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Perdre ses kilos de grossesse: le fantasme et MA réalité.

« 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour se débarrasser des souvenirs laissés en route »
Et donc, moi, ça fait 3 ans.

Mis à part une minorité de femmes que je déteste (sans autre forme de procès, je suis juste contre), la jeune accouchée se retrouve avec le sein tendu et le bourrelet redondant. Autrefois, le ventre-ballon faisait diversion. Aujourd’hui, il ne reste plus que le pire. Sans le bébé à l’interieur de nous, nous voilà face à la réalité: NON, tous les kilos pris pendant cette grossesse n’ont pas profité qu’à notre digne héritier.

NON.

Ils ont aussi profité à nos bras, nos fesses, nos hanches, notre menton, nos genoux, nos joues même. Et ce ventre flasque, détendu et pendouillant, c’est cadeau bonus. Les stigmates de l’après grossesse, c’est le jackpot gratos.

Remettre ses fringues de femme enceinte en sortant de la maternité, c’est vraiment pire que tout. Dans notre tête (1 neurone, visiblement), on pensait qu’on pourrait remettre des vrais pantalons, même une taille au dessus, au pire.
Mais la réalité est tout autre et il va falloir dégonfler.

C’est là que j’ai passé mon tour.

J’ai cette chance d’avoir fait beaucoup (mais vraiment beaucoup) de sport plus jeune. Du coup, j’ai une ceinture abdominale qui joue des coudes pour ne pas se faire avoir par cette chienne de vie. Mon ventre est revenu sans beaucoup d’effort, même si, bien évidemment, j’ai fait une croix sur la tablette de chocolat (j’ai mis du temps à me faire à l’idée qu’elle ne reviendrait pas. Pas seule en tout cas).
Voilà. Ça, c’est ma chance.

Ma deuxième chance, c’est d’avoir une famille où les femmes ressemblent toutes à des bouteilles d’Orangina.
Et moi encore plus parce que je n’ai même pas le buste pour faire une balance harmonieuse.
La génétique est une connasse.

Et quand elle est aidée par la fainéantise, la gourmandise et la fatigue, nous voilà en présence des winners de la casaque bien large. Faut bien cacher la misère.

J’ai essayé de me prendre en main. J’ai repris le sport. Et j’ai arrêté. J’ai arrêté de manger. Et j’ai recommencer. Je me suis massé tous les matin la cuisse. Et puis j’ai oublié. J’ai essayé la Power Plate. Et ça m’a déréglé l’oreille interne. J’ai tenté l’aquabiking. Et puis y’a eu l’hiver et les stalactite au bout des cheveux. J’ai acheté des compléments alimentaires; Et ils ont périmé.
Ce que je n’ai pas trouvé encore, au bout de 3 longues années, c’est une vraie volonté.

Après N°1, un mariage en ligne de mire, mon corps s’était refait une jeunesse avec panache.

Depuis Clapiotte, je travaille derrière un ordinateur à m’en aplatir la fesse dans la largeur, j’avale des sandwichs jambon-mayonnaise en guise de repas pour rentabiliser le temps où je n’ai pas les enfants (pour zoner sur Facebook travailler), je dis « j’ai pas le temps » pour le sport et « j’ai faim » dès que je pense à m’enfiler plutot une salade verte.
Je suis faible.
Et j’engrange. Pas plus, mais pas moins. Et toutes les distorsions liées au départ à la grossesse ont pris une place quasi légitime.

Je ne suis pas grosse. Je ne suis pas mince. J’ai un drôle de physique qui ne me convient pas.
Alors aujourd’hui, parce que je vais devoir montrer mes genoux (et plus si affinité) dans 2 mois (même moins), je décide et j’écris noir sur blanc que j’arrête d’être fainéante.
Je refais un peu de sport sans m’imposer d’y aller 12 fois par semaine, je ne pourrai pas. Je vais rencontrer une fée qui va me masser aussi, parce que seule, c’est trop compliqué et que j’ai besoin d’avoir quelqu’un qui me coach (je suis proche du zéro pour ce genre de motivation, il faut me mettre des coups de pieds à la culotte de cheval). Je vais arrêter la mayo. Et le fromage. Ca sera déjà un grand pas pour mon gras.

Vous êtes témoin.

Je reviens vous dire la veille de mon départ pour Bikini-Land si j’ai le droit à une médaille ou une lapidation en règle.

cow parade moomelade peau orange
Pour fêter ca j’ai fait des cookies hier.