Pète un coup, on n’est pas au Hilton!

Avant Propos:
Sache que je passe du coq à l’agneau dans cet article. 

Hier soir, j’ai regardé le film de Klapish qui passait sur Canal. J’ai une vie de dingue, je sais que je t’impressionne, mais je ne vais pas m’arrêter là (quoi que je pourrai, c’est conceptuel, apparemment).

J’ai donc regardé « Ma part du gâteau ». J’aime bien Klapisch. Je l’aime parce que le Péril Jeune a bercé mes années lycée, parce que l’Auberge Espagnole a égayé mes années FAC. Parce que Klapisch quoi.

Et puis j’aime bien Karine Viard. Et j’ai presque un peu touché les fesses de Gilles Lellouch, alors c’est normal que je m’intéresse à sa filmographie, maintenant qu’on est presque proche.

Donc, hier soir, alors que je m’étais promis de me coucher tôt, j’ai regardé « Ma Part Du Gâteau », parce que tout ça.

C’était sympa. Faut dire que je suis bon public, ça aidera certainement ceux qui n’ont pas aimé à comprendre.

Mon soucis, ce n’est ni l’histoire, divertissante, ni le jeu d’acteur, très bien. Mon soucis c’est la fin.

Autant ça m’agace de ne pas comprendre la fin d’un film fait par un mec complètement barré qui t’embrume le cerveau avec des théories fumantes, autant j’abhorre les films sans fins. Ceux qui n’en finissent pas et ceux qui sont littéralement sans fin. Comme celui là. Pas de fin. On te coupe la scène finale avec une musique lancinante et on t’envoie le générique. A toi de te démerder avec ce que tu viens d’ingurgiter pendant 1h40.

Tu voulais une fin en Cendrillon Style, bah va te coucher en pensant que la gueuse se transforme en princesse, tu feras de beaux rêves remplis d’espoir et de bons sentiments.

Tu es sadique et terre à terre et elle ne mérite que l’injection létale? Fais toi plaisir, de toute façon, Klapisch te donne la permission de voguer au gré de tes bons ou mauvais sentiments. On pourrait croire que c’est presque généreux de sa part, de nous laisser choisir la fin, comme ça.

Moi, je me dis juste que c’est super lâche.

Choisis ton camp Cédric, hein! Dans tous les cas, tu vas décevoir une moitié des spectateurs, mais bordel, assume un peu.

Évidemment, si tu restes sur Terre, tu sais que ça se finit mal pour les faibles, en vrai. Les utopistes vont t’en vouloir, à coup sûr.

Si en revanche tu nous la joues grand prince avec une fin remplie de paillettes, on va crier au blasphème.

J’vais te donner un exemple si on s’amusait à faire ça dans notre vie.
Imaginez si Thierry Courtin père de Tchoupi faisait le coup.
Tchoupi va au pot.
Tout se passe bien, Tchoupi a un superbe pot, et il prend de quoi s’occuper.
Maman passe la tête par la porte et demande « Alors, mon Tchoupi, tout va bien? »
Et là, tu tournes la page et c’est fini, y’a plus rien. A toi et ton gosse de vous démerder avec ça. Ahaha, que choisira-t-il? Tchoupi a t-il réussi à couler un étron ou va-t-il simplement se relever en mettant un coup de pied dans le pot et en criant qu’il faut arrêter ces conneries maintenant?
Si Clapiotte avait le choix, elle prendrait la deuxième solution, pour sûre.
Mais Thierry, il en a, et il décide de décevoir les moins d’un mètre en leur expliquant que SI, Tchoupi,; lui, il a fait dedans; tant pis si ça te plait pas; sale gosse, mais va falloir t’y faire.

Mais c’est pas toi, Cédric, en fait, c’est tout le monde. Plus personne ne choisit son camp, de peur de froisser les uns ou les autres, de peur de perdre… quoi, au juste, je me demande bien.

J’avais commencé à en parler un peu vaguement dimanche en me plaignant que faire de l’humour, ça devenait compliqué, en public, parce qu’on commençait vite à se poser plein de questions, qu’on ne voulait pas vexer, pas choquer pas, pas décevoir…

En ce moment, c’est partout pareil. Même les méchants n’assument plus et édulcorent leur propos en prenant de la distance. Quel intérêt? Et si  on pétait un coup, tous autant que nous sommes et qu’on recommençait à vivre dangereusement, en disant vraiment ce qu’on pense, sans forcément prendre de gants? Sans blaguer, on frôle l’uniformité là.

J’ai pas de fin à cet article, parce qu’en fait, je l’ai commencé sous le coup de la colère hier soir en constatant la fumisterie de Klapisch.

J’en ai ma claque . J’en ai raz la casquette d’entendre qu’il faut lisser le ton de nos articles. J’en peux plus de lire des choses molles. Je meurs de ne plus me permettre de rire de toutes ces choses absurdes qui me faisaient rouler par terre il y a peu de temps.

Je refuse de m’aseptiser le cerveau.
Je refuse de ne pas trouver drôle qu’un illustrateur s’éclate à dessiner un petit mec qui supporte une course de vélo à poil en imitant les majorettes, un poireau dans la main, absurde, drôle et cocasse.
Je refuse de renier ma culture Coluche et compagnie.
Je veux encore pouvoir rire de tout, si tant est que c’est bien amené.
Je ne veux pas suivre une voie toute tracée juste pour faire bien comme dans une belle case.

A Bas Le « So Shocking »!
A Bas les films sans fin!

Assumons et Rions!

 

 

29 réflexions sur « Pète un coup, on n’est pas au Hilton! »

  1. Ben ouais t’as raison PUTAIN de bordel de merde !!! Non mais hoooooooooooo!!!!

    PS : On dirais un cup cake ta reine d’Angleterre. Il est presque appétissant. J’ai dis presque!

  2. j n’ai pas vu le Klapish hier soir , mais je vois le genre et je n’aime pas non plus.. le films sans fin ou tu dois te débrouiller .. ou on te laisse dans le doute complet ou comme tu dis , ont prend des gants pour ne pas froisser personne .. je crois que on peut tout dire .. il suffit de savoir le dire … (la vache!! je m’explique comme un livre ouvert!!!)

  3. Les films sans fin, ça me rend hystérique pareil, cette impression qu’on se fout de ma gueule, on m’embarque dans une histoire et on me laisse au bord de la route… Si je ne veux pas savoir la fin, il suffit d’observer les gens qui m’entourent ! (on peut rarement pitcher la vraie vie, elle est trop compliquée pour ça…)

  4. J’ai l’impression qu’on ne peut plus vraiment dire ce que l’on pense et ça partout non? Au boulot, sur le net, en famille, entre amis c’est le même topo…

  5. Dis t’aurais pas arrêté de fumer, toi ?
    Nan, j’rigole mais je suis bien d’accord avec toi, et j’aime pô les films qui n’ont pas de fin.

  6. C’est vrai que ca manque de dire ce qu’on pense vraiment juste par peur de froisser, troubler les gens ou juste d’être pris pour un extra-terrestre..

  7. Bah écoute, je m’exprime pour la première fois mais en effet, on commence à sentir que t’en as ras la casquette et le reste de devoir la jouer politiquement correct. J’ai envie de dire mais vas-y, fais toi plaisir, lâche toi. C’est clair que c’est fatigant cette lâcheté ambiante, ce truc où l’on doit tous être policés, où soit disant la gentillesse, c’est de ne plus rire de tout, voire de ne plus rire du tout. Sus à l’ennemi, à bas la censure, vive l’humour noir, tout ça tout ça !

  8. Je viens de voir le film par hasar en rediff’ sur Canal, je savais que la fin était pourrie du coup je n’ai pas été déçue. De toute façon le couple Lellouche-Viard on n’y crois pas de seconde ! En fait les 3/4 du film j’ai adoré et la fin, comment dire… il avait piscine Klapisch ou quoi ?

  9. Extra, t’es dingue ! Et moi en bonne bisounours, je crois toujours au dénouement heureux même dans le pire des Lynch « mais en fait il est pas mort il va se réveiller et ils vont se remettre ensemble pour toujours c’est ça hein ? » Euhhh oui oui

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