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Banzaï

6 Janvier.

Jusque là, tout va bien, nous commençons à digérer entièrement le surplus de gras ingurgité ces quinze derniers jours et nous passons des nuits correctes afin de nous remettre petit à petit sur le chemin de la vraie vie, entamant la nouvelle année un peu timidement, mais de plus en plus activement (on y croit).

Cette nuit là, Clapiotte a émis quelques sons. Des sortes de mini-râles dans son sommeil. je me suis levée, ai rallumer la veilleuse, l’ai remise bien en place, lui ai calé ses doudous… et suis partie me recoucher. RAS.

7h30: Tony vient dans la chambre pour me dire que Clapiotte a un œil « un peu » bizarre. Effectivement, sa paupière inférieure est toute gonflée. J’entends un gros « BAM! » dans la pièce d’à côté.

« Put** regarde moi ça, je viens d’éclater… UN MOUSTIQUE! Dans la chambre de Clapiotte »

Un moustique?

Le 6 janvier, donc.

Tout va bien.

Ceci dit, c’est rassurant (tout est relatif) concernant l’œil de Clapiotte. Une cuillère d’antihistaminique, de la pommade anti-gratte et ça ira mieux ce soir, on va dire.

Je l’emmène à la crèche. Stupéfaction de l’assistance, foule en délire.

« Mais qu’est ce que c’est que ça? Mais c’est pas possible? Un moustique? Mais non, ça doit être une araignée! Mais emmenez là chez le pédiatre! »

Ouais, bon, on se calme, hein, c’est bien un moustique, et tout va bien se passer, faut arrêtez le délire quand même, elle va pas faire un œdème 10heures après! Et puis appelez moi si vraiment vous pensez que ça empire.

(Tous les moyens sont-ils bons pour se débarrasser de ma fille qui est légèrement turbulente à la crèche?)

Pas d’appel.

En fin d’après-midi, je vais la chercher. Je retrouve ma fille enflée comme un soufflé. Mouais, je vois que c’est pas la panique dans cette crèche tout de même. En sortant, par récaution (et parce qu’on est vendredi, veille de WEEK-END évidemment, je passe par la case pédiatre (j(aime pas avoir tord, si vous saviez) histoire de voir ce que je peux donner.

Pas de panique, on me dit. Ca ne peut pas être pire.
Soit.

Le lendemain matin, j’ai le sosie de Juanita Solis qui se lève. Elle n’a pas l’air de souffrir, ce qui est plutôt bien, mais je ne comprends pas bien comment elle fait pour voir quelque chose avec ses yeux mi-clos.

C’est horrible.

Ma fille est hideuse. Elle ressemble à Coluche dans Banzaï. En pire. Mais surtout parce que c’est ma fille.

Urgences.

« Mais pourquoi vous ne mettez pas de prises anti-moustiques chez vous? »
Genre.
Genre, je vais penser à mettre une prise anti-moustiques en plein mois de janvier, en France, alors qu’à priori, hein, les moustiques, à cette époque, ils pioncent.

Sauf un.

Un qui a dû se réveiller en se disant »J’ai une de ces dalles moi! » et en trouvant une Clapiotte bien juteuse.

Un qui avait la pêche de celui qui a dormi 3 mois d’affilé et qui a injecté 12 litres (au moins) de sa salive dégueu dans la peau de ma fille.

Fille qui a une peau réactive, mais bon, là, tout de même, c’était assez inattendu!

Bon, évidemment, tout est rentré dans l’ordre, à priori, nous avons tué le moustique-bionique et Clapiotte a dégonflé comme un ballon crevé.

Maintenant, elle est juste pleine de boutons et deux beaux coquards sous les yeux. Et NON! bordel, c’est pas la rougeole! Ni de la maltraitance! Et puis ce qui compte, de toute façon, c’est la beauté intérieure, on a dit!

(je vous jure qu’aujourd’hui ça va mieux!)