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De l’art de manipuler ses enfants

Soyons sérieux deux minutes (oui, non, hein, pas plus, sinon ça serait suspect): en tant que parent, nous avons tous pensé que nous éduquerions nos enfants sous des valeurs pleines de psychologies positives, de patience, d’amour, de respect de chacun et de rots de Bisounours.

Et nous avons tous pensé que nos enfants seraient donc, grâce à ce cadre idyllique qu’apporterait notre parentalité parfaitement orchestrée, des enfants dociles et coopératifs (et beaux, aussi).

Et puis bon, voilà, y’a dû y avoir un truc qui a dû foiré à un moment, il se trouve, par le plus grand des hasards, que notre enfant, cet héritier sur lequel on misait absolument tout et qu’on élevait au rang de l’excellence, ce greffon parfait ne l’était pas tant que ça.

A commencer par des choses toutes bêtes du genre « Arrête ! », « A table » ou encore « tu as bien dormi ? » qui se soldent régulièrement par un « Non ! » bien senti dans le meilleur des cas, une ignorance impeccable le reste du temps.

C’est au moment où nous ne pouvons que constater que notre greffon n’est pas aussi apte à saisir le concept de perfection que tous nos grands principes volent en éclat.

C’est à ce moment là qu’on décide que finalement, manipuler, ce n’est pas vraiment tromper.

Et puis mince à la fin, faut savoir ce qu’on veut aussi.

Attention, mode d’emploi:

– Laisser le choix. Oui, on peut laisser le choix à son enfant. Mais il s’agit là de lui donner le choix entre avoir des bras en branche de céleri ou de se laver les dents. Notre choix d’un côté et pas le sien de l’autre. C’est bénef. Ça ne marchera pas à vie (si tant est que l’enfant est suffisamment malin) mais les possibilités d’évolution des choix étant infinies, ça va quand même nous occuper un moment.

– Faire diversion. Oui, on sait chéri-baby-de-mon-coeur-mais-quand-même-tu-me-fatigues à vouloir ma carte bleue là, OH REGARDE L’AVION ! Tu as vu ? Mais si, là, regarde, il a traversé le salon tu n’as pas vu ? vraiment (quel boulet, même vous vous faites prendre au jeu et pensez réellement qu’un avion vient de traverser la salle à manger). Et hop, carte bleue oublié, cuillère dans la bouche enfournée, habillage fait en toute efficacité.

– Le chantage: oui, bon, là, je vous fais pas un dessin, vous voyez TRÈS BIEN de quoi je parle, ne faites pas les innocents. Oui, c’est pas bien. Et OUI? 96% du temps, c’est très efficace. CQFD.

– La pub déguisée. Non, les courses au Super U du coin, c’est pas folichon folichon par rapport à l’épisode d’Inazuma Eleven qui va arriver, je CONÇOIS bien. Moi même j’aurai préféré attaquer enfin la troisième saison de Dexter (oui, j’ai du retard, j’ai des enfants à éduquer moi, MADAME). Mais si on présente l’expédition comme un genre de chasse au trésor où celui qui trouve en premier les papillotes (au mois de juin) ou le seau et la pelle (au mois de novembre) à gagner le droit de repartir avec. Oui, on ment aussi. So what ?

– Oser la punition qui le touche vraiment: sa tablette, son téléphone, la télé, la DS, peu importe. Il faut qu’il sache que son addiction du moment (pas pour rien que je ne cite que des écrans) peut tout simplement disparaitre durant quelques jours car en fait, sale petit gosse qui se croit maitre du monde, ce n’est pas TOI qui décide. Non non…

Non. Non… ne fais pas cette petite tête. Non, pas le regard, pas… non….. bon, ok, on fait comme tu veux choupinet. Mais la prochaine fois attention hein…

evil child

LOSERS
Mouhahahaha