Archives de catégorie : Mauvaise mère

Maman, j’veux aller au ski moi aussi.

Soyons bien clair, le ski j’ai toujours plus ou moins détesté ça.

Quand t’es gosse, on te fout dans des groupes avec des enfants que tu ne connais pas et que tu ne connaitras jamais, parce qu’on a tous la même combinaison rouge moche ou bleue moche peu importe, avec un bonnet à pompon ridicule, un masque un peu trop grand rempli de buée et une écharpe qui gratte mais qu’il faut pas enlever sinon tu vas avoir la grippe c’est ta mère qui l’a dit.

Tu attends des plombes pour prendre un tire fesses qui te fait tomber systématiquement au bout de 10 pauvres petits mètres. Le cul gelé, tu dois redescendre et refaire la queue pendant que ton moniteur imite Heidi (pas Klum, l’autre, avec les tresses) en haut de la montagne en ayant pris soin de ne pas recompter le groupe et en t’oubliant. Tant bien que mal, tu ne lâche pas la perche et arrive en haut de la piste avec de la neige plein les poches, les gants, un ski sous le bras rapport que t’as déchaussé en cours de route. Le monsieur criait de lâcher la perche pendant qu’elle te trainait comme un lama mort mais tu es persévérant, il parait que c’est une qualité, t’avais vu ça dans Bumbo la petite automobile.

Une fois que tu arrives en haut, donc, le mono t’engueule un peu pour la forme. Tu pleures même pas, tes larmes sont gelées dans tes yeux façon bûche de chez Picard.

Il t’explique ce que c’est que l’amont et l’aval, mais toi tu t’en fous, tu te rends compte que ton savane aux pépites de chocolat est eu milieu de la montée du tire fesses et se fait écraser par tous les skieurs qui pestent que quand même, ces gosses, ils respectent pas la nature, sans même penser que c’est la neige qui a pu te labourer les poches comme un racketteur à la sortie de l’école.

Et puis ce nez qui coule et qui est trop froid, ces cheveux collés par la sueur, ces skis qu’il faut porter et qu’il ne faut pas croiser, ces chaussures trop lourdes…

J’aime pas trop le ski.

J’ai passé ma première étoile dans la souffrance en me disant qu’après ça, on ne m’y reprendrait pas.

Et comme on ne m’y a pas repris, j’ai skié avec mes parents, férus de descentes en tout genre et qu’il fallait suivre, coute que coute. Qui m’attendaient et repartaient aussitôt sans que je puisse respirer parce qu’il fallait bien profité ma chérie, tu comprends, c’est qu’une fois par an.

Je n’étais pas si mauvaise, à force. je suis même partie avec des copains, loué des appart trop petits qui sentaient les chaussettes humides et la tartiflette de la veille mais j’aimais les cafés en altitude et les gaufres au Nutella face à la montagne, le silence de la forêt étouffée par la poudreuse et les beaux garçons coincés avec moi sur le télésiège pendant dix minutes, le temps de se donner rendez vous dans le bar de la station le soir venu.

Aujourd’hui, je n’aime pas trop le ski mais j’aime bien la montagne, alors.

Mais la montagne me le rend peu, m’achevant de ses tarifs exorbitants je renonce souvent à m’y rendre, alors que je pourrai la voir de ma fenêtre si la pollution me le permettait.

Mais aujourd’hui je ne décide plus seule et N°1, lui, il aime ça le ski. Il aime avoir le cheveu collé et les doigts de pieds congelés, il se fiche pas mal de sentir la chaussette. N°1, lui, il veut des médailles. Des médailles en forme de flocon, de piou-piou, d’ourson, d’étoile des neige et de chamois d’or. Il les veut toutes, il veut que ça fasse bling blling (pas comme dans mon porte monnaie quoi). Parce que c’est chouette, les médailles. Alors je cherche à lui faire plaisir en trouvant une station qui nous accueillera pour deux jours de temps en temps afin qu’il puisse parfaire son schuss pendant que je boirai des chocolats chauds à 10 euros avec Clapiotte arnachée dans une luge en espérant qu’elle ne se prenne pas trop vite au jeu elle aussi.

Rien que d’y penser, je dépéris.

Pour la peine, je tente ma chance aux jeux concours que je trouve, parce qu’après tout, on ne sait jamais (nan parce qu’en étant invitée, je pense que je peux apprécier le concept du froid). du coup, je partage, je suis sympa et puis c’est joliment illustré par Astrid M.
C’est France Montagne et Famille Plus qui ont lancé un Jeu-Test intitulé « envoyez balader vos enfants« . Vous pouvez faire le test (je suis Wonder Maman », qui l’eut cru ?) et tenter de remporter un séjour pour 4 personnes. Pile poil ma famille. Coïncidence ? Je ne pense pas ! Venez tenter votre chance, au pire, on ira boire des vins chauds et on reprendra une part de fondue.

quiz_fm_page_home

Gouzi-gouza m’parle pas comme ça.

J’aime bien les bébés. Les bébés bien potelés avec 3 genoux et des cuisses à faire pâlir les Sumos super entrainés.

J’aime bien leur prouter dans le cou, là où ça sent pas toujours que le lait caillé, parce qu’on a oublié de sécher entre deux plis.

J’aime bien leurs éclats de rire, purs, parfaits et sans artifice ni obligation.

J’aime bien les petits trous sur leurs phalanges et leurs petits doigts de pieds collés les uns aux autres comme des petites billes qu’on aurait collé là.

J’aime bien quand ils se concentrent avec un air tellement profond qu’on dirait qu’ils sont sur le point de découvrir le secret de l’univers en contemplant une étiquette de bavoir.

Et puis j’aime bien faire la zouave avec eux, leur raconter des bêtises, dire n’importe quoi et aller chercher leur rire comme une junkie de la rigolade, les laissant ensuite tellement excités qu’ils finissent par faire une crise de nerf à leurs parents.

Mais il y a un truc que je n’aime pas, c’est m’adresser à eux comme s’ils étaient la moitié d’une huitre.

Enceinte de N°1, j’avais entendu dire qu’il fallait parler à son bébé, même dans son ventre. Trouvant la démarche un petit peu ridicule rapport que j’avais peur de me faire prendre à parler seule en me caressant le ventre, j’avais vite ranger cette mode au placard.
Mais j’ai pris le parti de toujours parler à mon enfant. C’est à dire que je lui expliquais tout. Du genre, » je vais t’allonger sur ta table de change, là, et maintenant, je te change la couche parce qu’elle est sale. Aller, on va se coucher dans ton lit et tu vas faire une grande sieste. Je t’avoue que si tu pouvais dormir 3 heures ça m’arrangerait ». Même à 3h du matin.
En gros, j’expliquais ce qui allait se passer, dans les 5 minutes à venir, me doutant que lui faire le planning de sa journée en une seule fois serait peine perdue.
Pas la moitié d’une huitre mais quand même pas non plus une mémoire vive très très puissante.

Alors je ne sais pas si c’est ça, mais mes deux enfants ont fait leurs nuits rapidement et sont relativement attentifs quand je leur explique quelque chose. Mieux, ils savent anticiper certaines activités en prenant les devants (ce qui n’inclue pas de mettre leurs chaussures, là, je crois qu’ils font un blocage, je n’ai aucune explication à cet oubli quotidien… c’est pas comme si c’était utile pour aller dehors en plus).

Mais j’aime bien me dire que c’est grâce à ça et pas juste leur constitution qui fait qu’en fait, ils sont plutôt cools.

En parallèle, j’ai quand même dû lutter des mois durant pour que les gens s’abstiennent de leur parler comme à des ganaches abouliques.

Oui, parce que « le » gens aime parler aux bébés comme s’ils n’étaient aptes qu’à comprendre des dédoublements de syllabe et des fins de phrases aigues prononcées de la façon la plus niaise possible (parfois, il doit même y avoir des challenge je pense).

« mais qu’il est crocro mignonnet ce petit bébinou d’amour ah bah oui hein, comment tu fais, hein, comment tu fais, areuuuuuuh oui voilààààà mais c’est bien bébinou tu vas etre un grand hein. Et si je te fais des guili guili là hein, et les guili guili…ah oui, guili guili rho tu aimes hein les guili guili. »

Dans le monde « du » gens, tout est petit et finit aussi en « et » ou « ette » pour qualifier de la choupitude des choses. Évidemment, l’enfant a un surnom ridicule parce que vous comprendrez bien que le prénom que vous avez choisi, c’est plutôt de la merde à côté de « bébichounet ».

Pourquoi tant de haine?

Attention, je ne dis pas qu’il est de rigueur de parler à son gosse comme s’il rentrait à l’ENA le lendemain. On va pas non plus exploiter ses chances de devenir un être chiant. Mais « juste » ne pas le prendre pour une moule cuite. « Juste ».

Même bébé.

Et encore moins quand ils ont 3 ans.

Et je ne vous parle même pas de ce que j’ai envie de faire à ceux qui font ça à mon fils de 7 ans et demi.

parler-enfant-« Alors choubidou, il a fait un beau caca mon choubidou? Oh ouiiii le beau cacounet de choubidou c’est biiiien »

« SAV des enfants bonjouuuuuur »
« Oui, bonjour, c’est pour ma tante là,  je crois qu’on la perd.  Je peux en changer ou…. »

Les photos de famille ou le drame logistique

Je photographie. Beaucoup. Beaucoup trop ou parfois pas assez, ça reste assez flou suivant d’où on se place.

Comme je suis d’une grande originalité, je photographie essentiellement mes enfants. Partout, tout le temps, mais finalement, surtout quand on est dehors, qu’il fait beau et éventuellement quand je m’amuse à les shooter pour le blog.

Depuis que N°1 est né, j’ai stocké environ 29 000 photos. Des regards, des mimiques, des pieds, des mains potelées, des moments de vie, des sourires… Et encore, je peux peut etre me féliciter de m’être fait voler mon appareil numérique, deux fois, alors que je n’avais pas vidé la carte mémoire depuis bien 3 mois à chaque fois.
Autant de souvenirs perdus pour cause d’organisation médiocre. (pas comme celui-ci que j’aurai dû lire avant même d’acheter un APN)

Le soucis, c’est que d’une, je ne vide jamais mes cartes mémoire. Ou alors sans en effacer le contenu, me retrouvant ainsi avec des photos en double ou triple sur mon disque dur externe, mais surtout, c’est que je ne prends que rarement le temps de les trier pour en faire des albums. L’ère du numérique a eu raison, pour bon nombre d’entre nous, des week end à coller des photos papier dans des albums. Du temps de gagner mais une énorme perte d’espace mémoire et surtout, la flemme de regarder ces photos plus ou moins classées aléatoirement dans des dizaines de dossiers.

Pourtant, ce n’est pas faute, au fond, d’avoir une furieuse envie de me replonger souvent dans mes souvenirs en regardant les petites tronches de mes enfants sur papier glacé.

J’ai évidemment déjà tenter de faire des albums via internet : on colle nos photos sur des pages virtuelles, on clique, re-clique et quelques semaines plus tard, on reçoit notre album photo sous forme de livre photo. Des photos, qui, donc, ne passeront pas de couleur. Fini la colle qui ne colle plus après 5 ans de bons et loyaux services, ce genre d’album passera les années sans moufeter. Faut-il encore se prendre quelques heures pour trier les 29 000 photos et commander une dizaine d’albums pour rattraper le temps perdu (je me suis arrêtée après les 6 mois de N°1… qui a donc 7 ans et demi aujourd’hui….). Je ne suis qu’une éternelle feignasse, mais voilà une résolution que je pourrai peut être tenir, à raison d’une après midi par mois consacrée à ce tri, j’arriverai peut être en 2013 à venir à bout (ou presque) de mon retard. M’en vais voir chez Pixum si ils peuvent pas me faire un prix de gros tiens. Bien qu’un album de photos de famille Pixum rentre plutôt dans mes prix.

Bref… faut que je m’y mette. Et vite… parce que ce genre de photos à regarder en famille, ça commence à me manquer:

Clapiotte et N1

Vous faites comment chez vous?

 

lien partenaire

Le vélo, cet engin qui veut ma mort.

Dans ma fausse vie où mes enfants seraient entièrement vêtus de papier bulle, de casques en alliage mousse-titane  et où ils auraient des renforts en caoutchouc à toutes les articulations, la vie serait formidablement reposante.

Dans ma vraie vie où il n’est pas très confortable d’être habillé de la sorte et où, exemple parmi tant d’autre, ma table basse est en verre avec des angles bien bien tranchés pour être certain de mourir dans d’atroces souffrances quand on a le malheur de la frôler du mollet, je fais attention. A tout. Sûrement un peu trop, mais si un sol de gomme pouvait se dérouler sous les pieds de mes enfants à chaque fois qu’ils se déplacent aussi, ça serait quand même bien plus simple (on se demande ce que fait la police des dalles amortissantes, dans ces moments là).

Sauf que se rajoute à ce petit souci le fait que les enfants ont une imagination débordante pour rajouter un peu de dangers dans leur vie. Et comme si ce n’était pas assez, nous avons nous mêmes instauré quelques petits rituels comportant quelques risques. Parce qu’on n’est pas des lavettes, hein, on va surmonter notre stress.

C’est ainsi qu’on fera tester à l’enfant le tour en poussette pas attaché (on va pas loin) et le trou dans le trottoir (on n’avait pas vu) : 90% de chance de voir là le premier beau gadin d’enfant signé par le parent.

Ensuite, il y a ce jeu là, où on tourne sur soi même pour avoir cette impression d’ivresse. A croire que la vinasse, c’est moins dangereux, en apprenant cette technique à N°1, on est parti lui suturer le crâne de 4 points grâce à l’angle du radiateur. (Note: jouer dans un jardin. Sans arbre).

Et puis il y a ces foutus rollers aussi. Parfaits pour se démettre un poignet. Ou les deux. Je vous mets le genou avec?

Mais évidemment, ce que je préfère, c’est le vélo. Parce que le vélo, contrairement au reste, il est bien rare d’y échapper (oui, parce que finalement, vous n’êtes pas obligés de ne pas attacher votre enfant en poussette, ni de lui acheter des rollers et encore moins de lui apprendre les joies de l’alcoolisme virtuel avant l’heure).
Non, le vélo, c’est la valeur sûre du stress parental, le top du top en matière de croûte aux genoux. Mais malgré tout ce que j’en pense, le vélo, faut y passer.

Encore plus de nos jours où il revient en force pour rendre les trajets plus doux. (Sauf quand les cyclistes ne respectent pas le code de la route, eux, je les hais, je ne vois rien de doux là-dedans).

Bref, le vélo est donc un passage obligé. Une tradition de la petite enfance. J’imagine que peu y échappe, ce qui, à défaut de me rassurer, me console un peu.

On commence par un trotteur qui va vite être remplacé par un tricycle. Jusque-là tout va bien, l’enfant a quand même peu de chance, s’il est normalement constitué, de se fêler le fémur avec ces deux engins.
Comme c’est moins pas drôle, on peut corser l’affaire en passant directement par la case draisienne et non tricycle. J’ai essayé pour Clapiotte, mais jusqu’à maintenant, j’avoue que son manque d’enthousiasme pour enfourcher la bécane me convient complétement (on en reparle quand les beaux jours reviendront).

 

puky draisienne_

On passe ensuite, bien évidemment, au vélo avec petites roulettes (quoi qu’il parait que cette étape n’est pas nécessaire si l’enfant a eu une draisienne, rapport qu’il sera déjà certainement tombé 1054 fois avec, alors après, il gère). N’empêche que c’est à ce stade là que j’aurai besoin d’un pacemaker histoire de ne pas faire d’arrêt cardiaque inopiné à chaque fois que la roue passe une brindille (on sait jamais, malheureux, tu pourrais passer par-dessus le cadre !).

N°1 sait faire du vélo. Pas le choix. Et il a eu son lot de bonnes vautres, en règle. Aujourd’hui, N°1 maitrise à peu près, bien que le vélo qu’on lui a acheté ne soit pas du tout adapté… ça nous apprendra à aller dans un magasin pas forcément adapté niveau conseil.

Il aura bientôt un autre bolide, qu’on choisira avec lui cette fois ci, pour pas faire la même bourde. Et j’achèterai les 20 pâtés de maison autour de chez moi en bloquant les rues pour qu’il ne risque rien. On n’est jamais trop prudent.

Et peut-être que plus tard, quand je serai morte donc, il aura le droit de faire ses trajets uniquement avec ce moyen de locomotion ( bien que Lyon-Barcelone , ça va faire un peu long). Comme ces gens à la dégaine un peu étrange qui se baladent sur un vélo pliant équipé de plusieurs vitesses. On dirait un peu des martiens sur leur VTT de PollyPocket. Mais quand même, le vélo qui rentre dans le casier du boulot, c’est un peu la classe. J’en croise de plus en plus et je n’ai plus de doute aujourd’hui : malgré les crises d’urticaires, le vélo, c’est l’avenir.

Je vais me reprendre un shoot de Lexomil.

 

tern-link-p7i« Ohhh, il est tout cassé votre vélo »
Sachez que la blague n’a aucun effet sur le possesseur de vélo pliant. Même pas drôle. Rien. Humour plié.

 

 

Comment ne peut-on être qu’une mère?

A Noël, Tony m’a offert des habits. Un pull et un TShirt. Des articles assez basiques mais finalement, comment aurait-il pu choisir autre chose alors que j’ai un jeans-TShirt noir-pull gris tous les jours de l’année?

Comme il me voit encore avec un corps de pré-pubère (ou alors il voulait m’alerter mais je préfère ne pas croire qu’il est à ce point sadique), les deux étaient trop petits et me voilà en route vers la boutique, le lendemain de Noël, avec les 3 milliards de gens dans mon cas.

Et là, ça a été le drame. C’était une belle boutique, avec des marques qu’on ne voit souvent que dans les magazines, des grandes tables avec des pulls, des TShirts pliés au carré, des pantalons super colorés, des blouses magnifiques et des lainages tellement doux que j’ai eu du mal à ne pas faire le chat dedans.
Mais voilà.
J’ai été enceinte une fois, j’ai réussi à m’en remettre physiquement et à ré-apprendre à prendre soin de moi grâce à mon retour au travail, j’étais à la pointe de la mode puisque ça faisait parti de mon métier.
Et puis j’ai été enceinte une deuxième fois. Et je n’ai jamais repris le travail en entreprise. Je ne suis plus salariée depuis 4 ans mais je suis doublement maman. Je travaille de chez moi, en pantoufles et sans maquillage. J’ai du mal à perdre ces fichus kilos qui s’accrochent comme collés à la superglue… il est bien difficile de ne pas ouvrir le placard à gouter quand on est seule à travailler chez soi.

Et puis mon placard vomi d’un tas de fringues. Sur l’étagère du bas, des habits dans lesquels je ne rentre plus mais je garde espoir depuis si longtemps qu’il serait trop bête de renoncer. Alors qu’avec je pense que je pourrai habiller une classe de 3ème mais bon, sait-on jamais, peut être que les hanches élargies, ça part avec la peau d’orange et le gras? (on me fait de grands signes au loin mais je vais plutôt ignorer)
Celle du milieu regorge de TShirts. Noirs et gris pour la majeure partie. Et au dessus, des pulls. Noir et gris pour altérener avec les TShirt.
Des chaussettes noires, des culottes noires, des soutifs aussi affriolants que des poêles en fonte…
En fait, mon placard ressemble à celui d’un daltonien borgne, un peu.

zezette le_pere_noel_est_une_ordure_7

Depuis 4 ans, j’ouvre mon placard sans me poser la question de ce qui ira avec mon jeans, je pioche, tout est pareil, je prends zéro risque, rapide, efficace.

Mon miroir de salle de bain m’hurle d’aller chez le coiffeur et plus souvent chez l’esthéticienne, j’ai plus de jogging et de robe de chambre que Brahim Asloum, j’ai la barbe de Chabal qui me pousse sur les mollets, j’ai le look du néant et la conversation d’une huitre qui ne saurait que tailler des bavettes avec ses potes huitres elles aussi mamans.

Devenir mère, faire en sorte de bien faire pour ses enfants et puis… s’oublier, un peu, au début parce qu’il faut bien se mettre de côté. Et puis presque complètement.

Et se retrouver dans ce magasin, face à ce miroir qui me renvoyait l’image d’une femme qui n’existait plus, trop large, trop mal fagotée, trop inexistante.

J’ai mis plus d’une heure pour trouver un pull tout simple (mais bleu, y’a du progrès) et j’ai même failli verser ma larme en cabine en me rendant compte de ce désastre. comment n’ai je pu n’être qu’une mère tout ce temps?

Parce que c’est de saison, je vais prendre quelques résolutions.

Perdre ces kilos qui m’empêche d’être moi, me rhabiller ensuite « pour de vrai » et jeter le contenu de ce placard qui m’efface et prendre soin de moi, pour moi, souvent.

J’ai déjà pris rendez vous chez le coiffeur, je compte bien changer mon manteau qui me donne l’allure d’un lamantin contre un bien plus classe (mais chaud).

Je compte éplucher les sites dont les looks me plaisent et me correspondent pour me faire des ensemble et des silhouettes mieux penser pour moi comme sur Esprit Femme où ils proposent des styles « complets », ce qui évite le fashion faux pas… parce que c’est pas tout de se rhabiller, mais faut pas non plus faire n’importe quoi, surtout que là, tout de suite, je n’ai plus aucune base… tout à réapprendre.

Bref, je vais passer de Zezette à Beyonce en un an. On y croit à fond!

Et puis après cette introspection de début d’année, j’ai vu cette vidéo. Et puis je me suis dit qu’on était bien toutes pareilles.

Lien sponsorisé.

Et ton petit Jesus il crèche où? La religion (mal) expliquée aux enfants.

Nous y sommes. Je m’étais jurée crachée que je ne parlerais JAMAIS de religion. C’était sans compter sur un fils qui grandit. J’avais oublié ce facteur temps qui jouait en ma défaveur.

Nous voilà donc ce week end à faire notre sapin de Noël, chez nous, puis, chez mes parents (les enfants, ces petits êtres formidables qui ne se lassent jamais de faire 20 fois la même chose).

Et puis après ça, comme on s’ennuyait sec, on a décider de faire un tour au Botanic du coin, histoire de voir des lapins tout choupis qu’on aurait envie d’investir dans des cages de 1500 litres. Et puis parce qu’ils font des décos super chouettes et que ça faisait longtemps que je n’avais pas acheté un Père Noël à suspendre à 12 euros.

On regarde les sapins, on essaie de ne casser aucune boule (mission accomplie) et on hésite vraiment entre le bonhomme de neige et l’étoile là. On va plutôt prendre les deux (mais ça fait longtemps, j’ai le droit).

On admire les villages de Noël miniaturisés et en regardant les prix, je me demande qui est assez dingue pour investir dans la totalité des packs. Et je me souviens vaguement du petit train électrique qui prenait une place dingue et de l’achat contestable du tunnel… Les passionnés sont passionnants.

Et tout à coup, nous arrivons PLace de La Crèche. Des petites maisons en bois rustiques à souhait et du santon par milliers. Je trace ma route.

C’était sans compter sur N°1 qui me demande ce que c’est que tous ces bonhommes qui ont des mines de déterrés (ca, c’est de moi, mais franchement, ils pourraient sourire les santons non?)

J’ai une relation particulière avec la religion. Je trouve les religions tout à fait passionnantes au point d’avoir le projet de lire tous les livres s’y rapportant, quelques soit la religion (projet qui aboutira environ en 3014 étant donné mon temps disponible actuellement). Mais je ne crois en rien de tout ça.

On m’a forcé à faire du catéchisme tous les mercredi, ce qui non seulement m’a fait raté pas mal d’épisode de Jems et les Hollogrammes mais m’a aussi appris que Dieu était rien qu’une balance, le jour où son disciple Marie Thé a annoncé à ma mère que quand même, il faudrait que je fasse autre chose que de colorier l’ancien Testament, que je ne connaissais pas même la moitié d’une prière (alors que je maitrise le Je Vous Salue comme personne, mais passons) et que donc, il était préférable que je redouble mon année avant de pouvoir faire ma Première Communion (Mon Graal où j’allais avoir plein de cadeaux ET enfin me débarrasser de cette odeur de naphtaline que refoulait la maison de Marie Thé).

Voilà, forcément, quand tu redoubles ton catéchisme, en général, c’est que t’es pas non plus à fond dans le concept, même à 8 ans.

Bref. Toujours est-il que je n’ai pas fait baptiser mes enfants, pour ces raisons là et aussi pour qu’ils fassent leur propre choix plus tard, si jamais ils veulent adhérer à une religion X ou Y, libre à eux, je ne souhaitais pas leur imposer quoi que ce soit.
Dans le même esprit, je me suis toujours dit que le jour où ils me poseraient des questions sur Dieu, Jésus, Allah et compagnie, je tâcherai de rester neutre dans mon jugement, afin que le leur ne soit pas biaisé.

Bref. N°1 me demande donc ce que c’est, que c’est quand même rigolo tous ces personnages pareils, et ce petit bébé là, et tous les animaux. Et faut bien avoué qu’il y a des cabanes de compet aussi.
Je lui explique que c’est une crèche, qu’on la met sous le sapin, parce que Noël, la naissance du Petit Jésus, les rois Mages en Galilée tout ca tout ca. Et je devrais évidemment enchainer sur le concept de la religion, des croyances etc… quand il me demande:

« Et pourquoi on n’en fait pas une, nous, de crèche? »

« Parce que je trouve ça moche »

Lâcheté, j’écris ton nom! (mais c’était pas tout à fait un mensonge quand même)

RODRIGUEEEEZZZZZZ
(sans crèche inside, donc)

Parent cherche cerveau deséspérement

Chers parents….

Je viens en paix, mais tout de même, j’avais bien envie de vous poser une petite question. Est ce que par le plus grand des hasards, sur un malentendu malencontreux, vous seriez pas un peu concons?

Je dis « vous », mais je vais parler pour nous tous, je ne fais pas exception à la règle. J’ai beau être persuadée d’avoir les meilleurs enfants du monde, j’ai beau me dire que s’ils frôlent la perfection, c’est aussi (et surtout?) grâce à moi, je dois bien finir pas constater la vérité: le parent est couillon.

Je suis parent. Je suis couillonne. CQFD.

Si le parent avait ne serait-ce qu’une once de jugeote, jamais il ne transgresserait certaines règles de base.

Ces règles qui nous paraissent tellement évidentes qu’on ne juge pas nécessaire de les relire de temps en temps histoire de s’en imprégner. Non, nous SAVONS.

Nous croyons savoir oui, tu parles. L’enfant est traitre. L’enfant nous fait remonter des hormones de débilités jusqu’au cortex afin de mieux nous contrôler. Et c’est ainsi qu’on se retrouve comme un con quand:

– On a la migraine et que c’est ce moment précis que le greffon se rappelle ses talents pour la musique et resort avec fracas son xylophone. En fer, le xylophone. A l’ancienne. Parce qu’on aime bien les vraies objets vintages et qu’on s’est donné les moyens d’en faire un mélomane.

– On éternue dans la rue et les seuls mouchoirs propres qu’on trouve dans notre sac sont à l’effigie, au choix, de Flash McQueen, Disney Princess ou Oui-Oui.

– On hurle intérieurement contre les miettes infinies qu’ils peuvent semer partout autour de leur place à table et qu’on va passer 2 heures à ramasser mais on les colle devant 10 pots de pâtes à modeler dont ils font des micro boudins qu’ils finissent par se lancer dessus, se coller dans n’importe quel orifice et qu’on retrouvera encore des jours plus tard coller sous les semelles ou écrasés-séchés sur le tapis du salon.

– On prône l’honnêteté et on est prêt à les punir quand ils osent nous mentir effrontément… et on se retrouve bien bête devant ces histoires de Père Noël, Petite souris ou encore « c’était quoi les bruit que j’ai entendu cette nuit maman tu rigolais dans ton lit? »

– On leur essuie 20 fois les doigts après le repas et on frôle la crise cardiaque quand on voit les boulettes tapisser le pantalon propre puis, on les laisse patauger dans des la gouache pendant 2 heures juste pour avoir la paix, oubliant l’espace d’un instant qu’ils portaient pile poil les nouveaux vêtements achetés la veille.
Et repasser la serpillère, le Monsieur Propre et tous ses compagnons pour faire partir cette peinture soit disant « à l’eau » pendant qu’ils étalent des restes de peintures sèches sur les murs blancs en jouant à « Un, Deux, Trois, Soleil! »

– On leur vante les mérites de l’école, de l’apprentissage et du savoir et on ne ferme pas assez la porte quand on rigole sur l’accent rétro-vieillo de la maitresse un peu dépassée par la nouvelle génération.

-On leur dit que « mais ça va bien se passer, t »inquiète pas » les larmes aux yeux et la voix qui tremble. Crédibilité in progress.

– On se planque aux toilettes histoire d’avoir nos 5 minutes de pause syndicale mais on ne ferme pas la porte au cas où (au cas où quoi? on n’a pas encore compris). On se retrouve donc le pantalon sur les chevilles, un Scotch droit comme un piquet nous contemplant tout en chantant une chanson sur les moulins à vent et on ne s’aperçoit pas qu’il est reparti avec le rouleau de PQ. Le dernier. Évidemment.

– On leur apprend à se servir du lecteur DVD, de la tablette voire même de l’ordi. En oubliant qu’ils sont dotés de la même patience que nous. c’est à dire aucune.

– On tombe malade pile pendant les vacances et on croit encore qu’ils vont se débrouiller pendant au moins deux heures le temps de décéder dans notre lit. Lit où ils décident de rejouer les guerres indiens contre cowboys à grand renfort  de bruit de pistolets, lancés de flèches et cris stridents.

Etre parent, c’est super épanouissant… surtout pour la connerie en fait.

C’est pas ma faute à moi (Hello! au lit Théa)

J’aimerai qu’on parle sérieusement. Une fois n’est pas coutume.

Depuis que je tiens ce blog, je parle d’un tas de choses, la plupart du temps en en riant. Les messages tout gentils que j’ai pu recevoir pendant ce temps me touchent énormément, surtout ceux où on me dit que c’est chouette d’essayer de faire déculpabiliser les parents (ceux qui me disent que je suis tellement magnifique aussi mais j’en ai nettement moins)

C’est vrai, ça me booste pour en faire des caisses, pour retourner les situations que je rencontre, des situations de maman lambda, pour en faire une anecdote marrante, parce que je suis du genre à relativiser.

J’ai appris à relativiser.

Quand je me retrouve dans un embouteillage, que je vais mettre 3 heures pour rentrer, je ne m’énerve pas. Ce n’est pas de ma faute? Je n’y peux rien? Alors m’énerver ne sert qu’à me pomper l’énergie dont j’aurai certainement besoin plus tard.

Avec la maternité, j’ai fonctionné pareil.

Pas tout de suite, mais j’ai appris.

Au début, après un accouchement catastrophe, une rencontre pas forcément évidente avec mon fils, j’ai mis presque 6 mois à ne plus me dire que j’étais la pire mère( de) du monde.

Une fois sortie de ce gouffre dans lequel une petite dépression post-partum non diagnostiquée m’enfonçait, j’ai recommencé à « être moi ».

Être moi, c’est rire, c’est vivre, c’est s’amuser. C’est être méga chiante aussi, mais on ne parle pas de ça aujourd’hui (alors chut).

Dans le pays de Candy, j’aimerai jouer de la poussière de fée pour que toutes les mamans arrêtent de se bouffer les rognures d’ongles jusqu’à avoir des moignons.

Pourquoi autant de mamans se rendent malades? La peur de mal faire? La peur de faire mal? La peur de se tromper?

Un peu comme ce qu’on vit par rapport à notre physique dans les magazines qui nous proposent de maigrir jusqu’à disparaitre, c’est tellement plus joli une femme dans un jeans taille 34.

Bah là, pareil. Tu deviens mère, tout te tombe dessus, comme si il était EVIDENT que tu étais faite pour ça.

C’est pas évident. Et c’est simplement impossible d’être infaillible.

Il faut les aimer, les chérir, leur donner ce qui est bon, ne pas se tromper, ne pas hésiter, ne pas crier, s’en occuper jusqu’à s’oublier complétement mais pas trop quand même car il faut continuer aussi à être une bonne épouse bien épilée au niveau de la moustache.
Il ne faut plus être malade, il ne faut pas jurer, il faut lire des livres qui parlent d’éducation. Tous, sans quoi on risquerait de passer à côté de quelque chose de vraiemnt indispensable pour que nos enfants puissent grandir dans l’environnement le plus stable possible.

Il ne faut pas divorcer.
Il ne faut pas travailler pour bien s’en occuper.
Il faut leur faire faire du sport et les ouvrir au monde. Mais à juste dose.
Il faut les faire manger bon, bio, sain, pas trop, mais assez.
Il faut leur apprendre la politesse mais ne pas les punir, il faut les porter mais comme il faut, il faut les allaiter mais pas au biberon, il ne faut jamais baisser les bras, il faut etre forte, il faut etre belle, il faut être PAR-FAITE.

Si tu es prête à te suicider après avoir lu ces phrases, c’est normal. Ne noue pas encore ta corde. Pas inquiétude, quelqu’un de bien intentionné le fera à ta place à l’abri derrière un avis de bien pensant quant à ta manière de t’occuper de ton greffon.

Ah oui? Et on ne comprend pas pourquoi il y a de plus en plus de femme qui font des dépressions? La pression que ce mettent quasi toutes les mamans est pour moi comme le supplice de l’écartèlement.

je ne sais pas quoi dire à toutes ces mamans qui s’en veulent pour des choses qui ne devraient pas exister.

Hier matin, je me suis rendue compte que j’avais oublié de donner les affaires de piscine à N°1. Je m’en suis voulue, parce que c’est un peu de ma faute quand même. je devrais penser à ça, c’ets mon rôle de mère. Sauf qu’hier matin, j’ai fait vite. Que hier matin, je n’étais pas infaillible. Comme tous les autres matins.
Hier matin, j’ai fauté en tant que mère mais mon fils n’a pas fait non plus sa part du boulot en n’y pensant pas non plus. Est ce que que c’est parce que je ne lui ai pas donné toute les clés pour qu’il devienne autonome?

Je ne sais pas.

Je suis allée prendre un café du coup. Parce que c’est comme ça, parce que ce n’est pas grave, parce que j’aime mes enfants, qu’ils m’aiment, qu’ils ne seront pas les meilleurs mais qu’ils ne sont pas les pires. Comme moi. Comme nous.

Les Maternelles prévoient une émission sur le sujet, ca m’a fortement donné envie d’écrire ce post… j’ai hâte de voir ce qu’il s’y dit… Ett vous? Plutot à relativiser ou à culpabiliser? Vous savez pourquoi? d’où ca vient?

Voilà, c’est fini….

« Mais c’est débile de faire ça »

Voilà ce que m’a dit N°1 lors d’une des plus grande discussion (juste avant « comment on fait les bébé » et « je voudrais pas qu’elle tombe enceinte »): l’existence du Père Noël.

J’adore cette histoire de Père Noël, de ses lutins, de ces cadeaux qui apparaissent par magie sous le sapin. J’aime l’ambiance, l’excitation, l’oxyboldine d’après repas.

C’est un tout. Et cette histoire de vieux bonhomme rouge et barbu qui ramène les cadeaux aux enfants, ça faisait naturellement parti du package. J’ai moi-même adoré y croire, j’ai été fière de savoir la vérité aussi et de rentrer dans le clan de « ceux qui savaient ». C’est donc sans me poser de question que mes enfants ont cru tout de suite au Père Noël grâce à nos planques secrètes et nos plans géniaux pour faire apparaitre les cadeaux en toute discrétion….

Mais voilà, sans le voir venir (enfin, un peu quand même), mon fils a grandit… et mûri.

L’an dernier, quelques questions apparaissaient à l’approche des fêtes, mais rien de très concret. j’y répondais en le faisant réfléchir: « et toi, qu’en penses tu? » était la parade parfaite pour lui faire comprendre que quand on veut y croire, on le peut.

Il y a quelques jours, il s’est figé devant moi: « je sais que le Père Noël n’existe pas ».

Sur sa mine, un air de me défier mêlé à de la fierté de savoir… et au fond, tout au fond, cette petite amertume.

Il m’a dit qu’il le savait parce que tout ça, c’était pas bien possible, livrer toute la Terre la même nuit, ça lui semble beaucoup moins crédible aujourd’hui (alors que les rennes qui volent, ça, ça n’a pas l’air de l’avoir dérangé). L’école, la rentrée au CE1 a bien dû aider pour le conforter dans sa découverte.

Mais ce qui m’a fait de la peine (environ deux secondes et demi), c’est lorsqu’il m’a dit:

« Alors vous mentez depuis le début? Mais à quoi ça sert de faire ça? C’est complètement débile! »

Après tout, j’ai eu ce que je méritais. Bon, deux secondes après, il me disait aussi qu’il était trop content parce que maintenant, il allait pouvoir nous aider à faire croire à Clapiotte…. Donc, soit il aime pas sa sœur pour lui faire croire des trucs pareils, soit, il n’est pas vraiment traumatisé par la nouvelle non plus. Je penche pour la seconde proposition.

Mais une chose restait encore à élucider pour lui: « Maman, la vidéo du père noël que je recevais chaque année, alors… c’est qui? »

Parce que chaque année depuis la découverte de ce site, je fais la petite vidéo du Père Noël personnalisée à N°1. A tous les coups, ça le bluffe, c’est très bien fait et quand on ne demande qu’à y croire, la magie opère sans soucis.

Quand je lui ai répondu de me dire ce qu’il en pensait, il m’a dit « peut être que celui là, c’est le vrai, mais qu’il a le temps de faire que des vidéos »…

Il y a des jours où j’aimerai tellement encore avoir 7 ans….

Lien sponsorisé et hautement conseillé

NOTE: si vous venez pour me dire que faire croire au Père Noël c’est le mal (le mensonge, l’infamie, toussa), je préfère vous prévenir que même pas en rêve je rentre dans ce genre de polémique. Surtout pour ça.

Le raté de la bonne mère

Quand N°1 est rentré à l’école, il avait déjà 3 ans passé, il était propre, il était prêt, et puis de toute façon, je bossais en entreprise, alors pas le choix, il a été directement mis devant le fait accompli: école, cantine, couchette et nounou à 16h30.

Tout s’était très bien passé.

Néanmoins, j’ai eu beaucoup plus de doutes avec Clapiotte.

Elle est rentrée en septembre, encore loin d’avoir 3 ans. Elle n’était pas encore propre (loin s’en faut), elle avait l’habitude de faire de longues siestes à la maison et pour couronner le tout, aujourd’hui, je bosse depuis la maison.

La solution était toute trouvée: en tant que bonne mère un peu stressée par son enfant qui lui échappe un peu trop vite, la décision était prise: on allait procéder en douceur.

D’abord, des matinées.

Clapiotte a adoré se rendre à l’école en même temps que son frère, un rien de fierté pétillait dans son regard pendant les trajets du matin et leur étreinte devant les escaliers qui séparaient la maternelle et la primaire me faisait fondre mon cœur de mère en chamallow.

Après quelques temps sans accident, j’ai décidé de lui faire faire la sieste à l’école, la date fatidique de son inscription à la cantine approchant, il fallait bien s’y mettre.

Une fois de plus, en douceur, elle a dormi et s’est amusée, comme tous les autres, au final.

C’est quand même le must de pouvoir se permettre une adaptation en douceur comme ça, la maitresse était ravie, tout allait très bien dans la meilleur des mondes.

j’étais à deux doigts quand même…..

Octobre.

Clapiotte est inscrite pour 3 jours par semaine à la cantine, mais je décide de lui faire démarrer, une fois de plus, par petits pas, elle n’ira donc que jeudi et vendredi, ce qui me laissera le temps de lui expliquer tout ce qui va se passer dans les prochains jours.

Oui, un enfant, on le prévient, on prend des pincettes, on ne joue pas avec sa sensibilité, on ne lui fait pas des coups de Trafalgar sans prévenir.

Aujourd’hui, 11h20, me voilà grimpant les marches menant à la classe de Clapiotte. Une classe remplie de petites têtes ravies de voir leurs parents les sauver de ce monde cruel.

Mais point de Clapiotte.

La maitresse me regarde d’un air étonné:

« Mais… Mme Cranemou, votre fille était inscrite dès aujourd’hui, elle est partie avec les autres, vous la récupérerez  à 16h30. au revoir »

Je suis repartie terrorisée à l’idée que cette petite fille que je couve et protège depuis le 4 septembre soit au milieu de cette cohue sans même avoir été prévenue, sans un mot, sans RIEN. A l’ancienne.

Sur le retour, sans enfant, au milieu de tous ces parents couverts de baisers baveux de retrouvailles, j’aperçois ma fille au loin, rigolant de bon cœur avec ses copains, en route pour la cantine, fière et heureuse.

Moralité: se prendre la tête avec ses enfants, c’est une perte de temps.

Je suis allée boire un café en terrasse pour mûrir cette réflexion, en bonne mère boulet que je suis.