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Mayday, mayday, on a un problème!

Depuis une semaine, N°1 se traine un peu de température. Ca a oscillé entre 38 et 39° sans qu’il soit jamais dans les choux, si bien qu’on  l’a quand même mis à l’école et même au judo (même si j’aurai aimé évité vu ma passion pour cette activité extra-scolaire), mais N°1 pétait le feu malgré ces petites poussées de fièvre, et puis, il est sérieux ce petit, il n’aurait pas aimé raté une minute de ce précieux apprentissage.

Nous passons un week end sur le même rythme: fièvre-doliprane-vie normale.

Lundi matin, le réveil sonne. On se fait la gueule avec Tony pour savoir lequel de nous deux accompagnera N°1 ce matin là et donc, verra son visage du matin se figer dans le vent glacé matinal.

J’ai gagné, il se lève.

S’en suit un bruit étrange, une plainte, des pleurs. N°1 n’a pas l’air décidé à se sortir de sous sa couette.

Tony le descend du lit mezzanine à la force de ses gros bras musclés (nan, même pas j’ai quelque chose à me faire pardonné!) et pose notre gros steack à terre. Où il s’écroule tel un bonhomme avec des jambes en mousse.

Des jambes en mousse, c’est exactement ça. N°1 a mal aux mollets. Drôle d’histoire. Et à force de crier trop souvent Au Loup, je suis un peu septique quant à cette drôle de plainte.

Mais tout de même, il  pleure.

Tony décide de l’emmener chez le médecin. Diagnostique: myosite virale. Pour faire simple, sur le même principe que la grippe quand on a mal au dos, le virus se met dans les muscles striés (ceux qui nous permettent les mouvements) et comme il s’y trouve bien, il y reste. Le con. Du coup, doliprane-advil et repos. Pas le droit de mettre les pieds à terre tant qu’il ne se sent pas.
Depuis hier, donc, nous avons à la maison deux spécimen rare: une Clapiotte se déplaçant sur les fesses façons Orang-Outang et un N°1 rééditant le 4 pattes, pour la plus grande joie de sa petite soeur.

Ça devrait durer 2-3 jours, nous voilà donc aujourd’hui à la moitié. Et j’espère que ça ne éternisera pas, parce que N°1, bien qu’il trouve ça légèrement contraignant de se mouvoir comme un Berbard l’hermitte, a bien compris que j’étais, du coup, à sa totale disposition:

Maman, il faut que tu m’attrapes ça, ou ceci, ou encore le truc là,
Maman, je veux descendre, monter du canapé.
Maman, j’ai soif, faim, j’veux un mouchoir.
Pire: maman: j’veux faire pipi ou caca!
Maintenant qu’il fait ses 20Kg, je peux vous assurer que ce n’est plus ni mignon, ni rigolo, ni rien du tout!

Hier, je me suis rendue compte à quel point mon grand était grand et indépendant, et le voir handicapé à ce point me fend le cœur, même si je réalise bien que ca ne durera pas. Néanmoins, si il continue à me prendre pour sa boniche, y’a moyen que je le laisse croupir dans son lit toute une journée, nanmého!

Bon, sinon, ça va, hein, juste un petit coup de stress hier, masi maintenant, tout va bien, pis surtout, il a la forme.
Juste, je me posais une question: il y a que mon gosse qui est un pro des maladies qui n’existent pas? Les maladies inconnues au bataillon, d’une rareté insoupçonné voire même, c’est arrivé, des maladies impossible à diagnostiquer tellement les médecins ne savaient pas ce que c’était?
C’est dingue, il est pas souvent malade, mais à chaque fois, il fait un truc bizarre! Sérieux, vous connaissiez vous, le rhume qui empêche de marcher???

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régression…

Le soucis du tout ou du rien

Il y a peu de temps je lisais un billet inspiré chez Juju et je me disais qu’il fallait que je rajoute ma pierre à son experience.

 

Oui, parce que moi aussi, ça m’énerve, moi aussi, j’en ai quelque peu raz les couettes de ces nouveautés médicales!

Nan, parce que si vous avez un moins d’un mètre chez vous, je suis sûre que vous savez de quoi je parle. Sauf dans l’éventualité où votre nain soit tombé dans une potion de kryptonite à la naissance et qu’il échappe systématiquement aux épidémies de grippes, rhino, laryngo-traché-otite-pharynringo-gastro-pas de pot.
Dans l’autre cas, le cas des enfants normaux qui existent vraiment, vous connaissez la date de naissance des enfants de la pédiatre et le nombre de pas exact qu’il y a entre votre palier et le sien.

C’est un peu votre maison secondaire, avec les urgences pédiatriques et les maisons médicales de garde. Vous connaissez même les roulements chez SOS médecins. Et je ne parle même pas de la pharmacienne avec qui on fêtera le prochain Noël.

Et pourquoi ça? Parce que dès que la chair de notre chair est malade, bah on est inquiet. C’est plus fort que nous, c’est comme ça, on ne pense qu’à ce pauvre petit bout qui souuuuffre en reniflant sa morve et en toussant comme un fumeur de Gitane maïs.
Et accessoirement, parce qu’après deux nuits blanches, on se dit qu’on ne gèrera pas la troisième, ni celles d’après.

En général, le pic de fréquentation des médecins se fait entre 3 mois et 3 ans. Ça laisse un paquet de temps pour connaitre le Vidal par cœur (ou pas).

Comme N°1 a déjà testé le rythme frénétique de la valse des consultations, ce n’est pas nouveau.
Nan, la nouveauté, c’est que maintenant, on ne soigne plus les enfants.

On vient pour un problème, on repart avec un conseil.
Maintenant, il faut laisser les bébés se faire leur immunité. Aux dépends de leur bien être et du notre, évidemment.

Je sais qu’un rhume, ça fini par s’en aller.

Ça prend seulement 1 mois chez un tout petit si on s’en tient aux dosettes de sérum phy qu’on leur administre dans leur micro narines 12 fois par jour (oui, il ne faut pas bosser quand ton enfant est malade, parce que ne compte pas sur la crèche ou la nounou pour suivre ce rythme).

Pareil pour la laryngite. « Mettez vous dans la salle de bain et laissez couler l’eau chaude, ça va la calmer ». Oui, oui, sur le coup, ça marche. Bon, après, tu laisses ton chauffe-eau en marche forcée parce que ça fait 2 jours que tu te douches à l’eau froide.

Nan, aujourd’hui, quand tu vas chez le médecin, tu n’as plus de médicament. Avec un peu de chance, on te file du Doliprane, mais tu lui en donnes que si le petit à plus de 40,5°, moins, il va arriver à se réguler tout seul, t’inquiète!

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Hop, un suppo et au lit… et à dans une heure!

Mais dans leurs discours anti-médocs qu’on leur impose, plusieurs choses me dérangent.

D’abord, on ne veut plus filer quoi que ce soit aux petits malades, MAIS, le nombre de vaccins recommandés augmente chaque année. Ça dérange personne de piquer les bébé à un rythme effréné dans leurs premiers mois, mais après, ils doivent se démerder seul quand ils ne vont pas bien.
Et deuxième chose, j’ai comparé les carnets de santé de N°1 et N°2.

Évidemment, N°1 a eu sa dose de médocs, puisqu’à l’époque, c’était autorisé. Sirops, spray nasal, fluidifiants etc…
En comptant, N°1 a été 3 fois sous antibio dont deux pour des angines bactériennes. Rien du tout contrairement à nous autre, de l’ancienne génération, à qui on refourguait allègrement des antibios par camion benne au moindre petit problème.
Il n’a pas été moins malade, mais au moins, c’était moins long et la douleur s’estompait, contrairement à sa soeur que je dois regarder s’étrangler avec ses glaires.
Le pire? C’est que si je me fie aux nouvelles directives, N°1 a pris des médicament bébés qu’il n’a plus le droit de prendre aujourd’hui car il est en dessous de l’âge autorisé. Si c’est pas du grand foutage de gueule ça!

Tout ça pour dire que notre Clapiotte nationale est de nouveau malade, toujours un peu de la même chose, ça ne passe pas, même si parfois, ça va un peu mieux que d’autres.
Mais cette fois ci, pour une raison inconnue, on lui a prescrit des antibio, un spray etc… à l’ancienne quoi. Vous devinez?

Bah voui, au bout de deux jours, elle ne tousse plus, son rhume passe, elle ne se tord plus de douleur avec son oreille… ELLE VA MIEUX! Han! Surprise! Les médicaments ça sert à ça en fait!

Ça m’énerve vraiment.
Je comprends qu’il faille limiter l’administration de médicaments chez les tout petits, qu’il y ai eu des abus etc… Mais quand ça traîne sur plusieurs mois et que ça interfère dans les progrès moteurs parce que le bébé et trop HS pour tenter quoi que ce sot de nouveau ou encore sur la croissance, avec le médecin qui vous annonce avec un air accusateur « ah mais votre fille n’a pas pris un gramme depuis fin août » alors que bichette, elle crève la dalle mais qu’avec des maux de gorge à répétition et des glaires qui tapissent son pharynx&Co, je ne vois pas bien comment elle peut prendre du poids!

Alors, oui, la sécu, les dangers du surdosage ou de l’auto-médication toussa… Mais MERDE à la fin, parfois, c’est utile aussi de juste les soulager, ces enfants!

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Tu veux droguer ton enfant? Mauvaise mère!

Bon, voilà, ça fait du bien.
Et vous? Vos enfants ont de bons rapport avec les miasmes?

Et elle m’a mis la fièvre…

Que ce soit bien clair, les gosses auront notre peau, d’une manière ou d’une autre.

Les miens, par exemple, ils ont décrété que j’aurai une peau desséchée, ridée et le cheveu blanc et terne relativement tôt.
Et ils y mettent du cœur pour y arriver.

Il faut savoir (au cas où, pour toi, lectrice de l’ombre encore nullipare) qu’à partir de la seconde où le premier enfant a sorti son corps tout visqueux de notre corps tout défoncé, la vie telle que nous la connaissions s’arrête pour laisser place à une vie remplie d’un tout nouvel amour inconditionnel, pleine d’angoisse, de doute et de culpabilité.

Joie.

Avec un peu de chance, tu auras un, deux ou plus de lardons, c’est aussi selon ce qu’on peut supporter.

Chez nous, N°1 avait déjà mis la barre ultra haute, histoire de bien nous montrer qu’on pouvait faire une croix sur nos douces nuits et nos journées insouciantes.

 

Il a commencé par toute une batterie de tests pour savoir si les ventouses, forceps, tirage par le haut et tirage par le bas après ouverture n’avaient pas entamé sa bonne humeur de nourrisson. Une semaine à le regarder dans les yeux pour être sûre qu’il y avait bien quelqu’un: Bienvenue « maman »!

 

A deux mois, une bosse molle de la taille d’un œuf Kinder lui a poussé sur la tête. Évidemment, les visites chez 6 médecins différents et à l’hôpital n’ont servi à rien, la bosse s’est résorbée d’elle même en 15 jours, laissant derrière elle la seule question « mais qu’est-ce que c’était? »

 

Plus tard, un rhume de hanche, maladie encore inconnue au bataillon Cranemou ou quand le cœur s’arrête quand votre enfant de 18mois ne peut plus se mettre debout.

Et il y a eu aussi les échographies du ventre un peu trop bedonné et tendu..où nous avons juste appris qu’il était plein de gaz et qu’il avait 2rates… depuis, il pète à nous intoxiqué, une vraie plaie.

Je passe la perte auditive de 40% à cause d’une allergie, ses problèmes de vue très faible alors qu’on n’en a aucun et les diverses affections ORL qui paraissent de la gnognotte à côté du reste.

Et dire qu’on a remis ça. Peut être en se disant que ça ne pouvait pas vraiment être plus surprenant, qu’on serait moins stressé, vu ce qu’on a déjà subi..

Tsss tssss tssssss.

Jusque là, Clapiotte est tout de même moins malade que son frère (si,si, même si elle est malalde tous les 15 jours). Et rien de ben inquiétant ou trop stressant. Malgré la fatigue, on a pu noté que nous étions franchement moins enclins à appeler à tout va la pédiatre.

Et mardi dernier, pour se démarquer un peu -elle devait trouver qu’on n’était pas assez stressé pour des parents- elle est montée à 40 de fièvre.


Pas d’autres symptômes, j’attends. Mercredi, re, jeudi, idem. Je suis légèrement paniquée quand cette boulette se met à passé de 38 à 40 en 15minutes, provoquant des spasmes.

Pour info, porter son enfant fiévreux et tremblotant avec le stress en niveau rouge et la pédiatre au bout du fil, c’est franchement pas facile à gérer.

On a frôlé la syncope maternelle.

Clapiotte? Oh, non, elle va bien, elle a encore eu 2 autres jours de fièvre et plus rien. Analyses d’urine ok, tout va, même elle, au final, à part la petite phase de jeudi, elle allait super bien, pleine bourre.

En revanche, moi, à côté, j’ai pris 10 ans dans la tronche tellement je me suis rongée de soucis.

Mes enfants ne m’aime pas. C’est tout.


Et vous? le gros coup de stress avec vos lardons, c’était quoi? Et vous arrivez à relativiser ou vous flipper à fond?

Craquage

Je vous remercie d’abord de vos gentils petits messages, ça fait plaisir d’être soutenue, enfin…surtout « comprise » car tout le monde ne sait pas ce que c’est que de rester avec un bébé malade TOUTE la journée.
Nan, c’est sûr, certains ne savent pas… ne comprennent pas…. enfin bref.

Aujourd’hui jeudi, Clapiotte devait faire son 3ème jour d’adaptation à la crèche.

Ce matin, en me réveilant à 2h 3h 5h 5h45 6h50 7h15, quand j’ai croisé son regard brillant, j’ai tout de suite compris que ma journée serait rythmée une fois de plus par des pschitts de sérum phy et de pyvalone, que j’allais devoir enchaîner les dosages de câlins et de doliprane. Encore.

Et puis le repas c’est mieux passé que les jours d’avant. Alors une lueur d’espoir s’est éclairée.

La sieste était calme, sans toux aucune.

Mais trop courte à mon goût. Réveillée à 13h30, je connais trop bien Clapiotte pour savoir qu’elle allait claironner toute l’après midi puisque pas assez reposée, donc fatiguée, donc chiante (cqfd).

C’est là que je suis devenue Le Mal.

Tout en chantonnant, j’ai empaqueté les petites affaires, les couches taille 4, une sucette, un doudou, j’ai mis le tout dans la poussette et je suis partie, l’humeur joyeuse.

Je suis partie laisser Clapiotte à la crèche pour son heure d’adaptation.
MON heure de solitude, de tranquilité, de calme et d’insouciance.

Je suis une mère indigne et j’aime ça.

bon, faut déjà que je retourne la chercher, mouise.