Comme beaucoup de mamans ou mamans en devenir, je travaille pour pouvoir subvenir aux besoins de ma formidable famille, et éventuellement, pour que chéri ne se rende pas compte que j’ai payer ce sac seulement 490 euros (une affaire, quand on pense que si un jour j’ai une fille, elle aura un sac vintage de marque le jour de ses 18 ans…).
Mon travail est surtout alimentaire donc. Je ne l’aime pas. Je ne suis en aucun cas satisfaite de mon cursus professionnel, qui consiste à 3 ans de Fac de Biologie, puis à tomber enceinte et me retrouver vendeuse pour une marque de fringues qui cite Victor Hugo à tout bout de champs (sans le savoir, je suis sûre!) dans un grand magasin.
Gros moment de solitude. Ce travail est ingrat.
En gros, même si je sais bien que vous savez en quoi consiste ce boulot, je vais quand même résumer:
Si tu vends pas tant de pièces aujourd’hui, tu finiras empalée sur un cintre, tu vas garder le sourire même quand tu entendras une maman prévenante dire à sa fille « tu vois, il faut travailler à l’école pour pas finir dans un magasin », tu vas aussi essayer de garder tes réflexions cyniques pour toi quand Madame X revient pour la 10ème fois essayer le pantalon slim en 36 alors que très clairement, elle fait du 42 depuis sa dernière grossesse nerveuse, tu vas aussi garder ton calme quand une cliente exigeante va te dire que tu as une sale gueule, vous pouvez m’apporter le même en bleu et une taille au dessus et vous vendez pas de chaussures,ben allez m’en chercher, je visualiserais mieux comme ça….bon finalement je vais réfléchir! ah oui, j’ai tout laisser dans la cabine (par « tout », entendez, « tout le stand »).
Voilà 5 ans que je suis cloîtrée dans ce boulot qui m’exaspère chaque jour un peu plus, que j’essaye de trouver de bonnes raisons d’y être encore (-15% sur les sacs Dreyfuss et les produits de beauté+ quelques fringues gratos…), j’ai bien essayer de me pendre avec les rideaux des cabines, mais là encore, les caméras de surveillance veillaient! (oui, il y a un tas de caméras mais pas pour les clients, hein, eux, ils peuvent nous cracher dessus en partant avec un ensemble à 500 euros sous le bras sans payer).
Bref, c’est la fête du travail, alors Big Up à tous les gens qui, comme moi, savourent les heures passées en dehors de leur cachots.
Il fait beau aujourd’hui, sortons, jouons et dansons…. en attendant demain… oui parce que demain c’est samedi bande de veinards! Les magasins sont ouverts!
que je te comprends!
Big Up à toi!
Comme tu décris bien l’enfer…
du commerce surtout !! Pour ma part Je bosse dans un milieu que j’aime : je suis libraire, et je crois que tes clients viennent faire un tour chez moi quand ils ont vidés tes rayons de leur vêtements pour les mettres en tas dans les cabines !
Le pire c’est que j’ai fait des études pour bosser la dedans et qu’ils me prennent pour la conne de vendeuse qui veut leur refourguer un livre pas frais ! lol ! Alors, haut les coeurs l’avenir est devant nous, et un taf plus épanouissant nous attend, oh oui, un jour il sera nôtre ! Le tout c’est de continuer de vivre tout ça en le prenant avec humour !