »

Quand le trajet est plus long… la torture est proportionnellement interminable.

Si vous n’avez pas décidé : de renoncer à la piscine/faire demi tour sur l’autoroute/rouler les fenêtres grandes ouvertes à 150km/h /attacher les sièges auto (plein) à la borne de secours (rayez ou non les mentions inutiles), félicitations, vous êtes arrivés en vacances au complet.

Petideux: Vous voilà dans ce bel appartement, cette villa de rêve, cet hôtel, ce club, ce camping PEU IMPORTE. Vous voilà arrivés. Défaire les bagages et enfin se vautrer dans la piscine, les transats ou le canapé, en voilà un programme alléchant.

Sauf que. Sauf que comme les sacs ont été fait sous la pression greffonnal, il vous manque le haut de maillot. Vous me direz, c’est l’occasion de faire plaisir à votre maman soixante huitarde qui a brulé ses soutifs. Ca peut. Mais comme il vous manque aussi le bas, à part l’option Cap D’Agde chez les naturistes, le plouf de bienvenue ne va pas avoir lieu dans l’immédiat. En revanche, veillez bien à surveiller votre descendance qui ne manquera pas, dans l’euphorie du moment, de boire la tasse 114 fois.

Petitrois: l’euphorie du moment ne passant pas, veillez à bien surveiller votre descendance les 8 prochains jours aussi (plus ou moins 25 ans). Il lui prendra forcement l’idée d’aller faire une bombe sur les marches de la piscine pour se faire un tibia ou deux  ou d’agripper une lampe halogène à pleine main à un moment ou à un autre. De là à dire que ce que je raconte sent le vécu il n’y a qu’un pas…

Petiquatre: comme c’est les vacances mais que tu t’ennuyais un peu, un (ou deux, ou trois, faut voir) de tes charmants bambins a trouvé formidable et innovante l’idée de se rouler dans la sève de pin. Ca sent bon, la sève de pin. T’as vu ? Comme les bonbons que tu veux jamais acheter à la pharmacie. Pis c’est rigolo, avec, on peut se recoller les épines de pin partout, on s’y croirait. TADAAAAM, je suis un CRE-T-PIN. Comme c’est drôle. Surtout les 3 heures qu’on passe ensuite à enduire l’enfant prodige d’huile d’olive pour faire partir tout ca (garanti efficace). Qu’il est mignon ce greffon qui sent la Méditerranée à 3Km. Les vacances je vous dis. Manque plus qu’à lui coller quelques cigales sous les bras et on y est.

Peticinq: En vacances, à l’heure où les Scotchs sont couchés, on se fait un petit apéro histoire de décompresser un peu (on est en vacances ou non ?)
Parfois, on discute longuement dehors, alors que la chaleur fait place à un petit air rafraichissant. On refait le monde en se faisant sucer les mollet par une armée de moustiques tigres, mais on profite de l’instant comme jamais. On tarde un peu encore et puis on gagne les draps chauds. QUAND TOUT A COUP il est 6h30 et que « c’est l’heure maman ? hein ? hein ? c’est l’heure ? on fait quoi aujourd’hui ? on va à la piscine ? Dis ? Dis ? Tu fais un foot ? Allez, dis oui, t’avais promis ! On fera un ping pong demain, d’accord ? Allez maman maman, tu me fais ma tartine ? Steuplaiiiiiiit ».
6h30 ? SERIOUSLY ? Alors que hors vacances il leur faut une corne de brume pour les sortir de dessous la couette.

Petisix: nan mais rien. Passez de bonnes vacances. Il reste encore 3 semaines.

FORCE. Et HONNEUR.

vac
GENRE.

8 ans (billet de mère)

2920 jours que je suis maman aujourd’hui.

 

Tu as grandi,

Tu as marché,

Tu as parlé,

Tu as pensé,

Tu as essayé,

Tu t’es planté,

Tu t’es amusé,

Tu as rigolé,

Tu y es arrivé,

Tu es devenu grand frère,

Tu as appris.

Appris à devenir ce petit bonhomme, ce petit d’homme, ce petit homme.

Tu m’as appris.

A devenir mère, à préparer des anniversaires, à moins me mettre en colère (mais pas à faire de bonnes rimes en « ère »)

Bon anniversaire !

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A la recherche du foulard perdu.

WANTED, foulard étoilé, neuf, perdu dès sa mise en service.

Voilà ce que je pourrais placarder sur els murs de mon quartier.

J’ai un soucis avec les foulards en ce moment. j’en veux plein, j’en ai trop et j’en affuble mes enfants aussi, histoire de palier à mon obsession actuelle.

Récemment, je suis revenue de chez Monop avec deux foulards merveilleux.

foulard enfant

Un pour chacun de mes greffons, je suis une bonne mère, je ne fais JAMAIS de jaloux. Et de toute façon, j’aimais les deux, ils pleuraient de ne pas être déjà portés par mes merveilleux enfants…

J’ai mis le foulard marron à N°1 dès le lendemain. Ça tombait bien, il recommençait à faire chaud mais la petite fraicheur matinale nécessitait de se couvrir un peu la gorge tout de même (laissez moi trouver des excuses aussi hein).
Le soir, plus de foulard autour de son joli cou.
« Nan mais maman, j’ai un peu la honte si mes copains se rendent compte que ce sont des SINGES. Des singes quoi ! »

Ca m’apprendra à pas réfléchir à ce genre de détail fort important pour un garçon de presque 8 ans.

Le même matin, j’ai mis le foulard blanc à étoiles à Clapiotte. Elle, elle l’aimait son foulard, elle me l’a dit tout de suis que c’était « trop mamifique les étoiles ».

Le soir, je lui ai remis autour du cou. Et elle n’a rien dit, elle était toujours contente.

Et le lendemain…. Je n’ai pas retrouvé le foulard. J’ai cherché partout, je me suis tournée la scène de la veille mille fois et je ne vois pas à quel moment mon précieux a disparu. Elle jouait dehors avec sa copine, elle courait, j’avais mile choses à porter, je ressemblais à un baudet avec cartables, vestes, ballon et compagnie calés comme j’avais pu.

Je suis trop malheureuse, j’en aurai chialé (j’exagère à peine, mais je suis malade un peu): il va falloir que je le retrouve. Quitte à me faire tout l’annuaire téléphonique à chacun de mes déplacements pour trouver un monop qui l’aurait encore.

OU ALORS…. j’en rachète deux la prochaine fois que je craque sur un foulard.

« Bonjour, je m’appelle Cranemou et je suis obsessionnelle du foulard. »
« Bonjour Cranemou »

Note: si jamais vous l’avez en double, hein, vous pensez à moi !

*lien hôte

Le sacrifice d’une mère… ou comment j’ai fini accompagnatrice en sortie scolaire.

Depuis le début de l’année, on me vend du « vous êtes disponible vous, non ? » dès qu’il manque un parent quelque part.

Dire une seule fois qu’on travaille à son domicile et c’est toute une année à se justifier par la suite que donc NON, on n’est pas disponible, en vrai, même pour une sortie scolaire. Pas plus qu’un autre en tout cas.

Bref.

N’empêche, je me suis dévouée des dizaines de fois pour N°1 et je n’avais toujours pas daigné faire quoi que ce soit pour la classe de Clapiotte. A part la fois où je devais amener le gouter. Et que je l’ai laissé à la maison. Et la fois où j’avais dit que peut être si jamais vraiment c’était compliqué, je ferai la vente de gâteaux à 16h30. Et que je n’ai pas ramené Clapiotte à l’école ce lundi après midi là.

Bad Karma.

Alors, un matin, quand je vois sur le grand tableau des sorties qu’il manque des parents un vendredi matin pour une sortie, je dis « banco ».

Ce vendredi là, il pleut. Évidemment.

Je laisse mon parapluie dans l’entrée de l’école pour ne pas tremper la classe (je suis civilisée parfois) et je m’assoie dans un coin avec 3 autres mamans. Je regarde ma fille évoluer dans « son » monde à elle, avec ses copains, sa maitresse. je passe une heure à incruster mon fessier dans une chaise bien trop petite et je suis assez fière (et un peu émue aussi) de constater à quel point ma fille n’a pas besoin de moi. Même quand je suis là.

Il est ensuite l’heure de partir. Direction une structure sociale du quartier qui propose des jeux, des instruments de musiques etc… à disposition. Les enfants adorent y aller.

Il pleut toujours.

Je suis ravie de constater que mon parapluie a disparu, coulant des jours plus heureux dans la main de quelqu’un de moins civilisé que moi. Ca m’apprendra à vouloir préserver les linos.

Le trajet est compliqué: expliquer à quelques enfants qu’il ne faut pas marcher dans les énormes flaques et… ils sauteront dedans à pieds joints. TOUS. En même temps, histoire que votre temps de réaction soit amoindri par les diversions des « schploc » dans tous les sens.

J’ai le jeans trempé jusqu’au genou, le cheveu qui goute sur mes épaules, mais j’arrive à sourire encore. Je dois avoir des gènes de Mere Théresa en fait… on nous aurait menti….

Sur place, les enfants connaissent déjà le petit rituel (tant mieux, parce que moi, non). Il faut enlever les chaussures.

Ok. Parlons des chaussures. Tu es parents ? Tu as un enfant pas encore en âge de faire les lacets ?

ALORS POURQUOI ?

Faire et défaire les lacets est une VRAIE galère. Dois-je préciser que quand ces lacets sont mouillés c’est une peu comme l’enfer sur Terre ? ALORS POURQUOI DONC ?

Pourquoi continuer à acheter des chaussures à lacets au moins de 6 ans alors que Dieu a créé les scratchs et les fermetures éclairs ?…. Je pose la question.

Tout ce petit monde de moins d’un mètre en chaussettes mouillées se précipite dans les jeux. Je décide de m’y coller aussi histoire de ne pas rester à ne rien faire pendant une heure. Les briques géantes en carton me fascinent (j’ai 3 ans) (et des chaussettes mouillées aussi), avec Clapiotte et deux autres petites filles on decide de faire une cabane. Les murs aussitôt montés, Raoul vient mettre un énorme coup de pied dedans.

La phrase « tu as le droit de détruire ce que TU as construit seulement » n’a pas dû atteindre son petit cerveau atrophié. Mais il est mignon Raoul, alors il remet une brique ou deux devant mon regard d’assassin (t’as cassé ma cabane ? T’as déconné mon p’tit gars. Si on était dans une piscine à boules, tu ferais un beau plongeon, je te le dis) (oui, je suis un peu maboule en dedans de moi, c’est l’effet acouphènes associé aux mouvements perpétuels de 20 enfants en furie, ça m’a beaucoup perturbé).


Mensonge !
Genre il va pas tout péter le gamin… c’est ça ouais !

On reprend la construction. Et Raoul revient tout péter. Mais comme il avait mis deux brique, j’ai rien le droit de dire (même pas un croche pattes, rien).

Je boude. Je vais plutôt les regarder tiens. Tu parles.

Quand t’as joué 10 minutes avec les enfants, TOUS les autres t’ont repéré. Un troupeau de greffons vient envahir mon espace vital et m’assène de phrases qui ne veulent rien dire.

« Ta fait m’aider mes guisements avec moi »
« yèou lé krain ? »

Sérieux les gars ? QUI vous a appris à parler ? Un Moldave borgne ou quoi ?

Bon. Voilà. J’ai fini par déguiser 20 gamins. Puis à leur enlever les costumes. Puis à leur en remettre un autre parce que celui de Killian il est plus mieux bien en vrai je veux cui là.

Clapiotte, qui me connait bien, jouait au garage et aux voitures pendant ce temps là. Rapport qu’elle savait que je pouvais craquer à tout moment. (mais je suis civilisée, je vous le rappelle).

J’ai aussi été obligée de porter un casque de chantier pendant 1 heure. je me faisais engueuler par l’adjudante en chef Chloé qui avait décidé que je porterais ce casque jaune à la vie à la mort.

J’ai remis des chaussures A LACETS MOUILLES.

J’ai tordu des pieds.

J’ai remarché dans les flaques en disant de ne pas le faire.

J’ai empêcher un enfant de foncer dans un grillage parce qu’il rêvassait. Bon, en vrai, il a foncé dedans, je rêvassais aussi.

J’ai déposé tout ce monde dans la classe, j’ai embrassé Clapiotte et je suis partie. Sans me retourner. J’ai pris une douche et jeter mes fringues pleine de sueur dans la machine. Et j’ai mis 3 heures à ne plus avoir ce bruit sourd dans l’oreille droite.

Ce jour là, je suis morte, un peu.

Ce soir là, Clapiotte rentrait très fière en me demandant: « alors maman, tu reviens demain, hein, tu reviens, hein, c’etait bien maman? »

Ce soir là, je me suis dis que quand on devient parent, on devient un peu maso aussi. Et on aime ça.