Dimanche, je suis partie. Paris m’attendait avec sa tour en culotte fendue. Pour d’obscures raisons que je vous conterai plus tard, j’allais, en 36heures, prendre 2trains et 2 avions plus quelques navettes/métros et taxis. Mais là n’est pas le sujet du jour.
J’ai remarqué une chose. Mes petites escapades de blogueuse me permettent de réaliser que j’aime prendre le train, seule. Pas parce que je ne suis pas obnubilée par mes nains, ou alors juste un peu, mais juste parce que ces quelques heures à traverser divers paysages me reposent le cerveau. Celui-ci se met alors a tourner à 20 000 et me pond tout un tas d’idées que je trouve brillantes…
Avec les enfants dans les pattes, l’ordinateur, les repas, les lessives et j’en passe, finalement, mon imagination est un peu réduite, castrée. Là, l’Ipod gerffé aux oreilles avec mes musiques pas mises à jour, je m’évade la tête contre la vitre. 2heure de pure solitude.
C’est marrant, je le sens venir dès le quai. Je regarde les gens autour de moi, je les observe, j’invente leur vie, et parfois même, les larmes me montent de réaliser que ces deux filles laissent leur copine enceinte et ne la reveront que maman, que ces amoureux sont une nouvelle fois séparés, que ce papa laisse sa fille courir la capitale pour trouver son appartement pour ses futures études. Les yeux rougissent vite, sur un quai.
Je ne pourrai pas qualifier le sentiment qui m’envahit quand je suis dans cet état. Je ne suis qu’amour et partage, une nonne avec un sac Dreyfuss et un trait d’eye-liner raté.
Toujours est il que j’aime ça, ce petit moment où je me sens libre et sans contrainte, sans personne qui me dira quoi faire, même pas ma conscience.
Il faut juste arriver suffisamment à l’avance pour que la magie opère, et au fond de moi, j’espère ne pas rencontrer quelqu’un d’interresant à qui parler, je veux rester dans ma bulle… 2heures.
Voilà comment je déboule à Paris des idées plein la tête et une assurance que la vie s’offre à moi, même après une journée marathon, même le matin à 6 heure, peu importe.
Alors voilà, je remercie tous ceux qui me permettent ces escapades (mon blog, mes lecteurs, les organisateurs et Tony, évidemment), parce qu’elles me font un bien fou, parce que je ne suis jamais totalement la même en rentrant, et parce que mon idée va germer, j’espère!