Ma bible annuelle

Il y a des petites joies dans une vie qu’on n’échangerait pour rien au monde.

Ma petite joie annuelle de rentrée à moi, c’est de trouver dans ma boîte aux lettres le catalogue IKEA. On note qu’il m’en faut peu pour être heureuse.

Je ne sais pas pourquoi, mais mon catalogue Ikea, il a toujours la tranche qui s’est pris des coups de stabilo fluo.. mais malgré ça, je l’aime.

Si je le reçois un jour de cantine, c’est encore mieux, je m’installe avec mon plat de pâte et mon catalogue, j’en ai pour une heure à le décortiquer, je le regarde avec passion et l’apprivoise avec l’amour que je donnerai à un chaton. Le catalogue Ikea, chaque année, on l’adopte, en fait. Y’a qu’à voir, c’est le seul truc de la maison qui fait toutes les pièces: stocké dans les toilettes, il passe régulièrement dans le salon, dans la cuisine ou sur la table de chevet. Avouez que c’est quand même con d’être accro à un catalogue de meubles en contre plaqués!

Dans une autre vie où je serai très riche, je serai accro à des catalogues BO Concept, Ligne Roset et Bang & Olufsen. Et comme je serai très riche, en fait, je snoberai ces marques pour qu’elles créent des meubles exprès pour moi (dans une autre vie où je serai très riche, je serai aussi et surtout imbuvable) .

Bon, comme je suis pas riche, je fais comme le commun des mortels, et je trompe mon mari avec le catalogue Ikea. Il me fait pousser des « Haaa » et des « hooo », il est toujours proche d’un crayon et du mètre mesureur, pour voir si ça rentre, si c’est trop court ou trop gros et je le connais par coeur. Au bout d’une semaine, oui. Les mensurations des Billy et autres IngsmAr n’ont plus de secret pour moi. Je me rends compte que je serai incapable de connaitre les côtes d’autre chose que les meubles Ikea, pas même les cotes de Tony lui même.

D’ailleurs, à peu de chose près, c’est le même que l’année précédente, mais je ne sais pas, il a toujours ce même pouvoir attractif sur mon fantasme de déco suédoise.

Je veux des boites, je veux construire des meubles et m’énerver dessus parce que j’y comprends rien, je veux trop visser un boulon et craqueler les plaques d’aggloméré, je veux tenter de faire du joli avec du pas cher et tant pis si j’ai la même lampe que tout le monde?

En tout cas, cette année, ma bible aura eu l’honneur de me faire bien rire, grâce à ses pages « enfants ».

Si c’est pas de l’ouverture d’esprit, ça, de faire jouer son enfant avec ses amis légumes!

 

13 réflexions sur « Ma bible annuelle »

  1. Ahlàlà je ne suis donc pas la seule à éplucher mon catalogue Ikéa page après page et à recommencer une fois que j’ai terminé! Sauf que moi je n’arrive pas à trainer l’homme jusque là-bas… trop d’bouchon y paraît… bon en même temps, toute seule je prends le temps que je veux pour imaginer mon nouvel appart tout redécoré et on se dispute pas…

  2. Ben oui. Tu peux jouer avec des enfants en phase terminale de maladie orpheline, tu vois, quand ils sont légumes, quoi, juste avant qu’on les débranche.
    (Oui, des fois, je me dégoûte moi-même.)

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