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J’ai fait TopChef. Ou presque.

Vendredi dernier, je suis partie comme une grande pour une journée de blogueuse à Lyon.

J’avais rendez-vous à 12h45 puis un peu plus tard dans la journée. Deux rendez-vous complètement différents mais qui me faisaient bien plaisir l’un comme l’autre. Je reviendrai sur le deuxième plus en détail très très vite.

Mon premier rendez-vous, c’était une mission qui m’avait été confiée suite à un appel sur Facebook. On avait une invitation pour aller tester un atelier cuisine à l’Atelier des Chefs de Lyon 2ème (rue St Nizier), et comme de par hasard, j’ai levé le doigt.

Ca peut paraitre d’ailleurs complètement absurde de vouloir tenter ce genre d’expérience (un cours de cuisine, mais qu’est ce qu’il m’arrive?) quand on en rame pas une en cuisine et qu’on ne fait pas la différence entre un chinois et une passoire, mais, j’ai l’amour du risque (ne me remerciez pas pour le petit générique qui va trotter dans votre tête tout le weekend).

Me voilà donc ultra en avance devant l’Atelier. Je fais nettement moins la maligne quand il faut entrer alors que je me voyait déjà courir en cuisine et émerveiller tout le monde. Dans mes rêves, je devenais instinctivement ultra douée, on me décorait d’une étoile et j’avais open bar chez Bocuse à vie.

En vrai, j’ai fait la nana timide qui tente de se fondre dans le fauteuil en feuilletant les futurs programmes que propose l’atelier au mois de Mars.
En les lisant, je me jure d’emmener N°1, lui, au moins, je sais qu’il appréciera à sa juste valeur ce genre d’activité. Pas que je n’apprécie pas, mais je suis une éternelle blasée de la cuisine, et accessoirement, quand je ne connais personne, je me sens pas super à l’aise pour faire « genre » je le suis (à l’aise)(tu suis?).

Petit à petit, des gens-qui ont l’air normaux- rentrent aussi et on leur demande également de patienter.
Je scrute les accessoires de cuisines en vente dans la boutique accolée aux cuisines et découvre que je suis bien mal équipée, tout de même, en constatant tout ce qui peut exister…

C’est à nous.

Le Chef nous accueille avec humour et décontraction. Je me sens nettement mieux. Je vais au moins pouvoir rire en me ridiculisant, c’est une bonne chose pour me détendre un peu le genou.
On se place à 4 par plan de travail.
Je me retrouve avec 3 charmantes personnes dont un jeune homme qui, visiblement, est bien plus à l’aise en cuisine que moi.
Je prends le parti d’éplucher les patates. Ça, je gère. Les couper en petits cubes? pas de soucis. Bon, faut les faire de la même taille que ceux coupés par ma nouvelle copine qui a sensiblement la même passion pour l’art de la sculpture sur pomme de terre que moi. Mais nous nous en sortons très bien. c’est pas ce que dit le Chef, lui, il se marre, mais je n’ai pas mis de doigt dans la casserole à ce moment précis, je me sens assez fière de moi.
Mon coéquipier tranche des échalotes si finement que je me fais le pari dans ma tête qu’il va y laisser un ongle. Pari perdu, évidemment, tout le monde n’a pas les gènes de Pierre Richard.

Le menu (oui, je ne vous présente pas l’aventure dans l’ordre, mais j’étais un peu déboussolée, je vous le rappelle, j’étais dans UNE CUISINE!): Onglet à l’échalote et pomme de terre rissolée en persillade.
Je t’entends rire, toi, au fond, mais moi, perso, mes patates sautées, systématiquement, c’est de la charpie, alors je mets tous les espoirs dans ce cours de cuisine!

ALORS. J’apprends qu’on met toutes les patates dans une sauteuse, qu’on couvre d’eau, on pose un couvercle et sur le feu une dizaine de minutes. PREMIÈRE nouvelle! Je me sens conne, mais je ne dis rien. Je savais pas. C’est tout. d’ailleurs, à partir de ce moment là, je laisse faire mon nouveau Dieu vivant (mon coéquipier) qui sent bien que si je me charge du truc, on va pas bouffer grand chose à midi, çà serait dommage.
Donc, pendant que les pommes de terre précuisent, on saisit les onglet. Poêle ultra chaude, filet d’huile d’olive « pchhhhhhhhh » quand on le pose dedans et… ON NE TOUCHE PAS, on ne remue pas. Punaise, j’ai l’impression que le Chef m’a espionné chez moi tellement il cite tout les trucs que je fais et qu’il ne faut pas faire.

1 minutes de chaque côté pour faire « la croute » (et on sale la viande de chaque côté AVANT de la cuire, merci)(faut vraiment que je chope les caméras planquées dans ma cuisine). Puis, au four (oui! dingue! j’ai l’impression qu’il existe un monde parallèle à ce moment précis) à 210.
Dans une autre poêle , on fait revenir les échalotes et on les couvre de vin rouge (plein, ouais, j’ai vu une dame grimacer à ce moment du cours, mais moi, même pas peur, je pourrai mettre ma vie entre les mains de ce Chef tellement j’ai appris de trucs qui peuvent paraitre idiots pour certains mais que je ne savais pas du tout.)
On sale, on poivre, on sort les onglets du four, on dresse l’assiette, on s’extasie et… à taaable.



(j’ai pas pu m’empêcher pour le dessin ridicule)

La préparation a été ultra rapide puisque concrètement, c’est un plat simple (pas pour tout le monde, je vous l’accorde).
On nous sert du bon vin, on mange, on discute, l’ambiance est super conviviale.
On nous propose un dessert concocté par le chef qui me fait l’effet d’un mini orgasme gustatif. j’aurai pu dire que c’etait moi qui l’avait préparé pour els photos, mais je sais que vous auriez trouvé ça louche, tout de même.

En bref, j’ai réellement aimé, même si j’avoue, je me suis laissée un peu porter, laissant les autres bosser pendant que je jouais à la blogueuse qui prenait des photos.
L’ambiance est top, le Chef aussi, le résultat était excellent.

C’est décidé, j’irai y refaire un tour un de ces quatre et j’y emmènerai N°1 avec plaisir aussi.

Pour plus d’info sur ce que propose l’Atelier des chefs et les programmes, c’est ici: atelier des chefs

Encore merci à Nadine P. pour ce chouette moment!
Et merci à mes coéquipiers et au Chef  qui ont grave assuré.. contrairement à certains… hum…