Je n’ai pas repris les rênes du blog depuis début juillet.
Certainement beaucoup à cause d’une connexion aléatoire, mais surtout parce que quoi dire.
Ce mois de juillet annonçait enfin les vacances, le soleil, le lâcher prise. J’allais moins être à cran, moins fatiguée. J’allais m’occuper de moi, d’eux. En profiter.
Et puis le mois de juillet s’est écoulé avec chaque jour une annonce dramatique qui sortait de la radio.
Avec chaque jour un levé un peu douloureux où les premières pensées devenaient « cette fois ce n’est pas moi, et demain ? »
Une nouvelle routine pesante est entrée dans nos vies, cette impression de marcher sur un champs de mines la rage au ventre et le cœur en miette.
Alors nous nous sommes échappés dans la petite maison près de la plage.
Cette petite maison qui retient tous mes secrets, mes amourettes estivales, mes bêtises d’adolescente. Cette petite maison qui sent à la fois le soleil et le renfermé, qui est si petite qu’à chaque retour dans la vie réelle, on a cette impression de vivre dans un palace.
Une petite maison qui m’accueille depuis 34 ans. C’est pas rien 34 ans. J’y ai connu des tas de gens, des tas de repas de famille, des nuits où on s’entassait histoire d’être bien tous ensemble le lendemain sur la plage.
C’est ma bouffée de souvenirs, à chaque fois.
Des moments heureux, des clash dantesques, des fous rire et beaucoup (trop) d’apéros.
Une petite maison dans un univers hors du temps où j’ai mes repères et où je me sens à l’abri.
Et pourtant cette année le bruit des vagues n’a pas couvert tout à fait le malaise en moi, la trouille au ventre n’a pas été digérée avec les beignets au chocolat du vendeur ambulant.
On a fait comme si.
Peut-être même qu’on a ri un peu plus fort en se rendant compte qu’il était « déjà » 3h45 du matin, parce que les craintes se planquaient derrière les verres de rosé, et que le rosé préfère de loin quand on oublie de regarder nos montres.
J’espère juste qu’on arrivera à oublier de regarder nos montres sans rosé.
J’espère juste que mes enfants profiteront longtemps de la petite maison au bord de la plage avec toute la naïveté qu’ils méritent encore.
J’espère qu’on pourra encore rire beaucoup sans les poids invisibles qui lestent nos épaules à ne plus pouvoir les soulever par saccades.
J’espère que ça va.
J’espère que ça ira.
Bonjour,
J’ai trouvé votre texte touchant…
Oui, j’espère que ça ira.
Comment fait on pour chasser les craintes quand on a un peu peur.
J’espère qu’on pourra aimer sans craindre de perdre, ou de faire mal ou soi-même avoir mal.
J’espère qu’on pourra continuer à cultiver l’espoir comme un jardin secret, tout en restant lucide et les yeux et le coeur grand ouvert.
J’espère qu’il y aura encore plein de « j’espère »…
Ce meme endroit que je retrouve chaque annee depuis 36 ans comme une bouffee d’oxygene et qui me rappelle ma jeune innocence, mon adolescence moins innocente, ma construction de vie d’adulte puis ma vie de famille.
Cet endroit qui préserve encore mes deux poupettes a coup de bain de mer et de patés de sable. Ce bonheur simple que je leur envie…
Texte simple et si touchant….
Nous sommes tous dans la même crainte et ça devient intolérable!
J’ai fait le même constat et du coup ai poussé mon « cri » également via un billet http://frogange1978.over-blog.com/2016/07/quel-monde-pour-nos-enfants.html
J’espère que vous avez bien profité de la petite maison sur la plage….
Et que ça ira…
Tout pareil.