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Les gens des internets

(oui, je viens de me prendre plus de 15 jours de grippe/sinusite/bronchite/maloventrite dans les dents, j’ai eu un peu de mal à revenir ici ces derniers temps…. MAIS CA Y ESSSST !)
(Ceci dit étant donné qu’on est la « journée des droits de la femme », cet article tombe plutôt pas mal, tu vas voir, c’est gratiné vers la fin)

Lorsque j’ai publié l’article « Mais t’es la maman, quand même ! », jamais, mais vraiment JAMAIS je n’ai pensé à avoir autant de retours.
Je l’ai fait pour moi, pour me faire du bien, pour extérioriser et pour balancer des généralités de ce qu’a pu être ou ce qu’est ma vie de mère, ce que j’ai accepté, ce que je n’accepte plus, ce que je constate.

L’article a été lu au moins 50 000 fois, il a été relayé des milliers de fois et commenté un peu partout.
Quelques jours après sa parution sur le blog, il a également été publié et relayé sur le Hufftington Post.
Un buzz qui pourrait faire plaisir à toute blogueuse qui se respecte si le sujet n’était pas si triste, au fond.

J’ai lu chaque commentaire.

J’ai reçu vos remerciements, vos témoignages, vos insultes comme autant de banderilles qu’on infligerait au taureau naïf qui ne sait pas trop ce qu’il fait dans l’arène, parce que pour tout vous dire, je me doutais bien que je n’étais pas la seule à vivre ces choses là, mais je ne me doutais pas que nous étions autant. Je ne réalisais pas qu’autant de femmes pouvaient aussi mal le vivre, ou aussi bien. Je n’imaginais pas que certains pères en souffraient également. Je ne pensais pas qu’on puisse le nier non plus d’ailleurs.
En publiant cet article là, j’ai reçu à la fois tant de messages de soutien et tant de mots remplis de haine.
Tout de même, les gens des internets sont parfois les plus belles personnes comme les plus ordurières. (Je remercie quand même les belles personnes d’être LARGEMENT en surnombre comparé aux autres, hein !)

Je voulais partager avec vous certains de ces mots.
Pas les plus beaux.
Mais ceux qui donnent à réfléchir sur notre façon de lire les histoires des autres, de les comprendre.
Sur notre façon aujourd’hui de lire un texte trop rapidement et de mal l’interpréter.
Sur notre façon de considérer la femme. Et l’homme.

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En attendant la suite

Oui, bon, 11 jours que je n’ai rien publié….
Il faut dire que le dernier article a provoqué tant de réactions et de messages que j’ai déjà passé es 3 jours suivants à ne faire que répondre…. (et encore, tu notes que je n’ai pas pas répondu aux commentaires du blog, grosse feignasse que je suis)….
Pour ne pas vous laissez dans l’ignorance totale de ce que peut provoquer ce genre d’article, je vous prévoie pour très très vite un petit condensé de ce que j’ai pu recevoir de beau comme de moins beau (mais de drôle) dans certains messages… Y’a pas de raison que je garde les joyeusetés pour moi hein !

Après, j’ai enchainé avec les vacances ET la grippe (cette dernière me fait vivre une petite misère depuis une semaine, si quelqu’un veut bien la prendre en garde alternée quelques temps je suis d’accord).

MAIS, quand même, il s’est passé des choses, et surtout, il va se passer des choses, notamment à Lyon, alors il fallait ce petit post pour vous dire tout ça vite fait, entre deux grogs et 48 mouchoirs.

D’abord, si vous avez le temps, vous pouvez aller au cinéma sans aucun problème pour voir Zootopie (gros succès) avec les greffons.
Ou Deadpool, aussi. Mais sans greffons. Non, vraiment, pas la peine, même s’ils sont remplis d’humour, c’est chaud (mais qu’est-ce qu’on a ri, nous, par contre). Le « déconseillé au moins de 12 ans » est compréhensible environ dès les premiers échanges, pas la peine d’insister, croyez moi sur parole, et pourtant, je suis plutôt ouverte comme fille, généralement.
Sinon ? Il est génial. Voilà.

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On a aussi tenté de faire comprendre aux enfants notre comportement en voiture quand on entend Bohemian Rhapsody et pourquoi, parfois, je leur tends un petit truc en leur disant « si tu vomis, vomis là d’dans ». Idem pour « t’es physiquement intelligente » ou « tu me vois, tu me vois plus »

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Mais c’est qui ce Valentin ?

Quand vient février, tu penses à plusieurs trucs :
– les crêpes (la BASE)
– le carnaval (et les paillettes qu’il faudra nettoyer le soir)
– la saint Valentin (et si tu es pour, contre, sans avis, sans idée)

J’adore les crêpes, je suis nulle en déguisement (en tout cas pour moi) et je trouve que quand on s’aime, on s’aime tous les jours.

Enfin… quand je dis tous les jours, c’est pour te la faire courte, hein, parce qu’en vrai, y’a quand même des matins où t’y foutrais bien des gros coups de lattes dans les tibias pour te venger des ronflements de la nuit (ou de tout autre truc qui aurait pu t’énerver).

Bref, je trouve que quand on s’aime, on n’a pas vraiment besoin d’un jour spécial (et puis comme ça, ça oblige mon chéri à être régulièrement au taquet sur les démonstrations amoureuses et ne pas s’appuyer uniquement sur le 14 février pour faire sa B.A de l’année).

Et puis mon chéri, en plus, il s’appelle pas Valentin. Et je m’appelle pas non plus Valentin. Bref, on fête pas la Saint Valentin en fait.

MAIS, comme je suis pas à une contradiction près, je crache pas sur une attention non plus ce jour là.
Après, mon mec me dit qu’il comprend rien comment je fonctionne, je ne vois pas du tout de quoi il parle, je me trouve HYPER cohérente moi !
(genre un tiramisu au Kinder ça m’ira très bien)(avec le burger aussi avant)(ceci est un message même pas subliminal)(comme ça si il fait rien et ne dit rien je saurai qu’il ment quand il dit qu’il lit mon blog… et je pourrai lui donner un coup de latte dans les tibias un prochain matin au réveil)(rire sardonique)

Bon, ok, je suis un peu compliquée à suivre.

MAIS, si jamais, j’ai de quoi le faire rougir le soir de la Saint Valentin, au cas où je me rende compte qu’il s’attend lui aussi à quelque chose (ce dont je doute, je pourrai donc garder ma culotte Petit Bateau cette soirée là). Tu penses bien que je suis futée comme la poule qui sommeille en moi.

Sinon, j’avais donc reçu une bouteille de champagne pour l’événement. Exprès. Édition spéciale les amoureux sont de sortis et vont faire des trucs chelous complètement ivres. Par le Champagne Don Juan (ça ne s’invente pas).
Une bouteille aussi pimpée qu’une Madonna de la grande époque.

Champagne

Hmmmm, bonjour mâdâââme…..

Tu parles, moi, la bouteille, je l’ai ramenée à une crémaillère plutôt, j’aime pas garder de l’alcool trop longtemps chez moi de toute façon.
La bouteille est passée, je pense, dans TOUTES les mains des gens présent à cette soirée. Ca a failli dégénéré, mais heureusement, on était beaucoup trop pour se mettre d’accord sur un scénario. Du coup on l’a juste bue.
Et OUI, la bouteille est sexy. NON elle ne te rend PAS sexy. Non. Vraiment. Ça ne marche pas.

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« Gnagnagnagna »
« Whaaa, tu fais trop bien le chat »

Bref, à la Saint Valentin, fais pas trop le malin, quand le champagne est sexy, je deviens bouffonerie.

(et je ne te montre pas toutes les photos, je préfère que tu m’imagines encore chaste et candide)(non, NON ! retire les trucs trop crades de ton esprit s’il te plait, quand même)

 

 

 

Le jour où j’ai voulu être allergique au chlore

Tu sais quoi, en ce moment, j’ai la poisse. La loose me poursuit. Mais pas le genre de loose qui te ferait marrer, non (enfin, disons que pour le moment, j’ai pas vraiment le recul pour te faire rire avec mes aventures surtout).
Du coup, VOILA, le blog est à l’abandon. Parce que soit je publie rien, soit je vais te faire pleurer, tu vas me plaindre, tu vas trouver que la vie est vraiment pas cool avec moi, et très sincèrement, même si ça serait adorable de compatir de ta part, ce n’est pas (ou alors rarement), ce que je cherche ici.
[rien de trop grave hein, juste que bon, j’aimerai que la routourne tourne enfin en ma faveur à un moment là…]

BREF du coup, voilà, je raconte plus rien.

Mais t’inquiète, il y a des loose plus drôles que d’autres tout de même, et je fais en sorte de ne pas les rater. Ça égaye toujours un peu !

Donc, un jour de grande humeur, j’ai inscrit dans le carnet de Clapiotte « Si vous avez besoin un jour de quelqu’un en renfort pour l’accompagnement piscine, je vous propose deux de mes mardis après midi. S’il vous manque quelqu’un, n’hésitez pas à m’appeler »

Dès le vendredi après-midi j’avais un coup de fil « bonjour, c’est la maitresse [là, je flippe, rapport que quand la maitresse t’appelle en général, c’est plutôt pour te dire que ton gamin a vomi dans sa trousse], j’ai lu votre mot, pour mardi ça serait ok ? »

Wokayyyy, bon, bien, dès le premier mardi alors. Soit.

Je me pointe le premier mardi, en sachant que ce n’était pas « ma semaine » avec les enfants et qu’en plus, Clapiotte était absente pour cause de laryngite. Quand je te dis que j’ai pas de bol en ce moment, je mens même pas un peu.
Autant te dire que j’y suis pas allée en Moonwalk tu vois.

Je rentre dans l’école, je croise la maitresse qui a l’air en panique : « c’est la grève, y’a pas piscine en fait« .

BON.

Quelque part, au milieu de la fange de ma vie actuelle, parfois, j’ai des coups de bol quand même.

Je tourne les talons pour m’échapper, étouffant un cri de joie, et j’entends « du coup ? La semaine prochaine alors ? »

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Ha. Bon. Oui, la semaine prochaine.

La semaine prochaine, c’était hier, et hier, une fois de plus, j’étais à l’heure pour accompagner la classe des CP de Clapiotte. Cette fois, Clapiotte venait. Elle n’allait pas se baigner, parce qu’entre temps, elle avait plutôt une pneumopathie, et même si ça allait mieux, la jeter un à l’eau un deux février ne me semblait guère approprié.

J’étais le SEUL parent de la classe.
Mais j’ai pris mon rôle très au sérieux.

J’ai bouclé au moins 41 ceintures de sécurité (alors qu’ils ne sont que 24 et que la maitresse en a fait bien la moitié, du coup je ne sais pas trop comment expliquer cette impression)(haha je rigole, je le SAIS très bien).

J’ai répondu à 320 « Comment tu t’appelles HÉ toi, la maman de Clapiotte ? »

J’ai du rire à propos des 34 blagues qu’on peut faire à propos de mon prénom.

Et je suis descendue du car avec un léger bourdonnement d’oreille.

J’étais chargée de m’occuper du vestiaire des garçons.

Avant, il fallait qu’on enlève TOUS nos chaussures et nos chaussettes.

Il a fallu que je laisse ma paire d’Americana (que j’ai quand même cherché deux ans avant de les trouver dans ma taille) plantée là, comme ça, au milieu d’un SAS par lequel transitaient tous les gens, sans moyen de savoir si j’allais la retrouver une heure plus tard. Je suis du genre confiante en général, mais franchement la prochaine fois, je viendrais plutôt avec mes vieilles converses ça me fera moins mal.

Les garçons qui se déshabillent (parce que pour le moment, je n’aurai connu que ce vestiaire dans ma vie d’accompagnatrice de piscine) se divisent en 3 catégories dans un vestiaire :

  • ceux qui sont visiblement assistés puissance 50 chez eux et ne savent pas enlever un tshirt.
  • ceux qui se débrouille hyper bien sans rien demander
  • ceux qui planent, qui arrivent à mettre leur slip dans la poche d’un autre sac que le leur et qui ne savent plus si c’est bien leur pantalon ou pas.

Il y a aussi celui qui, une fois nu, ne peut s’empêcher de faire une petite danse au milieu du vestiaire pour amuser ses copains.

Merci pour ce moment d’enchantement et de poésie Kevin.

Vraiment.

J’ai vissé des bonnets de bain sur des têtes, j’ai ventousé des lunettes de piscine… A la fin, je ne savais même plus qui était qui. je les ai tous envoyé dans le couloir avec leur tronche de coton-tiges. Ils avaient fini avant les filles, j’avais trop la classe, hola général et départ de la classe dans le bassin avec la maîtresse.

coton-tiges piscine

Youhouuuu, la maîtresse en maillot de baiiiin !

Moi ?

Non, vous, vous restez dans le vestiaire.

C’est à dire le vestiaire ? Celui qui pue la pisse là ?

Voilà. celui-là même.

« En plus de Clapiotte qui ne se baigne pas, il y a Mireille qui a oublié le haut du maillot de bain, du coup »

Va pour Mireille, me dis-je en pensant aux parents qui ne savent pas lire les mots dans les carnets « pas de 2 pièces, pas de collants, pas de ceinture, pas de chaussures compliquées BORDEL ! »

Mireille était triste. Alors, j’ai fait une grenouille à Mireille.

Y’en a, pour faire diversion, ils meublent en parlant.

Moi, je dis « tu veux une grenouille ? Une grenouille qui saute en plus hein ? »

3 fois sur 4, l’enfant se calme direct et me prend pour Dieu.

J’ai fait une grenouille, on l’a même colorié (oui, j’ai des feutres aussi dans mon sac) et on lui a donné un nom.

Et puis la maîtresse est rentrée dans le vestiaire de pisse-in et m’a dit « ça vous dérange pas, je vous laisse aussi Gentiane, rapport que je crois bien qu’elle a de la fièvre »

Ca me dérange pas.

Gentiane n’a pas de la fièvre, hein. Gentiane se prend plutôt pour une chaudière. Gentiane est en maillot alors je lui propose de se rhabiller, avant qu’elle puisse se reposer.

Elle avait les pieds mouillés. Et elle m’a montrée ses collants.

BORDEL !

J’ai mis 108 ans pour les lui enfiler à peu près.. Je lui ai mis son Tshirt et l’ai allongée sur le banc. Ça va aller Gentiane, va…

AH non. En fait, vu comme elle pleure, en se tenant l’oreille, ça va plutôt moyen moins là.

Clapiotte me fait remarquer que j’aurai quand même pu être docteur, ça aurait été plus pratique quand même.

Merci Clapiotte pour cette participation.

Je voudrais bien demander à la maitresse si y’a pas un moyen de prévenir la maman de Gentiane, mais déjà, fallait que je trouve un moyen d’accéder aux bassins sans me faire plaquer par un maitre nageur psychopathe.

Au final, on a jugé qu’il y avait pas grand chose qu’on pouvait faire immédiatement, alors je suis retournée dans le vestiaire écouter les plaintes de Gentiane, les remarques de Clapiotte et les sauts de grenouille en papier.

« Tu veux une grenouille ? Je vais te faire une grenouille. Elle saute en plus ma grenouille. Tu vas voir. »

On l’a appelée Otite La grenouille. Elle a eu le mérite de faire passer les 10 dernières minutes de façon un peu plus douce pour tout le monde.

J’ai dû retourner dans le vestiaire des garçons.

J’ai compris que j’aurais peut-être dû y passer 5 minutes avant histoire de dé-tirbouchonner les pantalons et remettre les Tshirts dans le bon sens.

J’ai sécher des cheveux à grandes frictions de serviette, j’ai retrouvé un slip et sauvé un bonnet de bain. J’ai dit à Kevin que non, c’est bon, la danse, c’était pas nécessaire.

On a repris le car.

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©Agnieszka Bladzik

J’ai rattaché des ceintures.

J’ai vu une place à côté d’une petite fille et lui ai demandé la permission de m’assoir à côté d’elle.

Elle m’a souri et m’a répondu :

« Oh oui Madame. Tu peux t’assoir. Viens. J’ai des choses à te raconter. »

Elle s’est tournée vers la vitre et a acquiescé : « hein on a des trucs à lui raconter à la dame ».

Et elle et son ami imaginaire m’ont fait une grande thèse à propos du sac de piscine qui ne fermait pas.

La maîtresse m’a remerciée.

Je suis rentrée.

J’avais pas mes clés.

En attendant de pouvoir les retrouver, j’ai fait un détour par la pharmacie.

« En 500 l’Efferalgan ? »

« Non. 1000. Donnez moi plutôt du 1000 »

 

 

 

Le banquier, la freelance et l’humour

Un jour, tu refais ta vie, t’es super heureuse, tout va bien (ou presque)(non parce que vivre en couple reste tout de même une belle arnaque), et tu te dis « tiens, si on aménageait « pour de vrai » ensemble ? »

Comprendre : tiens, si on arrêtait de payer un loyer à une régie qui se fout bien de notre gueule et qu’on remboursait plutôt une banque à la place (oui je sais que c’est comique du coup) pour être « chez nous » ?

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Te raconter une belle histoire

Ca ne t’aura pas échappé, je suis lyonnaise et j’aime particulièrement ma ville.
Je suis née ici seulement et n’y ai habité qu’à partir de mes 15-16 ans, pourtant, j’en connaissais quelques traditions déjà petite.
Parmi elles, le fameux 8 décembre.

Nombre d’entre vous associe le 8 décembre à la Fête des Lumières, ce grand rassemblement sur plusieurs jours, dans la ville, faisant danser les murs de nos plus beaux monuments, en son et lumière et organisation aussi onéreuse que draconienne.

Je ne crache pas sur la Fête des Lumières. C’est une belle fête. Une fête où le lyonnais de base ne met pas un pied dehors, laissant les longues heures de piétinement aux touristes, mais une belle fête au final.

Mais le 8 décembre, c’est autre chose, au départ.
Le 8 décembre, c’est le jour où les lyonnais allument des lumignons et les déposent sur le rebord de leurs fenêtres.
C’est le jour où on se rassemble par la lumière.

Oui, oui, ça fait un peu grande secte spirituelle, mais quelque part, c’est un peu ça.

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Pour l’histoire, un peu rapide, c’est en 1852 qu’on devait célébrer l’inauguration de la statue de la Vierge Marie à Fourvière. Sauf qu’une inondation repoussa l’inauguration du 8 septembre  (fête de la naissance de la Vierge) au 8 décembre (fête de l’immaculée Conception).
Ce jour là était prévues des tas de festivités pour l’occasion, dont un grand feu d’artifice. Pas de bol, une pluie torrentielle vint une nouvelle fois s’abattre sur la ville et tout fût annulé.
C’était sans compter sur une éclaircie à la tombée de la nuit et l’envie des lyonnais de célébrer ça envers et contre tout.
Dans une grande inspiration improvisée, « tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie !  » Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ».

Voilà, le lyonnais qui lâche rien venait de créer les Illuminations, une institution dès lors.

Nous allumons donc, certains religieusement, d’autres simplement par tradition, nos petits lampions, chaque 8 décembre.

Et lorsque tu es n’importe où dans le Monde, si tu es dehors à la tombée de la nuit et que tu lèves les yeux, tu croiseras certainement quelques lumignons à des fenêtres, parce que même loin, on y tient.

Cette année, la Fête des Lumières a été annulée pour raison de sécurité dans la ville, étant donné les événements de novembre, la prudence était de mise.

Sais-tu donc ce que les lyonnais ont fait ?

Ils ont redoublé ou simplement remis, la tradition s’effacent peu à peu avec la grande fête des lumières, leur lumignons à leurs fenêtres et sont sortis dans les rues contempler le spectacle silencieux des petites flammes dansant au gré du vent.

Alors voilà, tu vois, les grands décideurs, les gros vilains méchants ou les pluies torrentielles ne seront jamais aussi puissants que la volonté d’un peuple qui veut continuer de voir briller sa ville et danser sa vie.

Et c’est vraiment joli.

mes meilleurs souhaits

Que vous dire qui n’a pas été déjà dit mille fois sur mille blogs.
Que cette année 2015 a été teintée de peurs, de pleurs et de terreurs.
Qu’elle a vu son lot de jolies choses, aussi, et surtout.
Parce que c’est à cela que je veux me raccrocher, c’est cela que je veux ne pas oublier, même si cette année a fait de moi un Charlie, même si cette année a réveillé en moi une conscience que je n’avais plus, coincée que j’étais dans ma petite vie et mes petits problèmes.
Je me croyais bien forte, je me pensais au dessus de tant de choses, je me voyais drôle, je m’imaginais avec mes soucis de vie et mes joies insolentes.

Et puis 2015 m’a secouée, réveillée.

J’ai parcouru cette année des milliers de kilomètres et des dizaines de fuseaux horaires. J’ai pris des tas d’avions, de trains et de voitures, du Nord au Sud et bien plus à l’Est.
J’ai rencontré tellement de gens et j’ai ri autant de fois que cette année m’a permis de le faire.
J’ai refait et re-défait des cartons. Je me suis posée mille questions, je me suis souciée aussi, beaucoup, peut-être trop et parfois pas assez.
J’ai accompagné, soigné, veillé et beaucoup appris.
Sur eux, sur moi, sur un peu tout.
J’ai vu que je croyais en une justice utopique qui n’a de juste que quelques lettres.
J’ai vu que parfois, les méchants gagnaient dans la vraie vie.

La vraie vie qui est la mienne et la vraie vie tout court.

Mais 2015, c’est l’année qui nous a demandé de rester debout et de continuer notre chemin, alors on a tous eu les mêmes raisons de pleurer et on en a eu des tas d’autres encore de le faire, mais je ne retiens que toutes les fois où j’ai réussi à rire juste après, parce qu’il faut bien se relever et continuer.
Et tous les rires qui ont suivi, jusqu’à la claque suivante, plus ou moins violente, plus ou moins douloureuse.

Je suis juste prête pour 2016.

Je nous souhaite juste un peu moins de gifles, mais je nous souhaite encore plus de savourer les belles choses, toutes, de les prendre et de les accepter. Je nous souhaite d’aimer encore un peu plus.
Je ne ferai pas de liste de bonnes résolutions, que je ne tiendrai de toute façon jamais.
Juste des souhaits de rester ceux que nous sommes devenus cette année, et de cultiver ces changements pour en faire quelque chose d’encore meilleur.

Je vous souhaite tout le bon, tous les rires, toutes les rencontres et toutes les belles choses que vous pourrez trouver en 2016 !

A l’année prochaine, et merci, pour tout.

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En fin de 2015

A cette heure, vous devez tous être en train de vous demander si votre foie va résister aux repas qui viennent.
je comprends. je ne saurai vous conseiller autre chose qu’une cure d’Oxyboldine et de l’oubli immédiat de garder la ligne jusqu’au 10 janvier (laisse tomber, je ne crois pas une seconde aux bonnes résolutions prises le 31 du genre « je me mets au régime ET au sport ». Ça craint, c’est utopiste, et très sincèrement, c’est carrément chiant)

Un peu en vacances en ce moment, je voulais quand même partager cette petite vidéo récap 2015 avant de déconnecter un peu.
Je voulais aussi vous remercier pour tous les bons mots, les gentils commentaires et les grosses tranches de rigolade.

Le blog a pas mal tourné au ralenti cette année, pour cause de réorganisation de vie et d’une année qui… heu… fût riche en rebondissements, drames et bonnes nouvelles….
Mais maintenant qu’on est pas trop mal, j’espère pouvoir revenir plus régulièrement, j’espère que le blog se fera une beauté très prochainement, aussi… Et j’espère vous retrouver aussi pour qu’on continue de se marrer !

Et pour finir, comme il nous manque encore quelques cadeaux à faire (ON EST LARGE), et que je me dis que 2, 3 d’entre vous peuvent avoir le même souci, sachez que j’ai découvert que le fameux jeux « Time’s up » a sorti une version kids, à partir de 4 ans. moi qui était à moitié en dépression de ne pas pouvoir y jouer (faut quand même avouer que ce jeu est exceptionnel) avec les greffons, me voilà de bien meilleure humeur (et BIM un nouveau jeu sous le sapin, on n’est plus à ça près).

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Et il FALLAIT que je vous parle de deux collections de livres absolument géniaux :

Les livres « 3 minutes chrono » (éditions le Courrier du livre) trouvés dans la boutique de Science et vie qui proposent de répondre à (presque) toutes les questions des greffons (et les nôtres, au passage, parfois) concernant la science, l’espace, le corps humain ou les inventions. Avec les questions permanentes de Clapiotte, je suis un peu mieux armée, sans pour autant avoir des trucs incompréhensibles ou trop complexes pour les enfants.

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Et enfin, les livres « Quelle histoire« . Ça fait LONGTEMPS que je bave devant ces livres. je les voudrais TOUS. Ils sont petits, pas chers (5 euros pièces) et carrément géniaux pour synthétiser des thèmes et les aborder avec les enfants : les Mayas, le foot, la seconde guerre mondiale, l’histoire de France, Jules César, l’antiquité…. La bibliothèque est juste démente, le format est parfait, les enfants ont vraiment adoré, et moi aussi, par la même occasion.
Des abonnements sont également possibles (sur des livres qui ne sont pas encore sortis, donc, nickel, pas de doublon si on en achète en parallèle).
J’ai déjà dit que je les voulais tous ?

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Sinon, je veux ça aussi, mais c’est nettement moins « mère parfaite » et complètement égoïste :

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JOYEUX NOËL A TOUS !!!!

La loose, épisode 1842.

Il y a des jours où quand ça veut pas, ça veut pas.
Et tu as certainement noté que chez moi, souvent, ça veut pas.

Non pas que ma vie soit trop cruelle mais faut quand même avouer que niveau succession de petites loose, je peux presque prétendre à un Oscar du meilleur rôle.

Par exemple, quand je reçois un super colis genre « box » avec 4 recettes et tous les ingrédients dedans pour tout avoir à sous la main au moment où je m’y colle, et bien c’est PILE quand Clapiotte déclenche une gastro et que la maison passe en mode « le riz c’est la vie ». Au point que tu ranges tout dans ton frigo en espérant ne plus JAMAIS à avoir à l’ouvrir de nouveau tellement tu sens bien que ton ventre qui gargouille, là, c’est plutôt parce que c’est bientôt ton tour au lieu de la faim qui le tiraille.
Du coup, tu évites de regarder les recettes, et même les ingrédients. Et quand tu trouves que ça va mieux et que tu te souviens qu’il te semble avoir vu un beau pavé de saumon à rouler dans des feuilles de briques, bah une grosse semaine s’est écoulée.

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Cranemou : reine du non-test

Une semaine, c’est LARGEMENT suffisant pour que des produits frais deviennent pas trop frais du tout.
Et comme tu préfères ne pas enchainer avec une salmonellose (non, même si ça serait vraiment chouette encore 3 kilos de moins pile avant les fêtes), bah tu pleures en devant le jeter.
Oui oui, j’aurai pu le congeler.
Mais pour ça, il aurait fallu que j’ai le courage de le regarder en face plus d’un quart de seconde, et ça, vraiment, c’était très largement au dessus de mon réflexe nauséeux quand il en était encore temps.

La loose du gâchis qui aurait du être trop bon : 1 ; moi : 0

Bon, là, encore, tu te dis peut-être que c’est pas vraiment de ma faute cette histoire. JE SAIS !

Mais t’inquiète, je fais ça aussi très bien en pleine conscience.

Pas plus tard qu’hier, par exemple, quand mon chéri (qui m’aime tellement qu’il ne se rend vraiment pas compte, je crois, des risques inconsidérés qu’il prend en vivant au quotidien avec moi) m’a demandé pourquoi (mais pourquoiiiiii) il y avait une touffe de cheveux sur la table, j’ai même hésité à lui mentir.

« Je perds mes cheveux, le changement de saison, c’est horrible, tu sais ?! »

Il a voulu la vraie version, plutôt.

J’ai donc dit que j’avais enlevé la carte micro SD de mon téléphone pour faire un transfert de photos dans mon ordinateur (déjà, note, je pars de loin pour des cheveux sur la table)
Pendant que je traitais mes photos, mon téléphone a sonné.
En le mettant à mon oreille, j’ai constaté que la batterie bougeait un peu, donc, j’ai vite remis la coque arrière de mon téléphone pour que tout reste en place pendant mon appel.

Et le coup de fil s’est terminé.

J’ai remis mon téléphone sur la table.

Emportant avec lui les 167 cheveux qui s’étaient pris dedans pendant le « clipsage » à l’aveugle de la coque.

Oui.

Je me débrouille très bien toute seule, tu vois.

C’est un don !

(je crois)

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Il m’a dit : « regarde la vallée »

Je suis restée prostrée dans mon canapé à avaler de l’info en continue et des images à m’en faire saigner les rétines.
J’ai sangloté doucement.
J’ai dormi pour oublié.
J’ai espéré.
Je me suis effondrée.
J’ai tremblé.
J’ai eu des regains de vie et suis retombée dans la torpeur.
J’ai voulu tout recommencer.
J’ai été pétrifiée par la peur.
J’ai été étouffée par le courage que je n’ai pas.

J’ai voulu sortir. Partir. M’enfuir.

On a pris la voiture et parcouru quelques kilomètres.

On a passé des tunnels et on a vu les Alpes.

On ne parlait pas beaucoup.

Je continuais à m’arracher la peau des doigts en signe de révolte.

Et il m’a dit « regarde la vallée ».

J’ai regardé.

Et puis j’ai vu la vallée.

Celle qu’on trouve si paisible d’apparence.

J’ai vu qu’on se construisait malgré la peur. Qu’on vivait malgré le risque.

Je me suis dit que j’allais regarder beaucoup de vallées pour me redresser.

J’ai coupé les informations de la radio et mis de la musique aux tempos entêtants.

J’ai voulu danser.

J’ai chanté faux.

Ça troublait mon mal-être intérieur.

Je veux encore danser, boire, rire et chanter faux.

Je veux croire en nous tous.

Et faire l’amour dans la vallée.

 

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