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De vivre ma vie j’ai arrêté

Hier, je suis tombée sur un article de Elle.fr intitulé « Un jour j’ai quitté mes enfants« .
Je l’ai lu.
Et ça m’a sauté au visage.

Bien que j’en sois aujourd’hui bien consciente, longtemps j’ai été Laurence.

Celle qui s’est enfermée dans son rôle de mère et d’épouse, qui marche droit, qui gère, qui court, qui soigne, qui sait, qui explique, qui raconte, qui nourrit, qui se fait jolie, qui tente de perdre du poids, qui encaisse, qui ne dort plus vraiment bien, qui s’excuse, qui organise, qui doit être heureuse, qui a ce bel appartement, qui n’a pas à se plaindre, qui a tellement de chance.

J’étais celle qui n’avait jamais été seule pendant 8 ans.

Les enfants : je gère. Et s’ils ne sont pas là, je m’occupe de mon mari. Parce que c’est important de s’occuper de son couple.
Mais seule, face à moi-même jamais.

Parce que pas le temps, et puis les enfants ? Qui s’occuperait des enfants ? Le laisser gérer alors qu’il travaille, ce serait tellement égoïste.
Parce que pas le cran de dire que j’avais besoin de temps. Ça ne se fait pas. Je suis mère, j’assume. C’est mon rôle. C’est moi.

Et un jour, on m’a proposé, grâce au blog, de partir 3 jours inaugurer un village vacances en Turquie.
C’était comme à Noël, un peu, ce coup de téléphone.
Mais j’ai décliné. C’était compliqué, de partir 3 jours. Les enfants, mon mari… Je n’allais pas pouvoir.

En raccrochant, j’avais l’impression que Ringo avait installé sa batterie dans mon estomac.

J’ai rappelé et je me suis entendue dire « pardon, c’est ridicule, évidemment que je viens ».

Il a fallu l’annoncer. 3 jours, c’était long. 3 jours, c’était compliqué. 3 jours, dans ce cadre, c’était l’assurance de voir poindre la petite jalousie d’un côté, la culpabilité de l’autre.

L’organisation a été simple. Parce que 3 jours, ce n’était pas long. Ce n’était pas compliqué.

Le temps du voyage, je me sentais mal.
Au premier café en arrivant, je me suis dit que ça irait.
Pendant 3 jours, 2 nuits, j’ai été seule. J’ai rencontré des gens, j’ai pris le temps de douches bien trop longues pour me vanter un jour d’être écolo. J’ai fait un peu de sport. J’ai mangé assise, sans me lever. Je n’ai pas laissé ma part parce que « c’était trop bon, je peux en avoir encore ? »
J’ai plongé dans une piscine où je n’avais pas pieds, je me suis allongée au soleil avec des écouteurs dans les oreilles, des lunettes noires et j’ai fermé les yeux. Longtemps. Le temps que je voulais.
Et puis j’ai dansé.

Et puis j’ai ri.

De bon cœur.

J’ai ri parce que je n’avais pas le poids de ma vie à porter. Et en m’en rendant compte j’ai compris que j’avais arrêté de vivre ma vie en vivant celle dont on m’avait flanqué l’étiquette depuis longtemps.

J’étais la maman de, la femme de. Mais plus moi.

J’ai été illuminée de découvrir que je m’étais contentée de me perdre et j’ai décidé que c’était désormais terminé.

En rentrant, tout le monde, sans exception, m’a dit que « j’avais changé ».

Certains pensaient que j’avais vécu une passion soudaine, d’autres me disaient simplement que j’étais rayonnante.

La vérité c’est que j’étais de nouveau moi. La fille un peu fofolle, qui aime parler, rire, qui aime les gens, qui aime danser et qui aime vivre.
La fille qui avait enfin compris qu’elle pouvait encore être elle tout en étant mère.
C’était tellement simple que j’avais un peu honte de l’avoir oublié… ou de ne l’avoir jamais su.
J’étais légère.

Ne pas s’oublier et se retrouver.

Être heureuse en ENTIER.

Sortir de mon carcan imposé et redevenir moi a été facile de mon côté. Moins de l’autre. C’est devenu compliqué parce que c’était trop tard, parce que j’avais été trop longue à me rendre compte que je m’étais perdue, trop longue à définir mes limites. Les chemins étaient trop différents.

Mais ce n’est jamais trop tard pour tout le monde alors si je dois donner un seul conseil, une fois sur ce blog, c’est que ce n’est pas de l’égoïsme que de s’octroyer du temps, ce n’est pas être mauvaise mère ou mauvaise épouse que d’avoir besoin de se retrouver.

C’est vital.

soleil

Ecarte la cuisse Simone ou la sexualité racontée aux enfants.

Puisque c’est d’actualité et que j’ai eu cette conversation hier avec une amie, j’ai bien envie de vous proposer un petit sujet à débattre pour voir où on en est et si vraiment tout le monde devient complètement fou dans ce monde aseptisé.

A l’ordre du jour donc : l’éducation, la sexualité, les enfants, les parents et les bien pensants.

Nan parce qu’avant de démarrer mon certainement trop long laïus à ce propos, qu’on se mette bien d’accord : le sexe, c’est quand même LE truc HYPRA cool dans nos vies. Avec le Milka au Daim en gros.
Quand l’homo sapiens est sorti de la primitivité et a surtout assumé le sexe pour ses bienfaits et pas qu’en terme de reproduction de l’espèce, on peut quand même se dire qu’on a vachement de chance d’être tombés de ce côté là sur l’échelle de Darwin.

Enfin, moi, en tout cas, je préfère très largement être humaine, quand on parle de sexe, que chatte, par exemple (ouais, je suis hyper fine dans mes exemples, je sais).

Quand j’étais petite, le sexe, c’était bouuuuh. Fallait pas trop en parler, fallait pas trop en rougir non plus. En fait, il fallait deviner qu’on en parlait pas publiquement mais que ce n’était pas sale non plus.
Avouons que quand on a six ans et qu’on découvre que faire du cheval sur un accoudoir de canapé n’a pas comme seule vertu l’ouverture à l’imaginaire, sans explication sur ce qui vient de rougir nos joues, on a un peu de mal à comprendre.

D’ailleurs, je n’ai rien compris.

Mais j’ai continué à faire du cheval sur des accoudoirs.

Et on n’a jamais pris la peine de m’expliquer, jusqu’à ce que le sujet sorte à une soirée pyjama entre copines à l’âge de 13 ans.

7 ans à croire que j’avais découvert un truc génial et interdit, bonjour l’angoisse, coucou Freud !

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Maintenant, je suis adulte, et je me dis que j’aurai grandement gagné en sérénité si on m’avait expliqué quelques bases concernant ce qu’il pouvait éventuellement se passer dans ma culotte.
J’aurai commencé par savoir que j’étais normale, et ça, pour démarrer dans une vie adolescente, ça aurait été un plus.
Ensuite, quand j’ai eu mes règles à 14 ans (ouais, je peux pas être précoce en tout), j’aurai bien aimé savoir exactement à quoi m’attendre et dans quelle sens il fallait positionner la serviette Nana volée dans la salle de bain de ma tante.
Ensuite, quand j’ai eu mes premiers rapports, j’aurai bien aimé aller en parler ailleurs que dans un bureau mal aéré du planning familial.
Quand j’ai voulu prendre la pilule, j’aurai adoré ne pas avoir à demander à la même dame du même planning familial.

J’ai appris la reproduction et tout ce qui allait avec à l’école, dans les courriers des lecteurs de Ok Podium et à pendant les écoutes tardive de Doc et Difool.

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Et je trouve ça dommage, parce qu’on aurait pu m’expliquer ça dans un cadre plus rassurant, j’aurai dû me sentir accompagnée plutôt que seule.  J’aurai dû penser bien plus tôt que tout ce qui touchait à la sexualité n’avait pas forcément besoin de prendre un caractère grave et tabou.
J’ai cette chance d’être débrouillarde et pas trop bête, alors je me suis débrouillée sans être trop stupide.
Mais tous les ados ne sont pas forcément logés à la même enseigne en terme de vivacité d’esprit, malheureusement.

A l’heure du grand internet, de l’information à emporter, de l’hyper-sexualisation un peu partout, des pervers refoulés, je reste cette petite fille qui se demandait si elle n’allait pas finir en prison en ayant découvert la vie à l’angle d’un bout de cuir.

Je ne veux pas de ça pour mes enfants.

Je souhaite qu’ils sachent, chaque jour et à chaque fois qu’ils le voudront, qu’on ne fait pas les bébés par le nombril, que leur corps n’appartient qu’à eux, qu’il y a les choses de l’amour, les choses de la vie et que certaines découvertes, même gênantes, méritent d’exister.
La sexualité et sa découverte, dès très jeune, nous accompagne tout au long de notre vie, et j’estime que prendre le sujet avec toute la franchise qu’il mérite fera de mes enfants des adultes conscients, respectueux et responsables de leurs corps et de leurs actes.

Encore plus à l’heure où ce qu’ils trouveront sur la toile pourrait les induire en erreur quant à ce qu’est l’amour ou ce que représente le sexe.

Encore plus à l’heure où, chaque jour, ils sont confrontés à des propos homophobes ou du sexisme ordinaire que je mets un point d’honneur à leur expliquer afin de leur inculquer le respect de chacun et l’égalité de tous.

Alors, étant de nature bornée et pensant avoir raison quand je prends position, je voudrais bien savoir au nom de quelle drôle de théorie les bien pensants s’insurgent contre une éducation sexuelle adaptée à chaque enfant. Et en quoi une exposition (pour parler de ce qui fait jaser en ce moment) comme celle du Zizi Sexuel de Zep est le mal.

On ne parle pas de pornographie.

On parle de la vie.

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Quand ça veut pas….

Bonjouuuur !

Alors, cette rentrée ? Bien ? Pas trop dur le réveil ? Mercredi matin ? Les inscriptions aux activités extra scolaires ? Les livres à couvrir tout ça ? Les 3 milliards de papiers à lire/remplir/signer/ne pas oublier de remettre dans le cartable ?

Ici, pour le moment, tout va bien.

Du coté des enfants du moins.

De mon côté, j’ai un peu de mal à m’organiser après les vacances (sans compter que je ne vais pas tarder à reparti très bientôt, donc, difficile d’être à fond là tout de suite).

D’ailleurs, ma valise est toujours au milieu de ma cuisine, pour dire, après une semaine. PLEINE, j’entends. Elle sent encore le sable chaud et les beignets au chocolat, comment veux tu que je sois motivée aussi ?

Mais j’ai quand même fait tourner une lessive. Et j’ai ré-ouvert mon ordinateur aussi. Ca doit prouver quelque chose, j’hésite encore sur le « quoi » mais je vais bien finir par être éclairée sur le sujet.

En revanche, ma vie a bel et bien redémarré comme si rien ne s’était passé du côté du sud de la France et ma poisse légendaire a fait un retour en fanfare.

Oui, bon, d’accord, je mens, elle n’a pas pris de vacances en vrai.

Attends, tu me crois pas ? Je m’en vais te raconter deux-trois trucs, et APRÈS CA plus personne ne me demandera « mais pourquoi es tu donc fatiguée alors que tu rentres tout juste de la mer ? »

D’abord, ça a super bien commencé (comme souvent d’ailleurs). Pour un projet fort sympathique, j’ai été contacté par une marque (ça fait mysterieux comme ça mais comme je vais vous dévoiler la chose d’ici très peu de temps, je me permets de faire du teasing) qui devait m’envoyer un colis à la suite duquel je devais faire quelques photos. Jusque là tout va bien.

J’ai souvent quelques soucis avec les livraisons mais maintenant que mon facteur m’a déjà vu l’épi non dompté et le poil aux jambes, il n’a plus peur de rien.

QUE JE CROYAIS.

La marque m’appelle pour me dire que Chronopost leur a renvoyé le colis car ils ne pouvaient accéder à ma boite aux lettres pour y déposer un avis de passage. En sachant que les boites se trouvent AVANT le digicode, je vous laisse méditer là dessus. La date de mon départ approchant, je propose qu’ils renvoient le colis chez un ami qui récupérera ça et me le donnera dès que je rentre.

C’était sans compter sur l’avis de passage « colis remis à la gardienne » alors qu’il n’y a aucun gardien dans l’immeuble. Bref, après plusieurs jours à chercher, j’ai fini par retrouver le précieux et à faire mes photos. Bien évidemment, l’histoire ne serait pas marrante si je n’avais pas mis 3 heures ENTIERES à les faire passer par mail (non, un WeTransfer ne m’a pas traversé l’esprit. Mon cerveau s’est noyé en Méditerranée je pense.).

Bref, le colis-projet-photos : CHECK.

Pour une première journée lyonnaise, c’était un peu speed. Et ça creuse. Sauf qu’il faut faire des courses.

Pleine de courage (et de faim) je vais à Carrefour, je remplis un caddie, je fais la queue aux caisses livraisons et je rentre chez moi en me disant que j’allais être livrée vers 22h et qu’entre temps, mon estomac aura peut être commencé à s’auto-digérer. 20h15, le livreur est à ma porte. LA CHANCE !

Je range le tout, retourne dans l’entrée pour chercher le reste des courses mais… elles n’y sont pas. Il me manque environ pour 65 euros de courses. Youpi. J’appelle. Ils cherchent. Je rappelle. Ils me rappellent. ils sont désolés, je mange mes doigts, on se rappelle demain, promis, bisous.

Le lendemain point de courses non plus. Des clients ont dû se faire plaisir avec mes bandes de cire froide, mon huile solaire et mes oignons. On me propose de revenir prendre le tout pour une seconde livraison. Entre temps, je suis allée mangé au resto (les oignons c’est HYPER important je peux pas faire sans).

Ceci dit, j’ai fait marrer le livreur qui s’en voulait beaucoup (et on sait comme j’aime faire marrer les gens) :
« Je suis vraiment désolée Madame, c’est la première fois que ce genre de chose m’arrive, vraiment »
« Ah bah pas moi, mais vous verrez, on prend l’habitude » (et c’est vrai, c’est la 4e fois)

Ca fait 5 jours que je suis rentrée et j’ai déjà passé la moitié à avoir des galères. J’attends que la gastro s’abatte sur les enfants ce week end et on pourra dire que CA Y EST, les vacances sont bien terminées pour tout le monde.

Et je ne compte pas les gaffes récurrentes.

Et sinon, ce matin, le facteur a sonné à 7h45, je me suis ruée sur la porte et en lui ouvrant il me dit
« ah mais vous n’habitiez pas Place Baudelaire vous avant ? »
« Sisi, c’est moi… vous êtes physionomiste dites donc ! »
En refermant la porte, je passe devant mon miroir qui me sous entend que je me suis bien mal démaquillée hier soir et que ce débardeur avec lequel j’ai dormi est pour la libération des nichons.
Le facteur n’est pas forcément physionomiste en fait, il se souvient juste des cas particuliers.

Ça va vous sinon ?

calvin
©Bill Watterson

Cher Roger,

Cher Roger,

 

Je crois bien que je suis ta carrière depuis le début maintenant.
Je ne sais pas si c’est ton visage jovial, ton sourire sympathique, le fait que tu sois tout de même l’un des plus grand joueur de tennis  au monde depuis tout ce temps ou alors par solidarité pour ta date de naissance (au passage, j’espère que tu n’as pas eu les mêmes cadeaux que moi, quoi que c’était quand même marrant*), mais je t’admire beaucoup.


*Voilà mes cadeaux, donc, si vous vous demandiez...

Ouais, et je dois bien t’avouer que quand tu t’es fait allumer par Tsonga dimanche, j’étais émotionnellement mitigée. Du chauvinisme mélangé à de la déception. Pour toi.

Parce que franchement, tu mérites encore un peu de gagner.

Visiblement, tu ne fais pas les choses à moitié de toute façon, je suis pleine de confiance quant à une fin de carrière au top.

Bon, certes, t’es peut être un peu crevé en ce moment. Deux paires de jumeaux. Quand on dit que tu vas au bout des choses on prend presque des gants hein ?

Donc voilà, pour ta carrière ET le fait que tu enchaines deux fois l’expérience de multiples, je suis fan de toi.

Cependant, voilà, quand même, je me pose quelques questions.

Parce que vois tu, je pourrais tout autant admirer Elodie Gossuin qui vit la même expérience que toi et Mirka, mais le fait est que malgré les probables difficultés à surmonter, elle ne doit pas connaitre la pire : la schizophrénie.

Parce que oui, je me pose des questions sur ta façon de gérer les choses.

Par exemple, tu te démènes à fond dans ton sport, et tu ramènes des millions à la maison, la sympathie et l’admiration d’environ le Monde entier en prime. Alors que quand tu te sors d’une journée de vie « normale », tu t’en sors avec juste assez de force en fin de journée pour t’affaler dans ton lit. Encore habillé. A 20h30. Avec ta femme qui te signale que t’aurais quand même pu finir avec les biberons des p’tits, t’abuses.

Je peux aussi parler de ta double garde robe… Parce que concrètement, avec deux paires de jumeaux, les petits polos blancs avec le short assorti, on oublie non ?

Et puis pendant un match, tu as de nombreuses pauses, tous les trois jeux, pour te restaurer, t’hydrater voire même changer de TShirt ou aller aux toilettes. Alors que dans ta vraie vie tu… ha bah non, rien, tu attends que tout le monde soit couché. Hahaha. C’te blague.

Et puis un match, c’est carré. 6 jeux, 2 ou trois sets gagnants, serrage de paluche, soulevage de coupe et photo souvenir.
Alors que les jumeaux x2 , niveau carré, à part qu’ils soit quatre, y’a rien à voir. T’as jamais fini le match qu’il recommence déjà, soulevage de croupes pour placer des couches gagnantes mais tu perds quand même à chaque fois et t’as renoncé à faire une photo à 6 parce qu’il y en a toujours un qui fait la gueule, statistiquement, plus de 3 sur une photo c’est très compliqué de toute façon.

Voilà, Roger. Je ne sais pas comment tu n’as pas encore perdu la boule en sortant d’un cours où tu n’avais qu’un seul adversaire pour rentrer sur ton vrai terrain de jeu pour en retrouver 4 d’un coup. Je ne sais pas comment tu effaces tes cernes parce que tes millions n’empêchent certainement pas les nuits hâchées, je ne veux pas le croire.

A côté de ta vraie vie, avoir gagné 17 Grand Chelem on dirait que c’est l’équivalent d’une balade digestive.

Cher Roger, je te remercie de faire paraitre ma vie aussi simple.

Je te fais des bisous.

Et continue quand même d’être l’idole de mon fils encore un peu, fais un effort MERDE !

federrer
WIIIINNEEEEEER !

J’étais tranquille assise sur mes cuisses quand soudain….

Je passais jusque là un dimanche plutôt peinard où je m’octroyais une journée à ne rien faire sur mon canapé, en buvant des cafés devant un ou deux films (sachez que je viens de voir Cartel et que j’ai besoin, en plus d’une assistance psychologique, d’une explication de texte parce que j’ai pas tout bien compris).

Avant d’entamer un troisième film (je fais tout dans l’excès), je vadrouille sur Twitter « pour voir » (et pour oublier les dernières scènes du film).

Et je tombe sur ça.

scarlett johansson bikini

OUAIS.

Tu vois, j’ai craché mon café.

Pas parce que le truc date de 2012 et tourne encore aujourd’hui sur les réseaux.

Pas parce que je trouve qu’aller traquer la cellulite d’une star en vacances sur une plage est digne d’un pathétisme remarquable.

Pas parce que je suis choquée qu’une des femmes les plus sexy de la planète ait des défauts.

Ni même en réalisant que ce genre de commentaire mettait en lumière toute une troupe de connards pensant que le corps d’une femme était un genre de trophée perfectible à outrance sur lequel ils avaient un doit de jugement comme s’il était leur propriété.  Certainement juste histoire de justifier la consommation abusive de Sopalin au dessus de corps photoshopés en papier glacé, en plus !
La vraie vie devrait être comme dans les fantasmes d’après ceux là. Ce serait mieux. Ce serait plus beau. Ce serait parfait. Ce serait NORMAL.

Non.

J’ai craché mon café parce qu’au delà de ces constatations, je me suis entendue dire « ouf, finalement, c’est rassurant ».

Et que juste après, j’ai réalisé qu’avoir besoin d’être rassurée sur ma propre apparence n’avait aucun sens.

Évidemment, on reste humain, on a tous besoin de se sentir exister dans le regard de l’autre, c’est la nature humaine qui veut ça, certainement, notre égo surdimensionné d’homo narcisius.

J’ai autour de moi suffisamment de gens qui m’aide à avoir confiance en moi, et pourtant, je me dis « ouf » quand je vois Scarlett Johannsson en bikini.

Parce que je vais devoir enfiler le mien dans 15 jours et que j’en ai des suées. Parce que je ne vais pas à la piscine avec des potes pour éviter qu’ils voient « ça ». Parce que je n’aime pas mon corps au point de le comparer sans cesse, de le cacher souvent.

Je m’appelle Natacha, j’ai 34 ans dans 5 jours, je mesure 1m57 et je pèse 51Kg. J’ai eu 2 enfants et mon ventre en porte un large sourire, j’ai un vieux corps d’athlète mal entretenu par flemme et manque de temps, j’ai plusieurs cicatrices indélébiles un peu partout sur mon corps, souvenirs de ma vie qui passe et quand je m’épile j’en laisse toujours parce qu’à la fin ça me fait tellement mal que je lâche l’affaire, du coup je n’ai jamais la jambe parfaitement nickel.

Je ne suis pas moche, je ne suis pas grosse, je m’en sors plutôt bien et j’en suis consciente.

Et malgré ça je fais souffrir mon corps régulièrement pour tenter de le rendre mieux que ce que j’ai déjà.

Et malgré ça je me torture l’esprit en me dévalorisant régulièrement, pensant que ça fera de moi quelqu’un de mieux que ce que je ne suis déjà.

Parce que le jugement de ces gens là a finalement une importance, au fond.

Je m’appelle Natacha, et aujourd’hui, je décrète officiellement que je vais traiter mon corps avec l’indulgence qu’il mérite, que je vais traiter mon âme avec la bienveillance que je lui dois et que je vais traiter les cons avec le mépris qu’ils m’inspirent.

Dis la Redoute, tu t’expliqueras avec Clapiotte pour la livraison….

Comme vous avez tout bien suivi, vous devez savoir que j’ai déménagé depuis quelques mois.
J’ai dû racheter de quoi meubler ce nouvel appartement, ce qui a valu un joli budget parti dans des armoires, de l’éléctroménager, des bibliothèques et des lits.

N°1 et Clapiotte partageant la même chambre, on était parti sur des lits en hauteur, mais mon banquier n’étant pas tout à fait d’accord, j’avais prévu de prendre un lit à mi hauteur à Clapiotte plus tard, en attendant les soldes.

Ca, c’est pour la petite histoire.

Il y a quelques jours, je vois sur le site de La Redoute que le lit dont Clapiotte rêvait est soldé, et plutôt bien soldé. Je regarde mon compte en banque, il me regarde, je le regarde et je me dis « c’est maintenant ou dans un an ». Ca sera donc maintenant. Je profite d’une réduction supplémentaire et je me retrouve à payer une somme pas si folle pour ce genre de meuble. Je suis contente, mon banquier moins, et Clapiotte saute sur place en me demandant toutes les 5 minutes « il arrive à quelle heure mon lit ? ».

Chez La Redoute, quand on achète un meuble encombrant, on se fait livrer à domicile, et ça, c’est plutot cool, parce que je n’ai pas les bras d’un déménageur et que ça sera drôlement pratique.

Rendez vous pris avec le livreur lundi 21 juillet.
Entre 7h et 14h.
Ils calculent large, mais tant pis, je resterai sagement à la maison en attendant.

Mail de confirmation reçu quant à ma date de livraison, je déclare officiellement à Clapiotte que quand elle reviendra à la maison vendredi après midi, elle aura son nouveau lit tant attendu.

« Tout à l’heure ? »
« Non, vendredi, quand tu reviens »
(Elle a raison d’essayer, un jour ça marchera peut être)

Hier, donc, je me lève, tôt, pour être fraiche (presque) et accueillir mon énorme colis dans de bonnes conditions en esperant que la motivation pour le monter sera dans un des cartons.

J’attends.

J’attends.

J’attends encore.

A 15h, je me dis qu’ils se fichent de moi, mais avec ce temps, après tout, un retard est certainement inévitable.

J’attends.

En fin d’après midi, alors que j’ai moisi sur mon canapé, je prends mon courage à pleine main et je mise tout sur mon combiné téléphonique après avoir cherché environ mille ans un numéro non surtaxé pour accéder au service client La Redoute.

S’en ai suivi une conversation surréaliste.

« Bonjour Madame voilà, ma commande N° blabla n’est pas arrivée, j’ai pas de nouvelle de votre service livraison, j’ai bloqué une matinée entière pour cette livraison et je me retrouve sans lit, comment ça se passe ? »

« Bonjour madame, je regarde votre commande. Il s’agit d’un lit blablabla… »
(je suis patiente et je sais qu’il faut que je laisse à la dame le temps de taper dans son ordinateur ce que je viens de dire pour qu’elle trouve quoi me répondre)

« Oui, oui, voilà, c’est ça… et donc au niveau de la livraison prévue aujourd’hui ? »

*blanc* (elle doit encore chercher quoi me dire… ça devient légèrement agaçant de ne plus avoir que des robots sans aucune initiative à l’autre bout du fil, sachez le, les marques qui utilisent ce genre de procédés qui tuent l’humain à grand renfort de phrases types débiles et inutiles)

« Ha mais Madame, on vous dit bien que c’est une livraison « prévue », ça ne veut pas dire que c’est sûr donc ».

Avant de vous dire que je suis, à ce moment précis, complètement excédée, je vous laisse contempler ces merveilleuses images faites aujourd’hui histoire de prouver que je ne suis pas complètement cinglée :

livraison La Redoute
(c’est une capture d’écran faite aujourd’hui en créant un « faux panier » hein, d’où la date, mais évidemment, j’ai eu pareil lors de ma commande il y a quelques jours, avec la confirmation pour livraison le 21, donc :) )

livraison La Redoute 2

Je suis blogueuse, je suis donc, par définition, un peu creuse, pourtant, dites moi si je lis bien : « La livraison à une date PRÉCISE CHOISIE A LA COMMANDE »

Mais non, la dame me redit bien qu’elle est désolée pour moi mais que c’est « prévu » et que donc, ça peut très bien être bien plus tard, j’ai qu’à attendre l’appelle du livreur, que c’est comme ça, que j’ai qu’à être patiente, qu’elle ne peut rien me dire d’autre mais que si je veux un autre renseignement, je peux.

J’ai envie de lui demander si il y a des promos sur les pack de vaseline mais comme elle n’aura pas la réponse dans ses phrases pré-écrites, ça va encore prendre trop de temps.

Je raccroche.

Et je rappelle (je suis obstinée, c’est un enfer, parlez-en à mon entourage).

On me ressort globalement la même chose mais cette fois, on me dit que le dossier est transféré au service client (parce que là, je parle à la serveuse de la pizzeria visiblement (???)  je comprends plus rien où suis-je bon sang ?) et qu’on me rappellera avant 19h.

Il est 14h et des brouettes le lendemain et on ne m’a pas rappelé.

J’ai rappelé il y a de cela une heure ou deux… pour savoir.

On m’a dit d’être patiente et qu’on me rappellera dans les 72h.

Je suis obstinée, j’ai dit, ça veut pas dire que je suis patiente, et plus on m’a demandé de l’être, moins j’avais envie de faire l’effort.

J’ai voulu hurler. J’ai voulu déchirer les coussins de mon canapé avec les dents. j’ai voulu égorger des chatons avec des petites cuillères.

Et puis finalement, j’ai pris mon clavier pour écrire cet article et poser quelques questions au service client de La Redoute, au livreurs de La Redoute, à la serveuse de la pizzeria de La Redoute, au SAV de La Redoute et à toute personne susceptible d’y répondre :

– Où est le lit de Clapiotte ?
– A quel moment vous pensez qu’on peut sagement se prendre des grosses demi journées à attendre un colis qui n’arrive jamais ?
– Pensez vous sincèrement qu’on peut tous se permettre d’être à VOTRE disposition et poser à loisir des demi journées sans bosser ?
– A quel moment exactement la règle de base de politesse consistant à appeler le client pour lui signaler un retard de livraison est-elle appliquée ?
-Est-il prévu que vous vous mettiez d’accord quant aux réponses que vous donnez ?
– Qui vient chez moi vendredi à 17h30 pour expliquer à ma fille pourquoi son lit n’est pas là et compenser sa déception en jouant aux Petits Poneys pendant TOUT le week end ?

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UPDATE du 23/07/14

Alors, depuis hier, il s’est passé quoi ?

Je n’ai pas été rappelée avant 19h (enfin, si, apparemment, ils sont tombés sur mon répondeur, mais sans message, je ne peux pas savoir), mais heureusement, j’avais soirée de filles, ce qui m’a permis de me détendre un peu le string qui commençait légèrement à coller.

Aujourd’hui, j’ai demandé via le site qu’on me rappelle. Immédiatement, mon portable a bipé. Quand j’ai donné mon N° de client, on m’a lancé un « vous avez déjà appelé le 21 » et on m’a raccroché au nez.

Tu vois les ânes têtus ? Je suis encore pire. Et en plus j’ai une tendance exponentielle à monter dans les tours quand on se fout de moi.

DONC, je rappelle moi-même. Je tape mon numero de client, on me dit « 3 min d’attente », j’attends, et on me raccroche au nez (bis).

Je rappelle (je vous promets que je ne suis pas une personne fréquentable quand il s’agit de pas lâcher l’affaire)

On me dit 4min d’attente. J’attends.
On me dit « bonjour Mme, je vous laisse patienter quelques instants », je patiente 4 minutes de plus et on me raccroche au nez (ter) (je pense écrire une chanson et défoncer Maitre Gimms au Top 50).

Je rappelle (tout en laissant des messages sur Facebook et Twitter pour occuper le temps et me détendre, du coup, puisque je commence à ressembler à Freddy Krueger à l’intérieur de moi tellement j’ai des pulsions non avouables à ce moment précis)

On me dit qu’il y a 4 minutes d’attente.

J’attends.

Mon portable bipe à ce moment là à peu près.

« Bonjour, je suis la responsable media sociaux de La Redoute »

Je n’aurai pas été assise je serai tombée. Je raccroche avec mon fixe et je lance un « wahhhh » de soulagement, avec cette douce impression que je vais enfin parler à un être doué de compréhension.

On m’explique le souci (un bug quant à la prise de rendez vous qui n’aurait pas dû être proposé si tôt étant donné la periode de soldes et de vacances). On est désolé blablabla.

Au final, non, je ne sais pas quand le lit de Clapiotte arrivera et je dois faire avec parce que voilà, il est chez le transporteur, mais on sait pas trop quand il va décoller de là bas.

Ca n’a pas arrangé le souci qui est que Clapiotte va non seulement dormir sur un matelas par terre mais qu’elle va SURTOUT être méga déçue (et je ne vous parle pas du fait de devoir monter ce genre de lit pendant que les enfants seront dans mes pattes alors que j’avais une semaine complete pour le faire tranquillou à la base) mais AU MOINS j’ai eu les réponses à pas mal de mes questionnements et pour ça, MERCI, parce qu’au final, c’est ce que j’attendais dès le départ.

Ce que je trouve aberrant dans cette histoire, c’est que ce n’est pas le service client qui est intervenu mais les community managers et la responsable du pôle media sociaux de La Redoute.

Ce n’est PAS leur boulot. Et pourtant, ils sont obligés de s’y coller, puisque personne d’autre ne le fait et que pendant ce temps, le bad buzz fait son petit bout de chemin (et empêcher ça, par contre, c’est leur boulot)

A force de sous traiter via des plateformes avec des gens formatés incapables de chercher plus loin que leurs phrases pré-écrites sur leur logiciel de service client, on a aujourd’hui pour seul recours de faire bouger les choses que de se servir des réseaux sociaux pour pousser notre gueulante, et je ne suis pas forcément fière d’user de mon réseau « cranemou » pour le faire. Mais je SAIS aujourd’hui que c’est le seul moyen d’avoir des réponses rapidement (la preuve aujourd’hui encore une fois).

J’attends donc (encore) ce fichu lit (que je déteste à force, j’avoue, et encore, je l’ai pas encore monté à l’envers comme à chaque fois qu’on me fout 3 planches et un tournevis dans les mains), sans indemnités si ce n’est une gentille personne au téléphone qui a fait redescendre ma tension à 17 au lieu de 48.

Je voulais vous remercier tous pour votre soutien (et vos blagues pour me détendre aussi) et je viendrai ici faire un edit une fois que le lit sera là, promis (je ferai même une photo collector de moi avec des outils pour la peine)

A tres vite pour la suite (et fin) (j’espère en tout cas)(des fois qu’ils me livrent un tronc d’arbre et une hache, on sait jamais)

Benny Hill à Dallas ? Oui, c’est moi.

Il y a peu de temps, je changeais ma « bio » twitter en mentionnant que j’étais la fille de François Pignon.

C’est un fait.

Et ça n’a jamais été autant le cas qu’hier.

Ma vie, c’est Dallas.

J’ai même un côté Sue Ellen un samedi par mois.

Hier matin, j’avais rendez vous pour une interview pour Le Progrès. Commencer la journée façon people d’un jour, c’est quand même quelque chose d’un peu fou, quand on y pense.

J’ai enchainé avec un petit rencard à la librairie de mon quartier pour organiser des séances de dédicaces sur Lyon. Vie difficile.

Bon, derrière, j’ai dû me farcir un aller retour de 40 minutes juste pour payer ENFIN le club de tennis de N°1, puisque visiblement, le mercredi matin, penser à la raquette suffit à occuper la totalité de mon cerveau. Depuis un mois donc.

Le tennis de N°1, c’est à Gerland. Aller à Gerland un jour de match OL-Juventus, c’est carrément suicidaire. J’avais donc bien calculé mon coup pour arriver tôt. Ce qui ne m’a pas empêché de tomber sur un car d’italiens fortement perfusés à la bière qui avaient les festivités faciles et qui m’ont embringuée un temps dans une ronde endiablée devant le stade.

En même temps, je suis joueuse, et j’ai un Master 2 en ronde.

Retour dans la vraie vie, j’avais un rendez vous avec une copine pour bosser un peu, c’est pas tout de danser la gigue.

En un coup de métro, j’arrive dans mon quartier où j’attends mon bus.

Je check mes mails sur mon téléphone, puis mon facebook, mon twitter, mes mails, mon instagram, mes mails, mon facebook, mon twitter, mes mails… Je lève les yeux pour voir que je viens de tuer 2 minutes. PLus que 3 avant l’arrivée du bus.

Je re-check mes mails, mon faceb…. Mon téléphone disparait de ma main.

Il était là et POUF, il était plus là. Je tourne la tête en constatant qu’il est dans la main d’un jeune petit con de merde qui court.

OUH PUTAIN, j’ai crié. Et j’ai couru. J’ai couru. J’inspirais fort et je hurlais « ARRÊTEZ LE » en expirant. Sans m’arrêter.

Je courais drôlement vite.

Je criais drôlement fort. Je traversais des rues, je prenais des raccourcis. C’est mon quartier.

ARRÊTEZ LE !

« Elle courent vachement vite tes baskets » m’aurait dit N°1.

Je cours encore. Je cours tellement vite dites donc…

Mes jambes courent seules, mes cordes vocales alertent les passants qui me regardent comme si je venais d’une autre planète.

C’est qui cette folle ?

Pourtant lui aussi il court.

Mais c’est moi qu’on regarde.

Il court mais je suis derrière lui. Pas loin. Je cours aussi vite que lui et j’ai jamais aimé perdre à la course.

Il tourne la tête et perd un mètre ou deux. Je suis pas loin t’as vu ?

ARRÊTEZ LE !

Il jette mon téléphone sur le trottoir et continue sa course. Moi aussi. Il ne s’en sortira pas comme ça.

STOOOP ! ARRÊTEZ LE BON SANG !

10 hommes, 15 peut être, lui tombent dessus.

Je tombe par terre.

Il devait bien mal connaître ce quartier pour passer devant ce café bondé toute la journée.

Un énième homme me ramène mon portable et me porte jusqu’au café. Les autres me ramènent le voleur qui se sent bien minable de s’être fait courser par une fille deux fois moins grande mais deux fois plus vieille.

DÉGAGE !

Presque remise de mes émotions sous le regard bienveillant de ces bons samaritains, je retourne à mon bus. En boitant un peu. Bon ok, beaucoup.

Je rejoins mon amie.

La vie reprend son cours.

On finit la journée en fêtant mon livre au champagne.

Ma vie c’est Dallas.

Mais je cours drôlement vite.

benny-hill

Classe / Pas classe: Le déménagement

Hahaaaa je SAIS que les Classe/Pas Classe vous manquaient. Voilà donc, c’est cadeau.

Classe/Pas classe: le déménagement.

Classe: Se dire que quand même; c’est vachement bien d’être organisée.

Pas classe: Etre organisée seulement sur le papier, parce que concrètement, EN VRAI, pas du tout. DU TOUT.

Classe: Trouver un appartement du deuxième coup.

Pas classe: Libre trois mois plus tard.

Classe: Se dire que c’est pas plus mal, ça me laisse le temps de faire mes cartons.

Pas classe: Faire mes cartons le jour même du déménagement donc.

Classe: Habiter enfin un immeuble avec un ascenseur.

Pas classe: MAIS dans lequel ne rentre pas le frigo.Et monter les 4 étages en pensant sérieusement mourir à chaque marche.

Classe: Se dire que niveau peinture, je gère.

Pas classe: Se rendre compte une fois dans l’appartement que je gère jusqu’à 1m80 et avoir le vertige sur l’escabeau.

Classe: Peindre des jours et des jours mais trouver qu’on s’en ai pas trop mal sortie vu l’état de l’appart au départ.

Pas classe: rencontrer mes voisins très étonnés car les anciens locataires avaient eu un loyer gratos pour faire des travaux qui avaient duré 2 mois. HA. (ils ont dû se faire des bons restos à la place je vois que ça).

Classe: Avoir plein plein de messages de gens qui étaient super dispos pour m’aider le week end.

Pas classe: Ne pouvoir bosser dans l’appart qu’en semaine. Souvent seule donc.

Classe: Le prix des meubles Ikea.

Pas classe: Les PUTAINS DE VIS IKEA. Et leurs notices. Et ma capacité à TOUJOURS mettre une pièce dans le mauvais sens (et m’en rendre compte bien bien tard pour que ce soit bien bien chiant)

Classe: N’avoir en tout que 20 cartons à ranger.

Pas classe: dont 10 remplis de fringues, de chaussures et de sacs. Et n’avoir qu’un seul placard. Trop petit donc. Finir par dormir entourée de cartons.

Classe: Les enfants ravis.

Pas classe: Les voisins sourdingues et France Bleue à fond à 8h du matin. TOUS les matins.

Classe: Etre super bien exposée et profiter du soleil même dans mon salon.

Pas classe: Penser à cet été.

Classe: Avoir N°1 trop content parce qu’on habite dans le même immeuble que la maitresse des CE2.

Pas classe: la croiser un dimanche en fin d’après midi alors que je revenais d’un repas de famille « légèrement » arrosé et la saluer en sentant donc la vinasse finie au café. PAR-FAIT.

Classe: CA, C’EST FAIT.

demenagement
Mais non c’est pas le bordel. C’est un effet d’optique.

 

From Paris with loose.

Dimanche dernier, j’étais invitée à Paris. Comme souvent finalement. Je suis intermittente de la capitale depuis quelques temps. Et j’aime bien prendre le train, en fait. Enfin, non, j’aime les quais de gare, surtout. Et les gens qui s’y trouvent.
Bref. Peu importe.

Donc, je devais me rendre à Paris et Clapiotte adooooore elle aussi prendre le train. Pas pour les gens sur les quais, non, elle, c’est parce qu’elle sait que pendant deux heures de temps, elle peut jouer à l’Ipad en se goinfrant de chips et de chocolats (la chips au chocolat est un concept made in les Greffons. Je n’y suis absolument pour rien, moi, je suis une mère parfaite pleine de principes qui laissent juste les doigts gras de ses enfants s’étaler sur l’écran tactile d’un appareil à 450 euros)

Donc j’ai embarqué Clapiotte avec moi, les chips, le chocolat, l’Ipad et des sacs à vomi.

Il faut dire qu’on se rendait à une après-midi chez Petit Bateau, et je sais que c’est toujours très sympa pour les enfants, leurs opés, niveau organisation.

Nous voilà donc à la gare, sac sur le dos, Clapiotte excitée au niveau 54 sur une échelle de 10 de l’excitation greffonnale.

Nous prenons place dans le wagon et évidemment, Clapiotte dégaine automatiquement la tablette devant elle. Cette fichue tablette dont on a tous regretté la première fois qu’on en a fait la démonstration au Scotch. Ne JAMAIS montrer à quoi sert cette tablette. JAMAIS. Pas avant leurs 12 ans. Au moins.

Clapiotte sort son attirail de parfaite petite écolière: livre de jeux et trousse remplie de feutres. Clapiotte a des devoirs, oui, tout à fait, en moyenne section de maternelle. C’est elle qui le dit. Elle doit donc régulièrement résoudre des énigmes consistant à faire sortir un lapin d’un labyrinthe pour retrouver une touffe d’herbe.

Comme elle a hérité de ma force de mouche dans ses doigts en mousse, elle me demande de déboucher ses feutres les uns après les autres. Ou alors c’est peut être simplement qu’elle aime se faire servir, c’est probable aussi.

J’en débouche un, puis deux, puis douze, et à un moment, elle me demande d’en déboucher un alors que j’ai mon téléphone dans la main. Je suis tellement maligne que je résous le soucis en tirant le capuchon avec les dents.
Mes dents en mousse donc.
Elles aussi.

J’ai réussi en 3 secondes à me péter une incisive et faire miroiter à mon dentiste ses futures vacances à Hawaï. J’étais ravie, évidemment.

Nous arrivons presque entières à Paris, donc, et nous vaquons à nos occupations dans la boutique Petit Bateau des Champs Élysées, où nous retrouvons, outre l’équipe, mes copines Shalima, Isabelle et Opio pour un atelier « Make My Petit Bateau » où nous avons confectionné et cousu des moulins à vent sur des jolies marinières.
J’ai fait de la couture. A Paris. Moi qui relègue le moindre Tshirt décousu à finir froissé et oublié au fin fond de mon placard. Tout arrive.

Clapiotte a bien tenté de me faire quelques doigts avec les ciseaux aussi grands qu’elle mais après ma dent, j’étais un chouille plus attentive au reste de mes membres.

Mariniere Petit bateau 1

Mariniere Petit Bateau 2

On a bien travaillé (si on exclut l’envers du décor franchement discutable au niveau des finitions) et nous sommes reparties fières de nous avec nos marinières customisées sous le bras (et autour du cou pour Clapiotte, rapport que j’avais légèrement oublié l’écharpe et qu’il commençait à cailler un peu grâce au vent).

Nous retournons à la gare de Lyon où nous arrivons bien en avance, comme j’aime, parce que sinon je suis stressée du train, j’ai des bouffées de chaleur et j’ai des envies de crever les yeux des gens qui ne me laissent pas passer dans les escalators.

40 minutes d’avance.

Je repère mon train sur le panneau d’affichage. Ils annoncent un retard de 10 minutes.

50 minutes d’avance. J’invite Clapiotte à déguster une petite boisson au Train Bleu. A 1800 euros le litres environ. Mais c’est chic, le Train Bleu, et il y fait chaud, accessoirement.

Vers 17h50 je m’active un peu et me dirige de nouveau vers le panneau. Qui n’affiche plus mon train de 17h54 avec un retard de 10 minutes. Je veux dire, PAS DU TOUT quoi. Il n’est plus inscrit nulle part.

J’alpague un Monsieur SNCF pour la peine.

« Euh… le train de 17h54 pour Lyon n’avait pas de retard ? »
« Les trains à l’arrivée de Lyon ont tous environ 10-15 minutes de retard si. »
« A l’arrivée ? »
« Ah… (regard mi-compatissant mi-moqueur du monsieur à casquette bleue) Vous avez dû regarder le panneau des arrivées au lieu des départs. le train de Lyon, c’est celui-la là. »
En me montrant du doigt la voie G, et le train qui démarrait sous mes yeux. Vers Lyon.

SANS NOUS.

La suite de l’histoire dira que malgré tout, j’ai eu de la chance, je ne me suis pas servie des sacs à vomi.

Note: Désolée pour ceux qui avaient suivi cette folle journée en live sur Facebook et Twitter, mais je me devais de consigner ici ce voyage, pour ceux qui ne me suivent pas là bas (QUOI ?) et pour… euh… la postérité. Et le livre des records, peut être.

 

 la_chevre_1981_

Call me Joe de la Loose

Oui, « De La Loose » et pas « De La Luz », rapport qu’en ce moment, j’ai pas vraiment la lumière à tous les étages (badoum pssshhhh) (reine de la vanne).

Alors voyez vous, je déménage. Pour tout vous dire, j’ai l’impression que cela fait environ 3 mois que je déménage. En vrai, ça fait à peine 10 jours. Et entre temps, vous pouvez enlever 3 jours de gastro, les mercredis et les samedis, puisque j’avais les enfants à temps plein, et que donc, avec eux, plus rien n’est possible. Le reste du temps, il a fallu que je pose une tente chez Ikea et que je fasse de la peinture, que je ne vomisse pas sur le vendeur de frigo et que je papote deux heures (oui DEUX HEURES) avec le mec de la fibre SFR (fort gentil, soit dit en passant) (mais 2h !).

Il a aussi fallu que je peigne des murs trop hauts avec un escabeau trop petit (à moins que ce soit mes bras) et que je descende dans une cave sans lumière, avec un briquet, ce qui fût bien là ma plus belle épreuve. (On remercie ma pertinence qui me suggéra, mais trop tard, d’utiliser la fonction lampe de poche de mon Iphone).

Heureusement, mon cousin est venu m’aider. Mon cousin et ma cousine sont les deux personnes de la famille ayant trusté tous les gènes sympas, à savoir la grande taille, le physique élancé et la poitrine généreuse (pour ma cousine, mon cousin se contente de pectoraux travaillés à la hache). Donc, mon cousin, 1m9à et quelques brouettes m’a bien aidé. Mais pas longtemps, puisqu’il a eu le bonheur de se déclarer une petite crise d’appendicite en cours de route. Comme quoi, on ne peut même pas compter sur sa propre famille (mais je t’aime quand même cousin, je te JURE).

Après avoir tuer mon cousin, donc, j’ai embauché des copains pour qu’ils montent au moins mes meubles pendant que je continuais à faire l’équilibriste sur mon escabeau toujours trop petit. J’ai bien tenté de les laisser peindre mais au vu du résultat, j’ai préféré leur laisser des tournevis. Copains qui se sont avérés fort efficaces jusqu’à ce qu’ils me fassent remarquer qu’il manquait une pièce à mon lit. A savoir, la pièce qui pourrait éventuellement maintenir le sommier.

J’ai failli pleurer tant la perspective de retourner une énième fois chez Ikea m’emplissait de joie.

En attendant, j’ai voulu monter le lit de Clapiotte. Qui ne rentre pas dans l’emplacement que je souhaitais. pour DEUX malheureux centimètres. ce qui m’oblige à revoir entièrement la configuration de la chambre des enfants.

J’ai aussi reçu ma nouvelle carte bleue, et ça tombait bien, parce que je devais retirer du liquide pour payer une cuisinière trouvée sur Le Bon Coin. Sauf que je n’ai jamais reçu le code secret. Code secret qui m’a été renvoyé assez rapidement. Et facturé 9 euros. Que je vais donc devoir marchander auprès de ma banquière.

Comme j’ai la défaite joyeuse, j’ai décidé d’inviter mes amis à dîner, ça se fait, il parait. Et au moment de payer, j’ai dégainé ma belle carte toute neuve. Et je ne me suis jamais souvenue du code.

Ils ont payé.

Je n’ai pas encore peint la moitié de l’appart.

Je n’ai plus d’ami.

Je ne me suis pas encore suicidé.

Jusqu’ici tout va bien :)

demenagement
J’ai évidemment l’ai aussi évanouie épanouie qu’elle.

NOTE: J’imagine qu’en lisant entre les lignes, vous comprenez les raisons de ce déménagement. Je ne m’attarderai pas plus sur ce côté personnel de ma vie et je vous serai très reconnaissante d’avoir la gentillesse de faire de même… (coeur avec les doigts)