Archives par mot-clé : Koh Lanta

J’ai fait Koh Lanta, saison3 (suite et fin)

   Les conditions sont plutôt bonnes sur le campement finalement, pas de tempête, pas de pluies torentielles, pas de requins dans le lagon… Mise à part une ambiance assez particulière qui plane, nous arrivons à tisser quelques liens le temps de cette aventure. Nous savons très bien que les personnes que nous côtoyons ici ne pourraient pas faire partie de notre entourage dans la vraie vie, beaucoup d’entre eux sont de véritables manipulateurs, fins stratèges et ils peuvent aussi se montrer fourbes, voire  par moment arrogants.

 

   Bref, comme d’habitude, nous sommes debout vers 6h, encore un peu endoloris par l’austerité de notre paillasse. Je me lève en premier afin de faire un brin de toilette (malgré tout, essayer de rester digne d’être une femme). C’est en passant devant la couche de N°1 que je l’aperçois.
Je sens que mon N°1 est en danger, je le jette donc dans les bras de son père, qui, lui, reste transit d’effroi, terrorisé.
   Je ne peux donc compter que sur moi même et mon héroïsme. Je fais de grand signe au caméraman pour qu’il intervienne, s’il croit que je vais toucher la bête, il se fourre le doigt dans l’oeil.
Ce dernier me tend un insecticide… J’explose de rire. Je lui demande de mieux regarder, nous n’avons pas là affaire à une vulgaire bébête des îles, je n’aurais pas osé enfreindre le règlement pour si peu…. la bête est de l’ordre des mammifères, ma main à couper!

 


 

   Grosse comme mon poing, sans les pattes…effroyable Aragog échappée directement de chez Hagrid (je parle en langue d’Harry Potter bande d’incultes).

 

Nous venons à bout de la bête en la jetant hors de notre tente. Faut pas déconner, on fait Koh Lanta, mais on veut pas finir bouffer par des tarentules!

 

   La journée peut finalement continuer, Tony se décrispe pendant que N°1 que nous n’avons pas voulu traumatiser joue tranquillement avec des arrêtes de poissons.

 

   Nous retrouvons nos équipiers qui ne croient pas vraiment à notre histoire, mais des images le prouvent, ils sont donc obligés de me décerner la palme de la bravoure (on laissera de côté dans cette histoire la preuve que les hommes sont des fillettes, Tony aillant mal vécu cet émasculation en direct devant témoin…bien que le caméraman ne faisait pas le fier non plus caché derrière son caméscope.)

 

   Ceci étant, comme l’un d’entre eux a découvert des cannes à sucre, on en profite pour se préparer des mojitos à volonté, faut bien compenser les émotions du matin.

 

C’est là que Denis (on l’appelle par son petit nom maintenant) trouve l’idée bonne: on va faire une journée alcoolisée. Ah chouette idée! je suis sûre que je vous couche tous bande de présomptueux!

 

   Effectivement, je joue plutôt dans la cours des grands aujourd’hui. Mais c’était sans compter sur l’épreuve qui m’attendait. Il a fallu que je saute de plus de 10 mètre de haut et que j’attrape les mains d’un mec qui se tenait en face. Une fois ma peur vaincue, je m’élance, saute, cris, cris encore un peu plus fort, et par miracle, arrive à attraper les mains de Tito, mon coéquipier.

j’te jure c’est moi!

 

   Je remporte alors l’épreuve, on me laisse choisir la personne avec qui je vais partager la récompense. Évidemment, je choisis Tito Tony. On nous accompagne donc sur la plage où nous attend une petite barquette à moteur. Heureusement, Tony connait l’engin. C’est donc parti pour une balade en mer. Le bateau va vite. Très vite. C’est notre journée sensations fortes décidément!. Par amour du romantisme, Tony stop le moteur dans une piscine naturelle. Nous sommes à plus de 300 mètres des côtes mais nous avons pieds jusqu’à la taille. Nous sommes seuls au monde dans ce paradis. Ah, non, voilà des pêcheurs locaux qui viennent nous faire un brin de causette. No hablo espanol, mais c’est pas grave, ils nous offrent un poulpe (youhou!!! encore un truc gluant!).


   Rencontre inattendue mais fort sympathique, nous rentrons le cœur léger…enfin, surtout moi, parce que je rappelle pour info que nous étions partis sur une journée alcoolisée, et que le grand saut plus le bateau qui va très très vite plus Tony qui s’amuse à le faire sauter dans les vagues…la piscine naturelle en a pris un coup!

   De retour au campement, N°1 est allé trouver du bois pour le feu et nous faisons cuire le poulpe.


Nous attendons le conseil du soir, nos têtes  sont sur la sellete. Cela fait maintenant 7 jours que nous sommes arrivés et nous sentons bien que notre tour est venu de quitter l’aventure…

Nous nous couchons un peu plus tard afin de profiter une dernière fois du paysage.

Le lendemain, nos baluchons sont prêts, nous plions les paillasses et allons admirez le soleil qui se lève.

Une dernière fois.

Jusqu’à la prochaine…………..



Voilà, 3 jours de craquage, ça fait du bien!

demain, je reprend mes esprits…promis!!!!

 

 


J’ai fait Koh Lanta, saison2 (suite)

Nous y revoilà, donc. Pas de résumé de l’épisode précédent, il est juste au dessous de celui ci alors si vous avez du retard, vous commencez juste par le billet d’hier!!!

 

A l’atterrissage de l’appareil, trois concurrents ont déjà été éliminés pour cause d’applaudissements et deux autres ont abandonné en arrachant les accoudoirs des sièges pendant la période de turbulence. Nous n’avons toujours pas formé les équipes puisque ce petit monde dormait plus ou moins confortablement la plupart du temps de vol.

On peut lire sur les visages des futurs participants une légère appréhension de la semaine à venir.

 

Fraîchement débarqués, nous sommes accueillis, comme le veut la coutume commerciale de TF1 par de jolies jeunes filles  à moitié nues (mais on les envie drôlement, nous qui sommes encore avec notre polaire). Chacun notre tour, nous passons devant les paparazzis, avides de nouveaux visages à afficher dans leur presse à scandale (« Cranemou souffrira-t-elle du manque de Mojitos pendant son séjour? », « Tony va t-il survivre sans balayer la plage? »).

 

Nous retrouvons Doudou, il a compris la leçon, la prochaine fois il fera alliance avec notre équipe!

 

C’est maintenant qu’arrive la sélection des candidats. Plein de jolies personnes tout de bronzage vêtues scandent des noms et des numéros, il s’agit de bien monter dans le bon bus qui nous amène à notre camp (parce que croyez pas qu’on va y aller à pieds quand même!). Je suis dans l’équipe des jaunes avec Tony, d’après le bracelet qu’on me colle de force au poignet. N°1 est dans l’équipe des verts: Le Koh Lanta des moins de 6 ans.
Je note tout de même que le bus d’à côté est beaucoup plus classe que le notre et qu’eux sont dans l’équipe des « transparents » avec des bracelets beaucoup moins tape à l’oeil…décidément, même à Koh Lanta l’argent fait la différence!

 

Nous arrivons finalement sur notre camp. Accueil grandiose avec yukulele, cocktail de bienvenue et toujours ces gens bronzés qui tapent dans leurs mains et ont un sourire ultra-bright… Ils me font flipper, mais je profite de ce qu’on me donne pour me restaurer et me rafraichir, je sais que ma semaine va être difficile!
Tiens N°1, bois ce cocktail, il faut que tu tiennes le coup, ils ont l’air costaud dans l’équipe adverse.

 

Il est déjà tard mais nous admirons le paysage pendant un long moment, l’oeil larmoyant devant tant de beauté sauvage. Tellement long comme moment que nous ratons la visite du camp. Pas grave, nous trouverons nos paillasses seuls. Nous sommes de vrais Robinsons, et même si le jeu commence le lendemain, on est déjà dans le bain.
Juste le temps d’aller dire bonjour à l’océan qui nous lèche les pieds avec ses 27°c, et nous partons pour une nuit de sommeil raccourcie par le décalage horaire et le début du jeu en soi.


 

Levé du soleil: 6h, nous sommes déjà habillés de maillots de bain, et il est temps pour moi de me comporter en mère de famille: « Moi chercher nourriture et boissons pour équipiers »

 

Je dois donc grimper aux différents cocotiers, bananiers, pain-au-chocolatiers et oeuf-brouillétiers afin de ramener de quoi prendre des forces à mes copains d’aventure. Tony s’occupe de traire une théière et une vache trouvées dans le pré abandonné et N°1 presse les oranges avec ses petites mains encore dodues. Heureusement que nous avions fait ce petit stage de survie, sans quoi nous serions partis à l’épreuve d’immunité sans rien dans le ventre.

 

D’ailleurs, c’est l’heure de l’épreuve d’immunité, qui se déroule en 4 parties.

 

D’abord, largage de N°1 dans une faune de marmaillons, toutes équipes confondues. C’est l’enfer, certains sont terrosisés, mais N°1 prend vite ses marques, et arrive a entraîner son équipe dans une construction de cabanes…Je le sens bien parti ce petit, nous le laissons donc là, sûr que ce n’est pas ce soir qu’il rentrera illiminé.

 

Au tour de Tony. Il doit faire le tour du camp pour en découvrir les multiples possibilités. Puis, il s’embarque sur un radeau pour aller pêcher. Grâce à sa grande mamie, il a su coudre en 2secondes une grande voile qui lui permet de doubler tout le monde. Un de plus de sauver.

 

A mon tour ensuite. Certaines concurrentes adverses ont déjà pris de l’avance, mais je n’ai pas dit mon dernier mot, et je finis finalement mon épreuve en revêtant mon habit de grande gagnante, je ressemble à un chocolat chaud.

 

La quatrième épreuve, dont on se fiche pas mal puisque nous sommes tous les 3 déjà immunisés contre l’exclusion du conseil de ce soir, consiste à résister aux assauts des autres candidats. Chacun leur tour, ils tentent de nous convaincre que comme eux, nous devrions faire Koh Lanta chaque année, et même, 2 fois par an, parce qu’il existe une saison « été » aussi. Nous ne nous laissons pas faire. Une participation, c’est déjà pas mal, et les conditions sont vraiment dures, surtout en ce qui concerne de supporter les autres (je ne suis plus du tout tolérante, le jeu a pris le dessus sur mon âme douce et accueillante).

 

Nous remportons haut la main l’épreuve d’immunité. Le conseil se déroule dans la foulée. Régine et Michel sont expulsés, Nicole et Martin abandonne car ils supportent mal la noix de coco.

 

Certains candidats commencent à se plaindre des conditions du camp. Des souris rodent, des cafards se faufilent…ils n’en peuvent plus, ils demandent une compensation…. vraiment, je ne croyais pas que des gens penseraient passer 1 semaine sur une île en croyant ne pas croiser de petites bébêtes! On n’est pas au Club Med non plus!

Denis Brogniard intervient en nous offrant du feu et nous présente un barbecue. Nous aurons le droit de l’utiliser que si nous arrivons à avaler ce qui se cache sous les cloches…. Suspense…… l’épreuve qui consiste à manger des trucs infâme est donc finalement arrivée…. Nous redoutons le pire.

Comme par hasard, je dois me lancer la première.

Denis ouvre la cloche. Mon coeur ne fait qu’un tour en voyant se qui s’y cache. Comment vais-je pouvoir avaler ça?







Je ferme les yeux et commence à dépecer la bestiole. C’est horrible mais je me force, devant le regard à la fois dégoûté et admiratif de Tony. Je fais ça pour eux… et il le sait.

L’équipe adverse se voit offrir une cloche du même gabarit, malheureusement pour eux, la concurrente choisie se met à vomir tripes et boyaux en découvrant l’offrande. (il faut dire que le régime noix de coco n’aide pas au transit).

Nous remportons donc haut la main cette ultime épreuve qui nous permettra de nous rassasier du poissonspêché par Tony pendant la journée….. (perso, je n’ai plus faim, mais je fais honneur à la pêche du jour quand même…je suis dévouée comme fille!)

…..Ne ratez pas le dernier épisode demain……..

J’ai fait Koh Lanta, saison1.

   J’avais décidé de jamais en parler sur mon blog, je voulais garder l’anonymat complet. Mais finalement à quoi bon. Je suis une héroïne des temps moderne, autant que vous soyez au courant!

   Il y a de ça un an, nous trépignions Tony, N°1 et moi car nous allions partir dans une contrée lointaine, sauvage et dangereuse.
Après un temps interminable dans un aéroport bondé de gens emmitouflés, les valises s’en vont sur le tapis roulant pour rejoindre notre coucou, avec à l’interieur, de quoi tenir le coup pendant 8 longs jours dans la jungle. On y rajoute les manteaux, on en aura pas besoin là ou on va de toute façon, ils prévoient 37°c à notre arrivée.

   Première épreuve de notre aventure: épreuve de confort: Qu’a-t-on oublié et comment passer 12 heures de vols sans?
Le doudou.
Doudou est parti avec le manteau, dans la valise, sur le tapis roulant, loin là bas derrière le rideau magique qui avale les valises.
Notre mini guerrier Mingao ravale toutes ses larmes, on achète fissa un doudou à écharpe (heureusement que nous sommes au mois de décembre), et on ment honteusement, disant que Doudou vient de perdre son immunité et qu’il n’a le droit de voyager qu’en soute. On le retrouvera à l’arrivée. On sent déjà que les stratagèmes se mettent en place dans notre équipe.

   On enchaîne directement avec une autre épreuve psychologique: supporterons nous les gens?
Je pense ne pas me tromper quand j’affirme être quelqu’un de sociable. J’aime discuter, échanger, rencontrer… Je suis plutôt de nature tolérante, ce qui m’offre souvent le plaisir de rechercher plus loin que la première impression… Mais là, non.
Nous sommes environ 350 à faire la queue à 5h du matin derrière un guichet. En revanche, visiblement, nous ne sommes qu’une toute petite vingtaine a afficher un sourire et à paraître heureux. Tous les autres pestent, traînent, se plaignent. Et je commence à avoir envie d’en prendre un pour taper sur l’autre. Heureusement que le stage de survie que j’ai pratiqué avant de m’inscrire me permet de contrôler mes émotions. Je savais que la promiscuité était facteur de stress et amplifiait les émotions, je passe donc outre ma colère: ces gens là n’en valent pas la peine: se plaindre alors qu’on a la chance de faire Koh Lanta en plein mois de décembre, ils se foutent du monde!

  Ca y est, nous sommes dans l’avion, nous en avons maintenant pour 12 heures, le temps, peut être, d’agrandir notre équipe afin que notre séjour soit complètement réussi, et surtout qu’on trouve les bonnes personnes pour gagner les épreuves de confort!!!
Comme Dieu existe, Dieu a créé l’i-Pod, et Denis Brogniard ne nous a pas encore confisqué notre matos de gens civilisés. Ca occupe N°1 pendant un bon moment, on a télécharger très illégalement 3 dessins animés juste avant de partir, et on a bien fait!
Tout est question de tactique dans ce jeu…nous le savions avant de partir.
Afin d’être totalement prêts pour notre aventure, nous nous endormons les uns contre les autres, tassés, mais plein d’espoir de vivre une aventure hors du commun. Nous sommes quand même légèrement amères d’avoir raté la deuxième épreuve de confort qui consistait à se faire surclasser en Buisness Class. Notre Koh lanta peut commencer, donc!

………………A suivre…………………