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Je suis mariée à la Nounou des Teletubbies


Depuis que je le connais, Tony se fait passer pour l’homme parfait. Il est beau, gentil, attentionné, drôle, intelligent, limite si j’ai envie de me tirer une balle quand je me réveille l’oeil cerné, de peur de pas donner le change à côté de lui, et limite j’ai pas le droit de me plaindre non plus d’ailleurs, puisque j’ai tellemeeeeennnnnt de chance!

Mais mon binôme de vie  en a des défauts, en vrai, quand tu le connais bien. Ben si, désolée de briser le mythe, mais c’est comme ça.
D’abord, Tony n’est pas locace, après, je dirais qu’il a une mauvaise foi à toute épreuve. Il y a aussi son défaut de dire toujours « oui, oui » alors qu’en fait, non, il n’a pas envie d’aller à cette soirée, d’ailleurs, il n’ira pas, je le sais très bien, mais il veut vexer personne, alors il répond par l’affirmative, les dégâts collatéraux à cette réponse n’ont aucun interêt pour lui (puisque c’est moi qui vais devoir chercher l’excuse du siècle pour annuler, finalement).

En regardant bien, en gros, il a les défauts de quasi tous les mecs de la Terre.

Mais il en a un plus gros. (Tony, si tu lis ces lignes, je parle d’un défaut, arrête de sourire!)

Les jours de Non-Pleine-Lune, il se transforme en Nounou.

Mais siiiii…la Nounou des Teletubbies.

Ouais, vous avez compris, mon mec est accro à l’aspirateur. certains se feraient greffer des I-Phone au bout du bras, Tony, il préfèrerait un manche télescopique avec enrouleur ultra rapide, sans sac, et si possible un chouille moins bruyant que l’actuel Élu. Perso, je voudrai du SILENCE et tant qu’à faire du plutôt beau.

Du silence parce que oui, avoir son mari qui entretien une relation quasi amoureuse avec son aspirateur, ça correspond à 78dB, 1heure par jour (réparti en deux fois). La seule chose qui pourrait me donner des envie de divorce!

Un jour, on nous a envoyé des Chèques emploi service, à dépenser avant le 31 janvier 2010… Ben fi de ma femme de ménage gratos , à part lui offrir le thé, je vois pas ce que je pouvais lui proposer de faire dans ma maison!

Si encore il faisait ça torse nu, tout de pectoraux saillants vêtu… mais non. En fait, j’habite pas une sitcom. Shit. (oui, parlons anglais plutôt, je salue d’ailleurs mes lecteurs australiens, américains, anglais et autres anglophones qui transitent je ne sais comment par ce blog tous les mercredi)

Tout ça pour adresser un
message personnel à une certaine
Mademoiselle
Commandante
:
sache que je n’ai aucun scrupule a soudoyer une jeune fille
innocente, et pour dire que ceci est d’une part l’explication du surnom de
« Tony » (mais siiiii…Mitchelli, l’Homme de Menage dans Madame est
servie…rhô…et ta culture alors???) et pour participer au concours de
Ma
Mere Joie.

 

 

Et n’importe qui peut participer (essaie toujours, avec ce que j’ai promis à la demoiselle Commandante, t’as aucune chance), alors vas vite LA!

   

Le jour où…on a failli mourir noyés.

Il y a de ça 7 ans 1/2 et des brouettes, je rencontrais Tony dans une soirée où la fumée était à couper au couteau et où l’eau avait un arrière goût d’eau de vie de pomme de terre….

 

J’étais à ce moment là plus proche du coma éthylique que du nuage de l’amour. (Je ne me prononcerai pas sur l’état de Tony). On s’est vu, on s’est détesté, on s’est parlé, on a rigolé et on a continué à boire. Mon foie ne remercie pas mes années de Fac.

 

Après cette soirée, nous nous sommes recroisés plusieurs fois, et puis il est venu chez moi, moi chez lui (enfin, chez ses parents). On continuait à faire comme d’habitude, on faisait la fête. Et puis il y a eu les rentrées de soirées à pas d’heure, et Tony qui me donne du « je peux dormir chez toi? ». Bien sûr, j’accepte, parce qu’une fois que je décuvais je me rendais bien compte que ce Tony là me faisait plus d’effet que ce qu’il voulait bien me faire penser.

 

Je n’ai qu’un lit. Zut alors!

 

Le lendemain matin, j’ai plains tous les hommes de la terre qui se réveillent frustrés. Tony n’a pas daigné tenter un rapprochement physique. Et vous comprendrez que ma réputation d’alcoolique notoire étant déjà bien ancrée, je n’avais pas non plus envie qu’on croit que j’étais une marie-couche-toi-là, donc pas de tentative non plus de mon côté.

 

Ça a duré 1mois et demi ce petit manège. J’étais tombé sur un mormon. Ma veine. Carême surprise.


 

Et puis un  soir, alors que je noyais une fois de plus ma triste situation en pensant à ce que je ne ferais pas, Tony me lance une vanne à deux balles que je prend comme une invitation. Fi de ma réputation, je trouve que dormir avec une bombe pendant 1mois et demi sans toucher, c’est prouver ma bonne foi.

 

Nous sommes donc officiellement un couple ce soir là (dont aucun de nous ne se rappelle la date) puisque le rapprochement physique a donné naissance à notre premier baiser. Oui, vous l’aurez compris, on aime faire les choses dans l’ordre et avec romantisme….hum hum…..bref.

 

Suite à cette soirée, Tony continue de squatter mon studio, on sort mais plus que tous les 2 ou parfois avec ma meilleure amie. Personne ne sait vraiment ce qu’il se passe entre nous….nous avons 4 ans et on cache notre relation. c’est drôle, et parfois cocasse. Et les gens y croient, ce qui me laisse souvent pensive quant à la vision qu’ils ont de ma pauvre vie.

 

Sauf que ça dure, et que je découvre que Tony cache peut être cet amour naissant (?) pour d’autres raisons obscures.

 

Je comprend alors que malgré mes efforts inconsidérés, j’ai la réputation d’une mangeuse d’homme et que ses copains l’ont mis en garde contre moi. Les salops! D’abord j’ai jamais mangé d’hommes, je préfère les bœufs, et en plus je suis une fille douce et aimable comme il n’en existe plus dans ce bas monde.

 

Le couperet tombe: « Tony, arrêtes ton jeu de naze, soit tu assumes de sortir avec la « traînée » de la bande, soit tu t’en vas ».

 

« J’ai jamais dit que t’étais une traînée »

 

« non, peut être, mais comme j’ai oublié d’être stupide, j’ai quand même fini par comprendre le quoi du qu’est-ce…alors? »

 

« J’assume » (cette réponse implique évidemment que mes soupçons étaient justifiés….les mecs sont vraiment cons parfois j’vous jure)

 

3 Jours après, Tony me dit qu’il va passer son week end du 14juillet sur le voilier de ses parents dans le sud… aaaahhhhh….ses parents ont un voiliers…mais dis donc c’est qu’on s’ennuie pas chez les Mitchelli!

 

Il m’invite (yes).

 

J’y vais, toute contente de me faire un week end de crâneuse, je vais pouvoir me vanter que mon chéri a un bateau…nananère, la grande classe, le Jack Pote il s’appèle mon Tony à ce moment précis.

 

Arrivée là bas, je peine à trouver la bonne panne (comment ça on n’est pas sur la panne principale?), et je découvre le bateau en question. Pas mal. Petit, mais coquet. Et fermé, surtout! Tony dort, voyez vous ça…on sent qu’il m’attendait avec une impatience extra-ordinaire!

 

Après quelques tentatives Tony daigne sortir de sa tanière, m’accueille avec une haleine de sardine à la bière et me permet d’entrer. J’aime ce bateau, il est accueillant (contrairement à mon hôte), chaleureux, il a une odeur de renfermé et de vacances d’été, de souvenirs et de soirées heureuses.

 

En grand seigneur, mon futur époux me propose une croisière. Je m’avale discrètement 12 comprimés de cocculine et en avant, toutes voiles dehors, j’étais Grace O’Malley et il était Jack Sparrow.


Après avoir dompté mon mal de cœur, une tornade, un tsunami et un apéro, nous voilà de retour à quai. Tony Sparrow me somme d’aller fouiller la cale à la recherche d’un breuvage alcoolisé pour fêter notre retour (ne pas vomis, ne pas vomir, ne pas vomir). A peine la tête passée dans le carré avant, je découvre le désastre: le planché flotte sur 40 cm d’eau, avec quelques cacahouètes et des bouteilles qui se sont fait la malle… super Tony, ton bateau prend l’eau non?

Soirée écopage, sympa, mais on me le refera pas!

Cette nuit là, il a plu, malgré le prétendu micro climat de la région dont Tony me parlait depuis le matin.

Cette nuit là, j’ai goûté à une nuit agitée, entre sortie nocturnes pour couvrir le bateau avec une bâche et fouilles archéologiques pour récolter un maximum de bols et récipients divers pour éviter, cette fois, une noyade par le haut.


Comme je suis une fille complètement matérialiste et intéressée, après cette nuit là, je suis tombée amoureuse.


 

EDIT de 13h:

des nouvelles d’Haïti, la petite va bien, le foyer n’a pas été touché…en voilà une bonne nouvelle pour débuter la semaine! :D

La minute de Tony Première (CLAP)

Comme promis il y a de ça plusieurs semaines, mon Tony a finalement sa rubrique rien qu’à lui.
Une rubrique dans laquelle j’ai le droit de dire tout ce que je veux, une fois par mois, parce que Môsieur me trouvait beaucoup trop moqueuse à son propos dans différents billets (susceptibilité, quand tu nous tiens…). J’ai donc mon billet de liberté dans cette toute nouvelle catégorie.

 

Bref, comme je suis une éternelle insatisfaite, je me plains très souvent de mon cher époux. Après tout, je ne suis qu’une fille.

 

Avant de commencer, il faut savoir que Tony est du genre « le mec parfait », « le gendre parfait », « le père parfait »…bref, se plaindre de Tony en public me retombe dessus à chaque fois. Comment oses-Je médire d’un Homme aussi bon?

 

Ben justement, parce que je vis avec. Et, les autres, non.

 

 

Je vous fais grâce aujourd’hui (mais pas pour toujours) de notre rencontre qui fût digne d’un conte de Walt Disney raconté par Tarantino et joué par Shrek.

 

 

Je passe directement à la case vie commune avec enfant et mariage en prime.

En vrai dans la vraie vie réelle, Tony est un mec. Certes, il est plutôt sympa sous ses airs de beau-gosse-grand-brun-bronzé-et-serviable. Mais Tony est avant tout un homme, accompagné de son mutisme légendaire, quel que soit le sujet, Tony ne s’exprime que très rarement. Surtout quand il s’agit de nous faire part d’une quelconque nouvelle.

 

La grand mère de Tony est gravement malade, je l’apprendrai lors de notre visite hebdomadaire chez Belle-Maman. Bon, ok, ça fait 18 mois que c’est le cas, mais Tony croyait me l’avoir dit….un jour.

 

Lorsque notre binôme en est à ce stade d’aphasie (mais oui, j’exagère, sinon, ça ne serait pas drôle), autant dire que nous avons atteint le stade suprême de la déduction par non-dits et que nous pourrions sans problème intégrer l’unité d’élite de la CIA qui s’occupe de faire parler les prisonniers sans violence. Et même sans les faire parler, on devinerait tout, tellement on est sur-entraînée!


C’est comme ça que je suis, chaque jour, obligée de rassembler toutes mes capacités en voyances et déductions pour apprendre, en vrac, que finalement, on signe le compromis demain, que N°1 voudrait un âne pour Noêl, qu’il y a un probleme avec la voiture, que ce soir y’a foot avec les copains, qu’il a cassé le beau vase, que ma mère a appelé etc…. la liste est longue puisque chaque petite broutille se transforme en investigation de ma part.

Mais bon, loin de moi, l’idée de dire que mon Tony n’est pas parfait, hein, je ne voudrais pas que la foudre s’abatte sur moi sous prétexte que j’ose un peu critiquer la façon de transmettre les informations de mon Homme… Je suis pas du genre, en plus, à critiquer!


Bon, et au fait, j’ai oublié de vous montrer ma carotte pour vous faire participer à mon jeu des mots à caser. Alors, voilà la récompense de la gagnante (résultats le 12 si tout va bien, et si mon utérus sert toujours de camp de bébé réfugié):

+ 1 troisième mais c’est surprise

Le tout pour être bien douillette avec ce froid (testé et approuvé par moi-même tous les hivers!!!)

C’est motivant non?

Alors aller! on participe et on me tient au courant!

Y’a que la vérité qui fâche

Hier soir, tel un homme des cavernes moderne, Tony s’est assis par terre, adossé au canapé (oui, parce que soit disant il est mieux, mais je le soupconne d’avoir peur de « déformer » le cuir), a attrapé la télécommande et a regardé le match de foot.

L’an passé, je m’en fichais, parce que ça me permettait de sortir avec une copine.
Cette année, la copine en question a décidé de m’abandonner (lâchement) pour rejoindre son mec à Paris. Elle y perd au change, mais elle s’en rendra compte un jour!!

Bref, je me tape des soirées foot maintenant, et très franchement, j’aime être agaçante dans ces moments si intimes que nous partageons Tony et moi.

-« Tu sais, aujourd’hui, sur le blog, j’ai mis la photo du bureau »
-« hmmm »
-« Ouias, et j’ai eu plein de commentaires à ce propos »
-« hmmm »
-« Je pense sérieusement à louer tes services via ebay tu sais »
-« hmmmm »
-« Mais ce qui ressort le plus dans les coms, c’est que t’es quand même un grand psychopathe de la balayette! »
-« Quoi? Mais quoi? Nan mais attend, j’en ai marre que tu racontes ma vie dans ton blog, pour quoi je passe moi? »
-« mais tu t’en fous, tu les connais pas, pis je dis pas que des trucs méchants tu sais…pis c’est pas méchant, en plus, de dire que t’es un peu toqué. Ca reflète mon quotidien, j’ai l’impression qu’on me comprend, comme ça »
-« Ouais c’est ça, ben t’arrêtes maintenant, j’en ai marre moi »
-« Mais tu le lis même pas ce blog, et personne n’a l’adresse, tu crainds quoi? Qu’on se moque de toi? Fallait pas me choisir, tu me connaissais pourtant! »
-« gnagnagna hmphrrrrr rrrrhhhhh » (impossible de retranscrire ses paroles d’homme blessé dans sa virilité).

Je vous rassure, il a repris son match comme si de rien était, et toute cette conversation c’est passée lors qu’il me faisait un massage de la nuque… Notre couple n’est donc pas en péril!

Bref, je voulais encore en rajouter ce matin en vous racontant ses petits travers, mais je pense que Tony aura désormais sa propre rubrique « La minute de Tony », où je me permettrais de me lâcher une fois par mois, histoire de pas divorcer tout de suite (une fois par mois c’est honnête, non?)

Je laisse un peu mûrir la chose, et je ferais lire vos commentaires à mon cher et tendre, je pense que ça peut être une excelente thérapie aussi pour lui, ce blog…