Ecarte la cuisse Simone ou la sexualité racontée aux enfants.

Puisque c’est d’actualité et que j’ai eu cette conversation hier avec une amie, j’ai bien envie de vous proposer un petit sujet à débattre pour voir où on en est et si vraiment tout le monde devient complètement fou dans ce monde aseptisé.

A l’ordre du jour donc : l’éducation, la sexualité, les enfants, les parents et les bien pensants.

Nan parce qu’avant de démarrer mon certainement trop long laïus à ce propos, qu’on se mette bien d’accord : le sexe, c’est quand même LE truc HYPRA cool dans nos vies. Avec le Milka au Daim en gros.
Quand l’homo sapiens est sorti de la primitivité et a surtout assumé le sexe pour ses bienfaits et pas qu’en terme de reproduction de l’espèce, on peut quand même se dire qu’on a vachement de chance d’être tombés de ce côté là sur l’échelle de Darwin.

Enfin, moi, en tout cas, je préfère très largement être humaine, quand on parle de sexe, que chatte, par exemple (ouais, je suis hyper fine dans mes exemples, je sais).

Quand j’étais petite, le sexe, c’était bouuuuh. Fallait pas trop en parler, fallait pas trop en rougir non plus. En fait, il fallait deviner qu’on en parlait pas publiquement mais que ce n’était pas sale non plus.
Avouons que quand on a six ans et qu’on découvre que faire du cheval sur un accoudoir de canapé n’a pas comme seule vertu l’ouverture à l’imaginaire, sans explication sur ce qui vient de rougir nos joues, on a un peu de mal à comprendre.

D’ailleurs, je n’ai rien compris.

Mais j’ai continué à faire du cheval sur des accoudoirs.

Et on n’a jamais pris la peine de m’expliquer, jusqu’à ce que le sujet sorte à une soirée pyjama entre copines à l’âge de 13 ans.

7 ans à croire que j’avais découvert un truc génial et interdit, bonjour l’angoisse, coucou Freud !

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Maintenant, je suis adulte, et je me dis que j’aurai grandement gagné en sérénité si on m’avait expliqué quelques bases concernant ce qu’il pouvait éventuellement se passer dans ma culotte.
J’aurai commencé par savoir que j’étais normale, et ça, pour démarrer dans une vie adolescente, ça aurait été un plus.
Ensuite, quand j’ai eu mes règles à 14 ans (ouais, je peux pas être précoce en tout), j’aurai bien aimé savoir exactement à quoi m’attendre et dans quelle sens il fallait positionner la serviette Nana volée dans la salle de bain de ma tante.
Ensuite, quand j’ai eu mes premiers rapports, j’aurai bien aimé aller en parler ailleurs que dans un bureau mal aéré du planning familial.
Quand j’ai voulu prendre la pilule, j’aurai adoré ne pas avoir à demander à la même dame du même planning familial.

J’ai appris la reproduction et tout ce qui allait avec à l’école, dans les courriers des lecteurs de Ok Podium et à pendant les écoutes tardive de Doc et Difool.

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Et je trouve ça dommage, parce qu’on aurait pu m’expliquer ça dans un cadre plus rassurant, j’aurai dû me sentir accompagnée plutôt que seule.  J’aurai dû penser bien plus tôt que tout ce qui touchait à la sexualité n’avait pas forcément besoin de prendre un caractère grave et tabou.
J’ai cette chance d’être débrouillarde et pas trop bête, alors je me suis débrouillée sans être trop stupide.
Mais tous les ados ne sont pas forcément logés à la même enseigne en terme de vivacité d’esprit, malheureusement.

A l’heure du grand internet, de l’information à emporter, de l’hyper-sexualisation un peu partout, des pervers refoulés, je reste cette petite fille qui se demandait si elle n’allait pas finir en prison en ayant découvert la vie à l’angle d’un bout de cuir.

Je ne veux pas de ça pour mes enfants.

Je souhaite qu’ils sachent, chaque jour et à chaque fois qu’ils le voudront, qu’on ne fait pas les bébés par le nombril, que leur corps n’appartient qu’à eux, qu’il y a les choses de l’amour, les choses de la vie et que certaines découvertes, même gênantes, méritent d’exister.
La sexualité et sa découverte, dès très jeune, nous accompagne tout au long de notre vie, et j’estime que prendre le sujet avec toute la franchise qu’il mérite fera de mes enfants des adultes conscients, respectueux et responsables de leurs corps et de leurs actes.

Encore plus à l’heure où ce qu’ils trouveront sur la toile pourrait les induire en erreur quant à ce qu’est l’amour ou ce que représente le sexe.

Encore plus à l’heure où, chaque jour, ils sont confrontés à des propos homophobes ou du sexisme ordinaire que je mets un point d’honneur à leur expliquer afin de leur inculquer le respect de chacun et l’égalité de tous.

Alors, étant de nature bornée et pensant avoir raison quand je prends position, je voudrais bien savoir au nom de quelle drôle de théorie les bien pensants s’insurgent contre une éducation sexuelle adaptée à chaque enfant. Et en quoi une exposition (pour parler de ce qui fait jaser en ce moment) comme celle du Zizi Sexuel de Zep est le mal.

On ne parle pas de pornographie.

On parle de la vie.

titeuf

45 réflexions sur « Ecarte la cuisse Simone ou la sexualité racontée aux enfants. »

  1. Ah bon c’est pas par le nombril que ça se passe ? :p j’ai eu la chance d’avoir une maman très (voir trop (si si c’est possible quand tu as 10 ans et qu’elle te sort qu’il faut pas les déranger parce qu’ils vont niquer c’est trop ><)) ouverte sur ce sujet, et du coup tout le package capote,sexe,pilule j'y ai le droit; mais je pense que c'est quand même normal d'en parler quand le sujet arrive, nan ce n'est pas sale ;).

  2. Je valide aussi !!
    J’ai eu une mère qui ne m’a jamais rien expliqué et j’ai longtemps cru que c’était sale, oui oui j’ai bien dit sale…
    J’en suis du coup devenue super méga pudique et les relations autres qu’allonger dans un lit, dans le noir le + complet et surtout pas en 69 étaient pour moi intolérables, inimaginables et bien sûr sales….
    C’est seulement à 36 ans que je commence à m’épanouir et à découvrir que faire l’amour n’est pas sale et que oui, je n’ai plus le corps de mes 20 ans mais je peux quand même le montrer sans en avoir (quoique un peu quand même) honte et que j’ai le droit de donner et de prendre du plaisir !!!!
    Alors oui, explications il y aura à la maison pour que les tabous s’arrêtent à ma génération ;)

  3. D’accord avec tout! Et je me suis tellement reconnue dans les OK podium, DOC et diful, planning familial et piquage de serviette… chaque époque fait avec ce qu’elle a

  4. Alors moi j’ai une question : J’ai eu à peu près autant d’informations que vous étant enfant et ado, et du coup c’est assez difficile pour moi aujourd’hui de parler sexualité avec mes enfants. Et vous, vous faites ça facilement ?
    Et sinon, d’après ce que je sais, même chez les bien pensants, les bébés ne naissent pas dans les choux…

    1. je ne dis pas que je trouve l’exercice facile, mais j’espere surtout repondre avec les mots qui conviennent à leur âge à leurs questions quand il y en a… Maintenant, je pense que un ou deux livres traintant du sujet vont bientot faire irruption dans la bibiotheque du grand… pour qu’il puisse aussi se documenter seul sur le sujet :)

  5. Je suis entièrement d’accord. Mais par contre je ne parle et n’explique que lorsque les événements, les questions ou autres remarques viennent d’eux. Du style quand ma fille doit écrire une phrase simple pour ces devoirs et qu’elle écrit: « J’ai une chatte » en ne pensant pas du tout à la même chose que nous mais avec des élèves de 10ans et demi dans sa classe les moqueries allaient fusée!!! Mes enfants savent qu’ils peuvent me parler et je pense qu’il le font autant qu’ils en ont besoin.

  6. je pense qu’il faut en parler mais quand les enfants le demandent ou quand on sent qu’ils sont près ! pas le déballer le truc quand ils demandent rien ! a quoi ça sert qu’un gamin de 7 ans sache a quoi sert un préservatif ?

  7. Je pense que les enfants sentent s ils peuvent ou non poser les questions qui les dérangent ! s ils ont l habitude que nous restions ouverts à la discussion ça se fera plus naturellement . je crois qu il faut répondre à leurs questions avec des mots simples Et si on ne sait comment le faire on peut peut être se servir de livres adaptés à leur âge. Néanmoins tout comme chaque parent ne se sentira pas forcément capable de le faire, tout enfant n aura pas forcément non plus, envie de parler des « choses » du sexe avec ses parents! Donc chacun fait comme il le sent Il n y a pas de règle générale ET les bien pensants auront de sacrées surprises dans la vie s ils croient qu il suffit de suivre des « il n’y a qu à  » ou « il faut que » ou « il suffit de » ;)
    Pour ma part je suis plus âgée que toi Je pense avoir été ouverte sur le sujet mais certainement pas assez ! Mais avec des « si j avais su » on ne change pas le passé ;)Donc aujourd hui je respecterai bien évidemment, la façon de faire de ma fille, avec sa propre fille, Et ainsi je saurai comment il convient de me comporter si ma petite fille me pose des questions

    1. voilà, un discours adapté. Pour le moment, je me contente de repondre aux questions quand il y en a, j’ai pas du tout envie d’ailleurs d’aller faire une lecon de biologie à mon fils alors qu’il ne m’a rien demandé ;)

  8. super billet!
    Et en plus, il tombe à point nommé: mon fils de 4 ans m’a demandé hier à quoi ça servait que son ziz soit tout dur parfois. Je me suis retrouvée conne et j’ai esquivé bêtement. Si vous avez des idées de ce que j’aurais pu répondre, je serai très reconnaissante!

    1. hahaha :)
      à 4 ans je sais pas trop, dis lui que c’est parce qu’il grandit et que ca prouve que tout fonctionne bien (je sais pas hein, j’ai jamais eu cette question en fait :) )

  9. Ma mère était ouverte au dialogue mais finalement c’est moi que ça gênait, j’ai préféré trouver des info ailleurs.
    j’espère assurer avec mes enfants et savoir leur donner des réponses qui leur conviendront sans en faire trop

    1. le sujet rend la tâche delicate, et je pense qu’on se plante tous à un moment avec un discours un peu merdique qui colle pas forcement;.. Mais le principal reste qu’ils sachent qu’on est là si besoin ;)

  10. Bien dit !!!!!! Je suis d’accord à 100% avec ton article. J’ai eu la chance d’avoir une maman qui m a tout expliqué très tôt, j’ai toujours su comment on faisait les bébés( même si doc et difool ont bien complété mon éducation sexuelle ;-) ).
    Du coup j’essaie d’être très franche et transparente sur le sujet avec mes nains, en tenant à chacun le discours adapté à son âge et ils ont l’air de bien s’en porter (au grand désespoir de ma belle- mère qui a fait une crise cardiaque quand mon grand bo fils de 7 ans lui a expliqué comment et par où sa petite sœur allait sortir de mon ventre …)
    Bon dimanche !

  11. Yes ! Tu as entièrement raison (je pense).
    A voir maintenant comment j’arriverai à réagir avec mes deux Crevettes. J’espère du mieux possible :-) !
    Billet rudement bien amené ! Bravo

  12. J’ai acheté le « Guide du Zizi sexuel » pour mes gars, je le trouve et très pédagogique.
    Comme toi, je suis de celle qui tente de dédramatiser, d’être ouverte aux questions de mes enfants.
    Bises

  13. J’espère que tu as lu mon billet du coup sur l’expo Zizi sexuel ;) publié mardi 21 octobre…
    et sans vouloir faire ma psy à deux balles, les premiers à qui tu en veux dans ce billet ce sont tes parents ? enfin à priori c’est le rôle des parents de faire cette éducation dans la bienveillance et le respect, en tout cas de poser des bases… et si les parents où les enfants se sentent gênés d’en parler entre eux (même si je trouve bizarre que la gène s’installe avant l’adolescence), je pense que les parents ont aussi leur rôle à jouer en donnant des pistes à leurs enfants où en leur suggérant d’en parler avec quelqu’un d’autre type médecin de famllle, parrain marraine, oncle tante etc… il y a toujours mieux que de jouer la carte du sale et du tabou… perso j’étais en pension petite et la littérature m’a bien aidé :)

    1. je vais allée lire ca.
      Je n’en veux pas à mes parents, j’ai dépassé ce stade, je trouve ca regrettable que le sujet n’ait pu être abordé simplement à la maison en fait :)

  14. Merci pour les cons, les moches, les gros, les nains, les frustrés, les malades, les hommes-tronc et les femmes à barbe qui n’ont pas accès à ce que vous appelez le « truc HYPRA cool dans nos vies ». Ils sont contents d’être stigmatisés par une parfaite inconnue à grands coups de « Ah ah, bande de nazes, vous ne baisez pas vous être trop des ratés lol ptdr xd ».

    On a compris que vous êtes heureuse, gardez-le pour vous.

    1. Les cons, les moches, les gros, les nains, les frustrés, les malades, les hommes-tronc et les femmes à barbe ont une vie sexuelle plus épanouissante que la votre, je n’en doute pas en tout cas.
      Coeur avec les doigts (doigts qui peuvent éventuellement vous rendre de grands services si vous êtes trop seul-e, au cas où…)

    2. Encore un commentaire bien courageux effectué sous forme d’anonymat.
      Le bonheur vous chagrine ? Par ailleurs quel lien faites-vous avec le bonheur ? Êtes-vous si jalouse de la vie des autres au point de nier leur existence et de jalouser un bonheur supposé ? Avez-vous lu les précédents billets de Cranemou ?

      Je ne vous salue pas

  15. alros tout d.abord merci pour Tous, les articles, ton humour, ta verve ( et non !!! )
    Ensuite bravo pour ce nouvel article. Meme si cela est complexe parfois parler de sexualité, poser des mots simples est tres important pour les enfants. Attention de ne pas trop anticiper les reponses et projetter notre regard d’adulte. D’ou l’importance de questionner la question et ainsi mesurer les attendus du questionneur !!! Car des reponses sur des questions que l’ a pas ce n’est pas top dans le developpement…
    Ensuite j’espere sincerement que « V » vient nous faire un coup de provoc, un coulage de bielle, ou autre….. Si helas ce n’est pas le cas qu’il ou elle sache que nous sommes tres tristes pour elle ou lui et qu’effectivement il faut qu’il qu’elle trouve une solution car son etat emotionnel s’en ressent !!!!
    Merci encore et a tres bientot dans le 34

  16. Ben moi V elle me fait de la peine… Je t’invite V a venir boire un coup avec nous un soir et a essayer de voir ce que la liberté d’expression peut apporter dans la Vie avec un grand V.
    Bises Vendetta !

  17. J’ai eu la chance d’avoir une maman très ouverte sur le sujet…
    A 4 ans j’ai cru qu’elle s’était fais mal lorsque j’ai surgis dans les toilettes, elle m’a tout expliqué avec bienveillance…
    J’ai su très peu de temps après comment on faisait les enfants…
    Mes premiers poils, mes noisettes qui commençaient à pointer toussa toussa maman a toujours était la pour l’épauler…
    Mes règles je les ai eu chez mon père et la ce fut galère j’ai appelé maman au téléphone qui m’a expliqué la démarche à suivre….

    En revanche j’ai eu mon premier rapport à 14ans et demi, trop tôt aujourd’hui à mon sens mais ça ce commande pas… Maman a eu du mal avec cette annonce…. Elle a due digérer la pilule un peu plus longtemps malgres cela elle a pris les devants très rapidement et m’a pris rdv chez un Gyneco pour avoir ma 1ère contraception…

    J’espère de tout cœur être ce genre de maman pour mes fils…. Mon 5ans et demi sait déjà comment on fais les enfants, ce que veut dire « être Gay », ce que c’est avoir ses règles…
    Toutes questions posées obtiens une réponse cohérente et réel….

  18. merci!! chez moi c’était tabou… pire… c’était mal. mes gosses sont encore petits, mais on en parle… la masturbation a déjà été évoquée. (nan parce que ma presque 5 ans n’a pas attendu d’avoir 6 ans pour…) . bref. on en parle. on explique. le 9 ans n’ose pas en parler… alors parfois, quand on sent qu’il y a un truc, on met les pieds dans le plat. Enfin, quand je dis « on » pour le coup, je devrai dire « je »… parce que l’homme a du mal… :)

  19. Mon fils est trop petit encore pour une discussion (quel qu’elle soit, il a 2ans et demi) mais je me pose la question… S’il me parait évident qu’il faudra aborder la partie biologique et anatomique du sexe (comment on fait les bébés, comment on se protège, les règles, les différents organes, à quoi ils servent et tout ça), pour la partie plaisir je ne sais pas trop. Bien sûr ne jamais sous-entendre d’une manière ou d’une autre que le plaisir sexuel est sale mais où s’arrêter dans l’intimité de ses enfants et la sienne ? Enfin peut-être que d’ici là, j’aurais trouver la solution :-)

  20. Je ne me souviens pas vraiment en avoir parlé à la maison, mais je pense que si j’avais abordée le sujet ma maman aurait été ouverte à la discutions.

    Je n’ai jamais été épanouie dans ma sexualité au départ je pensais que ce n’était pas le bon partenaire mais quand tu en essayes plusieurs et que c’est toujours la même chose tu te dis que le problème vient de toi!

    Aujourd’hui je suis mariée et j’aime énormément mon mari mais je n’aime pas le sexe. Je le fais mais ça ne me procure aucun plaisir. Rien ne se passe chez moi. En fait au départ je n’osais pas jouir car je trouvais ça honteux je me retenais, aujourd’hui j’aimerais ressentir du plaisir mais ça ne monte pas …

    Tant pis !

    Mais en tout cas ce ne doit pas être facile de parler de sexe avec ses enfants, malgré tout je ne comprends pas pourquoi le sujet est tellement tabou? Peut-être parce que le sexe procure ( normalement ) du plaisir. Le plaisir est’il tabou?

  21. On est allés la voir à Paris il y a une semaine, cette expo du Zizi sexuel, avec mon 9 ans et demi, et j’ai été scotchée de voir son niveau de connaissance sur le sujet… « ben ouais, Maman, ils l’ont dit à la pub à la télé… » !!! Et bim, prends ça dans tes dents !
    Le zizi tout dur du matin, j’ai eu la question trèèèèèès tôt ! Un « c’est un signe de bonne santé, mon chat, ça veut dire que tout va bien » l’a rassuré et depuis, il gère.
    Par contre, lui expliquer à sa demande ce que sont les règles, alors qu’il n’avait que 7 ans, ça m’a paru tout de suite moins évident ! D’où je pars ? des abeilles et des fleurs ? ou de comment on fait les bébés toussa toussa ?!

    Bref, à quoi ça sert de ne rien leur expliquer sur le sexe, à nos chères têtes blondes ? à cacher notre propre malaise avec le sujet ? c’est ridicule ! On vient tous de « là » !
    Le tout – à mon sens – n’est-il pas d’arriver à leur répondre à chaque questionnement, avec des mots simples et adaptés à leur âge et à leur niveau de compréhension, pour nous permettre de maîtriser ce qu’on estime suffisant qu’ils sachent, au fur et à mesure qu’ils grandissent ?
    parce que, que vont-ils faire, si on ne leur répond pas ? Ils vont sentir notre malaise et vont aller chercher la réponse ailleurs, dans la cour de l’école le plus souvent, et là, pour aller récupérer une fausse info, mes petits poulets, c’est coton !!
    mais surtout, je me dis qu’en étant accessible à ses questionnements sur la sexualité, si un jour il a un pépin, quel qu’il soit, c’est vers moi (et son papa) qu’il se tournera, en confiance, ne craignant pas de se sentir jugé; et qu’il ne se détournera pas de nous en pensant qu’on ne peut rien pour lui .

    Le top, avec cette expo Zep, tout comme avec le guide qui en est tiré, c’est que ça leur parle de ce sujet avec un personnage qu’ils aiment, c’est leur univers, leur langage, c’est à leur niveau.
    ça les fait rire, ça dédramatise la forme du sujet tout en traitant le fond avec sérieux.
    Et n’en déplaise à certains, les enfants en savent toujours plus qu’on le croit !

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