Archives de catégorie : Maman a presque des copines

Laissez moi croire que je suis une parent d’élève dévouée!

Vendredi matin, je me suis réveillée pleine d’entrain et de bonne humeur. le genre de bonne humeur qui te fait répondre « oui » à une demande en mariage, « oui » au type d’SFR qui veut te refourguer un forfait à 100euros et surtout « oui » à la maîtresse qui te demande si tu viens au dîner « parents-profs ce soir. J’ai donc dit « oui ». Malheureuse!

Toute la journée alors, je me suis rongée la couenne en me demandant ce que j’allais mettre, ce que j’allais dire, qui j’allais rencontrer… Et puis est arrivé 18h, où je me suis rappelée très soudainement qu’il fallait ramener à manger et à boire. 18h étant l’heure parfaite pour ce rappeler ce genre de chose, j’ai regarder le contenu de mon frigo: néant, le contenu de mon placard: néant, le contenu de mes bouteilles: que du bon vin ou du Rhum 1000ans d’âge, ou encore cette bouteille de Martini blanc entammée… non, ça va pas le faire.

Un cake? Je crois que c’est simple, un cake. Je béni alors les sites de recettes en ligne. « cake au thon », tiens, c’est bien, ça, j’ai 3oeufs, de la farine et une boîte de thon, ça va le faire finalement. Bon, j’ai pas assez de thon, mais c’est pas grave, ça ira. Tiens, il faut de la levure. Chioute, moi qui ne fais jamais de gâteau, est ce que j’ai ça? Ah oui, il m’en reste. Bon, c’est périmé depuis octobre, mais ça devrait marcher quand même. Tac-tac, trop fastoche de faire un cake (on se moque pas, j’avais jamais tenté), au moule, au four et vaille que vaille. 20 minutes après, il est beau mon cake, mais toujours pas cuit. Re 20 minutes après, ça à l’air pas mal. Ca tombe bien, c’est un chouile l’heure de partir là.

J’abandonne ma petite famille sans avoir préparé à manger (ben non, j’ai fait un cake), et je me pointe devant l’école à 19h40. Noir complet. Ca doit pas être là. Une maman équipée d’un gros sac plein de vivres (contrairement à moi avec mon cake alluminiumisé qui me brûlait les doigts) se pointe au même endroit. On fait donc la tournée du paté de maison espérant trouver l’entrée en question. Elle est sympa. Je lui avoue mon enthousiasme mitigée pour la soirée, et elle me dit que c’est pareil pour elle. J’ai donc une copine alliée!

Finalement, on trouve, et quand on rentre, misère de misère, il n’y a qu’une vingtaine de personnes, profs compris. Ouf, je reconnais une maman de l’an passé, mais de la classe actuelle de N°1, personne. La maman m’accoste donc « ça va? et N°1? et blablabla??? », je voudrais bien la présenter à ma nouvelle copine alliée, mais en fait, je ne me rappelle plus de son  prénom, et je déteste les « c’est la maman de Balthazar », parce que 1/on ne sait pas forcément qui est Balthazar, et 2/ on n’est pas QUE des parents! Donc, je présente pas, je passe pour une mal-élevée. M’en fout.

Le réfectoire se rempli, je ne reconnais quasiment personne. Je suis plutôt là à l’heure de nounous moi, le matin, je laisse le soin à Tony de croiser les regards mal réveillés. Les parents ayant des « plus grands » se regroupent, puisqu’ils se connaissent déjà d’avant (les vieux!), les autres, on fait notre possible pour garder une certaine contenance.
On me tend un verre. Vieux réflexe, je zyeute le fond, j’ai 12ans, mais cette fois, il est rempli de vin les temps changent)…ça va me réchauffer tiens!

La directrice a dû trop picolé, elle joue à l’acrobate sur une chaise et nous demande de prendre une table. Quoi? on reste pas debout??? on peut pas se fondre dans la masse l’air de rien? Il va falloir sociabiliser autour d’une table, avec des gens? Argh…la panique me submerge. avec qui je vais être? On me hèle.

« Viens, on t’a gardé une place »… effectivement, c’est comme quand j’avais 12ans. La facilité de se faire des amis en moins.

Je me retrouve donc à la table de la maman de Balthazar avec d’autres mamans. Une d’entre elles ressemble étrangement à E-Zabel…peut être que ça va le faire finalement. Ah non, outre le prénom de nos N°1, on n’a rien en commun. C’est vrai que lorsqu’elle parle, elle est marrante, mais avec ses airs de bourgeoise et son collier de perles, je ne peux pas, et puis son fils, son fiiiiiiiils. C’est le meilleur-le-plus-fort-le-plus-intelligent-et-ce-que-t’as-à-dire-je-m’en-bats-la-couette. overdose. Je détourne mon attention sur ma droite. Ca parle téloche et figurines Gormitis. Voilà, ça, je vais pouvoir participer. 2 des mamans ont leur fils comme le mien, accros à ce genre de jouets moches. On n’approuve pas forcément, mais je jouais bien avec des Petits Poneys alors… Les 2 autres mamans roulent de gros yeux. « c’est quoi? » « mais c’est horriiiible ». « déjà que le mien à peur des histoires du Père Castor » (ouais, quand  même, à 5ans, faut peut être intervenir). J’écoute attentivement ces mamans là. Elles reviennent tout juste d’un périple au Pays de Blanche Neige (mais sans sorcière) et n’avaient pas fait leur rappel anti-naïveté. Elles nagent dans le Chamallow et les fraises Tagada avec un sourire béa. La drogue, c’est mal.
Je ne pipe mot. Je me connais trop bien, et ce qui sortirait de ma bouche serait vite interprété comme de l’ironie, et ils auraient bien raison. Alors j’arrête d’essayer de participer, et je regarde autour de moi.

En face, là, se trouve la réincarnation de Philippe Katherine qui aurait volé la chemise d’Antoine, je bloque, l’imaginant chanter en slip sur la table en nous jetant des paires de lunettes.

< A ce moment là, vous devez croire que j’ai une tête grosse comme un melon une patèque un système solaire à force de juger les autres. C’est peut être vrai, mais loin de moi l’idée de juger l’éducation que les autres apportent à leurs enfants, la mienne n’est certainement pas meilleure.>

Je me retourne pour scruter ce qui se passe plus loin. Oh Bordel! Y’a la réincarnation de Hugh Jackman qui mange derrière moi… (ne pas l’imaginer en slip, ne pas l’imaginer en slip, ne pas l’imaginer en slip!) Grrrrr. « c’est qui ton fils? Nan parce que j’ai une fille à marier! Et sinon tu fais quoi ce soir? Après? Elle est où ta femme? Nan, moi? nan, j’suis pas mariée, je suis là en repérage d’hommes seuls. »

Bon, je suis rentrée seule, hein, pis de toute façon, j’ai Tony qui m’attendait à la maison et je pense pas que ça le branche Hugh Jackman.

A la fin de la soirée, je me suis exilée à la table de ma nouvelle copine alliée, j’ai un peu plus rigolé, ambiance plus détendue, enfin!

Au final, j’ai eu 2 demandes de numéros de téléphone (non, c’était pas Hugh), preuve que je n’ai pas fait trop l’antipathique (enfin je crois) et j’ai pu bien discuter avec l’Atsem de N°1 (bien plus souriante que Marie Thérèse qui de toute façon a désertée au bout de3/4d’heure) qui est bourrée de second degré (et je l’en remercie).
J’ai aussi étouffé environ 7^personnes (dont moi-même) avec mon cake à la levure périmée.
Enfin, j’ai appris que je n’aurai d’autre choix que de revenir l’an prochain puisqu’il me faudra amadouer le directeur de la primaire (qui était présent, mais qui n’était la réincarnation de personne) en lui faisant mes yeux doux façon velour afin que N°1 puisse rester dans cette école malgré le déménagement. Je compte bien acheter un cake chez le traiteur et lui offrir un Petrus 47 (je récolte d’ailleurs des fonds pour ce N°1thon, à vot’bon coeur).

Verdict: Une presque copine, la sensation d’avoir fait mon devoir de maman, la certitude que je ne suis pas douée en cuisine, l’impression d’être toujours aussi associable, mais que c’est peut être curable, et surtout, une bouche pateuse et un œsophage à changer pour cause de vinasse dégueu ingurgitée…

A l’année prochaine!

je suis une associable, je crois…

Depuis peu, je suis inscrite sur Twitter, ah non, en fait, ça fait longtemps, mais depuis peu, je l’utilise. Je comptabilise 92tweets, je commence à comprendre certains « codes », bien que beaucoup de choses soit encore très floues pour moi. J’ai de certaines lacunes au niveau du vocabulaire employé faut dire, ça n’arrange rien!

En général, je reste là à lire les gens que je « follow », souvent, ça me fait marrer.
Mais moi? Qu’est je à dire d’interressant? Sans rire, le jour où j’ai le plus « twitter » c’était un soir de Nouvelle Star, avec une copine exilée à Paris avec qui j’avais l’habitude de me goinfrer de BigMac-Sundae-Caramel-sans-cacahouete dans son studio, à balancer des insanités aux pauvres chanteurs anorexiques de la voix, et ce, quasiment tous les mardis soirs.
Avec elle, pas de problème, cet espèce de chat amélioré est parfait pour ne pas avoir de gros blancs téléphoniques tout en conservant nos avis bien tranchés sur la dégaine de Manoeuvre ou le décolleté de Lio.
Mais avec mes « followers », quoi dire? Quoi partagé? Hier soir, une d’entre elle parlait de son: « 
       
                   
[drame domestique] Je n’arrive
pas à ouvrir mon vernis à ongles. », ça m’a fait marrer, vraiment, parce que la façon de le dire était drôle. Mais en vrai? ben en vrai je m’en fous un peu.

Mais surtout, moi, j’ai un peu de mal à dire quand je vais faire un tour chez le Grand Seigneur des eaux sales, quand je rate la cuisson de mes pâtes ou quand N°1 m’appelle pour l’essuyer.
Du coup, je raconte rien, ou presque, parfois je me tente mais finalement quoi? plein de gens parlent avec plein de gens, ça va vite et parfois je ne vois une réponse me conservant que le surlendemain… Bref, peut être que je ne suis pas faite pour ça. Je sous-marine donc sur Twitter, pour rigoler un peu et découvrir (encore) d’autres blogs, mais je ne m’expose pas (trop), du coup, je sers à rien (en vrai).

Si quelqu’un à la notice d’emploi de Twitter, je suis preneuse!

Et vous? Vous twittez à mort? Pas du tout ou comme moi vous n’avez pas tout compris???

Bon, en vrai, je parle de mon manque de sociabilité parce que…ben…ouais…j’suis allée au repas Parents-Profs! Si! J’vous jure! Mais je vais pas vous racontez ça aujourd’hui! Z’êtes dingues ! ;)