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Le Cap d’Agde: 30 ans d’expérience…

J’aime bien savoir que mes enfants foulent le même sol que moi au même âge pendant les grandes vacances.

C’est sûr que retourner au même endroit, années après années, gâche un peu le côté aventure de la chose, mais ça me plait tout de même de voir N°1 et Clapiotte s’arroser sur la terrasse ou construire de merveilleux châteaux de sable ou des piscines géantes qui se remplissent au gré des vagues. Un peu comme si je leur insufflais ces deux mois de bonheur et de liberté auxquels j’avais la chance de goûter chaque année depuis si petite.

Le seul soucis quand on passe ses vacances au même endroit chaque année, c’est qu’on finit irrémédiablement par connaître tout le monde, y compris les vieilles commères qui viennent nous tenir la jambe pendant une heure sous prétexte qu’il leur manquait du riz-du sucre-un oignon (selon les jours) alors que là, tout de suite, j’allais doucher les enfants-faire la sieste-enfin pouvoir lire Voici tranquille (selon l’heure).

Il y a aussi les gentils vieux qui disent que « rho bah ça alors, tu as deux enfants, mais c’est fou… et toi qui n’a pas changé ». Plus hypocrite, tu meurs, et comme tu ne veux pas mourir, tu fais un gentil sourire et tu ne rends pas le compliment caché, parce que eux, SI, ils ont bel et bien pris un coup de vieux!

Il y a aussi le vieux copain avec qui on discutait (platoniquement) le soir sur la plage. Il était gringalet et tu étais plutôt bien foutue. Il est limite bodybuildé, se ballade avec une femme canon et est flanqué de deux adorables filles pendant que tu tentes de planquer ta culotte de cheval derrière un paréo trop petit et que tu hurles sur le grand de ne pas faire manger de sable à la petite.

Et puis même si tu ne les connais pas tous, il y a les gens qui te regardent bizarrement parce que quand tu débarques sur la plage, tu attends d’avoir poser tes 4m2 de serviettes avant de daigner poser ta progéniture dessus, histoire que la demoiselle ne se mette pas un grain de sable sur ses précieux pieds au risque d’hurler à la mort.

Mais revenir au même endroit chaque année, c’est aussi retrouvé ses repères d’enfance, raconter à N°1 qu’ici, on avait construit une cabane et que là, on avait fait une bonne blague. C’est retrouvé une amie d’enfance avec qui on a fait les 400 coups avant d’écumer les boites de nuit

Et puis, surtout, le Cap, c’est te défendre à chaque fois que NON, il n’y a pas que le camps naturiste là-bas, et d’avoir toujours une anecdote marrante à ce propos à raconter (parce qu’on en voit, quand même, des choses bizarres, quand on va faire un tour dans ce camps).

Enfin, le Cap, c’est aller à chaque saison saluer le gérant du tabac-presse qui nous a vu grandir et le féliciter pour son choix de cartes postales de bon goût:

 

Et vous? vous partez souvent au même endroit?

Vous connaissez le Cap?

Quand je serai grande je serai nostalgique

En voilà deux sujets qui me concernent bien… Virginie B Chocoladdict et Zaza nous demandent de nous pencher sur notre avenir et notre passé ou les 2 en même temps… arf…

Quand j’étais petite, j’étais une vraie pestouille, mais quand même gentille, je crois, au fond. J’usais de mes petits yeux pour avoir tout ce que je voulais, que ce soit de la famille ou des copains, je croyais manipuler mon petit monde tel Raël sur ses disciples. Mais bon, j’étais petite, je trouvais ça drôle, j’étais juste imbuvable.
Je me rappelle que mon grand-frère devait vendre des énormes stylos 150 couleurs pour son club de rugby. Ce stylo me faisait rêver, mais mes 10 francs, je préférais les garder pour m’acheter des bonbons à la boulangerie. Alors je lui ai dit « tu vas voir, Beau-papa va me l’offrir ».

J’ai déboulé dans le salon, sous les yeux de mon frère, avec la larme à l’œil, en faisant une moue de poupée maltraitée. Beau-papa, trop gentil et trop naïf, me demande ce que j’ai. Il a fallu 30 secondes pour que mon explication à cette subite montée de larmes fasse effet: « Grand-frère refuse de me vendre un de ses stylos, juste pour m’embêter ». Ni une ni deux, beau-papa regarde mon frère en demandant si lui, pouvait lui en prendre un. Grand-frère a dit oui, et je suis repartie, le stylo à la main, j’avais gagné, une fois de plus.

Heureusement, après mes 10ans, j’ai abandonné ce système de manipulation, je n’aimais pas l’image que me renvoyait le miroir… bon en attendant, depuis, pour avoir ce que je veux, je dois galérer!!!


j’adore celle-ci qui me fait vraiment penser à N°1 et Clapiotte


regardez moi ce sourire de faux-cul!

Mais quand j’étais petite, j’étais aussi une grande rêveuse, je gardais les petites billes des cartouches d’encre dans une boîte, j’y mettais aussi des petites étoiles brillantes, je créais un trésor, je pensais que tout était possible, y compris que mes peluches avaient une âme, si bien que je les faisais regarder la télé avec moi lorsqu’un dessin-animé pouvait les concerner. Je faisais l’école aux nounours en guimauve et aux crocodiles Haribo. Je me rêvais en robe de Marie-Rose* qui parlait à un vieil arbres ou en Peter Pan qui sauvait les enfants perdus. J’ai une grande nostalgie de mon enfance et j’en ai gardé des tas de beaux souvenirs que je refuse de laisser partir. je crois que dans la situation familiale dans laquelle on s’est trouvé à un moment, mon petit monde créé de toute pièce m’a permis de passer outre et d’être réellement heureuse.

D’ailleurs, cette espèce de joie , j’essaie de la conserver un maximum, et quand je serai grande, je serai juste heureuse, encore un peu plus et vaille que vaille.
Je serai chercheuse de petits bonheurs, voilà ce que je voudrai faire…

Et vous? quels souvenirs gardez vous de votre enfance? Et vous voulez faire quoi, quand vous serez grands???

*Tu connais Marie-Rose? nan, parce que j’ai honte, en fait, maintenant!!!

Et pour faire honneur à mes souvenirs de primaires:

_Quand je serais grand, je serais girafe pour être bien vu  par les géographes.

_ Pas Elephant blanc, c’est trop salissant, ni serpent  python, ni caméléon.

_ La girafe est belle, elle est une échelle entre sol et ciel, l’herbe et le soleil

_ Mammouth c’est trop tard, et marsouin trop loin, le chameau a soif, le saurien a faim

_ Tandis que Girafe, on a de ces pattes ! Un cou bien plus haut que le télégraphe !

_ Le kangourou boxe, il reçoit des coups, il a une poche mais jamais un sou.

_ Non décidémment, quand je serais grand, je serais girafe et vivrai cent ans.

_ Alors, sa maman lui dit tendrement : « c’est trop d’ambition , mon petit gardon ».

Marc Alyn