De vivre ma vie j’ai arrêté

Hier, je suis tombée sur un article de Elle.fr intitulé « Un jour j’ai quitté mes enfants« .
Je l’ai lu.
Et ça m’a sauté au visage.

Bien que j’en sois aujourd’hui bien consciente, longtemps j’ai été Laurence.

Celle qui s’est enfermée dans son rôle de mère et d’épouse, qui marche droit, qui gère, qui court, qui soigne, qui sait, qui explique, qui raconte, qui nourrit, qui se fait jolie, qui tente de perdre du poids, qui encaisse, qui ne dort plus vraiment bien, qui s’excuse, qui organise, qui doit être heureuse, qui a ce bel appartement, qui n’a pas à se plaindre, qui a tellement de chance.

J’étais celle qui n’avait jamais été seule pendant 8 ans.

Les enfants : je gère. Et s’ils ne sont pas là, je m’occupe de mon mari. Parce que c’est important de s’occuper de son couple.
Mais seule, face à moi-même jamais.

Parce que pas le temps, et puis les enfants ? Qui s’occuperait des enfants ? Le laisser gérer alors qu’il travaille, ce serait tellement égoïste.
Parce que pas le cran de dire que j’avais besoin de temps. Ça ne se fait pas. Je suis mère, j’assume. C’est mon rôle. C’est moi.

Et un jour, on m’a proposé, grâce au blog, de partir 3 jours inaugurer un village vacances en Turquie.
C’était comme à Noël, un peu, ce coup de téléphone.
Mais j’ai décliné. C’était compliqué, de partir 3 jours. Les enfants, mon mari… Je n’allais pas pouvoir.

En raccrochant, j’avais l’impression que Ringo avait installé sa batterie dans mon estomac.

J’ai rappelé et je me suis entendue dire « pardon, c’est ridicule, évidemment que je viens ».

Il a fallu l’annoncer. 3 jours, c’était long. 3 jours, c’était compliqué. 3 jours, dans ce cadre, c’était l’assurance de voir poindre la petite jalousie d’un côté, la culpabilité de l’autre.

L’organisation a été simple. Parce que 3 jours, ce n’était pas long. Ce n’était pas compliqué.

Le temps du voyage, je me sentais mal.
Au premier café en arrivant, je me suis dit que ça irait.
Pendant 3 jours, 2 nuits, j’ai été seule. J’ai rencontré des gens, j’ai pris le temps de douches bien trop longues pour me vanter un jour d’être écolo. J’ai fait un peu de sport. J’ai mangé assise, sans me lever. Je n’ai pas laissé ma part parce que « c’était trop bon, je peux en avoir encore ? »
J’ai plongé dans une piscine où je n’avais pas pieds, je me suis allongée au soleil avec des écouteurs dans les oreilles, des lunettes noires et j’ai fermé les yeux. Longtemps. Le temps que je voulais.
Et puis j’ai dansé.

Et puis j’ai ri.

De bon cœur.

J’ai ri parce que je n’avais pas le poids de ma vie à porter. Et en m’en rendant compte j’ai compris que j’avais arrêté de vivre ma vie en vivant celle dont on m’avait flanqué l’étiquette depuis longtemps.

J’étais la maman de, la femme de. Mais plus moi.

J’ai été illuminée de découvrir que je m’étais contentée de me perdre et j’ai décidé que c’était désormais terminé.

En rentrant, tout le monde, sans exception, m’a dit que « j’avais changé ».

Certains pensaient que j’avais vécu une passion soudaine, d’autres me disaient simplement que j’étais rayonnante.

La vérité c’est que j’étais de nouveau moi. La fille un peu fofolle, qui aime parler, rire, qui aime les gens, qui aime danser et qui aime vivre.
La fille qui avait enfin compris qu’elle pouvait encore être elle tout en étant mère.
C’était tellement simple que j’avais un peu honte de l’avoir oublié… ou de ne l’avoir jamais su.
J’étais légère.

Ne pas s’oublier et se retrouver.

Être heureuse en ENTIER.

Sortir de mon carcan imposé et redevenir moi a été facile de mon côté. Moins de l’autre. C’est devenu compliqué parce que c’était trop tard, parce que j’avais été trop longue à me rendre compte que je m’étais perdue, trop longue à définir mes limites. Les chemins étaient trop différents.

Mais ce n’est jamais trop tard pour tout le monde alors si je dois donner un seul conseil, une fois sur ce blog, c’est que ce n’est pas de l’égoïsme que de s’octroyer du temps, ce n’est pas être mauvaise mère ou mauvaise épouse que d’avoir besoin de se retrouver.

C’est vital.

soleil

115 réflexions sur « De vivre ma vie j’ai arrêté »

  1. Merci. J’ai lu l’article hier. J’ai eu envie de partir. Je me retrouve tellement dans cette description… ça ressemble à ce que je tentais d’expliquer à mon mec hier soir…

      1. les enfants sont heureux de voir leurs parents heureux et épanouis ! ce n’est pas un quotidien pour des petits de sentir le stress, la rancœur, l’anxiété, le frein que l’on ronge petit à petit. Penser à soi c’est aussi une manière de penser à ses enfants et l’ambiance familiale dans laquelle ils évoluent !
        ce sujet n’est absolument pas pris à la légère, au contraire c’est très lucide !

      2. Ce genre de reponses, vu la date ou elle a ete ecrite…c’est forcement une blague. Ou alors il y en a qui n’ont pas eu le courage de se retrouver et ne veulent surtout pas que d’autres y arrivent. Bref.

  2. Waouh, beau billet, simple, évident ! Mais pourquoi on se perd soi dans le couple et les enfants, pourquoi on s’impose ça, hein ?!!!

    Après, moi qui vis bientôt le départ de mon aînée en pension, je réalise ce fait troublant : des enfants, ce n’est qu’une parenthèse, en fait, dans une vie, et c’est important de ne pas se perdre en route, parce qu’au final, on va se retrouver avec soi et sans eux…

    1. Je pense que c’est ça, on se l’impose et après on ne se rend pas compte des conséquences sur soi-même. Tout le monde trouve ça confortable,noratique, naturel…et nous mêmes, nous n’avons plus le recul nécessaire pour dire « hé oh, stop, on reprend à zéro… ». On en veut à la terre entière, d’abord aux enfants (qui si on est vraiment honnêtes et super lucides, n’y sont vraiment pour rien) peut-être au conjoint (qui lui par contre, a quand même sa part, genre non assistance à personne en danger) mais restons honnêtes et lucides jusqu’au bout, c’est avec nous que nous devons commencer. Pas de fuite, de départ en fracas,ni de ruptures. Peut être juste quelques jours au calme, seule, pour se retrouver et refaire un point. Après, on est quand même pas des cocottes, on relève la tête et on repart. Mais cette fois, avec un plan ! (J’y travaille)

  3. Mon grand a 6 ans, mais j’ai l’impression d’être cette femme depuis 10 ans… 10 ans que j’ai quitté un boulot qui me plaisait bien, pour acheter une maison en ruine, bosser avec lui, faire les travaux avec lui, puis avoir les enfants, puis encore des travaux, pas de boulot pour moi dans ce coin… M’enfermer, le suivre, l’aider, ne voir personne d’autre, et me rendre compte que je passe a côté de ma vie… A 32 ans, je viens d’enterrer mon grand père, un grand monsieur, et me suis pris en pleine face cette interrogation : qui viendrait a mon enterrement et que dirait-on de moi ?? Pas grand monde et pas grand chose…
    C’était ou cet hotel magique ??

    1. et voila, mon grand a 11 ans maintenant, je l’ai suivi au bout du monde, a droite, a gauche, je ne m’en plains pas, qui ne rêverait pas de ça ? Et me voila au Quebec, a reprendre une formation pour qu’il ait le droit de travailler, j’adore le Canada, moins le Québec, j’adore ma formation, je suis douée. Il part 4 mois et demi au bout du monde pour le boulot, je reste la, dans la neige, je gere les enfants, mes études, le déménagement dans la nouvelle maison, les travaux pendant mes congés de Noel. Et il rentre en m’annonçant qu’il n’est pas sur de vouloir continuer, un mois avant nos 20 ans, en plein confinement pour cause de coronavirus. Dégringolade, dépression, pas tellement pour lui finalement, mais plutôt pour moi…et moi, je veux quoi, dans le fond ? Je n’ai pas eu le cran il y a 5 ans de me regarder en face, mais la, plus le choix… Et je ne sais pas encore ce que je vais trouver, et je me rappelle de cet article, que je viens à nouveau squatter… Mais je vois JackJack, et cette petite lueur qui me dit qu’au pire, ça peut aussi être beau autrement.

      1. Oh Anne Laure, je découvre seulement aujourd’hui ce message…
        Comment ça va ?
        J’espere que le moral revient, malgré la situation…
        Et oui, un grand OUI pour te dire que quoi qu’il advienne ça vaut la peine…
        Et j’apprécie tellement mon bonheur d’aujourd’hui après les galères d’hier, je me dis qu’il ne serait pas si bon sans ça ;)
        Des bises !

  4. Merci,j’ai lu l’article aussi hier. C’est en septembre que j’ai craqué…je ne suis pas partie mais j’ai passé une nuit aux urgences,peur de faire un infarctus tellement j’avais mal a la poitrine et au bras gauche… Verdict,crises d’angoisse ( je bosse en psychiatrie et je n’y avais même pas pensé…) arrêt de travail. La remplaçante de mon doc m’a fait réfléchir en prolongeant mon arrêt. Elle m’a juste demandé ce que je faisais quand j’étais en repos : ménage,je m’occupe de ma fille. Sa deuxième question a été  » et pour vous? » Pour moi,rien. Elle m’a dit que j’étais à la limite du burn out familial. J’ai la  » chance » ,comme dit mon mari,d’avoir des jours de repos en semaine ( c’est parce que je bosse au moins 2 week end par mois ) du coup,depuis,quand j’ai deux jours de repos d’affilés en semaine,je laisse ma fille a l’école et je me prends une journée pour moi,et moi seule. Ça fait un bien fou..

  5. Merci!
    J’ai aussi lu l’article dont tu parles hier soir… J’ai reçu un coup de massue! je crois malheureusement être arrivée à l’étape suivante… Celle où l’on se laisse aller complètement… laisser le linge s’entasser dans la panière, remettre toujours à plus tard le ménage, laisser mon conjoint gérer les enfants quand c’est possible etc… avoir parfois un regain d’énergie et hop ménage, linge, enfants etc… l’année dernière, je suis partie 3 jours seule avec des amies à un festival (pas assez de batterie sur mon tel pour donner des nouvelles): ça m’a fait un bien fou! Mais c’était court; trop court… alors, sans doute en recherche de mêmes sensations, je sors plus, je prends plus de temps pour me faire plaisir… mais jamais assez pour être vraiment reboostée…
    Déjà depuis quelques temps, je sais que j’ai changé, je sais l’importance de ne pas s’oublier soi,
    Il me faudrait un break; un long break… mais je n’ose pas…
    Mon couple a souffert; je le sais, je le sens; je ne sais combien de temps, nous allons l’un et l’autre supporter ça…
    En tous cas, savoir qu’on n’est pas seule; ça fait du bien, vraiment. Alors merci de mettre tout ça en mots pour celles dont les maux ont du mal à s’exprimer!

  6. Je suis ok avec toi….. Mais quand tu es seule à 100% (mon cas) , que les enfants ne vont pas chez leur papa, c’est difficile…. Mais comme je te dis je suis ok avec toi….. Et de prendre du temps pour soi je crois que c’est nécessaire pour être une bonne mère t une bonne femme.

    1. Je suis seule avec mes filles dont le papa est décédé. Certes j ai l impression d avoir une énorme charge.
      Mais je n oublié pas qu elles me préfèrent épanouie.
      La famille est loin. Une baby sitter vient de temps en temps mais rarement… mais ces soirs la…. je recharge les batteries!
      Ne t oublie pas…

  7. C’est vrai. C’est ça. J’ai failli tout plaquer, parce que je me suis rendu compte. Mais j’ai eu la chance qu’il ne soit pas trop tard. La chance d’avoir un homme qui a voulu évoluer dans mon sens, qui a compris. Qui n’a rien lâché quand j’ai voulu tout envoyer bouler. Alors de vivre ma vie j’ai (re)commencé.
    Des bises.

  8. Bonsoir. je ne commente jamais même si je suis souvent là ;-) Mais là comme beaucoup d’autres je me sens concernée, ton article me parle à moi aussi parce que même avec des vies différentes, on a tendance à vivre des choses similaires quand on devient parent. On ne sait jamais avant ce qu’on va vivre et puis on fait le deuil de plein de petites qu’on a pas vraiment envie de ne plus faire et on blâme … nous-même. Personne ne nous a mis dans la situation de devenir maman, d’arrêter de travailler ou de courir partout, personne ne nous a mis un couteau sous la gorge. Le tout est de se rendre compte qu’on peut dire non, qu’on peut ne pas être à 100% pour ses enfants , son mari … les autres et qu’on est pas égoïste de ne penser qu’à nous de temps en temps parce qu’on a qu’une vie :-) C’est tellement facile de le dire et c’est tellement facile de culpabiliser de le penser mais malgré tout, tu prouves aussi que c’est salvateur :-) Merci pour ton article.

  9. Moi ça fait 3 ans que j’ai dis STOP. Que j’ai dis : non les enfants vous restez avec papa pdt que je vais à la danse 1h, c’est pas le bout du monde… mais ils arrivent tellement à leur faim… Mais voilà cette heure par semaine, elle est pour moi. Entièrement pour moi. Et des fois je me prends même des après-midi (bon pour faire qq papiers, aller chez un spécialiste… et après souffler avant de recupérer les monstres au peri.
    Parce que oui je suis une maman, oui je suis une épouse, mais avant tout je suis MOI. je suis une femme qui a envie de se sentir bien dans sa peau sans culpabiliser, qui a envie de rire sans arrière pensée : et une fois qu’on y a prit goût on se dit qu’on aurait dû le faire plus tôt. Et quand ma BM me dit « oh tu fais garder les enfants pour aller faire du sport pendant toute une soirée » du style t’abuses, t’as fait des enfants faut s’en occuper etc etc… je lui réponds : oui j’estime que j’ai le droit d’avoir du temps pour moi. Et c’est comme ça. et j’adore quand mon zhom renchérit en disant : beh oui maman elle ça lui fait du bien et aux enfants aussi ! » et toc Bm ;)

  10. Le mercredi soir chez nous c’est yoga de maman.
    Quoiqu’il arrive.
    Même avec un bébé de 3 mois, la varicelle, les deux grandes de 3 et 5 ans.
    Et avec une babysitter pour ne dépendre de personne.
    Pour que le père des enfants fasse ce qui lui chante.
    Ok, ça coute cher.
    Mais ça rapporte gros!
    Pour tout le monde : les enfants, le papa, la maman, l’épouse, la femme.

    Bonne chance à toutes celles qui ont besoin de se retrouver.

  11. J’ai pleuré. Cette description, c’est moi. 10 mois que j’essaie d’être une maman qui gère tout,, une femme présente pour mon mari, accessoirement une belle-mère correcte une semaine sur deux… Que j’ai perdu du poids, que je me maquille et me fait belle quand même je ne suis pas qu’une maman, que je l’ennuie au boulot car ça ne me plaît plus mais pour ma vie familiale c’est qd même mieux de rester. .. Que je tiens une maison propre, que je fais de bons petits plats, que le linge est à jour et tout le monde bien habillé. Je sens que j’atteins mes limites mais pourtant je ne suis pas prête à franchir le pas… ton pas.
    Merci pour ton article qui m’a au moins aidé à en prendre conscience.

  12. Encore une fois tu es dans ma tête ? Parce que c’est effectivement c que je ressens aujourd’hui et depuis qq temps (mais j’ai mis bcp de temps à le formuler !!) Un mari avec une carrière mega prenante, une micro at home depuis sa naissance (2,5 ans ) et moi qui me perds ds le ménage, les courses, les trajets, le stress d’une maison bien entretenue, un peu comme un scorpion qui se mord la queue car je m’enferme aussi volontairement ds cette situation, elle me protège de l’exterieur, de l’idée de reprendre un boulot qui me terrifie… bref encore du chemin mais la discussion reprend entre l’homme et moi et je me sens un peu plus soutenue et un peu moins d’obligations !!! Je suis sur le bon chemin !!! Merci Natacha pour ce beau témoignage qui nous touche tellement !!

  13. Et oui, en s occupant des besoins des autres on en oublie les nôtres, on les prend pour des caprices de l égoïsme, mais ce sont bien des besoins… c est fou qd même!!!

  14. Je l ai vécu 4j de séminaire début janvier un couple qui bat de l’aile une maman esclave puis 4j de fête comma jamais rires bonheur détente
    Au retour grosse réflexion puis 15j après je l annonce je le quitte çar ma vie ne me rends pas heureuse

  15. J’ai juste pleuré à chaudes larmes…
    Ce soir, ça me parle…
    J’ai deux filles, pré-ados de 10 et 13 ans… J’ai tenté aujourd’hui suite à un conflit de leur expliquer le respect, le respect du temps que je leur donne, des concessions,…
    Je pense que parfois on en fait trop… Parfois, on devrait aussi penser à nous en tant que personne, en tant que femme…

  16. Je crois que j’ai eu la chance de vivre, il y a quelques années, une relation amoureuse qui m’a étouffée et m’a fait perdre de vue qui j’étais vraiment. Lors de la séparation je me suis JUREE de ne plus m’oublier et de rester moi-même…
    Bien sûr, les premiers mois avec un bébé, c’est pas toujours facile, mais je prends du temps pour moi, seule, parce que j’en ai besoin pour être une bonne maman.
    Aux yeux des autres je passe pour une mauvaise mère (aka la mère non sacrificielle) car je ne travaille que le matin et que je récupère mon fils qu’à 16h30… oui mais à la crèche il est franchement heureux, et moi, pendant ce temps là je fais des choses qui me permettent d’être plus disponible quand on est ensemble, ou, tout simplement, je ne fais rien.
    Je crois que c’est, vraiment, une des clé contre le burn out parental.

  17. Merci pour ton article, pour tes mots.
    Cet article sur Elle, je l’ai lu. J’ai eu les larmes aux yeux, je me suis vue et c’est douloureux.
    Bref.

    Bravo pour ton courage d’être toi.
    Et il en faut du courage.

  18. Chemin(ement) analogue, d’infimes renoncements en petits renoncements, un jour, on se rend compte que rien ne vaut de ne plus être « soi », et que si l’on renonce encore à un tout petit quelque chose, on atteindra les limites de son individualité, que l’on est face à un enjeu qui est de l’ordre du vital …
    Cause ou conséquence, je ne saurais le dire, nos chemins avec mon ex mari se sont aussi séparés… mais se retrouver soi en a été l’heureuse surprise consécutive…

    Le plus surprenant dans tout ça, c’est que, sur le plan théorique, « avant », évidemment que je n’allais pas suivre ce chemin là … et que « pendant », je ne me suis rendu compte de rien, parce que tout se fait progressivement, jusqu’au jour où ça devient intenable : la vie est un perpétuel apprentissage …

    Pas de regrets à cela, si ce n’est celui de se dire qu’on n’aura pas su construire à 2 pour toute une vie, parce que depuis, je me connais mieux .

  19. Ce sentiment, je le connais aussi. il a fallu que j’aille faire une psychanalyse dans le cadre d’une cure d’amaigrissement pour que j’ouvre les yeux…
    Certes, je m’accorde du temps dans la semaine : mercredi soir c’est danse, 2 soirs où je ne récupère pas les enfants et je peux faire ce que je veux (comme par hasard, je ne suis pas pressée de rentrer…).
    Aux vacances, 1 semaine sur 2, les enfants sont chez leurs grands-parents et nous en profitons avec mon mari. J’adore avoir la maison pour moi toute seule car mes enfants étant jeunes, cela n’arrive pas souvent en dehors des vacances.
    Mais il est vrai qu’en devenant mère, on s’enferme dans une routine . Moi qui pensait ne pas tomber dans ce piège, j’ai prsi une bonne claque en septembre dernier quand on m’a fait comprendre la situation : je materne mes enfants, je materne mon mari, je materne mes élèves et moi, qui me materne ??? Du coup, un peu d’égoïsme ne fait pas de mal et tant pis si beaux parents et autres essayent de me faire culpabiliser § J’avoue que depuis je ne pose plus de questions quand mes élèves de 3 ans restent toute la journée à l’école alors que maman est en vacances. Je comprends et je ne juge plus…

  20. J’ai eu de la chance, sans doute : mon caractère, et on m’avait avertie…
    Conjugué à cela le fait que j’ai un conjoint très moderne (+ égalitaire, compréhensif et partageur de son temps), en devenant mère, je n’ai pas oublié ni la fille fofolle et fêtarde, ni la femme professionnelle et sociale, ni la maîtresse tendre en moi.
    Mais j’ai bien conscience, j’ai de la chance.
    Et on me l’avait bien dit, avant…

  21. JUSTE MERCI! Pour cet article qui me parle tant, si bien écrit et si réel.

    Ce fut ma réalité aussi, à 26 ans je suis maman de deux adorables « Tic&Tac » de 6 ans et 3 ans, mariée depuis 1 ans bientot à mon amour de jeunesse que je fréquente depuis 12 ans.
    Deux enfants, un pacs, un mariage, la rénovation de notre maison etc… pendant les 6 dernières années, je ne me suis pas posé une seule seconde, j’étais toujours très occupée et toujours très organisée.
    J’ai géré touts les événements de nos vies, souvent seule et pas parce que mon mari ne le voulait pas, mais parce que je suis perfectionniste et que je vous toujours le « mieux », « à mon idée ».
    Je me suis donc moi même enfermée dans une course à la perfection, une course pour être la mère « parfaite », l’épouse « parfaite », et finalement je me suis moi même laissé sombré.

    La fatigue physique, puis mentale et enfin un constat qui a ravagé mon bonheur en moins de temps qu’il n’en faut: J’avais 26 ans, tout ce dont plein de gens rêvent, mais il me manquait l’essentiel, une vie pour MOI! Comme un métier qui me passionne, un permis pour me libérer, un peu plus de temps pour prendre soin de moi (reprendre le sport, sortir avec les copines) et du temps pour apprécier mon couple.
    Finalement après plusieurs mois de douleur intérieur, de tiraillements, j’ai compris que finalement la solution était entre mes mains, que c’était à moi et à moi seule de me prendre en main et que personne n’avait son mot à dire. Il en allait de ma santé mentale et de l’équilibre de mon monde.

    Cela fait maintenant 3 semaines que j’ai mis à plat toutes mes envies et mes aspirations et j’espère pouvoir les réaliser au maximum!
    Alors pour toutes les femmes qui comme nous n’avaient plus pensé à ELLE depuis TROP longtemps: MERCI encore!

    J’espère que cet article ouvrira les yeux de certains et certaines, je te souhaite en tout cas beaucoup de belles choses pour ton futur, profites de tout surtout ;)

  22. Je suis « admirative », car même si les occasions se présentent ou que je peux les provoquer, je n’arrive pas à lacher mes enfants….

  23. J’ai vécu cela aussi.
    A l’aube de mes trente ans, j’ai réalisé que je m’étais perdue et oubliée. J’ai remis de l’ordre dans tout ça et aujourd’hui, les choses ne sont pas encore parfaites mais on s’en approche!

    Je voulais juste témoigner pour dire que mon amoureux depuis 16ans, le père de mes deux enfants a écouté mon malaise, il l’a entendu et nous a accompagné dans cette transition, m’encourageant à me réaliser. Et il est depuis, devenu mon mari.

    Cette prise de conscience est indispensable, le changement, nécessaire. Mais il est possible de ne pas le vivre seule et surtout de ne pas perdre au passage, son couple.

    Beaucoup de bonheur à toutes!

  24. comme tu as su toucher notre coeur en ouvrant le tien !!
    je suis à une étape un peu charnière d’une vie … celle où les enfants s’en vont faire leur vie hors du nid !! et justement ce temps qui s’offre à nous … permet de réaliser quelques rêves en attente … allez les soeurs !! courage ! il est de notre responsabilité de nous aimer; en écoutant nos besoins, en nous donnant ce que nous offrons si facilement à ceux que l’on aime : du temps, de la patience, de la tendresse !! il est très important d’être aussi tendre avec nous que nous le serions avec le nourrisson qui dort dans nos bras !
    Je nous aime les f’âmes !!

    1. « il est très important d’être aussi tendre avec nous que nous le serions avec le nourrisson qui dort dans nos bras ! » : que c’est bien dit !

  25. Vital, parfaitement. Pour soi et aussi pour les autres, aussi bien les mômes que leur père d’ailleurs. Contente que tu te sois retrouvée ;)

  26. Juste un grand merci, merci de nous faire partager tes sentiments qui sont aussi les notres ;)

  27. ouf… je me sens moins seule en lisant cela. Je me rends même compte que nous sommes nombreuses. Poids de la société qui nous pousse à être une mère et une épouse parfaite ? Conjugué au boulot au quotidien et à toutes les tâches que nous sommes (trop) nombreuses à supporter seules ? On courre, on courre, on ne prends plus le temps, on ne trouve plus la force. On s’épuise. On s’oublie. On culpabilise et on nous fait culpabiliser (tu n’es jamais contente, il t’en faut toujours plus, mais de quoi tu te plains ?…)
    Il faut en parler, continuer, encore encore ! pour que la prise de conscience se fasse. Si elle ne nous sert pas à nous, elle servira à nos filles !

  28. Ouch, ça fait mal , tellement criant de verité, en tout cas ça me parle…et ça fait mal. J’avoue j’ai pleuré aussi

  29. J’ai toujours eu l’impression d’être cataloguée comme une « mauvaise mère » parce que justement je me suis toujours gardée du temps pour moi !
    J’élève seule mon fils et bien je suis déjà partie en club sans lui, je vais au ciné, à des soirées… il a toujours été habituée et finalement, quand on est séparé, et bien on ne se manque pas si c’est pour un court moment !
    Il ne faut pas s’oublier c’est super important

  30. J’étais cette femme aussi… à jongler entre enfants, organisation, boulot, rester désirable, ne jamais flancher… sauf que ce n’était visiblement pas assez bien pour mon mari qui a décidé qu’une fille de 10 ans de moins sans enfants lui offrait une vie plus sympa…
    Bref, j’ai depuis du temps pour moi certes (un w-e sur deux) mais le reste du temps c’est encore plus la course qu’avant, il faut être d’autant plus présente et « parfaite » pour s’occuper des enfants en jouant à la fois le rôle du père et de la mère, pour ne pas qu’ils souffrent trop de la situation. Donc, un w-e sur deux, je dors, et je fais les courses, le ménage, etc.
    Oui j’ai beaucoup de regrets, j’aurais sans doute dû être plus égoïste à l’époque, ça aurait peut-être sauvé mon couple, ma famille.

    1. Je suis en admiration pour vous et pour toutes les femmes qui élèvent seules leurs enfants. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir m’occuper de mes enfants sans être obligée de travailler à l’extérieur. Et la chance aussi d’aimer faire à manger et de m’occuper du confort de mon mari et de mes 4 enfants. Le travail quotidien ménager n’est pas du tout reconnu par la société alors que nous sommes carrément des chefs d’entreprise! Gestion du budget, des stocks de nourriture, organisation des achats et de l’entretien des vêtements etc…sans compter notre fonction d’infirmier à temps partiel, d’éducateur à plein temps etc…. Tout cela 24h sur 24 7jours sur 7. Il est très important de pouvoir prendre au minimum une fois par mois une journée de repos et une demi journée par semaine sans enfants. Prendre conscience de ses besoins nous amène à nous respecter et à trouver des solutions pour les satisfaire. Femmes nous sommes formidables! Aimez vous! Aimons nous!

  31. Des bisouuuus
    Oui comme ça parce que ton article il fait du bien, il réveille un peu, il motive, il donne envie, et tout simplement parce que j’ai envie aussi ;).

  32. Comme beaucoup, ton témoignage me touche énormément… D’autant qu’enceinte de mon n°2, je sais que je n’aurai que peu de temps pour moi dans les mois (voire les années) qui viennent. Travailler déjà, c’est un peu du temps pour moi, enfin plutôt du temps où je ne suis ni la femme de, ni la mère de. Cela dit, ça ne suffit pas. De mon côté, je me pose une question : et si j’en avais vraiment du temps pour moi, qu’est-ce que je ferai ? Je suis arrêtée pour une semaine et j’ai déjà pris un décision : pas de ménage ! Et des siestes… Mais que faire qui me remplisse , qui me fasse vivre vraiment ??

  33. c’est EXACTEMENT çà !!
    prendre du temps pour NOUS !!! en tant que FEMME !! tellememnt facile à écrire ou dire …..

  34. Parce qu’une femme dans notre société se doit d’être souriante, belle, à la mode, mince mais jamais au régime, disponible pour son mari, ses enfants, professionnellement active et épanouie, elles n’ont plus le temps pour leur bonheur personnel…
    Je te souhaite plein de bonheur et que tout se passe au mieux.

  35. wow !!
    bon, ok, gros coup de poing ds ma gueule, là tout de suite, mais je te dis quand même MERCI ♥ parce que c’est juste tellement vrai !!!
    il me faudrait ça, mais c’est clairement tres difficile à caser :( … d’autant qu’on vient d’apprendre (ya 10 jrs) que le mari devait partir en mission en region parisienne, ah ah AAAAAAAAAH :-o !!
    moi qui me sentais au bord du gouffre juste avant, j’ai passé qqs jrs à chialer à l’idee de TOUT ce que ça representait niveau logistique pour moi … et à tous les « et si… » dont il faudra que j’ai LA solution, seule …
    hum, 1ere sem de juin je serai en formation, touuuuuute la semaine … le mari sera bien obligé de gérer le quotidien (même si je pense qu’il me restera le linge à faire à mon retour ;)), je crois que je vais bien rigoler, dans un sens :p !!! par contre, zero repos, formation avec exam à la fin, gloups !!
    ps : parfois, j’ai 1 jr *seule* … je le passe soit à lire, soit dvt la télé, désoeuvrée :( je ne sais pas quoi faire (menage, nettoyage, rangement, c’est niet) !!

  36. Enceinte de mon troisième, ton article me fait réfléchir!! Je me sens souvent un fatiguée et un peu emprisonnée, donc je vais être vigilente et prendre le temps de réfléchir à tout ça!!
    Article d’utilité publique!!

  37. J’ai fait ce constat aussi il y a bientôt 3 ans. J’étouffais sans savoir pourquoi, au point d’en rendre responsable ma fille et son handicap, de m’éloigner d’elle.
    J’en ai pris conscience, ainsi que du poids trop lourd sur mes épaules et je suis partie. 1 semaine, seule. J’ai été voir de la famille, des amis, j’ai fait ce dont j’avais envie et c’est tout.

    Je suis revenue à bloc. Et c’est là que j’ai vu. Les chemins et attentes différentes. L’avenir plat.

    Tout n’est pas parfait depuis que je suis seule. Je suis en garde alternée du coup, je savoure ma semaine solo ^^

    Mais je revis aussi !

  38. Hello M’dame !
    J’ai bien aimé lire ton article, si sincère … du coup, je suis allée aussi lire celui d’Elle (qui m’a moins touché que le tien, d’ailleurs).
    Et c’est vrai que cela fait réfléchir …
    Bises !

    1. Suis d’accord avec Lisbei. L’article de ELLE m’a fait un peu réfléchir mais sans grosse révolution, toutes ces situations me semblaient trop loin de moi. Mais cet article, sensass !!
      Ca fait super réfléchir en effet. Une copine tente de m’ouvrir les yeux depuis un an, cet article est son coup fatal !! Mais c’est super, merci merci !

  39. J’ai connu ce sentiment il y a quelques années, ce besoin de faire des choses pour moi, de vivre sans constamment penser aux autres, de m’échapper parfois.
    Et puis les enfants grandissent et aujourd’hui j’ai surtout envie de profiter d’eux avant qu’ils ne quittent la maison.
    C’est là tout le paradoxe: quand les enfants sont petits, on rêve de pouvoir souffler de temps en temps et quand ils deviennent ados, on voudrait pouvoir arrêter le temps…

  40. Pour ma part, le plus dur ce n’est pas de se rendre compte de ce qui ne vas pas, ni le « comment j’y suis arrivé  » car je le sais très bien. Pour moi la question est plus de savoir si je serais capable d’assumer les conséquences du changement ??? Et pour l’instant j’ai pas les coui..es :-)

  41. Je suis une « vieille » maman de 50 ans… Trois enfants 25, 22 et 16 ans… Il y a 4 ans j’ai craqué, et j’ai décidé de changer ma vie qui était celle que vous décrivez exactement. J’ai décidé de divorcer, mes enfants les deux grands ne l’ont pas compris… Je n’entrerais pas dans les détails mais dieu que ce fut difficile d’être jugée par des enfants à qui on a tout donné pendant plus de 20 ans…
    Votre article me met les larmes aux yeux… Je sais que ce n’en est pas le but mais… certaines cicatrices sont encore si fraîches…
    Merci à vous pour tous ces mots ou peut être ces maux…
    Et surtout vivez, vivez, vivez, ne culpabilisez pas !!!
    Bonne continuation.

    1. vero je suis tout comme toi lol trois enfants 27 23 16 ans
      j ai entamé une procédure en juillet 2014 puis grosse discussion et on refait un essai (encore un !)
      le jugement dont tu parle je le vie au jour le jour car mes deux ainées ont coupé les ponts depuis plus aucunes nouvelles et cela parce que j’ai accordé une autre chance a mon mariage
      elles ont sans doute été plus clairvoyantes que moi car de toute facon cela ne va pas mieux qu’avant mais ou trouver le courage de partir ……
      quel est ton secret tu semble bien maintenant

  42. Ca correspond au nouveau clip « Vivre » de Vitaa…

    Il faut pas rester dans la nostalgie de nos années antérieures mais s accorder des parenthèses de souffle pour être des mamans épanouies.

  43. Bonsoir et félicitations. D’abord pour la qualité et la clarté de votre écriture, et félicitations d’avoir pu avoir ce déclencheur qui vous a fait vous retrouver.
    Le cas de départ est banal mais la réaction trop rare malheureusement.
    Avoir la tête dans le guidon nécessite une décharge pour sur nous restions efficace dans notre vie et auprès des nôtres.
    Belle renaissance!
    Laure

  44. Merci de rappeler cette évidence, cette réalité, cette vérité…. Une évidence et pourtant combien d’entre nous s’étouffent sous leur famille ! C’est vital de se retrouver, de s’offrir dès parenthèses, d’être connectée à soi même et de ne pas perdre de vue nos rêves ! Sinon on ne peut plus les réaliser non ? En plus on n’e pas besoin d’être des mères ou des épouses parfaites ! Et puis ça fait du bien à toute la famille…

  45. Bonsoir,

    J’ai été la femme de…. la maman de ….. et un jour je ne pouvais plus respirer….. donc j’ai tout arrêté…. j’ai trop attendu et mon couple n’a pas résisté…. parfois j’y pense et me dis que c’est bien dommage, mais la vie continue et elle est belle une fois que nous avons appris à connaitre nos limites, nos envies. Et nos enfants n’en sont que plus heureux.

  46. Je me suis retrouvée, quelques heures, toutes bêtes, quand je suis venue sur Paris en Décembre. Cette parenthese m’a fait un bien fou, et oui je me suis sentie libre, même pendant un laps de temps aussi court. Bon par contre je t’ai pas croisé et ça m’a bien foutu les boules.
    Alors non je n’ai pas encore trouver le moyen de m’octroyer vraiment du temps, mais j’y travaille, d’abord dans ma tête et puis en vrai un jour :-)

  47. Bonjour,

    Je viens de lire l’article. J’ai été cette personne pendant 14 ans, penser aux autres, ne pas dire non pour ne pas blesser, dire ce que je pense sachant que l’autre n’écoute pas, ce fâcher parce que fatigué mais rien en retour. et puis un divorce à la clé et 2 filles. Et le jour que mes filles sont parties en weekend chez leur père, je me suis retrouvé seule et j’ai compris que les weekends sans mes filles seront pour moi.

  48. J’ai trois enfants et trois/quatre mois après chaque accouchement, je partais une semaine en vacances. Le trop plein de grossesses difficiles à gérer et surtout le besoin de me retrouver et de mieux retrouver mes enfants. Beaucoup de gens voyaient ça d’un sale oeil comme si j’était une mauvaise mère. Moi, j’avais juste besoin de penser à moi pour profiter des petits.
    Et je te rejoins pour cette notion de carcan, insupportable que l’on impose aux sous prétexte que les enfants ont besoin de leur maman mais une maman qui souffle un peu ne devient pas une maman parfaite mais plus une maman géniale qui s’éclate avec ses mômes.

  49. Je réfléchis tout haut après avoir reçu en notification un commentaire sans nuances.
    C’est pas les enfants qui sont au banc des accusés, ce serait plutôt nous-mêmes qui voulons trop bien faire et nos chéris qui ne prennent pas assez à leur compte une partie de ce que nous nous attribuons (à tort pour certaines). Nos enfants, si nous prenons le temps de discuter avec eux sur le sujet, ne sont pas aussi exigeants de nous que nous le pensons. C’est simple, faites une liste d’une chose qu’il vous ferait super plaisir de faire toutes les semaines (ou tous les mois selon ce que c’est) et organisez vous pour la faire (sans se compliquer plus que ça, suivre l’exemple de nos chéris pour qui c’est super simple) et si vos enfants sont en âge, sinon avec une suoer copine, examinez une ou deux choses qui vous pèsent au quotidien et trouvez ensemble la solution.
    Avancer doucement…mais sûrement.
    N’incriminer personne, juste avancer sereinement ! :)

  50. C’est un beau texte, vraiment. Trouver le temps de souffler, pour soi, sans avoir peur de ce que les autres peuvent penser… Ce n’est pas facile. Et ça fait un bien fou de lire que si, on peut, on doit. Merci.

  51. Merci pour ce bel article, je suis maman depuis peu de temps et belle-maman de 2 adorables bouts de chou dont je m’occuper une semaine sur deux avec mon compagnon (j’insiste bien sur le « avec » )
    Ne pas se perdre de vue soi, soi en tant que femme et surtout en tant que personne! Car la femme de nos jours on lui en demande beaucoup, être performante au lit, au boulot, à la maison, avec les enfants, avec ses parents (aussi!).
    Revendiquons-nous comme personne (hihi) avec des centres d’intérêt, le souhait de se réaliser pour soi (ou pas!) et non pour les autres.

  52. Je decouvre ce blog
    Texte magnifiquement ecrit. J’adore le plat trop bon a ne manger que pour soit sans en laisser aux

    enfants!m
    Le ton est si juste, les questions posees si justes et fondamentales, Mais en même temps quelle tristesse la dedans et dans les commentaires , car si vous aviez , tout a coup un temps sans fin devant vous qu’en feriez vous?
    Pour ma part, c’est le choix de l’adoption pour accueillir dans ma vie un troisième enfant , alors que j’avais élevé deux filles, avec beaucoup de bonheur, que j’avais , devant moi, désormais, toute la liberté du monde, que j’ai découvert un bonheur plus immense encore , si intense, quand j’ai rencontre mon enfant

  53. Cet article est providentiel!
    Je pars demain matin. Tôt. Mes enfants ne sont pas des bébés, à 10 et 12 ans on peut avoir sa clé et ouvrir la porte, surtout deux jours.
    Lire cet article me déculpabilise.
    Merci

  54. Très beau témoignage qui touche sûrement pleins de mamans tout comme moi, un jour peut être je m’autoriserai de penser à moi!

  55. Parfois les années se suivent et se ressemblent…. de galères en mauvaises nouvelles et situations stressantes qui font qu’on accumule et que l’on gère, seule.
    Ma dernière en date fut l’annonce de la maladie de mon mari.
    Encore plus que les autres années j’ai encaissé et assumé, pour lui, pour notre petite de 4 ans, pour ses autres enfants. A moi de tout gérer, d’assurer pour tout le monde, d’avoir la patate dès le matin alors que tu te réveilles fatiguée, de rire alors que tu es épuisée…..
    Une amie il y a 6 mois a essayé de m’en parler. En se basant sur une bête histoire de yaourt dans le frigo ( un gout pour chacun sauf pour moi car j’avais oublié), en me disant que lorsqu’on me demandait comment je vais je disais:  » la petite ca va ( ou pas), le mari on fait aller… ». Mais quand on ne veut pas entendre….
    Il y a 3 mois j’ai craqué. J’ai hurlé sur mon mari que j’en pouvais plus de lui, qu’il ne servait à rien. J’ai hurlé sur ma fille que je ne la supportais plus de ne jamais vouloir grandir, qu’il faut ENCORE l’habiller, la nourrir, et qu’il y a encore trop d’accident de pipi. J’ai crié dans tous les sens et j’ai claqué la porte de la maison.
    J’ai conduit jusqu’à la forêt. J’ai hurlé dans la voiture, tapé le volant, pleuré (beaucoup), je les ai maudits, je me suis detestée d’avoir agi ainsi. Et je me suis endormie….
    A 2heures du mat je me suis reveillée frigorifiée et…ridicule. Je suis rentrée et attendu leur reveil pour m’excuser.
    Mais au petit dej mon mari m’a dit de me taire. Ma fille s’est habillée seule, a mangé seule, m’a fait mille bisous et elle est partie a l’école avec papa sans faire de sketch. Au retour il m’a tendu des billets d’avion pour Juin pour que je parte (seule) voir une amie chère qui a eu la mauvaise idée (la muflette) de partir vivre à l’étranger. Face à mon angoisse, il m’a dit qu’il est là, qu’ils sont là et que je peux partir sereine.
    Aujourd’hui je vais mieux et j’ai compris. J’ai compris que j’ai tout assumé seule parce que je me suis enfermée dans ce rôle. Et que l’on m’a tout laissé assumer seule parce que c’est confortable et pratique et qu’ils se sont laissés faire.
    Alors je fais encore beaucoup de choses. Mais désormais parce que je le VEUX et non parce que je le DOIS. Et eux font plus de choses, parce que je n’ai plus envie de les faire ou pour ne plus me laisser couler et crouler.
    En fait on se parle plus, on se dit plus ainsi ca nous permet de garder…..l’équilibre.
    Aujourd’hui je suis redevenue moi. Moi pour moi, moi pour eux. Au fond les 2 ne sont pas incompatibles et dissociés.
    Voilà, ce texte m’a donné envie de donner mon témoignage.

  56. Un petit commentaire depuis l’autre coté de la barrière : je suis la fille ainée d’une mère qui a tout sacrifié…quel poids pour un enfant devenu adulte, lorsque le bonheur de sa mère ne dépend toujours que de soi, parce qu’elle n’a pas su cultiver son propre jardin…

  57. Bonjour,

    Très beau texte.

    Même si ce n’est pas la norme, elle-même induite par la société et ses clichés, je pense qu’il peut également être transposé au masculin.

    En tout état de cause, je m’y retrouve bien.

    Un papa.

  58. Et bien comme quoi nous sommes nombreuses à traîner cette culpabilité de mère nourricière, et bien moi je me suis toujours obligée à partir un mois loin, très loin de peur de revenir le lendemain, le cœur à l envers en pensant nuit et jour à ma pepette que j avais presque abandonnée, mais je me suis fais violence et aujourd’hui je continue alors que mon chéri, l oeil triste m accompagne à l aeroport, toujours difficile de ne pas s oublier mais rendons nous plus légères ça nous va si bien

  59. merci pour cet article. J’ai lu l’autre aussi. J’en suis là aussi. Je n’en peux plus. Et mon mari qui me dit que je n’en fais pas assez, que je m’organise très mal, que la maison est sale, et que mon boulot est vraiment facile et relaxant (si, si). Quand il s’occupe des enfants (jamais les 4 à la fois…) il laisse tomber tout le reste. Et je suis aussi responsable du mauvais état de notre couple, de tout ce qui ne va pas et c’est donc à moi d’en faire plus pour raviver la flamme.

    Sauf que. J’ai trop de colère. Je n’ai pas bien dormi depuis neuf ans. Jamais seule. J’ai changé de continent pour suivre mon mari, déménagé 7 fois en 11 ans, quitté tant d’amies en chemin que je n’ai plus le courage de m’en faire de nouvelles. J’ai oublié qui j’etais, qui je suis. J’espere que ce que je suis maintenant n’est que temporaire, car je n’aime pas ce que je vois. Mais je ne sais plus comment changer. J’ai laissé faire. Je pleure devant mon écran parce que ce fait du bien. De me dire que je ne suis pas la seule. Pas complètement folle ni paresseuse.

    1. Tellement pareil ici… à bout de souffle… je ne suis plus vraiment moi… depuis quand? Je ne le sais même plus…
      Mal à l’âme, je sombre lentement et sûrement….

      1. Non non AnSo, ne sombre pas. Prend 5 minutes, un petit cahier et note tout ce que tu as besoin de changer dans ta vu, les petites choses d’abord. Moi, ce sont d’abord les conduites aux activités, au kiné et cie. J’ai demandé au papa de rentrer plus tôt et de récupérer les uns ou les autres. Ensuite, les courses. Quand j’ai pas envie, je fais un drive. L’esthéticienne ? Je mets les enfants à l’étude/à la garderie et j’y vais juste avant de les récupérer, le speed du matin ? Je prépare tout la veille et c’est mon dizans qui s’en charge. Je lui refile aussi les chaussettes à mettre par paires (70 chaussettes par semaine !), si je ne veux pas distraire le quatrans pendant qu’on attend chez le dentiste ou aulleurs, je fais ma mère indigne de temps en temps et lui prête mon téléphone pendant que je lis un magazinee, etc etc. Allez, on relève la tête et on commence, un petit pas à la fois. Courage !

  60. Merci, pour ce témoignage… Pour ma part c’est le papa qui m’a dit, stop arrête, tu n’es pas heureuse, je ne le suis pas non plus.
    Rends toi les choses plus faciles…
    Mais pourquoi j’y arrive pas…. pourquoi je retombe toujours dans ces travers de mères parfaites…
    c’est dingue….
    Mais merci parce que ça m’aide de le lire là, et de lire tous les commentaires.

  61. Etre maman, épouse c’est cela s’oublier que l’on veuille ou non mais quand les enfants quittent le nid s’est beaucoup plus difficile et douloureux

  62. Juste…. MERCI…. aujourd’hui je suis allée chez le coiffeur, pour moi, pas pour les nains, pas pour plaire à qui que ce soit ni même à Mr Mon Faux Mari, juste pour moi ! et ma numéro 2 n’a pas arrêté de me dire toute la journée  » t’es belle maman », ça fait plaisir hier je devais être moche :-)
    Mais oui ça m’a fait bcp de bien.
    Merci ( tu le vois mon coeur avec les doitgs…)

  63. Ping : Me retrouver |
  64. De vivre ma vie, j’ai arrêté pendant …. 25 ans pour assurer le bien être de ma famille et surtout l’éducation de mes deux filles. Elles ont une vie de princesse avec une mère attentionnée et généreuse de son temps.

    Quand mes deux filles se sont lancées dans la vie après avoir terminé avec succès leurs études universitaires (l’une est psychologue et l’autre est juriste d’entreprise), je leur ai fait entendre que je voulais reprendre ma vie en main et ne plus leur servir, en permanence, de soutien et d’aide. Elles l’ont très mal pris, au point de décider de couper tous les ponts avec moi et leur père. Je ne les vois plus depuis 3 ans, ni l’une, ni l’autre.

    Je regrette vivement aujourd’hui, à près de 60 ans, de ne pas avoir fait entendre, dès le plus jeune âge, à mes enfants que, moi aussi, j’avais le droit de vivre ma vie de femme. J’ai renoncé à des tas de projets qui me tenaient à cœur et à une carrière professionnelle prometteuse. Tant pis pour moi, comme m’a dit une de mes filles.

    1. wahou… comme c’est dur :/
      Je suis tellement désolée de lire ce genre de chose.
      J’espere qu’un jour tout rentrera dans l’ordre et qu’elles auront conscience de ce que tu as été et est encore pour elles….
      <3

  65. un jour on m’a demandé qui était la personne la plus imporante de ma vie. (pensez-y)
    j’étais encore en train de me demander qui de mes filles ou de mon mari quand quelqu’un à dit « moi ». je n’y avais même pas pensé! depuis j’y remedies tous les jours en me le répétant : « je suis la personne la plus importante de ma vie ».
    et que ça fasse aussi du bien à mon mari et mes enfants, tant mieux, mais dans le fond, ce n’est pas la question!

  66. Je suis mère de 4 garçons , le dernier 15mois et le plus grand 10ans, mais pour moi il est indispensable de m enfuir de TPS en TPS même si je les adore tous et j ai un bon mari qui comprend mes besoins. Je suis en train de reprendre de l énergie et de te re commencer à penser à moi ! De revoir des copines, de sortir … Je refuse d être que mère et j en suis bien heureuse .
    Merci pour le partage et rassurée de voir que l on est pas seule! D ailleurs une sortie en Mere qui veulent être femme aussi pourrait être sympathique et défoulant non??

  67. C’est tellement vrai et ça je le sais depuis déjà un moment mais le lire fait du bien pour franchir le cap.. je vais le faire c’est sûr. 3 jours ça parait rien pour bcp et pourtant c’est énorme pour la survie de ce que l’on est profondément. Par contre, même si je suis très heureuse que tu sois revenue toi-même de ce séjour à l’écart, le quotidien va vite reprendre le dessus je pense, il faudra recommencer.. ce devrait être sur ordonnance à la maternité : 3 jours à l’écart de la famille tous les 2/3 ans disons pour se ressourcer ;-)

  68. Salut Cranemou!

    Un jour jour on m’a demandé « c’est toi qui tient ce blog? »
    Grââââââve flattée, j’ai répondu que non, mais ça m’a fait tilt… y’a effectivement quelques similitudes…

    Alors quand je regarde les photos de Nouvelle-Zélande, puis que je lis ce magnifique article, je me dis que oui, je suis sur la bonne voie!

    J’ai repris mes études, je suis en 2e année d’infirmière, enceinte de ma 3ème puce, je sors au resto et danser avec les copines de temps en temps en abandonnant lââââââchement mes enfants à l’homme, je pars en week-end avec une copine de temps en temps… et je vais aller en stage loin de la maison l’année prochaine pendant 5 semaines pour concrétiser un projet qui me tient à cœur, en pédiatrie….
    Bref, j’ai de la chance, beaucoup de chance même quand je vois certaines connaissances ouvrir de grands yeux envieux et un peu affolés lorsque je me permets de tout laisser derrière moi, ne serait-ce que le temps d’une soirée…

    Mais y’a toujours le petit pincement de culpabilité, coincé là, tout au fond de ma conscience et qui me chuchote : « Houuuuuuuuuu, la mauvaise mère!!! ».
    Mais comme je disais, je suis sur la bonne voie, je combats cette tendance sociétale qui culpabilise les mères au plus au point, qui fait qu’après la naissance du 1er, tu te sens bonne à rien, loin de tout ce que tu as pu lire sur ce fameux instinct maternel, bercée par les phrases des sages-femmes « C’est que du bonheur! »…

    Mouais……………. Merci à mon homme qui certes, ne comprends pas toujours mes réactions de féministes dans l’âme (surtout en ce moment, bourrée d’hormones que je suis!), mais me soutient avec toute l’empathie dont il est capable et me pousse plus loin…
    Et puis je me dis, et c’est plus fort que tout, que si je ne montre pas à mes filles comment ça doit se passer, c’est pas gagné que ce soit quelqu’un d’autre qui le fasse!!!

    Allez, que la force soit avec nous!

  69. Je n’avais pas lu cet article depuis longtemps, mais je l’aime toujours autant.
    A toujours garder en tête!

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