Ne plus marcher en crabe…

Le jour où j’ai voulu annoncer ma première grossesse à ma belle mère,, je l’ai retrouvée au café du quartier. Elle était dévastée. Elle venait d’apprendre que le petit garçon qu’elle gardait était atteint d’un cancer.
Un putain de cancer qui s’attaquait à un garçon de 6 ans.

J’ai repoussé mon annonce.

Je me rappelle de cet instant dans les moindres détails. On dit que ça se passe comme ça quand on est choqué.

Je sais ce que j’avais commandé à boire, comment nous étions habillées. Et je me rappelle de cet ascenseur émotionnel qui me hante encore aujourd’hui.

J’arrivais avec la meilleure des nouvelles et j’apprenais la pire.

S’en sont suivies de longs mois qu’elle a passé à faire des allers-retours au Centre Léon Bérard, établissement de soins spécialisés offrant une prise en charge globale des personnes malades atteintes d’un cancer, depuis le diagnostic de la maladie jusqu’au suivi de son parcours après les traitements et ceci dans le cadre d’une démarche de concertation pluridisciplinaire.

Je voue, depuis, une admiration sans faille à ma Belle mère.

Je suis, depuis, complètement angoissée par l’idée que cette maladie frappe n’importe qui, n’importe quand.

Une angoisse quasi tétanisante.

Et puis quoi ? Qu’est ce que je peux bien faire ? Et si j’en parle, est ce que ça ne va pas lui rappeler, à ce crabe, que nous existons, ma famille et moi. Restons cachés, là, bien au chaud, faisons nous tout petits, sait-on jamais.

On ne sait jamais non.

Je n’ai pas vraiment envie de savoir à vrai dire.

Mais j’ai envie de faire un truc. Un petit truc. Rien qui ne bousculera vraiment les choses, parce que seule, je n’irai pas bien loin. Mais avec vous peut être un peu plus. Et puis un peu, plus un peu, plus un peu… à force ça peut devenir pas mal.

Cette année, La Marche des Lumières, une marche nocturne au profit de différents centres de cancérologie dont Léon Bérard, aura lieu à Paris et à Lyon, le 22 novembre.
Et je veux marcher.
Alors pour une fois, ici, je vous demande un coup de main. J’ai besoin de collecter un minimum de 100 euros pour pouvoir participer à cette marche porteuse d’espoir. J’ai fixé l’objectif à 200… Mais on peut aussi défoncer le compteur, je pense qu’ils sont d’accord :)
Et même que je vous ferai des photos de comment c’est joli, ces lumières, la nuit.

Venez nous aider encore un peu… j’ai tres largement récolté la somme nécessaire pour marcher mais mon accolyte (qui s’est inscrit bien en retard) est à zero…
Cliquez donc là dessous :

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MERCI.
Et bisous. Plein.

11 réflexions sur « Ne plus marcher en crabe… »

  1. Moi aussi je connais bien Léon Berard, je connais ses couloirs, ses salles réservée à la chimio où un gentil aide-soignant me donnait un plateau en attendant ma mère. Il nous faisait rire, il la faisait rire et pour ça le lui serais éternellement reconnaissante.
    Par contre, depuis 2003, je ne peux plus passer dans le quartier. Mon sang se glace quand j’entends « Grange Blanche » dans le métro, mes yeux s’embuent quand j’aperçois le bâtiment, mon rythme cardiaque s’accélère quand je croise des infirmiers. L’équipe est formidable là bas, ils sont touchants et rassurants.

    Meme si l’issue n’a pas été belle, je leur dois bien ça. Je participe Natacha <3

  2. Il y a presque un an j’ai été à Leon Berard, dire bye bye à ma mamie chérie-adorée, la + chouette des mamies, la + drôle, la + douce.
    Je me souviens avec gratitude de l’équipe soignante géniale qui l’a accompagné avec autant de douceur et de bienveillance, jusqu’au dernier souffle. Alors même si je suis pas trop branché dans ce genre d’opé, je participe

  3. un grand bravo à toi !!!
    je te soutiens psychologiquement dans ta démarche… depuis 3 ans, je marche lors de la course « enfants sans cancer » pour l’association Imagine for Margo qui soutient la recherche en matière de cancer de l’enfant, car comme toi, cela me touche énormément. Je travaille dans des urgences pédiatriques et je ne m’habituerais jamais à ces moments où on découvre un cancer chez un enfant!!!
    Bonne marche et encore bravo!

  4. La maladie des enfants est insupportable, difficile et angoissante. Heureusement beaucoup de gens veillent sur les familles et essayent d’aider les enfants hospitalisés dans ces terribles situations. Bravo et belle initiative !

  5. Alors j avoues je ne donne jamais… pourtant on m a fait maintes fois la morale ( des biens pensant… ) ayant subit par 2 fois la « joie » de l annonce d un cancer chez un tres tres proche avec par 2 fois une issue fatale… mais jusqu a aujourd hui je n avais pas envie malgré 2 cas de cancer avec terrain genetique favorable… autant dire que si je n ai pas un cancer moi meme un jour ce sera la blague du siecle. Ouimais voila.. une tite elfe magique est arrivée et je sais que pour moitié je lui facilite un possible crabe avenir… alors merci de me donner l occasion d aider ceux qui travail a ameliorer leur chances en priant que je n ai jamais besoin d eux

  6. Je suis une jeune (enfin plus tellement !) femme tombée par hasard sur ce blog il y a quelques mois et qui a pris l’habitude de venir y lire les billets de temps en temps.
    Une maman aussi, qui se retrouve dans pas mal des réflexions et situations décrites.
    Rien de plus ordinaire en somme. Et puis… en juillet 2011 notre vie a basculé quand on a diagnostiqué un cancer chez notre fils de 4 ans 1/2. Bam… Je confirme, ça n’arrive pas qu’aux autres.

    Seize mois de bataille, d’hôpital, de chimios, rayons, opérations et tout ce qui va avec… et aujourd’hui Lucas a la chance d’être en rémission. Il va bien, il est en pleine forme, il a repris sa vie de petit garçon. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, les cancers pédiatriques sont encore trop peu connus et mal soignés, et surtout ils manquent de médiatisation, alors je voulais vous remercier pour ce message et pour votre implication, car c’est grâce à ce genre d’initiative que les choses bougeront enfin.

    Merci !

    Sophie, la maman de Lucas
    http://lecombatdelucas.over-blog.com

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