Les lois de la relativité.

Il y a des jours où tout va bien, où on se dit que quand même cette vie est belle.

Il y a des jours où on a le cafard dès le premier pied au sol, sans trop savoir pourquoi, il nous habite, ce jour là.

Il y a des jours où on oublie la misère du monde pour se focaliser sur notre bonheur, égoïstement, on savoure ces moments d’allégresse, on voit des hallos de paillettes entourant nos scènes de vie dégoulinantes d’amour.

Il y a des jours où on n’oublie rien du tout et où on se demande pourquoi nous avons été si égoistes pour abandonner nos enfants dans un monde qui déraille.

Il y a des jours, où on vit, simplement.

Et il y a des jours où on pense que tout va s’écrouler, où toutes nos angoisses de mères remonte en surface au point de s’effondrer en plein milieu d’une rue, toute pudeur envolée, les larmes coulent en un flot continue, en silence, parce qu’on essaye de ne pas affoler son enfant.

On voudrait se donner des gifles de ne savoir réagir dignement. On voudrait trouver ce recul qui nous habite tous les autres jours de notre vie.

On voudrait se dire comme ces autres qui nous disent qu’il y a pire, bien pire.

On voudrait se dire qu’on le sait.

Mais ce jour là, je n’étais qu’une maman qui pensait que le sort s’était suffisamment acharné sur son petit garçon depuis son premier jour de vie dans ce monde. Je ne voulais rien entendre d’autre que ma douleur, alors même que j’étais la seule à la ressentir.

Lui, il est heureux comme tout, il va pouvoir rater l’école deux jours, il va pouvoir raconter à ses camarades qu’il a de nouvelles oreilles bioniques, qu’on lui a posé des diabolos de PollyPocket dans les tympans.

Moi, je me ronge de l’intérieur en attendant que la date passe. Je ne supporte pas de ne pouvoir lui être d’aucune utilité. A chaque étape de sa vie, je me fendille un peu plus, et pourtant, à le voir ainsi, je devrais me sentir sereine vu la joie de vivre qu’il dégage.

Tout est relatif, y compris la gravité d’une intervention. Mais je ne sais pas relativiser quand il s’agit de mes enfants.

Et je m’octroie le droit d’avoir la trouille au ventre jusqu’à ce qu’on rentre tous chez nous, et qu’on nous ait dit que tout irait bien, maintenant… Pendant ce temps là, vous allez subir mes humeurs… bien désolée!

Il m’a fait promettre un « vrai » comme cadeau de convalescence… Il perd pas la boule au moins, lui!

 

20 réflexions sur « Les lois de la relativité. »

  1. Il est bien ton billet. Et tu as parfaitement le droit d’être triste, malheureuse, en colère pour ce qui arrive à ton fils, même si, dans l’absolu « ça n’est pas si grave » comme intervention.
    Ca te fait souffrir, tu es sa maman, c’est normal de ne pas réussir à relativiser! Personne n’a le droit de te dire le contraire. :)
    (Et encore désolée pour ma maladresse, qui a pu te laisser croire que je pensais le contraire… :))

  2. Quelle réalité !!! Enfants = objectivité ?? Impossible !!

    C’est normal, le contraire serait bizard, voir louche !

    Bon courage, on pense à toi ! ;)

  3. Je te comprends : NumberOne a eu la même chose à 3 ans (plus les amygdales en fait), et alors enceinte, je n’en menais pas large. Mais l’opération lui a été bénéfique. Il y a 6 mois, l’ORL a recommandé la même chose pour NuméroBis qui avait 18 mois et des otites à répétition l’hiver dernier. J’avoue : je me suis dégonflée, j’ai annulé. Je ne supportais pas l’idée de voir mon bébé sur le lit d’hôpital. C’était con, surtout que je n’ai fait que retarder l’échéance. Je croise les doigts pour cet hiver.

    Bon courage à toi :)

  4. Je peux que te comprendre !

    a 5mois mon minipouce a été opéré d’un ongle incarné :/ (y’avait comme un petit bourrelet de peau et l’ongle poussait dedans )

    J’en ai été malade..

    et la le deuz c’est la circoncision qui le guete et bah franchement j’ai la trouille. J’ai accepter d’essayer une 2nde fois le traitement pour éviter l’opération

    Bon courage pour ton numero 1 ! (et il a bien raison pour le cadeau de convalescence il serait fou de pas en demander ;p )

  5. Tu sais déjà ce que j’en pense… Je reste une éternelle angoissée pour mes enfants, même le grand qui a 11 ans déjà. Et je crois que ça ne s’arrêtera jamais.
    Avec toutes les sales nouvelles du week-end, j’ai presque peur de le laisser aller seul au collège.

  6. Je crois qu’on aura toujours cette boule au ventre pour nos enfants, quoi qu’il arrive!Je te comprends tout à fait, même siil faut parfois essayer de relativiser au maximum et penser aux autres enfants qui sont victimes de maladies plus importantes, mais tout cela n’est évidemment plus facile à dire qu’à faire!!!je te souhaite bien sûr du courage, et plein de bisous à ton grand!!!

  7. si c’est ça son cadeau de convalescence comme à te faire du mourron pour tes meubles.

    A part ça t’as le droit d’avoir peur pour ton enfant manquerait plus que t’es pas le droit.

  8. Mon Neveu, TiChou est passé par là pendant les grandes vacances.
    C’est jamais rigolo de devoir faire subir tout ça à ses enfants … mais c’est pour leur bien, non ?

  9. on peut y arriver pour les autres, pour nous, mais pour nos enfants et dans mon cas en plus pour nos petits enfants ce serait irrationnel d espérer relativiser ! Deux de mes enfants ont eu des opérations pour une de mes filles ce fut des opérations importantes et tout s est bien passé! donc je comprends ce que tu vis !Vivement que la date soit passée :)

  10. Une maman a le droit d’etre inquiète pour son bébé, une maman est toujours inquiète…
    Comme tu le dis certains jours on reflechi trop, on pense au pire et la on pourrait s’effondrer rien qu’en pensant a ce qui peu arriver.
    Ne t’inquiète pas tout va bien aller, je t’envoi plein de bisous

  11. Je te comprends à 100% !! C’est humain et normal d’être inquiet(e)s pour ses enfants !!! (Je te l’ai déjà raconté, je suis une éternelle inquiète pour tout, ça me pourrit la vie !) Ma petite nièce se fait poser des drains aux oreilles (je ne sais pas si c’est pareil que les diabolos) pour la 4ème fois en décembre. Elle a 6 ans…. Et a 40% d’audition en moins à cause d’eau derrière les tympans et à chaque fois, ça échoue.
    Ca va bien se passer ! Courage et bisous en attendant !!

  12. Le jour où ton premier lardon fais virer le test de grossesse, t’es perdue : tu angoisseras pour te gamins jusqu’à ton dernier souffle (y’a rien qu’à voir ma mère à qui j’ai dit que j’avais un rdv ORL … j’ai 46 ans et elle 69 … !!! ;-) )
    Courage !

  13. Je compatis !!! Certainement (re) diabolos pour Rikiki…allez hop après les loulous les mums au SPA pour s’en remettre !

  14. Que je te comprend… et pourtant, je n’ai encore jamais vécu ça avec ma petite fée mais je pense que je serais comme toi. Et celà, même si je suis infirmière ! Oui, notre coeur se serre quand ils ont mal ( première bosse il y a 10 minutes !!) Oui, on a le droit de ne pas avoir envie qu’ils subissent ce genre de chose.
    En tout cas, il ne perd pas le nord et c’est l’essentiel !!

  15. Moi j’ai la gorde nouée rien qu’à l’idée qu’elle souffre, quand elle se fait mal j’ai mal, comme je te comprends..Je vous envoie des bisous à tous les deux…

  16. Arf :(
    Je crois que, la douleur de nos enfants où la peur d’intervention sur eux est bien pire que si nous même nous souffrions :/
    Déjà que, lorsque mon fils se fait mal ça me fend le coeur… alors, j imagine ta peur et la façon dont ton coeur a du se serrer en apprenant la nouvelle :(

    En tout cas, je lui envoie plein de douces pensées de rétablissement rapide une fois que l intervention sera passé et plein de courage à toi !!!!

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