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Les enfants des autres… en vacances

Partons du principe habituel que mes enfants sont des êtres supérieurs et donc, parfaits. En tout cas entre 22h et 8h30. Et parfois quelques poignées d’autres minutes dans la journée.

C’est bon ?

Alors voilà.

Tout le reste de la population greffonnale m’exaspère, en comparaison. Sauf la petit fille choupie qui m’a dit que j’étais trop jolie. Elle, elle compte pas. Même après m’avoir demandé 2 euros pour lui offrir une glace.

Comme tout parent qui se respecte, je fais donc semblant d’être aimable et je souris aux frasques de ces autres sans commentaires aucun. Je suis de nature sociable aléatoire, mieux vaut ne pas me mettre des bâtons dans les roues à cause de l’incapacité des jeunes enfants -à part les miens- à être constamment intelligents et drôles (et futés) (je ne suis pas exigeante, j’ai simplement quelques principes).

Dans la vie de tous les jours, tout se passe à merveille.

Et puis il y a les vacances.

Ce moment où la pression est relâchée, où je me shoote au monoï pour oublier l’odeur des pots d’échappement de la ville et où je me persuade qu’il n’y a pas de meilleur endroit que celui où je me trouve à ce moment précis (à part les Seychelles peut être, et encore).

Mais EUX, sont toujours là. Et à défaut de se shooter à coup d’indice 50, ils carburent à la bêtise.

Sur la plage, par exemple, il y a ce marchand de glaces qui doit certainement devoir vendre l’équivalent d’un iceberg par jour de boulot… sauf qu’il le tire à la force de ses bras, l’iceberg. En évitant les châteaux de sable, les pieds des enfants, les joueurs de raquettes ET les gros cratères creusés juste pour l’emmerder. Alors que le commun des mortels auraient été se pendre avec un collier de fleur au milieu de la Méditerranée (on se trouve des capacités insoupçonnées quand on est désespérés), lui, il garde le sourire et chantonne à qui veut des glaces, boissons fraiches, chouchous qui font bronzer et beignets qui se greffe à ta culotte de cheval rien qu’en les humant. Je l’admire.
Surtout quand cette petite fille, si mignonne avec ses tâches de rousseurs et ses brassards Minnie, s’approche de lui et lui demande:
« Elles sont à quoi tes glaces ? »
« J’en ai plein, quel parfum tu préfères toi ? »
« Moi, j’aime que les glaces de ma maman. Les tiennes, elles sont dégueulasses »
Et s’en aller en sautillant.

Ok. J’ai ri, un peu.

Et puis cette même petite fille m’a vu. J’attire les mioches, il faut le savoir. Ça doit avoir un rapport étroit avec le fait que je suis la seule personne adulte à finir avec plus de sable dans le maillot que sur la plage, je ne sais pas.

Elle se cale devant moi et m’observe un moment.

Et tout à coup, elle me fait un ravissant sourire avec quelques dents ne répondant pas à l’appel.

« Moi, hier, j’ai mangé un beignet. Et binh après j’ai fait un énorme CACAAAAAA »
Et s’en aller en sautillant. (bis)

Pendant que je réfléchissais aux qualités diurétiques des beignets au chocolat (en comptant ma monnaie),  j’ai reçu un banc de sable à travers la figure. Je lève la tête en voulant égorger le fautif qui vient de me faire tomber la pièce ultime pour mon beignet.
Deux charmants bambins s’ébrouent devant moi en se balançant joyeusement des poignées de sable mouillé dans des élans aussi enthousiastes que bruyants.
Ok. Pour tous les grains que j’ai envoyé dans les dents de plagistes innocents pendant ma prime jeunesse, je m’abstiens pour l’égorgement. Je suis bonne. Mère Thérésa de la playa on m’appelle. Mais quand même. Mon beignet quoi !

A l’heure de sombrer dans un coma ensoleillé, j’entends non loin les voix mélodieuses de mes voisins de terrasse (que je reconnaitrais entre mille, faut dire qu’on les a eu en stéréo pendant une semaine de 8h à 22h, ça marque les tympans). Des Alsaciens. Dotés d’un greffon de la pire espèce: le hurleur. Je n’ai rien contre les alsaciens, j’adore la choucroute. Mais on ne peut pas faire comme si ils pratiquaient une langue agréable à l’oreille. Et un greffon hurleur ET alsacien… sincèrement… Je ne saurai comment vous exprimer la délicatesse de sa voix dissonante. L’enfer sur Terre existe à l’heure de la douche chez eux.

Tant pis pour le coma.

De toute façon il était l’heure de rentrer.

On commence à mettre arrosoirs, râteaux et seaux dans le sac quand on s’aperçoit que notre magnifique pelle de compèt’ a disparu.
On ne me vole pas MA pelle. Jamais.C’est la règle.
Je scrute la plage à moitié désertée et finis par trouver deux spécimens d’environ 5 et 9 ans faire un remake de Highlander des sables. Avec MA pelle.
« Bonjour ! Elle est à vous cette pelle ? » (sait-on jamais que d’autres parents soigneux aient conservé ce modèle vintage eux aussi).
De concert les deux répondent:
« Oui » pour celui de 9 ans
« Non, non, on l’a trouvée là-bas » pour le petit. En montrant du doigt mon campement.

Sales gosses.

Coup de pelle.

(Non, je n’ai frappé personne… promis)

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Pour les conneries, à vos marques, prêts…..

Pendant ce temps là, mes enfants s’étaient disputés bruyamment, avaient fait des batailles de sable et avaient tenté une usurpation de moule en forme de Flash McQueen.

Mais c’est pas pareil.

Bien entendu.

 

 

La poussette: à consommer de préférence avant….

Est ce parce que j’ai une obsession pour le matériel de puériculture ou parce que le choix est toujours plus grand, je voue une passion presque sans borne pour les poussettes.

J’ai passé des heures entières à feuilleter chaque catalogue de chaque marques de poussettes pour trouver celle qui allait le mieux me convenir. J’en ai testé pas mal grâce à ce blog et je continue d’aller les contempler quand je suis de passage sur un salon de la Petite enfance. Rien n’y fait, j’adore les landaus, les cosys, les chancelières, les guidons rétractables, les systèmes de pliages ultra techniques, les poussettes deuxième âge qui savent se faire toutes petites. Je suis super calée dans le domaine et je me donne le droit systématique (et exaspérant) de refourguer mon avis sur les achats de mes copines en la matière.
Presque j’aurai voulu des enfants rapprochés juste pour tester des poussettes doubles aussi. je suis gravement atteinte en vrai.

Je pense que si un jour je perds mon boulot, je serai bien inspirée d’aller trouver un CDI chez un professionnel du char à greffons.

Mais aujourd’hui, je dois bien me rendre à l’évidence, Clapiotte est un peu grande pour essayer des poussettes. J’ai dû, pour la première fois hier, refuser d’en essayer une. Misère. Mais que m’arrive t-il ? Bon, certes, faire une collection de poussettes, c’est quand même super encombrant.

Pourtant, à 3 ans et quelques brouettes, je n’en ai pas réellement fini avec la poussette. Clapiotte marche très bien aujourd’hui, même si elle a pris son temps, mais les longues balades en ville me lui pèsent et je suis contre lui imposer les sévices d’une après midi shopping sans poussette où elle se retrouvera en sécurité et sans jambes qui flagellent au bout de 45 minutes à piétiner.

Ce que je me demande, c’est pourquoi les gens se permettent de juger le fait que ma fille soit encore en poussette canne à son âge. Et encore, elle n’est pas bien grande, je pourrai facilement dire qu’elle a deux ans et demi finalement. Le regard de désapprobation de certains me donne envie de faire un strike avec ma trois roues, Clapiotte dedans pour faire plus de poids.

D’abord, de quoi te mêles-tu manant ?
Ensuite, qu’est ce que cela peut bien te faire ô public (ennemi) ?Et enfin, viens me dire tout ça en face au lieu de lâcher ta moue réprobatrice derrière ta cigarette électronique pour voir.

Il y a quelques mois, je répondais à un magazine à propos de l’âge dit « limite » pour mettre un enfant dans une poussette. Oui, bon, je disais qu’il n’y avait pas d’âge mais bien évidemment, à 15 ans, pour aller au lycée, ça me parait moins approprié.

Je pense que chaque parent connait les capacités de son enfant à supporter une longue marche ou une longue attente, je pense aussi que mes enfants n’ont pas fini feignasses parce que j’ai osé trouvé ça pratique de les avoir assis plutôt que de les chercher sous une caisse au supermarché (et merci le panier à provision de la poussette au passage).

Et je pense que j’en ai marre que ceux qui pensent mieux faire que les autres se donnent le droit de juger son voisin, y compris pour des trucs aussi peu significatif que l’âge limite de l’utilisation d’une poussette.

Et comme je ne fais plus de longues balades et que la poussette de Clapiotte commence à prendre la poussière dans mon coffre, je vais me mettre à transposer ma passion sur les sièges auto.

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Et toi, tu es pour ou contre le sopalin ?

Lien hôte.

Tu pues le chat? bah je sais pas (cadeau)

J’ai un soucis d’odorat.

En soi, on s’habitue très bien à ne rien sentir puis, tout à coup, à être ultra sensible aux odeurs. Il y a seulement une chose que je regrette, par dessus tout, et ce n’est pas les odeurs de relan de lait, ni des couches au contenu atomique. Je n’ai pas de souvenir olfactif de mes enfants. Pas assez pour enfouir mon nez dans leurs cous et me souvenir de leurs petits poings fermés, leurs gencives édentées ou leurs cheveux si fins…

Pour ruser (parce que je suis trop maligne parfois), j’utilisais souvent des petits parfums spéciaux pour bébé, parce que ces odeurs là, je pourrai les retrouver, si un jour mon odorat se mettait à fonctionner correctement, ou quand il se met à re-fonctionner pour une raison inconnue pendant quelques heures…

Quand on a ce genre de soucis, ça nous dérange vraiment de re-sentir certaines odeurs. La moindre odeur de transpiration ou de mauvaise haleine nous donne la nausée, une poubelle qui traine a être ramassée dans la rue et pof, on ne supporte même pas d’ouvrir la fenêtre.

Mais les bonnes odeurs, on s’en shooterait, parce que ce sont celles-ci qui nous manquent. Les bonnes odeurs de cuisine, le parfum de maman… et le cou des enfants.

C’est avec un peu de cette addiction artificielle que j’ai accepté de recevoir le nouveau coffret Bébisol, et je suis ravie que mes enfants me rappelle chaque matin de leur en pschitter un coup dans les cheveux, le cou ou le T-Shirt (j’ai des enfants un peu bizarres), même s’ils sont un peu grand, j’ai le droit: j’ai du retard dans le snif de cou de greffon à rattraper!

Pour la peine, vous pouvez vous aussi essayer ce coffret composé d’un flacon de l’eau de toilette Arthur et Lola et de la peluche associée, avec en cadeau bonus une peluche géante Arthur et Lola (dimensions : 70x40x32 cm)

Pour cela, je vous laisse me dire en commentaire que vous participez.

Le gagnant sera tiré au sort. Vous avez jusqu’au 2 octobre pour jouer.

A votre bon cœur, vous pouvez partager ce petit concours autour de vous, vous pouvez toujours aimez la page facebook de Cranemou si ce n’est pas encore fait, vous pouvez dire à vos amis Lyonnais de venir découvrir Onlygones et aimer la page Facebook associée au passage (enfin, bref, me soutenir à bout de bras quoi ;) ).

Mais évidemment, je sais que vous n’oublierez pas de voter de toute façon… hein? (mais si, j’explique ici pourquoi faut voter… ou pas, pour ce blog tellement fantastique…huhuhu)

 

EDIT du 7/10/12 (pardon, je suis en retard):
La gagnante est Touwity
Bravo et merci à tous.
TRès vite un nouveau cadeau spécial Noël et un autre spécial femme (parce que zut à la fin, les mioches ca va hein!)

C’est SON histoire (giveaway)

Je n’ai pas instauré de rituel sans fin pour le coucher de mes enfants, je ne pense pas en avoir la patience de toute façon.
En revanche, il y a une chose à laquelle je n’ai pas coupé, ce sont les 12 milliards de tétines un peu partout dans le lit (toujours en avoir une « fraîche » sous le coude) et le fameux doudou.

Le doudou de N°1 s’appelle Doudou. Il a aujourd’hui presque 7 ans et possède 3 autres clones de lui même.
Doudou a voyagé, Doudou passe à la machine régulièrement (je mens, Doudou pue), Doudou a pris un sacré coup de vieux et malgré ses clones, Doudou reste LE doudou en chef.

Le doudou de Clapiotte s’appelle Doudou (mes enfants, ces êtres originaux). Il a un peu plus de deux ans et possède seulement un jumeau ainsi que sa version en Big Size (pour rigoler)(j’ai un humour formidable, je voulais juste voir la tête de Clapiotte en ouvrant le paquet). Doudou passe régulièrement à la machine ce qui n’est pas grave puisque les jumeaux s’alternent quoi qu’il arrive.

Je suis fascinée par les doudous de mes enfants. Leurs petites manies qu’ils ont avec, les triturages de trucs et de machins, les emmelâges de doigts et les gratte-gratte salutaire. Je suis presque émue de voir à quel point Doudou et Doudou tiennent un rôle si important chez mes enfants. Confident, souffre-douleur, réconfort express et surtout indispensables.

Vous vous êtes déjà posés la question de « et si je devais quitter la maison précipitamment que sauverai-je? ». Bah moi, ça serait mon disque dur (pour les photos) et les doudous des enfants.

Alors quand on m’a proposé de découvrir « La vie de mon doudou » qui met en scène le doudou de l’enfant dans des livres à thèmes, j’ai plongé tête la première, impatiente de connaitre la réaction de Clapiotte.

En recevant son livre, elle est partie en courant dans sa chambre, est revenu avec Doudou et lui a montré le livre. Page à page, elle le posait sur son image et lui racontait l’histoire (en moldave du nord). Ca m’a rendu mielleuse pour les 10 prochaines années. Elle a bien compris de quoi il s’agissait et l’étonnement du début en voyant Doudou héros du livre a fait place à de longs moments de jeu, y compris avec N°1 qui a trouvé le principe super (avec une pointe de jalousie puisqu’il n’a pas eu le sien).
Pour faire simple, j’ai choisi « la journée de mon doudou » qui retrace la journée classique d’un enfant vécue par Doudou himself. Il y a plus d’une dizaine de livres personnalisables, comme par exemple, Doudou à la plage, à la montagne, Doudou fait du sport etc… C’est très bien pensé… (peut être un « Doudou à l’hôpital » un de ces quatre? ça pourrait être pas mal pour accompagner une opération par exemple!

Si vous souhaitez vous aussi voir la tête de votre enfant en découvrant ce livre, « la vie de mon doudou » et moi même vous offrons un exemplaire à personnaliser au choix.
Pour jouer, vous me dites en commentaire quel serait votre choix de titre parmi ceux proposés et vous me raconter la manie de votre enfant (ou la votre à l’époque) avec son doudou.
Un petit like sur la page Facebook serait judicieux si jamais vous souhaitez être tenu au courant des concours que « La vie de mon doudou » organise.
Vous pouvez jouer jusqu’au 10/04/12 inclus. Le gagnant sera tiré au sort.

Bonne chance!

*Livre offert par « La vie de Mon Doudou »

Marathon de vacances

Après deux jours sportifs en altitude sous un froid de gueux, nous sommes tous rentrés avec une bonne crève, la gorge qui grattouille, le nez qui se prend pour une vieille tuyauterie et une fatigue non dissimulée.

Celui qui a dit que les microbes mourraient à partir d’une certaine altitude, j’irai bien lui éternuer dans la bouche, pour voir.

Du coup, en plus de cette rhino-catastrophe qui décime ma famille, on est en pleines vacances d’hiver. 2 enfants complètement hystériques croyant que c’est l’occasion de ressortir tous les jeux passionnants comme les petits chevaux, les Monsieur Patate ou les Origamis phase 4 (Sage des Collines).
Je suis donc très occupée. Et ravie.
Sans compter que j’ai un peu de boulot.

Donc, à mon grand regret, le blog passe un peu après. Sauf si un jour, mes enfants se décident à faire la sieste.
Ou si vous m’offrez plein de nouveaux DVD devant lesquels les caler le temps d’écrire.
Non? Aucune compassion? Ouais, je sais, si ils restaient devant un DVD pendant 1h30, je serai tentée d’aller faire une sieste!

Bon, toujours est-il que vous avez encore du boulot ici, donc, ce n’est pas comme si j’abandonnais totalement le navire.

Donc, en cours jusqu’au 19/02, le grand jeu Bugaboo pour gagner un magnifique sac à langer et peut être même la poussette Bugaboo Donkey (Cliquez pour voir comment ça se passe)

Comme je suis aussi un peu accro à raconter des bêtises tout le temps et que les parties trépidantes de jeu de l’oie ne m’empêchent pas mon pouce de scroller frénétiquement mon écran de smartphone, je suis souvent sur Facebook aussi: Facebook Cranemou

Et puis je dis ça, et si ça se trouve, ça va me prendre comme un pet de pondre un article… Je ne serai pas à une contradiction près.

J’espère que les vacances se présentent bien chez vous aussi… Hahaha…

Reconversions professionnelles

Après une scolarité qu’on pourra juger de « normale », j’ai entamé des études en sciences de la vie et de la Terre. Un truc qui parait passionnant, et qui l’est si on évite de parler de toutes les autres matières qui viennent largement gâcher la fête.
Du coup, je me retrouve avec un diplôme qui ne me sert à rien, parce que je n’ai pas poussé le vice à rester plus longtemps que deux ans.

Ne sachant que faire, j’ai commencé à enchaîner des petits boulots, et une fois que tu as goûté à la vie active, pas facile de se replonger dans les études.

Et me voici, quelques années après. Finalement, j’en suis au même point.

En fait, non, j’en qui QUASI au même point. Oui, parce que pendant ce temps là, je suis devenue maman. Et devenir mère et tenter de faire ses heures correctement, c’est encore mieux qu’une professionnalisation.

Oui parce que depuis que je suis une mère, une vraie (n’en déplaise à certaines), je sais:

– Ausculter mes enfants et reconnaitre la différence entre une toux de laryngite, laryngite aiguë et une simple rhino. Je sais aussi si j’ai besoin de dégainer le Babyhaller et je connais toutes les posologie des médicaments autorisés pour les moins de trois ans. La pédiatre, elle valide juste ce que je dis.
En fait, je pourrai faire payer mes gosses 40 euros à chaque fois que je devine de quoi ils souffrent. Je devrais être riche, en fait, en plus d’être docteur.

– Associer les bons gestes sur les bonnes paroles de comptines, aussi sottes soient-elles. Je sais aussi faire diversion quand l’enfant se met à chouiner en lui proposant une super activité qui lui fait oublier que là, tout de suite, il voulait juste déchirer mon permis de conduire. Je sais même construire des cabanes en rouleaux de PQ et faire semblant de boire des thés virtuels dans des tasses en plastiques.
En fait, je devrai avoir un diplôme d’animatrice.

-Décoder le moindre mot qui sort de la bouche de mes enfants depuis qu’ils tentent d’articuler. Évidemment, il y a des ratés, mais leur langage étant en constante évolution, ce n’est pas forcément une science exacte.
En fait, je devrais avoir un doctorat en langues étrangères, option Kurde.

-Décoder le moindre besoin, que ce soit au niveau du tortillage de cul au jettage-sur-le-sol-en-hurlant en passant par l’arrêt momentané de la respiration ou du cri de détresse qu’il lance en croisant un inconnu dans la rue: je sais. Je devine. J’anticipe, même.
En fait, j’aurais dû faire devin.

-Faire semblant de m’intéresser à des dessins animés de toupies ou à la grave maladie de ce chat en peluche à qui il faut une piqûre, là, tout de suite, « é pompiers maman pin-pon a mal é chat maou maou« . Rire et trouver ça formidable et même être capable d’en reparler plus tard dans la journée, pour prouver qu’on a suivi au moins le minimum.
En fait, j’aurais dû faire coiffeuse.

-Mentir comme un arracheur de dents. Parce que oui, le DVD est cassé, mais il sera sûrement réparé demain et que là, si tu mets pas ton manteau, on sera en retard et ils ne voudront jamais ré-ouvrir la porte de l’école, tu m’entends: JAMAIS! Et filez au bain avant que les microbes vous fassent des trous dans la peau des pieds et toi, petite si tu continues comme ça, je vais finir par me fâcher et te mettre au coin. Mais non mon chéri, ce ne sont pas des corps calcinés, c’est un film, tu sais, c’est pour de faux (penser à ne plus regarder les informations). A 22h tu dis? Des drôles de bruits? Aaahhh, non, je rigolai, Papa m’avait fait une bonne blague.
En fait, je devrais faire de la politique.

-garder mon calme pendant les devoirs, les bains ou les engueulades frère/soeur.
En fait, j’aurais dû être maîtresse, maitre nageur ou médiateur dans un centre social.

-Organiser un anniversaire en prévoyant de la déco aux animations en passant par les versions optionnelles pour le petit qui ne veut pas jouer à ça parce que c’est trop nul m’dame et aviser pour que chacun reparte vraiment content de sa journée.
En fait, j’aurais dû monter une boite d’événementiel.

-Répondre au téléphone, écrire un article et préparer le repas du soir. Tout en disant à N)1 de ne pas embêter sa soeur et à sa soeur de venir là pour qu’ele se mouche.
En fait, j’aurai dû faire Shiva.

-aimer au point d’avoir le cœur tout fissuré quand j’entends un de mes deux trognons se plaindre un peu trop fort que la viiiiiie c’est trop porriiiiible.
En fait j’aurais dû…  ah non, en fait, je le suis.

Pile le dessin qu’il fallait!

Mange tes doigts

J’ai un soucis gastrique.

Non, ne pars pas, je ne vais pas rentrer dans les détails.

Le seul truc que je peux te dire c’est que nos enfants sont loin d’être des chochottes quand on leur diagnostique un reflux gastro-oesophagien. J’irai même jusqu’à dire qu’ils devraient avoir le droit de crier encore plus fort.

Perso, j’ai un dérivé de ce reflux. Un truc pas bien grave, juste très chiant, mais je comprends mieux certaines choses, maintenant que le verdict est tombé.

Hier soir, à table, N°1 me demande si je vais me resservir des pâtes, parce que lui, oui, mais qu’il aime pas manger quand on a tous fini.

Je lui explique que pendant quelques temps, je vais m’abstenir de trop manger le soir. S’en suit une discussion en rapport avec mon petit soucis (c’est toujours bien de parler reflux gastrique ou occlusion intestinale, à table).

Non, je ne pourrai plus manger de chocolat. Ni des « trucs qui piquent ». Ni boire de l’alcool d’ailleurs. Ni du coca, non plus. Pendant 3 mois entiers (et après, on verra), je dois m’abstenir de toutes ces petites choses qui faisaient parties de mon quotidien.

Je fais mine d’être absolument au bord du gouffre. Un peu de compassion ne me ferait pas de mal, à défaut de plonger dans le bac à papillotes.

« Ah mais c’est chouette, Maman, comme ça, tu vas enfin maigrir »

Je pense que cet enfant a été adopté.

Ou alors j’espère que c’est génétique, tiens!

ADIEU

Quand j’serai grande, j’ferai Dictateur

A l’instar de son frère qui serait plutôt du genre timide et réservé (et un brin angoissé de temps en temps), je suis également dotée d’une seconde excroissance, nommée Clapiotte, qui, elle, ne connait que la joie, le rire et la dictature.

A la maison, effectivement, le Terrible Two continue, et bien qu’un visiteur lambda pourrait croire que ma fille est tout à fait charmante si on fait abstraction de sa coupe de cheveux, la teigne connait tout à fait les limites de son champs d’action et en fait bon usage en temps voulu.

Clapiotte à la maison. Seule.

Là, pas vraiment de problème, elle joue tranquillou, souvent seule, elle pille les jouets de son frère en sachant très bien que je vais repasser derrière, elle sort 3000 DVD pour finalement vouloir l’Iphone. Rien de très original, donc, pour une deux ans.

Clapiotte à la maison, avec N°1 (et seulement moi):

Le sketch. Et vas y que je te cours après en hurlant, hystérique, des sons incompréhensibles. Et pousse-toi de là que je m’y mette. Ah oui? Tu voulais jouer à ta DS? Faire tes devoirs? Faire un dessin pour ta mère adorée? Laisse tomber: j’arrive, je vais détruire ta vie, ton œuvre. Plus rien ne sera jamais plus comme avant. De là à voir sa tête tournée à 360° sur sa base, il n’y a qu’un pas.

Clapiotte à la maison avec N°1, Tony et moi:

Le grand show. C’est Saturday Night Fever. Elle en fait des caisses pour que tout son petit monde soit en admiration. Le pire? C’est qu’on est en admiration. Echec et mat.

Clapiotte dans sa poussette:

En général, ca ne se passe pas toujours comme j’en rêverais. Elle se tortille, tente de se coincer les bras dans les sangles en tentant des contorsions que même chez Pinder, ils n’ont jamais vu ça. Si possible, elle lâche un grand râle quand on croise quelqu’un, histoire de bien montrer à la face du monde à quel point on la retient contre son gré et que ses conditions de vie, c’est plus possible. Si elle savait écrire, elle lancerait des petits messages de SOS sur son chemin, pour qu’on vienne enfin la libérer.

Clapiotte chez les gens.

Black-Out total. On la perd. Dilatation des pupilles? RAS. Pouls? Stable. Non, elle a juste décidé de se déconnecter. Avant de se débrancher, elle a pris soin de bien s’accrocher à ma jambe droite, en guise de garrot. Pour danser, c’est moins pratique, mais pour sauver les œufs Fabergé de mon hôte, c’est peut-être une bonne idée. En revanche, on repassera pour la politesse. Bonjour-Au revoir-Merci… Niet, tu n’auras droit qu’à un regard noir rempli d’une haine de Clapiotte.

Clapiotte chez des proches:

« Mamie Chéhiiiie », « oh a taiiiiinnnne » « è choli papiiii » « un bissou »

Lèche botte power.

Et après ça? Bah on me dit que ma fille, elle est telleeeeeement gentille, mignonne, polie, qu’on en rêve d’une petite fille aussi charmante.

Elle se foutrait pas un peu de ma gueule non?

Ouais, elle aussi, elle avait l’air bien charmante… On connait la suite!

perdre son temps, leçon N°1: à la mairie

En cette rentrée 2012, je me suis longuement creusée la tête pour savoir ce que j’allais bien faire pour qu’elle ne soit pas totalement identique à 2011. Et là, éclair de génie, je me suis dit « tiens, je vais tenter de perdre du temps de vie en testant les façons les plus idiotes de le faire ».

Et donc, d’un pas léger, je me suis rendue à la mairie de mon arrondissement. Je ne pensais pas atteindre mon but de façon aussi éreintante, finalement, comme quoi, on arrive encore à avoir des surprises, même dans la fonction publique.

Me voici donc à 9h30 dans le café en face de la mairie, en pleine concentration pour bien remplir les petites cases des demandes de passeport et cartes d’identité  et faire des petits tas des bons papiers qui vont dans les bons dossiers. Trois passeports et une carte d’identité, j’aime le risque.

A la mairie, je suis confiante, j’ai tout, je ne vois pas comment je vais pouvoir me faire recaler.

« Il faut prendre un ticket »

Ok, je prends un ticket, je ne suis pas contrariante comme fille.

Je prends même place sur les petites chaise en rang d’oignon placées devant les bureaux. Bureaux qui sont vides pour les 2/3, en constatant qu’à 10h59, c’est la pause Rochers Suchard au niveau des archives, lettre F.

11h30, en trente minutes, j’ai eu le temps de presque comprendre que jamais je ne saisirai le système d’ordre des tickets. J’ai le numéro 607, je suis toujours assise sur ma chaise, pendant que les numéros 578, 124 et 608 sont déjà passés devant moi. A ce moment là, j’ai perdu toute foi en la logique, et je tente de m’informer si il y a une distribution de sandwichs ou éventuellement, si on ne voudrait pas me refiler un Rocher Suchard, histoire que mon ventre arrête de faire plus de bruit que Maryse et Pauline qui parle de l’agrafeuse et du préposé aux fournitures.

N°607 Bureau J.

Chouette, c’est moi!

« Bonjour! Je viens pour faire faire des passeports et un renouvellement de carte d’identité »

« Des passeports pour qui? »

« Des passeports pour moi et mes deux enfants »

« Ils sont où vos enfants? »

« Ok, donc, je la refais: Bonjour, je viens renouveler MON passeport, Ma carte d’identité et prendre rendez-vous pour faire les passeports de MES enfants, AVEC mes enfants, call me boulet »

Ça ne l’a pas fait rire. Même pas un petit rictus, rien. J’ai l’impression d’être Jean Roucas.

« Donc, vous voulez un nouveau passeport »

« Voilà ».
Il se saisit de mon dossier, regarde avec application tous les documents que j’y ai joint.

Je commence à publier des statuts facebook pour tuer le temps, me carrant bien profond mes principes de politesse.

A un moment, il prend mes photos d’identité, en cale une dans une sorte de grosse perforatrice et se concentre.

4 minutes. 4 foutues minutes pour couper une photos dans un truc déjà calibré. J’en ai spasme.

« Vous avez 86 euros de timbres fiscaux? »

(Voix Triomphante) « Les voici »

Évidement, au bureau de tabac, ils n’avait plus de timbres de cinq euros, donc, c’est deux fois 30, deux fois 10 et 6 timbres à un euros. Soit 10 timbres. Quand j’ai vu  le temps que mon super pote mettait à découper UN timbre, j’ai commencé à passer en revue toutes les techniques possibles pour faire passer son meurtre pour un accident. Quand il sorti son tube de colle Uhu taille XXL de sa trousse  d’écolier minuscule après bien 30 secondes de recherches poussées digne des fouilles d’une grotte préhistorique, j’ai longuement scruté mes mains en pensant y voir apparaitre des tâches de vieillesse. Je voudrais me taillader les veines avec ses ciseaux à bouts ronds. Aussi.

Après une attente interminable et des tentatives de plus en plus vaines de ne pas sombrer dans le coma, le Monsieur s’exclame:
« Et voilà! »

1h30 pour accomplir une tâche à laquelle il est confronté TOUS les jours, plusieurs fois par jour et sans m’adresser la parole (puisqu’en bonne fille, j’avais bien pris tous les documents… sauf mes enfants, oui, je sais).

J’ai hésité à lui demander pour la carte d’identité, et puis bon, comme j’étais là et que j’avais marqué la chaise à vie de la trace de mes fesses, je me sentais un peu comme chez moi.

Je n’ai VRAIMENT pas hâte d’y retourner avec les enfants.

Alors, de cette expérience, plusieurs choses: ces gens là sont-ils comme ça dans leur vraie vie, en dehors de leur travail? Est-ce seulement possible d’imaginer coller 10 timbres en 15 minutes? Est ce qu’ils deviennent comme ça à force de faire un boulot morne en présence de gens qui font passer Dukan pour un intellectuel(et pas que les collègues, j’ai croisé quelques spécimens de bons citoyens franchement gratinés)?

Punaise, moi qui me chercherait bien une planque niveau boulot, je ne pourrais même pas faire celui là, j’exploserai les quotas, ça serait pas possible….

 

Note: Je suis désolée si certains bossent en mairie ou peu importe l’administraion publique. Evidemment, je ne souhaite pas croire que TOUS les fonctionnaires sont comme ça. Peut-être que je suis tombée sur un cas, mais étant donné que plusieurs de ses collègues sont venus lui poser des questions auxquelles même moi je pouvais répondre, je me dis que quelque part, il y a un soucis, non?