Cupidon ce traitre…

Je devrais vous parler de cette St Valentin qui me met des papillons dans le ventre, mais en réalité, je ne sais même pas si j’aime cette fête. Par principe, j’aime bien faire un truc différent du quotidien, commander la bouffe,inviter des copains pour l’apéro… Bon, cette année, y’a match de foot, donc, de toute façon, c’est pas gagné pour faire original. Pizza-bière, ça peut aussi être bien.

D’autant qu’on rentre tout juste du ski et qu’en vrai, je suis tellement épuisée que je vais sûrement avoir envie de me coucher vers 20h30.

Nan parce que Cupidon, celui là même dont on parle à la Saint Valentin, celui qui nous a fait devenir chamallow face au père de nos enfants… il avait drogué ses flèches, c’est aussi sûr qu’on se gèle en ce moment. Il doit les gaver de GHB à diffusion lente, pour que de temps en temps, une fois que le nouveau couple s’est reproduit, il oublie certaines règles de base. Et là, il se cale tranquille dans son canap’, il se branche sur notre canal et il se marre, tranquille, sous un plaid en peau de coeur.

Ce weekend, il a dû zapper sur ma chaine, tellement il avait surdoser sa flèche pour février 2012.

D’abord, il a pu nous regarder nous battre pour les bagages.

2 jours à la montagne, à quatre, c’est la même galère que pour une semaine. Un peu plus en février quand on nous annonce du -17°c, on a beau se plaindre de nos enfants, on les préfère avec tous leurs membres.
Le sac est énorme, entre les combis, les gants, les bonnets, les chaussettes épaisses, les collants, les sous-pulls, les lunettes et/ou les masques, les couches et tout le reste, j’en peux déjà plus rien qu’en regardant l’amas de fringues qu’il va falloir faire rentrer dans la voiture. Une chance ou presque, les chaussures et skis de N°1 sont trop petits, on les louera sur place, avec une luge, c’est mieux.Pas économique, mais mieux pour mes bouffées de chaleur.

Avant de partir, une fois dans la voiture, on enlève tous les manteaux et on couvre les enfants avec des grands plaids, histoire d’attendre que le chauffage fasse son effet. Évidement, il ne reste plus de plaid pour moi, je me caille, donc, malgré mes grands gestes pour tenter de fixer le lecteur DVD sur ce fichu appui-tête.

La route se passe bien, il faut dire qu’on a cette chance de n’habiter ni loin de la montagne, ni loi de la mer, ça limite pas mal les « c’est quand qu’on arrive » qui ferait péter les plombs au Dalaïlama  himself.

Il a fallu chainer, en cours de route, histoire de nous prouver à quel point Tony était notre héros. Verdict: Tony est un héros impatient, ça se confirme.

Une fois sur place et N°1 envoyé à ses cours, on a fait tester la luge à Clapiotte, qui a bien évidemment adoré. Elle a moins aimé les rafales de vent par ces températures glaciales.
Du coup, ça l’a mise de mauvaise humeur et ça m’a vaguement rappelé pourquoi j’avais juré de ne jamais la ramener au ski avant ses 18ans.

Pendant ce temps là, Cupidon se bidonne en aiguisant ses flèches et en pariant sur ses prochaines victimes.

Le soir, on se fait une petite tartiflette qui ne sera jamais digérée ce qui me permet de passer une nuit blanche moins festive que dans mes souvenir.

Le pire, c’est le lendemain matin, où il faut rhabiller tout le monde et refaire la valise. On manque tous de tomber dans les pommes tellement nous sommes engoncés dans cette petite chambre surchauffée avec des vêtements étudiés pour survivre par -30°c.

Cupidon se remet un plaid sur le dos, y’a un courant d’air, et il se marre toujours.

Je ne parle même pas de faire enfiler des chaussures de ski à un enfant. C’est LE test pour savoir si tu as des tendances infanticides.

Bref, Tout ça pour dire que Cupidon, le jour où il nous a bazardé sa flèche, il aurait pu mettre un peu moins de drogue, je me serai rappelée de certaines bases comme ne pas aller au ski en février mais plutôt fin mars avec du soleil.

Ceci dit, le bonheur de voir N°1 revenir avec sa médaille n’a pas de prix, lui qui avait si peur, il s’en est sorti comme un pro…Et entendre Clapiotte s’extasier toutes les trois minutes sur la beauté de la neige et  hurler de plaisir pendant les descentes de luge, c’était tout aussi délectable.

Donc, non, Cupidon, ce soir, je ne fêterai pas les amoureux, j’irai me coucher tôt en pensant à ce que tu nous a fait, ce que ça implique. Parfois je t’en veux, mais souvent, la toute petite lueur qui brille dans ce qui a résulté de ton coup de flèche me fait tout oublié. T’as dû vraiment te gourer dans les doses de GHB…. Merci.


ok, ça valait le coup.

 

12 réflexions sur « Cupidon ce traitre… »

  1. pareil que toi M’dame Cranemou, le même week-end au ski quasiment, et Cupidon a du se murger, car pour corser le tout :
    – la voiture a mis 1 heure à démarrer dimanche matin, heureusement que nous étions avec Super-beau-papa ancien mécano, on a failli rentrer à Lyon en dépanneuse
    – Monsieur Ouistiti (mon fils, quoi) toussait quand même vacheuuuuuument beaucoup depuis samedi : on a filé à la permanence pédiatrique de Saint Joseph dimanche aprem, il est revenu avec une laryngite-trachéite-pneumopathie !
    (youhouuu, danse du Célestène et l’Amoxicilline, il nous avait seulement habitué à la bronchiolite jusqu’ici)

  2. snif, snif ! pas de vacances à la montagne pour nous cette année… ett malgré tous ces « inconvenients, ca me manque TROOOP !!!

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