Valoriser sa soeur ou se foutre de sa mère?

Bon, je craque, j’écris quand même un truc pour de rire, N°1 étant très en forme en ce moment…

Tout à l’heure, nous discutions des non-progrès de Clapiotte. Elle trouve que se mettre debout est absolument inutile, refuse la plupart des morceau, n’a que 2 dents… bref, elle aura pas gagné la flèche d’or cette année.

Quand on en est arrivé au langage, je dis:

« Bon, bah, là c’est simple, elle dit rien »

N°1, vexé pour elle me rétorque:

« ah mais non, elle sait dire plein de trucs quand même, et c’est bien pour son âge »

« ah oui, quoi par exemple? »

« Bah elle dit maman, papa, tiens, ça, this (oui, elle parle anglais aussi), merde, et grognafeu »

Autant le « merde » je m’en souviens (association hasardeuse de 2 syllabes et Bim dans le mille Emile!), autant Grognafeu… je cherche encore!

Il essaye de me faire croire qu’elle a réussi à dire un mot de 3 syllabes ou il m’insulte?

Mais si quelqu’un a la définition de ce dernier mot…?

Mais qui a inventé les vacances?

Certainement quelqu’un qui n’avait pas d’enfant!

Le problème avec ces vacances actuelles, c’est qu’on cumule (enfin surtout moi) les boulettes.
Hier, la plateforme du blog a « mangé » 3 futurs billets, dont ceux prévus pour hier et aujourd’hui pour les envoyer, comme ça, gratuitement dans le méandre internétique. Pouf, plus rien. 404 FATAL ERROR. Ne vous étonnez pas si d’ici peu vous découvrirez que j’ai déménagé Remarquez que ça ne ferait pas de mal à ce blog d’avoir un vrai look, un de ces quatre!

Non, et puis, en vacances, forcément, j’ai moins de temps, donc, réécrire, impossible. Et les enfants qui tombent malades toutes les 5 minutes, et moi qui essaye un minimum de leur faire faire quelque chose…

Je vais sortir de là éreintée!

donc, bah désolée pour cette fin de semaine sans vrai billet, mais impossible de reprendre une quelconque motivation après mon désespoir d’hier matin!

Mais ça m’aura au moins premis de prendre ma décision quant à quoi faire de ce blog :D

A tres vite et bon week end!

Comment dire non au Quotidien Quotidien?

Lundi, 7h27:

Clapiotte se réveille, elle hurle par intermittence, je mets mon bas de jogging, ma veste en polaire, je me mange le petit orteil sur le pied du lit. Je fais chauffer le lait en dressant la table du petit déjeuner, N°1 déboule et a faim. On débarbouille la troupe, on part à l’école, on revient de l’école, je croise Tony dans le couloir, il a son haleine du matin qui se marie très peu avec mes 2 heures d’éveil, déjà. Tony part au boulot, je couche Clapiotte, je prend ma douche, je réveille Clapiotte, je pars à l’école, je reviens de l’école, je fais à manger, je fais manger les nains, je débarrasse, je retourne à l’école, je reviens de l’école, je couche Clapiotte.

Il est 14h. J’ai le temps de passer un voire même deux coups de fils, de bloguer un peu. Clapiotte se réveille, je la fait goûter, la change. je pars à l’école, je reste une demi heure au parc, je reviens de l’école, je fais goûter N°1. Je sors les jouets de Clapiotte, N°1 se met avec nous. Quand Clapiotte est calme, on arrive à faire un jeu de société avec N°1 sans que ce soit le souk.

Il est 18h, je baigne les enfants, je les mets en pyjama.

Il est 19h, Tony rentre du boulot, les enfants jouent plus ou moins calmement avec les ustensiles de cuisine, faudrait pas qu’ils s’éloignent trop de moi. Je prépare le repas. Je fais manger Clapiotte, je dresse la table, j’appelle les garçons. On mange.

Il est 20h, je couche Clapiotte, je brosse les dents de N°1, je couche N°1, je m’affale sur le canapé, je me traîne jusqu’à mon lit.

Il est 22h: je dors.

 

Je ne vous fais pas de dessin, c’est tous les jours la même rengaine. Un éternel recommencement. Quoique…

 

Lundi: 7h45, N°1 vient m’embrasser tendrement le front pour me réveiller. J’enfile ma tenue d’appartement si sexy et je saute le pied léger sur le parquet tout chaud. En arrivant dans le salon, je note que la machine à café a commencé son travail et que les tartines sont grillées ET encore chaudes.

N°1 sautille joyeusement, il se prépare son chocolat avec une attention toute particulière. Clapiotte et Tony dorment encore, ils ont le temps. Pendant que N°1 s’habille seul, une surprise m’attend dans la salle de bain, la baignoire est remplie et dégage une odeur délicate, je me glisse dedans avec plaisir. Pendant ce temps, j’entend Tony se préparer, il emmènera N°1 à l’école aujourd’hui, et comme il n’y a pas grève, il a cantine (un cari d’agneau, miam). Clapiotte gazouille joyeusement dans son lit en m’appelant de temps en temps avec tout son amour de petite fille. Mais elle patiente gentiment jusqu’à ce que je sois prête et parfaitement brushée (ce qui, évidemment, ne me prend que 5 minutes).

Lorsque Tony revient de l’école, il sort des brochures de vacances, et pendant que Clapiotte vide son biberon, nous nous projetons dans nos futurs transats au soleil.

A midi, la voisine sonne à notre porte, elle doit absolument s’absenter mais comme elle a cuisiné toute la matinée, elle préfère que nous profitions de son couscous maison pour ce soir, puisqu’elle ne sera pas rentrée.

Alors que Tony est au travail (il vient de me prévenir qu’il venait d’être augmenter), et que Clapiotte sieste, une jeune fille frappe à ma porte. Elle est chargée d’une table à massage et d’un tas de lotions. Tony a eu la bonne idée de me prendre ce rendez-vous alors que je me plaignais de mon dos, récemment.

Une heure plus tard, totalement détendue, ma belle mère m’appelle pour me proposer de garder les enfants ce soir. Ca tombe bien, un bon film est sorti et j’avais terriblement envie de tester ce nouveau restaurant dans le quartier.

Nous rencontrons de vieux amis à la sortie du restaurant, nous refaisons le monde le reste de la soirée dans ce resto qui s’avère excellent. Nous rentrons vers 23h. Ma bele mère a passé une super soirée, elle repart chez elle. Nous nous délestons de nos affaires pour que nos corps ne fassent plus qu’un et nous endormons profondément, jusqu’au lendemain, où d’autres petits bonheurs nous attendent.

 

Bon, en vrai, s’il m’arrivait ne serait-ce qu’un petit truc extraordinaire dans mes journées monotones, ça serait déjà génial! Du coup, comme en ce moment j’en ai un peu raz le bol de ce train-train, je suis devenue membre du « Non au Quotidien Quotidien » sur leur page Facebook et je sais très bien que certains d’entre vous vont être tentés… même s’il faudra attendre le 2 novembre 2010 à 11h GMT+2 pour la e-flash mob (genre j’me la pète je fais des flashmob maintenant…mais siii, une mobilisitation générale…mais sur internet) pour savoir qui se cache derrière ce message, qu’à mon avis, tout le monde partage!

Je vous invite à venir voir un peu la page Facebook pour commencer à réfléchir à qui se cache derrière tout ça, ce que vous, vous feriez pour dire non au quotidien quotidien et pourquoi pas participer à l’événement!

Alors? Vous faites quoi pour ne pas vous encroûter vous?


Article sponsorisé

Partage propulsé par Wikio

Partage propulsé par Wikio

et pendant ce temps là….

Clapiotte est de nouveau malade. Oui, encore. Ca fait seulement 4 fois en deux mois. Tout le quinze jours, donc. Oui, c’est ça.
On ne peux pas lui reprocher de ne pas être régulière, comme petite. Ni faible, d’ailleurs, puisqu’elle est passée à travers la gastro familiale (de toute façon, elle a toujours eu la selle molle).

Non, juste que tousser, elle doit trouver ça trop fun. Surtout la nuit, sinon c’est moins drôle. Du coup, là, elle dort. Depuis 9h… Je crois qu’elle m’en veut, en fait. Elle me déteste! Ou alors elle aime mes cerne de panda. Je me tâte.

Cette nuit, et ce matin aussi, donc, elle a eu l’excellent idée d’imiter Jeanne Moreau, les rides en moins. Remarquez que c’est pas mal, cette petite voix d’habitude si aigue qui devient rauque jusqu’à s’éteindre en fin de phrase (la phrase étant essentiellement composée de voyelles).

Et dire que c’est les vacances.

Et dire qu’elle devait aller à la crèche aujourd’hui.

Et dire qu’il fait beau dehors (et froid aussi, mais je vais pas chipoter alors que je me plainds tranquille, là).

J’ai fait des enfants en kit et carton pâte. Je devrais vérifier s’ils ne sont pas Suédois d’ailleurs, peut être qu’ils s’appellent Hankel et Minsbruk, finalement.

Bon, j’vais jouer à Croque Carotte moi, c’est bon pour mes yeux fatigués!

dites moi que les vôtres sont aussi fragiles, siouplait!

Un p’tit coup de main (mini concours inside)

Oyé Oyé mes gentils lecteurs (ouais, ok, lectrices).
J’espère que tout va bien pour vous aujourd’hui, en ce premier jour de vacances scolaires(argh).

J’ai besoin de vous aujourd’hui. vraiment, j’ai besoin d’un maximum de participations, je voudrais réellement aider un ami à se lancer, et comme je vous sais friandes de carnets et bloc notes en tout genre, quand il m’a exposé son idée j’ai de suite pensé à vous.

Alors voilà, mon ami, expatrié en Chine puis au Japon puis…je sais plus, de nouveau en Chine, enfin bref, mon ami s’est mis en tête de créer ses propres petits carnets.

Tu penses bien que direct je lui ai dit « aboule ton truc parce que je viens de finir le mien je rêve de te donner mon avis ».
Et voilà qu’il m’en envoie tout plein (bon, ok, 3, tout est relatif)

Donc, je te présente les nouveaux petits carnets et leur packaging so kawaï (chacun sa définition du kawaï)

Tu trouves ça joli?
tu trouves que ça a un intérêt (par rapport à ce qu’on trouve d’autre)?
Tu penses que tu en achèterais?
Tu y mettrais combien, toi?

Il me faut des réponses ultra sincères, je m’en fous si tu me dis c’est moche, j’y mettrai pas 0,5cents, je veux tout savoir. De toute façon, l’ami en question n’a pas eu vent de l’existence de ce blog, donc, vous pouvez vous lâchez!

Si vous n’osez pas dans les commentaires, vous pouvez le faire en cliquant sur « contacter l’auteur ».

Toutes celles et ceux qui m’auront aider sur ce coup verront leur nom dans un chapeau tiré au sort dans…euh, disons lundi prochain pour gagner les deux carnets, en exclusivité, donc, puisque pas encore sur le marché!. Et évidemment, j’adorerais que tu invites tes amis à participer.

C’est vrai quoi, la blogueuse est une grande consommatrice de carnets, c’est bien connu, donc, son avis est ultra important (évidemment, si tu ne blogues pas, ton avis compte quand même, si si, je te promets!)

Je vous remercie d’avance, vraiment!

Et mates un peu quand même, je trouve ça trop « choupi » comme on dit par ici!

                    Côté verso des carnets                                               côté recto

a l’intérieur? Papier de riz blanc ou avec lignes incrustés, un buvard pour le grand format (21*13), ou encore des carreaux. Une pochette intégrée pour y ranger cartes de visites ou billets doux, pages détachables et petite étiquette à coller sur la couverture (en tissu brodé) pour donner un nom à son carnet… Vous en pensez quoi?

Encore merci de vos futures participations que j’espère nombreuses!

EDIT: tu peux aussi jouer ici pour gagner des crèmes anti vieillesse (même si t’as 16ans, mais si t’as 16ans, je te parle pas, de toute facon, je suis jalouse) et te moquer de Tony et moi même sur une video completement débilos.

EDIT2: vas voter chez LMJ pour faire gagner un mood kit à une copine! Moi j’ai voté (jsais pas si ça se dit mais LMJ me demande) pour Mentalo… mais à la base, c’est pas parce que c’est ma keupine, juste sa photo qui me touche…le plus!(ouias, m^meme que j’ai choisi la photo sans regarder les noms des participantes!)

Clin d’oeil

Pour ma copine Chocoladdict (avec qui on a explosé des scores en danse, mais on pourra en reparler), qui veut qu’on lui parle de chocolat… voilà pour mon weekly chocolat, un petit clin d’oeil à ma chocolaterie, même si elle est à Paris (mouais, mouais, et alors? qu’est ce que vous attendez pour m’envoyer des ballotins?)

pour fremir de plaisiiiir!

Et toujours, plus que jamais, vous pouvez jouer au concours pour gagner plein de produits Garnier, c’est ICI

En Bretagne il pleut que sur les cons, ou le billet qui me vaudra un tas d’insultes

Qu’on se le dise, je suis plutôt une fille du Sud.
Un genre de fille qui marche à l’énergie solaire (on dira que c’est mon côté écolo), la lounche sur le nez et le cheveu qui reflète.
Dans une autre vie, d’ailleurs, je devais sûrement être une testeuse de terrasses de cafés ou de qualités de sable et d’indice UV.
Quand il fait pas beau, je fais pas la belle, j’ai le teint vert olive qui va avec rien et surtout pas avec ma bonne humeur qui se tarie à chaque couche que je rajoute sur ma peau.
Bref, avec le soleil, on est super pote, et là, tu vois, le mois d’octobre, d’un coup, il casse cette belle amitié… il y connait rien aux amis celui là! Le mois d’octobre, je suis sûre qu’il se sent super seul à force de pourrir la vie des gens comme ça!

Mais pour certains, il parait que j’habite dans le Sud (pour les gens « du Nord » qui me lisent, j’aimerai bien savoir où est votre limite du « Sud »). Donc, je pense à tous ceux qui habitent au dessus de Lyon et qui doivent naturellement se racler un temps bien gris, bien froid, bien humide, bien déprimant.

Je devrais me dire, que, contrairement à mon frère qui sens l’embrun dans sa contrée Bretonne, je suis super bien lotie.

J’y arrive presque, surtout quand mes préjugés bretons viennent à mon secours.

C’est vrai, j’avoue, j’ai un problème avec la Bretagne et la Normandie. Attention, je trouve ces régions très belles, surtout quand on lève pas la tête. Le parrain de N°1 est Normand, ma belle soeur Bretonne, vous voyez, vous pouvez pas trop m’en vouloir, je fais des efforts pour aimer mes voisins quand même. C’est juste que je dois pas avoir de chance, quand j’y vais! Il fait jamais beau, à tout casser, j’ai le droit à une rayon de soleil dans la semaine (un seul, ouais, j’ai compté).

Récemment, j’ai eu la joie de me faire un aller-retour en Haute Normandie pour le mariage de mon meilleur ami. Bon, c’est encore mon meilleur ami mais c’est limite imite quand même! Déjà, j’ai chopé la mort, forcément, mettre une robe par ce temps, c’était pas l’idée la plus lumineuse que j’ai pu avoir. Ensuite, ma robe, elle a pas aimé la pluie, ou alors cette pluie là n’aimait pas ce tissu, elle est toute moche maintenant.

Ou alors, comme mon frère (le traître) aime me le répéter quand je lui parle de crachin: « il pleut que sur les cons ». Je dois en tenir une sacrée couche, du coup, je me dis!


Photo Guillaume Lechat

Vous voulez que je vous raconte d’où ça vient ces préjugés? Bon, aller, peut être que vous m’en voudrez moins, après. D’abord, j’étais aller voir un film, Le Créateur, avec Dupontel. A l’époque, je sortais avec un pur Lyonnais made in Bretagne avec le prénom qui chantait les galettes au beurre salé et tout et tout. Et puis, bon, il était pas franchement marrant, pis surtout, il s’épilait, et sortir avec un mec qui a moins de poils que moi, ça me traumatisait passablement. Trop de poils tue le poil mais laissez en quand même un peu les mecs quoi! Donc bref, dans ce film, Dupontel dit « les Bretons, c’est cons et ça sert à rien (je l’sais j’suis Breton)« . Cette phrase est restée, l’amoureux est parti, fin de l’histoire. Mais depuis, j’ai comme un goût amer de cette Bretagne, ça peut gâcher la vision qu’on a d’une région, une histoire d’amour!

Heureusement, Tony est arrivé. Avec ses airs d’Italien et sa peau bronzée, j’étais bien en présence de mon Moi au masculin, un mec du Sudn un mec qui allait me réchauffer le coeur rien qu’en me regardant, ça chantait déjà les cigales, cette histoire.

Devine? Ouias, Mère italienne: check, père breton: check aussi! Pur souche, avec le prénom qui va avec et tout. Bah ils ont réussi à me réconcilier avec la région (mais toujours pas avec le temps, je ne m’y ferais jamais, je pense). Finalement, dans le Breton, y’a du bon… même si la phrase de Dupontel me hante, parfois, quand on en vient à se disputer pour une sombre histoire d’aspirateur…

Et pour vous montrer à quelle point je suis une repentie, je me suis mariée avec! Bon, il n’a pas le nom de famille bigoudin, mais je l’aurai fait, malgré tout, même s’il s’appelait Chouchen Kergrist, même si son père était le chanteur de Matmatah et même si j’avais dû me farcir les vacances à la Pointe du Bout, cheveux au vent et K-way intégré. Finalement, l’amour, c’est bien aussi!

Je m’excuse auprès des Bretons et des Normands, pour mes préjugés complètement gratuits, mais sachez que je me soigne… je vais même passer mon mois d’aout là bas… j’en salive d’avance! ;)

Et me dites pas que je suis la seule a avoir des préjugés sur certaines régions, hein? si? Qui a levé la main?

J’ai retrouvé l’extrait!!!


J’suis en grève

Depuis hier soir j’essaie d’écrire quelque chose, un truc drôle, je sais pas, n’importe quoi, mais en fait, je suis trop en colère pour pondre quoi que ce soit, donc, aujourd’hui, c’est Coup De Gueule!
Voilà!

Quand je vois les images de ce qu’il se passe depuis plusieurs jours dans notre pays, quand j’imagine ce que les étrangers pensent de nous, quand je vois les rues principales de ma ville complètement dévastées, quand je croise les regards agressifs sous cagoules, quand je sais ma mère agressée devant le lycée du p’tit frère, quand je constate la vitrine de Tony éclatée, quand je sais les voitures renversée et brûlées… la colère se même à une gêne honteuse, j’ai invité mes enfants dans un pays qui ne respecte plus grand chose tant tout est devenu incompréhensible, où les gens mélangent tout, et je m’en excuse.
ABRUTIS!

Bon, on va dire que demain je me serai calmée!

Quand les générations se confondent

Autant enceinte de N°1 ou même juste après, j’étais encore connectée à tout ce qui peut être tendance ou non, que ce soit en mode ou en déco… autant depuis Clapiotte; j’ai l’impression d’être devenue une ermite à vieux châle cloîtrée dans un couvent sans savoir vraiment ce qui ce fait en ce moment pour restée « in ».

Et puis, là, je dois dire que j’ai pris une claque.

Suite à mon dimanche « thé » chez ma mère, j’ai dû me rendre à l’évidence, je suis devenue une vieille avant l’heure. d’abord, je suis fatiguée tout le temps, et même si je sais bien que le temps de chioute et le froid qui assassine ma bonne humeur à grand renfort de cols roulés, (rajouter à ça quelques insomnies), je n’arrive pas à me sortir de cette apathie générale.

Je me suis donc pointée chez elle avec mon éternel jeans, mes éternelles chaussures et mon éternel pull noir. C’est en allant au toilettes (je profite qu’il y ai plusieurs yeux pour surveiller Clapiotte pour me poser tranquillement dans un endroit fermé à clé) que j’ai commencé à comprendre le regard accusateur de ma génitrice: un tas de catalogues de modes, de magasines féminins prônant telle ou telle couleur, mettant à l’honneur le it-chose de l’hiver. Ma mère connait tout de la mode 2011, alors que j’en suis restée au léopard version 1992. c’est déprimant de la voir me regarder avec pitié, même si elle n’a pas encore osé me balancer que j’étais vraiment mal sapée.

Et puis, elle fait autre chose, ma mère, de tendance. Elle tricote. Elle a ressorti ses vieilles aiguilles des années 80 pour les crocheter ensemble et produire de jolies petites choses pour Clapiotte et sa cousine. C’est même pas moche, le pire!

Heureusement, N°1 est toujours là pour me remonter le moral:

« Tu fais quoi Mamie? »
« Je tricote un gilet pour ta sœur. »
« Tu tripotes comme une vieille »

Voilà! prend ça! Non mais!


Mais elle est possédée cette petite!

Je savais bien, en signant de nouveau pour un deuxième nain que j’allais morfler. Déjà, je savais pour la grossesse, l’accouchement les nuits, les kilos… je m’y suis préparée dès le premier jour d’arrêt de pilule. Bon, vu que ça a marché tout de suite, j’ai pas eu bien le temps de me refaire à l’idée mais après on a 9 mois magiques, hein, donc, la magie, elle a aidé un peu en me retournant les hormones pour que parfois, j’aime un peu ma situation.
Et puis j’avais aussi 9 mois pour me faire à l’idée que peut être, éventuellement, par hasard, mon deuxième ne serait pas tout comme mon premier.
Déjà que j’angoissais à mort d’accoucher d’un invertébré unijambiste, là, c’était ultra dur à gérer niveau stress.

N°1 m’ayant largement entamé ma bonne humeur après sa sortie en fanfare et cotillons, il avait dû croire bon de faire ses nuits quasiment tout de suite, d’être sage, de bien mangé quand il fallait, de faire caca à heure fixe (et c’est un atout chez un nain, sachez le), de dormir n’importe où ET longtemps, de ne pas faire de caprice, d’être obéissant d’être très prudent, et poli, et beau aussi, et drôle, je vais pas mentir. (il était gros aussi, mais comme il était beau ça allait).

Chaque fois que N°1 rendait fous de jalousie nos amis on se disait qu’un jour, peut être, on le paierait.

Et Clapiotte est arrivée. Elle a dévasté les lieux de la même manière que son frère en emportant avec elle un bout de ma vessie, tant qu’à faire, c’est pas comme si c’était utile. Elle était moche. Nan, sans rire, maintenant ça va (bien qu’elle est toujours ce problème capillaire), mais au début, elle était juste pas très jolie jolie…et je suis sa mère, c’est pour que vous vous rendiez bien compte!
Elle a eu le cri strident, inexpliqué, inconsolable qu’on ne connaissait pas.
Elle a daigné faire ses nuits relativement vite, mais je pense que c’est de famille cette capacité à dormir partout et longtemps.
Elle a vite su rigoler, par contre. Mais maintenant, je sais pourquoi.
Elle est possédée.
Toute connerie potentielle est source d’une intarissable imagination jusqu’à l’aboutissement complet de celle-ci.
J’explique.
Si tu laisses la télécommande (Graal supême du moins d’un mètre) traînée, les antennes de Clapiotte se mettent en alerte et la guident directement vers ce saint Graal. Si je dis non, elle reste à côté, bras tendu, sourire au lèvre et frôle son prévieux d’un doigt, sans jamais la prendre, juste en espérant que je détourne le regard suffisament longtemps pour s’en emparer. (elle ne se rend pas compte encore que je vais m’apercevoir de la blague, elle croit que j’en suis
encore au stade où quand un objet disparait de ma vue, il disparait réellement « de ma vie »).
Dernièrement elle s’est attaquée à un petit meuble dans l’entrée qui contient des boites pleines de timbres (Tony étant un ancien philatéliste…il y a 20ans) et des cartes postales, des lettres dont on ne veut pas se séparer (ne demandez pas pourquoi, je sais pas).

Le « NON » est un concept complètement étranger à Clapiotte.

Clapiotte tend la main vers le meuble: « NON »
Clapiotte me regarde et me sourit.
Clapiotte re-tend la main vers le meuble: « NON »
Clapiotte me regarde et me sourit.
Ca peut durer une heure sans se lasser ces petites choses… j’ai testé!

Et puis un jour, je suis allée au toilettes (oui, je fais aussi mes besoins à heures fixes).
3 minutes, montre en main. L’erreur de débutante, j’ai fait:


Elle m’épuise!